Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Julien D
1 210 abonnés
3 461 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 6 octobre 2013
N’ayant pas peur de persister à réaliser un film muet alors que le public vient de se découvrir une admiration pour le cinéma parlant, Charles Chaplin réussit à magnifier le travail chorégraphique et la précision rythmique de la mise en scène qui permettent la fluidité visuelle de telles mises en image de l’art du burlesque. Le romantique tragique et la dénonciation sociale de son scénario se révèlent être d'excellentes idées d'écriture qui donnent aux passages comiques des Lumières de la ville davantage d’impact émotionnel. Le jeu de pantomime de la scène d’ouverture et le célèbre combat de boxe sont ainsi deux des moments les plus mémorables de ce film mythique dans lequel Charlot se retrouve, chose rare, accompagné de deux personnages secondaires tout aussi attachants que lui. Cette indéniable réussite artistique trouve donc une place centrale dans la filmographie légendaire de Chaplin en tant que son dernier chef d’œuvre dénué de paroles.
J'ai tout particulièrement aimé cette comédie romantique de Charlie Chaplin qui montre à quel point on peut se battre par amour. Charlie y est très touchant et drôle à la fois. J'ai adoré l'histoire, les gags sont réussis, la scène finale est magnifique. Bref, encore un chef d'oeuvre à ne pas louper si vous êtes cinéphile !
Même si j'ai une petite préférence pour "Les temps modernes" et "Le dictateur", "Les lumières de la ville" est encore une fois une merveille d’écriture où Chaplin alterne de grands moments de drôlerie d'une imagination folle (mais où allait-il chercher tout ça ?) et d’émotion pure.
J’ai toujours un peu de mal à me plonger dans un film muet, mais difficile de ne pas être séduit par celui-ci. L’histoire est limpide, mais elle a une densité qui la rend très moderne. Esthétiquement, c’est un bonheur et la bande originale est parfaite (composée par Chaplin), notamment l’air entraînant qui revient régulièrement et qu’on a l’impression d’avoir toujours connu. L’acteur Chaplin est tout simplement exceptionnel et l’ensemble dégage une classe et une finesse que j’ai trouvées très émouvantes. Un film qui reste aussi intemporel que l’efficacité de ses gags et que la beauté de son dénouement.
Les lumières de la ville est surement le meilleur Chaplin avec la Ruée vers l'or. Il refuse la technologie du parlant et continue à parler avec les images et les gestes. La richesse des scènes force le respect, comme cette scène de combat de boxe ou celle des cigares, mais aussi cette fin bouleversante. On passe aisément du rire aux larmes. Chef d'oeuvre.
"Les lumières de la ville" est un film que j'ai trouvé plutôt pas terrible. Je trouve qui a vraiment beaucoup de longueurs, les scènes comiques me font trop rire et ce que je trouve dommage c'est que les scènes intéressantes ne sont pas longues mais celle que je trouve mauvaise sont trop longues. Après l'histoire est plutôt pas mal et il y a de très bons personnages.
En 1931, alors que le cinéma connaît une véritable révolution, passant du muet au parlant, Charles Chaplin continue ses productions sans parole tout en incorporant pour la première fois quelques effets sonores. Le personnage de Charlot se retrouve empêtré dans des péripéties savoureuses et savamment orchestrées. Le côté burlesque (les scènes de débauche avec un milliardaire alcoolique, le combat de boxe, etc.) côtoie un mélodrame sentimental touchant avec une jeune femme démunie et aveugle. Cependant, la critique de la crise économique de l’époque s’avère moins incisive. Bref, une œuvre qui reste drôle et tendre.
Persuadé que la parole allait gacher la beauté du cinéma, Chaplin décida d'ignorer le son et de tourner un nouveau film muet, comme un défi lancé à des studios dont la puissance ne cessait de croître. Le résultat est exceptionnel et c'est toujours avec un regard d'enfant béat que l'on admire son cinéma, toujours en parfait équilibre entre le burlesque et le mélodrame, un cinéma à l'infinie tendresse et d'une humanité bouleversante. Une fois de plus je sors du film en versant des larmes sincères, aprés avoir été plié en deux de rire quasiment tout le reste du temps... Il parait que c'est cela que l'on appelle le cinéma et, mon dieu, quand on regarde du Chaplin, que le cinéma semble grand !
Je trouve que c'est difficile de juger un film muet. On a tellement l'habitude aujourd'hui d'autres codes qu'il est difficile de vraiment évaluer le travail qu'il y a derrière. En tout cas, je remarque que Charlie Chaplin réussit à jouer sur différents registres (situations, répétitions) etc. afin de proposer un film comique. Comique ? Pas seulement, car le mélange des genres est réussi avec des moments d'émotion assez touchants. Ce qui me dérange, par contre, mais c'est le propre au muet, c'est ce côté volontairement "burlesque", qui certes correspond aux codes de l'époque et qu'il faut donc appréhender de cette façon, mais qui, vu par un contemporain, peut parfois déranger. Je reconnais volontiers, toutefois, qu'il s'agit là d'un point de vue tout à fait personnel.
Quelque soit notre âge et notre culture, les Lumières de la Ville est incontournable, et est sans contestation le meilleur film muet de Charlie Chaplin. Le génie du cinéma reprend le personnage de Charlot pour le plonger dans une histoire plus émouvante, plus humaine et plus merveilleuse que celle qu'il a connues : il fera tout pour aider et améliorer la vie d'une jeune fille aveugle de laquelle il tombera amoureux, mais elle le prendra pour le prince charmant décrit comme dans les contes ; il sera toujours aux côtés de son nouvel ami, un millionnaire alcoolique, qui après sa cuve ne se souvient plus des moments qu'il a vécu avec lui. Chaplin crée un cocktail d'humour et de tristesse, dans de grandes scènes d'anthologie dans le cinéma : le combat de boxe, la tentative de suicide de son ami, ses retrouvailles avec la jeune aveugle . . . Tout cela rythmée par une musique magnifique, le morceau de violons à l'allegro étant absolument merveilleux et fait partie des partitions récurrentes de la filmographie de chez Chaplin. Et après la pluie vient le beau temps, puisque cet amas de rires et de larmes se finit sur une fin positive, Chaplin, accablé par la prison, retrouve la jeune fille qui a retrouvé la vue, on a peur car elle ne le reconnaît pas, mais en fouillant dans son regard, elle comprend alors que Charlot est l'homme qui, malgré ses malheurs, lui a apporté le bonheur. Chaplin signe définitivement son meilleur long-métrage, rempli d'humanité.
Avoir produit un des films préférés de Welles, Kubrick et Tarkosvki est une belle récompense pour avoir résisté au parlant qui devenait une norme commerciale. Même au prix du perfectionnisme virant à l'obsession du réalisateur, et peut-être malgré le tournage qui dura 22 mois.
En tout cas, l'œuvre est témoin que Chaplin, s'il a été réticent à la sonorisation, n'était pas dénué d'un grand talent d'adaptation venant s'ajouter à la liste de ses mérites : on n'est plus sur la maladresse de La Ruée vers l'or. Il est parvenu à demeurer lui-même en accédant à une structuration plus sensée de son propos, et plus dans l'air du temps. Doit-on y voir un miracle de la part de celui qui voyait une passade dans le cinéma parlant ?
Il s'ouvre aussi au comique de répétition et à la platitude de son insistance, mais également à sa fraîcheur quand une autre discipline la régit : je pense notamment à la scène de boxe, qui est répétitive, mais qui prend des airs de chorégraphie. L'écriture marque une maturation lucide, peut-être à cause de son tempérament fignoleur (tourner une même scène 342 fois, est-ce bien raisonnable ?), qui permet en tout cas d'établir un scénario compact, sans les soubresauts qu'il avait l'habitude d'entretenir comme on époussète la relique d'une époque révolue.
Difficile d'imaginer un Chaplin colérique et systématique derrière la caméra alors qu'il est Charlot devant elle, un attendrissant vagabond toujours d'actualité et encore prometteur de bons gags d'un vaudeville sans le vice d'un quiproquo poussé à bout.
Un vagabond qui essaie d'aider une fleuriste aveugle,c'est certes basique mais c'est fait par Charlie Chaplin.En effet,il nous livre un film tantôt drôle tantôt mélancolique.Charlot arrive à nous faire rire grâce à son tempérament de maladroit et à rester émotif dans les moments ou il le faut.Mais la vraie force du film,c'est le muet parce qu'on arrive à tout comprendre sans meme avoir besoin des dialogues,et ça,c'est magique!
Du grand Chaplin ! Ce film est absolument complet : humour, amour, amitié, désespoir et bien sûr l'éternelle dénonciation de l'écart des classes sociales cher à Chaplin; notre cœur en prend un coup !
Même si comme toujours dans les œuvres de Charlie Chaplin il y a une histoire d'amour sur fond de misère humaine, 'les Lumières de la ville" est plus une succession de sketchs burlesques qu'un drame. L'acteur-réalisateur s'en donne à coeur-joie, multiplie les gags, et on s'imagine sans peine dans une salle obscure des années 30 à rire devant sa gestuelle et ses trouvailles comiques, une dernière fois avant que le cinéma parlant ne vienne supplanter irrémédiablement le muet dont il fut la grande figure.