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    Les Huit salopards
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    Anonymous :)
    Anonymous :)

    62 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2016
    Trois ans après l’excellent "Django Unchained", Quentin Tarantino reste dans le registre du western et situe l’intrigue des "Huit Salopards" quelques années après la guerre de Sécession. Et il faut dire que pour son huitième film, et par la même occasion le plus long, le réalisateur n'y va pas par quatre chemins et nous propose un huis-clos fantastique dont on se délecte de chaque instant. Le chasseur de primes John Ruth, fait route vers Red Rock, en compagnie du Major Warren et du nouveau shérif, où il conduit sa prisonnière se faire pendre. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques... Attendu de pied ferme par de nombreux spectateurs, "Hateful Eight" ne déçoit pas, loin de là, et s'inscrit déjà comme l'une des plus grandes réussites de son auteur. Véritable prouesse technique, car intégralement filmé en Ultra Panavision 70, un format d'image très rare remontant à plus d'un demi siècle, le huitième film de QT est une petite merveille visuelle avec des costumes, des paysages et des décors majestueux. Les plans tournés au format panoramique donnent des images somptueuses sur les monts enneigés du Wyoming. Le film s’ouvre sur une introduction à l’ancienne, dix minutes pendant lesquelles la musique fait rage sur un graphisme de montagne immobile, bercé par la remarquable composition d'un Ennio Morricone toujours autant inspiré. Humour, dérision, effusion de sang, violence, ça part dans tout les sens et sans grand temps mort, mise à part une première demi heure longuette mais jamais ennuyeuse en raison de dialogues fins et teintés d'humour. Fidèle à ses habitudes, Tarantino livre un film stylé, à la construction rigoureuse et aux gunfights sanglants détonants. Sorte de cluedo géant où chaque personnage est passé au peigne fin, "Hateful Eight" jouit également d'un casting incroyable : Samuel L. Jackson et Kurt Russell bluffants en chasseur de prime, Jennifer Jason Leigh méconnaissable, Tim Roth toujours aussi raffiné, Walter Goggins métamorphosé, Channing Tatum et Michael Madsen. Orchestrant parfaitement l'ambiance et la tension du film, Quentin Tarantino livre donc avec "Les Huit Salopards" un grand western bourré de scènes cultes aux répliques cinglantes.
    traversay1
    traversay1

    3 623 abonnés 4 872 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    L'ouverture de Les huit salopards est de toute beauté : musique d'Ennio Morricone, intrigue alléchante et paysages blancs comme l'hiver qui rappellent les rares westerns tournés dans la neige, de La chevauchée des bannis à Jeremiah Johnson. Mais le film va essentiellement se dérouler en huis-clos en une sorte de variante d'un célèbre roman d'Agatha Christie. Tout est parfaitement maîtrisé évidemment et on ne s'ennuie pas pendant près de trois heures avec le thème de prédilection de Tarantino traité en long et en large : le racisme. Cependant, avec un talent tel que celui du cinéaste, on attendait beaucoup mieux que ces longs bavardages qui feraient passer Woody Allen pour un cinéaste du muet et surtout ce déferlement de violence ultra gore qui ponctue toute la deuxième partie du film. Tout dépend évidemment du degré de tolérance du spectateur à la quantité de sang versé mais quand c'est trop, c'est tout bonnement lassant et, il faut bien le dire, très complaisant. Sentiment accentué par le peu d'humour distillé à moins de prendre le langage systématiquement grossier comme en étant (de l'humour). Et puis n'y aurait-il pas une certaine misogynie dans le traitement du personnage de Jennifer Jason Leigh ? Ce à quoi Tarantino répondra qu'il est conforme à l'époque. Passons. Difficile de mettre en avant une interprétation en dans la choeur des personnages (la direction d'acteurs demeure un des points forts du réalisateur) mais la performance de Samuel L. Jackson reste tout de même la plus mémorable. En fin de compte, il y a tout de même une petite impression de gâchis dans Les huit salopards. Ceci dit, ce n'est pas la première fois que l'on éprouve ce sentiment devant un film de Tarantino. Comme si, à 50 ans passés, le cinéaste tenait à sa réputation de sale gosse n'en faisant qu'à sa tête et s'autorisant le mauvais goût comme une marque de fabrique.
    Alice025
    Alice025

    1 681 abonnés 1 368 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    Encore un très bon film signé Mr Tarantino ! Alors oui le film dure presque trois heures, il faut s'accrocher mais le jeu en vaut la chandelle.
    Ce huis clos se divise en cinq chapitres, qui sont cependant inégaux. Voilà le seul reproche que je peux faire à ce film. La première partie est très lente, un peu ennuyante car noyée de dialogues qui ne sont pas accrocheurs. Les bases et le contexte s'installent petit à petit. Mais après cette première heure calme, on rentre enfin dans une histoire où l'action commence à se faire et où les dialogues deviennent plus prenants pour les spectateurs. On retrouve notre signature Tarantino : des répliques et scènes qui deviendront cultes, de l'hémoglobine qui jaillit de partout, du suspens, des doutes, du trash, du rire, bref un cocktail explosif qui nous scotche à notre siège et où le temps défile à toute vitesse. Tout part en vrille, les masques des protagonistes tombent et c'est un réel régal !
    Les acteurs sont tous excellents, et j'ai été agréablement surprise de voir Channing Tatum au casting, petit rôle mais qui n'en ait pas moins important pour le scénario. Il arrive dans un moment génial.
    Donc je le répète, ne vous fiez-pas au début du film qui peut en rendre plusieurs sceptiques, le fil de l'histoire change complètement la donne pour du pur Tarantino !
    ptitmayo
    ptitmayo

    37 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2016
    Il y a tout ce qui fait Tarantino dans ce film, avec plein de références à ses précédentes oeuvres (assez amusantes à détecter, et puis le titre "8 salopards" pour le 8ème film de Quentin Tarantino) et un casting en forme de best-of (Tim Roth de Reservoir Dogs, Kurt Russell de Boulevard de la Mort, Samuel L Jackson de Pulp Fiction, Michael Madsen de Kill Bill). Les très bons ingrédients sont bien là: des dialogues ciselés, un humour acéré avec répliques hilarantes et comique de répétitions (la porte de l'auberge), des acteurs en pleine forme, du suspense quant à la suite des événements, des chapitres, des surprises à la pelle, du gore, des affrontements verbaux, idéologiques et armés, une musique toujours aussi bien choisie, et en bonus une vraie réflexion historique sur l'après guerre de Sécession (problèmes entre noirs et blancs, Lincoln, etc...). Si la première moitié du film a quelques longueurs, rien n'est laissé au hasard et le moindre élément à priori insignifiant trouvera son rôle dans la seconde partie forcément plus sauvage et résolument jouissive. Le casting est épatant, Jennifer Jason Leigh constituant l'excellente surprise alors que Samuel L Jackson est clairement le patron, celui par qui tous les (nombreux) noeuds de l'intrigue vont se démêler. Au final, Tarantino offre ici un melting-pot très convaincant de sa filmographie, une oeuvre solide de 2h47 qui passe relativement vite. Ce n'est pas mon film préféré du réalisateur (Django, Inglorious, Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Kill Bill 1 sont devant) principalement car le style n'est plus surprenant désormais mais il est meilleur que Boulevard de la Mort, Jackie Brown ou bien Kill Bill 2, que j'adore tous les 3 également.
    Jorik V
    Jorik V

    1 278 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    A chaque sortie d’un film de Tarantino c’est un évènement cinématographique pour ses fans mais pour la planète septième art toute entière. A tel point que l’adjectif tarantinesque est de plus en plus usité et que ses films en deviennent un genre à part. C’est rare dans le cinéma et même si sa carrière n’est pas aussi fournie que celle de Steven Spielberg par exemple, l’arrivée d’un de ses nouveaux films est à coup sûr une date importante dans l’année cinéma pour les cinéphiles de tous bords. Et par là même, le jeu de la comparaison avec ses autres films en devient presque logique et nécessaire, tant ils se nourrissent les uns des autres en créant une œuvre à part mais cohérente dans un même genre, le Tarantino Movie. Disons le donc d'emblée, après la claque magistrale et touchant à la perfection qu’était « Django Unchained », « Les 8 salopards » semble moins réjouissant et bon. Mais moins ne veut pas dire mauvais et ce nouvel opus reste hautement récommandable et réussi.
    Toujours bien présents, les bons mots si propres et caractéristiques à l’auteur sont légion et on se délecte de dialogues parfaitement écrits quoique moins surprenants et croustillants qu’à l’accoutumée et n’évitant pas la redite. Ils sont une des causes de longueurs dans la première partie du film qui manque de rythme et en devient une scène d’exposition à rallonge. Ici, de nombreuses références à sa propre filmographie sont présentes, comme si le film cristallisait les obsessions et passions du metteur en scène : le côté western de « Django Unchained », le huis-clos de « Reservoir Dogs », le flash-back géant à la « Kill Bill, volume 1 » et bien sûr tous ces acteurs déjà vus dans d’autres de ses films. C’est peut-être pour cela aussi que l’on est face à son film le moins novateur mais le plus synthétique.
    Durant ce quasi huis-clos de plus de deux heures on peut louer l’optimisation que Tarantino fait de l’espace. Il parvient à rendre fluide et non statique sa caméra en évitant ainsi tout aspect théâtral. Les personnages interagissent avec mobilité et se meuvent selon les rapports de force qui ne cessent de changer entre les personnages jusqu’à un final en forme de catharsis, peut-être excessif dans sa violence mais diablement tarantinesque donc. Le contraire eut été étonnant. « Les 8 salopards » prend tout son intérêt lorsqu’un mystère à la manière des « Dix petits nègres » d’Agatha Christie fait son apparition à la moitié du long-métrage. On pense beaucoup aussi au film français « 8 femmes » de François Ozon. C’est jubilatoire et le casting de gueules réunis par le réalisateur tient encore une fois toutes ses promesses, de la résurrection de Jennifer Jason Leigh aux habitués Samuel L. Jackson, Tim Roth et Michael Madsen en passant par le vieux briscard Bruce Dern. Un Tarantino mineur pour un film qui reste majeur.
    maximemaxf
    maximemaxf

    352 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2016
    Bonne année 2016, et c’est parti pour la première grosse attente de l’année avec le nouveau Tarantino en date, The Hateful Eight, ou les 8 salopards. Et autant vous le dire maintenant, 2016 n’aura pas tardé pour nous offrir l’un des films les plus attendus de cette année, fraîchement sorti aux USA, très récemment sorti chez nous, les baguettes fraîches.

    Et cette fois je n’aurais pas attendu longtemps pour que ma plus grosse attente de cette année, et ceux pour deux raisons : la première, c’est parce que le genre du Western se fait très rare ces dernières années, et c’est rare d’en voir un en salle de nos jours. La seconde raison : Quentin Tarantino ! Tout simplement mon cinéaste favoris, un auteur reconnu par beaucoup et détesté par certains non fans, applaudit et souvent récompensé pour son esthétisme et ses références au genre codé du cinéma mais aussi décrié pour la violence extrême et sanglante de ses œuvres. Il n’y a pas un seul de ses films que je n’ai pas aimé ou carrément adoré : Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Kill Bill volume 1 et 2, Inglourious Basterds, même Le Boulevard de la mort qui est son moins connu ne m’a pas déplu. Sans parler de Django Unchained qui m’a fait découvrir son cinéma et m’a donné envie de faire des critiques et de devenir cinéphile par la suite.

    QT reste donc dans le genre du western ici avec le second qu’il produit, écrit et réalise avec quelques similitudes avec ses autres films et aussi quelques nouveautés : Ennio Morricone à la musique et une première collaboration avec Jennifer Jason Leigh. Et même si l’avis n’était pas aussi enthousiaste qu’avec certains de ses autres films, je ne vais pas mentir : cette nouvelle tentative au western est une réussite, même si je ne retrouve pas une maîtrise identique à la plupart de ses films.

    Premier point positif de son huitième film : les acteurs sont tous impeccable, et on retrouve plusieurs habitués du bonhomme, on va voir ce que vaut nos salopards qu’on va vite adorer haïr. Samuel L. Jackson signait sa sixième collaboration avec Tarantino, et comme toujours il y va à fond, de la même manière qu’il entrait entièrement dans la peau caricatural et détestable de Stephen dans Django Unchained. Le personnage devient vite antipathique, chose voulu pour tous les personnages à la manière d’un Reservoir Dogs, et aussi étrange que cela paraisse il en devient bizarrement drôle dans son jeu que dans le délire jusqu’en boutiste du personnage. Kurt Russel, alias Stuntman Mike dans Le boulevard de la mort, encaissait le rôle du bourreau, John Ruth. Là encore, un personnage totalement méprisable mais pour qui, bizarrement, on se surprend à s’intéresser tant par ses échanges avec le Major Warren que pour ses brutalités contre sa captive. Venons-en justement puisqu’on a là, justement, la première collaboration entre QT et Jennifer Jason Leigh (et dire que Jennifer Lawrence avait été approché), et là autant le dire de suite, l’actrice y va à fond, dés les premières secondes sa gueule annonce clairement qu’elle n’a rien d’aimable : meurtrière, vulgaire et en plus une sacrée morue, tout pour déplaire et l’actrice s’en donne à cœur joie. James Park, plus anecdotique, revenait également aux côtés de Tarantino et si son personnage est plus tertiaire, le seul à ne pas être un salopard mais qui arrachera néanmoins quelques sourires.

    Parmi les copains à Tarantino, on notera bien sur Tim Roth et Michael Madsen, alias le court sur patte et le cowboy. Tout deux se révèle vite aussi charmant que haïssable aussi, mais chacun est excellent dans sa manière de l’être, le premier avec un style plus chic et raffiné, l’autre plus bourru et endurcie. Demian Bichir, le seul acteur qui m’est vraiment inconnu parmi les principaux, était plus en retrait que le reste mais le peu de moment qui lui sont donné le rendent tout aussi monstrueux que ses congénères. Bruce Dern, alias le confédéré, n’était pas en reste non plus et se montre également particulièrement odieux, même si ironiquement il arrive à nous faire éprouver de l’intérêt à son égard. Channig Tatum, spoiler: alias le bousilleur de couille,
    marque plus que je ne l’espérais alors qu’en principe je suis très réticent face à cet acteur. On a donc là une parfaite panoplie de gros ordures de première, chacun à leur façon et c’est avec ce petit groupe qu’il faudra passer la tempête.

    Pour la musique, Tarantino opte en principe pour des choix musicaux dans chacun de ses films, c’est sa marque de fabrique. Mais il casse cette habitude ici avec une collaboration auprès d’Ennio Morricone. Son travail sur les films de Sergio Leone et Mission représentent un modèle pour ce qui est de la musique de film, et ça fait un grand bien d’entendre une nouvelle composition de sa part, lancinante et oppressante, y compris pour la chanson Apple Blossom composé pour l’occasion que l’on retient. Ça n’égalise pas son travail passé mais ça marque quand même.

    Côté visuel et mise en scène, on sent clairement que Tarantino veut adopter le style western en termes d’ambiance et de rythme, sans oublier ce qui faisait la particularité de ses films. A savoir des ralentis esthétisés comme dans Django, une narration non linéaire par chapitre même si ici on sent qu’il y a plus de linéarité que dans certains de ses autres films, un travelling rotatif lent autour d’un groupe de personnage et une caméra à ras-de-terre pour suivre les pas des personnages. Même si je regrette quand même une seule chose, c’est que pendant la première heure la lenteur se ressent par moment en longueur. Mais j’y reviendrais un peu plus sur la partie scénario. Sinon, la photo est d’ailleurs sublime, bien plus coloré et riche que la plupart des blockbusters à la Marvel. Les plans sur les paysages enneigés sont d’ailleurs de toute beauté, et la mise en image de Tarantino a une certaine symbolique, spoiler: dés l’ouverture lorsqu’il filme, au ralenti, une représentation statufié de Jésus-Christ crucifié sous la neige avec la mise pesante de Morricone en fond, dés ce moment là on peut déjà se douter qu’on ne va pas suivre des anges pendant le film.


    D’ailleurs parlons-en puisqu’il reste à voir ce que vaut l’histoire que Tarantino a lui-même écrit, comme pour chacun de ses films en tant qu’auteur. Et autant vous mettre au parfum sur deux choses : la première, ce film est très verbeux, les dialogues ne manquent pas en trois heures donc si vous n’aimez pas les dialogues et long monologues, autant aller voir ailleurs. Et deuxièmement, si vous n’aimez pas suivre des personnages qui n’ont rien d’aimable et sont volontairement écrit pour être détestable et méprisable de la première à la dernière seconde, là aussi je vous conseil d’aller voir autre part.

    Tout ici repose justement sur les échanges entre les personnages et leur caractère entièrement dénué de moralité (sauf O.B mais lui il ne compte pas). spoiler: Entre Marquis Warren qui s’est évadé d’une prison en tuant plusieurs combattants du nord pendant la guerre de Sécession, John qui maltraite violemment Daisy pendant tout le film, Chris Mannix qui est un gros connard raciste qui le fait clairement savoir, le groupe à Jody Domergue qui descend toute une mercerie pour tendre un piège à John Ruth ou encore Smithers Sanford qui a fait tuer plusieurs hommes de couleur pendant la guerre de Sécession,
    vous comprendrez que le but n’est pas de s’attacher aux protagonistes. Une fois arrivée à la mercerie, tout le film devient un huit-clos qui, petit à petit, gagne en méchanceté, en provocation et en cruauté assumé de la part du réalisateur. Mais pourtant, ces personnages sont si détestable qu’on se prend pourtant à s’intéresser à ce qui adviendra d’eux, cela est d’autant plus démontré par le fait que certains sont montré comme étant humain, rien que par le seul échange que partage Daisy et Jody qui montre clairement qu’ils sont proche.

    Mais pourtant, si j’ai adhéré en général à ce que Tarantino voulait faire, je trouve quand même que, cette fois, il va parfois un peu trop loin dans la violence, spoiler: surtout pour la mort du mexicain Bob ou Warren lui explose littéralement la tête (j’insiste, littéralement),
    à ce stade ça en devient presque malsain, même si c’est voulu je pense que ce n’était pas nécessaire d’atteindre une telle extrémité. Sans oublier que, même si personnellement je ne me suis pas vraiment ennuyé, la première heure qui introduit les personnages n’est pas dénuée de longueur à travers certains monologues de personnages.

    Heureusement, cette première heure est en générale bien camouflé et rempli par un humour aussi bien présent dans les dialogues et les échanges que dans certaines réactions. Sachez d’ailleurs qu’on ne rit pas des personnages en eux-mêmes, mais de leur bêtise et de ce qui leur arrive tant ils sont haïssables.

    En général, malgré le fait que Tarantino ait parfois poussé les extrêmes un peu loin, tout ce qui fait que j’apprécie son cinéma est là. Tant dans la direction d’acteur et l’écriture du film que dans la narration purement machiavélique de ce huit-clos aussi bien sanglant que jouissif. Je sais pas si Tarantino va se focaliser sur des films à Westerns prochainement, mais si c’est le cas, j’en redemande alors.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    700 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2023
    Les Huit Salopards apparaît sans doute comme le film le plus sérieux de Quentin Tarantino, où la violence apparaît moins décomplexée que dans les autres longs métrages du cinéaste. Les dialogues interminables font leur retour dans cette production qui est visuellement et techniquement la plus aboutie de Quentin Tarantino. Celui-ci offre des images grandioses des pleines enneigées appuyées par la bande originale transcendante d'Ennio Morricone. Kurt Russell a affirmé que Les Huit Salopards était un remake de The Thing de John Carpenter dans lequel il jouait déjà, ce qui appui les propos de QT considérant ce nouveau western comme son premier film d'horreur. Il faut dire qu'effectivement Les Huit Salopards est un huit clos sanglant dans lequel la menace demeure incertaine.

    https://www.critique-film.fr/retour-sur-la-filmographie-de-quentin-tarantino/

    https://www.cineserie.com/news/cinema/quel-est-le-film-de-quentin-tarantino-le-plus-meurtrier-4039309/
    poet75
    poet75

    273 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Un concentré de tout ce qui m'a toujours paru agaçant, irritant, voire insupportable chez Tarantino. Tous les défauts de son cinéma apparaissent ici de manière flagrante. Le seul vrai talent de Tarantino, c'est précisément de savoir enrober ses histoires sous des apparences originales et séduisantes. Mais le clinquant de la forme cache de plus en plus mal le manque de fond. Ce huitième film du réalisateur de "Réservoir dogs" et autres fadaises n'est qu'une coquille vide. Derrière les paysages enneigés et les personnages hauts en couleurs, il n'y a rien ou pas grand chose. Juste un prétexte à les réunir en huis-clos et à les faire s'entretuer en dégoisant interminablement des discours oiseux (ah! la lettre de Lincoln!). Des dialogues creux et soporifiques et des scènes de violence écoeurantes, voilà tout ce qu'offre ce film! Assez du grand-guignol sanglant et abject de Tarantino! 2,5/10
    Boomster
    Boomster

    45 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2016
    Un poil en dessous de Django Unchained, The Hateful Eight prouve encore une fois que Tarantino sait ce qu'il fait avec un stylo, une caméra et une poignée de bons acteurs. Nous sommes loin de l'insipide Boulevard de la Mort et de l'ennuyeux Inglorious Basterds. Ici, la réalisation est extraordinaire, la photographie sublime, les acteurs grandioses, les enjeux remarquables et les dialogues divins. The Hateful Eight est proche du chef d'oeuvre, seul sa durée et ses longueurs font que parfois (en première partie de film notamment) le rythme baisse. Un huis clos comme on en voit rarement, un grand moment de cinéma, un uppercut au menton. Foncez.
    tony-76
    tony-76

    1 081 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    L'un des événements cinématographiques de cette année 2016, j'ai nommé Les Huit salopards ! Mais quel phénomène !!! Quentin Tarantino est le cinéaste le plus fou du cinéma actuel. En effet, il monte la barre encore plus haut avec son huitième long métrage, The Hateful Eight. Ses habitudes n'ont pas changé dans ces long-métrages à savoir spoiler: mettre un générique dynamique, une brillante mise en scène en chapitres, ajouter (encore) une magnifique trame sonore du maître Ennio Morricone, pousser le compteur au-delà des trois heures...
    C'est une confiance rafraîchissante en l'art ! Et les effets spéciaux sont rois. Il le fait évidemment en respectant son propre style, avec de sanglants actes de violence et d'un langage toujours aussi particulier. Les répliques des protagonistes sont à la fois triomphantes, dérangeantes et hilarantes. Il y a davantage de dialogues que d'habitude... Un peu long par moment, donc. Un huis clos où spoiler: tout le monde se ment et se manipule et qui laisse la place aux personnages pour briller.
    spoiler: Tous sans exception ont leur heure de gloire
    et s'amusent comme des petits fous (Samuel L. Jackson, parfait ! Kurt Russell, très bon ; Bruce Dern, honnête ; Michael Madsen, correct ; Tim Roth, excellent en jouant de la même manière que Christoph Waltz ; Walton Goggins en shérif douteux qui arrive pourtant à s'imposer au sein de ces grands noms. Le surprenant spoiler: Channing Tatum fait son apparition pour notre plus grand plaisir, il sait même parler la langue française.
    Et, Jennifer Jason Leigh marquera le cinéphile pendant longtemps !! Un scénario plus solide que ses prédécesseurs. Q. Tarantino dénonce à travers cette oeuvre les femmes, le racisme et le pouvoir. Pour tout vous dire, le réalisateur fait de The Hateful Eight une fresque intense, drôle, passionnante et vraiment épatante. Du vrai cinéma, à voir plus d'une fois.
    septembergirl
    septembergirl

    606 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2016
    Un western tarantinesque qui nous emmène aux confins d’un Wyoming enneigé et balayé par le blizzard, quelques années après la Guerre de Sécession. La photographie est magnifique et l’intrigue, ponctuée de dialogues ciselés, bourrés d’ironie, est bien ficelée et passionnante, laissant monter progressivement la tension. Les personnages, poussés à leur extrême, sont interprétés admirablement par un casting incroyable ; on retrouve d’ailleurs de nombreux acteurs chers au réalisateur comme Samuel L. Jackson, Kurt Russel ou encore Tim Roth. Un huit-clos sombre et noir, des plus savoureux !
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    40 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2016
    Tarantino ne fait pas des films il fait des chefs d'oeuvre ! Ce nouveau western au huis clos angoissant va vous mettre l'adrénaline à 100 ! Les dialogues sont cousus mains et ne paraissent jamais long tant ils sont écrits dans la droite ligne des pure tarantino, ceux qui explorent la psychologie de leurs personnages ! Franchement rien à dire, vous ressortirez de ce nouveau tarantino éblouie, émerveillé et toujours respectueux de ce talentueux réalisateur ! Chapeau bas l'artiste !
    vianneydb
    vianneydb

    3 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2016
    Ce film est tout simplement exceptionnel. Tarantino fait du Tarantino dans toute sa splendeur. 2h48 d'un film à rebondissement où la psychologie de chaque personnage est décrypté et évolue tout le film durant. Une musique envoutante, des jeux d'acteurs remarquables et un scenario inattendue. Ce film est à voir absolument au cinéma.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    251 abonnés 884 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2016
    Pour son huitième film, Quentin Tarantino continue à se faire plaisir en peaufinant sa vision du western. Il a en effet choisi de tourner ce long métrage comme à l'age d'or du genre en ressortant des caméras Ultra Panavision 70mm qui n'avaient plus été utilisé depuis 1966. Cela donne une image plus large et plus belle à condition d'en profiter dans un cinéma le projetant dans les mêmes conditions avec entracte à la clé et huit minutes supplémentaires. Pour la touche finale, le réalisateur a même réussi à convaincre le compositeur Ennio Morricone de lui écrire une musique originale alors que celui ci avait juré de ne plus faire de musique pour un western.

    Conçu initialement comme la suite de Django Unchained, ce nouveau long métrage a finalement très vite changé de héros car il proposait vraiment un tout autre type de western. A la place de Django a été inventé le personnage du Major Marquis Warren, autre cowboy noir qui permettra encore au réalisateur de pointer du doigt le racisme de cette période post guerre de sécession. Comme à son habitude, il a découpé son long métrage en chapitres dévoilant en prenant tout son temps son intrigue passant du western classique au "whodunnit" à la Agatha Christie avec un suspense à couper au couteau.

    Là où The Hateful Eight diffère grandement de Django Unchained, c'est dans le fait qu'il délaisse rapidement les grands espaces du Far West pour tourner au huis clos rappelant farouchement Reservoir Dogs, le premier film de Quentin Tarantino. Déjà à l'époque, le réalisateur avait pour influence le film d'horreur The Thing de John Carpenter pour ce premier film et c'est avec la même influence qu'il a eu l'idée de The Hateful Eight en pouvant cette fois ci y inclure le blizzard et le même acteur principal Kurt Russell. Avec son ambiance pesante soulignée par le thème d'Ennio Morricone et ses règlements de compte gores, Quentin Tarantino considère le film comme son premier film d'horreur.

    Après avoir joué le cascadeur serial killer de Boulevard De La Mort, Kurt Russell retrouve Quentin Tarantino pour tenir le rôle principal du chasseur de prime John Ruth. Un cowboy bourru sur la défensive pour lequel l'acteur s'est inspiré en partie de son rôle de Snake Plissken dans New York 1997. Il est enchaîné à sa dernière prise Daisy Domergue joué par une Jennifer Jason Leigh a moitié folle et très drôle surtout lorsqu'elle s'en prend plein la figure. Le réalisateur offre à Samuel L. Jackson le rôle quasi aussi important du Major Marquis Warren où l'acteur peut utiliser le potentiel complet de sa coolitude éternelle et de sa gouaille Tarantinienne. La diligence est complétée par Walton Goggins, acteur moins connu mais qui gagne à le devenir dans le rôle du prétendu shérif de Red Rocks. On avait déjà pu le voir dans Django Unchained dans un petit rôle d'homme de main, il est cette fois ci un second rôle qui prendra du grade au fur et a mesure que le film s'écoule.

    Comme si les ressemblances avec Reservoir Dogs n'étaient suffisamment pas évidentes, Quentin Tarantino a fait appel à Tim Roth et Michael Madsen pour incarner deux des intrigants résident de la Mercerie. Le premier se présente comme Oswaldo Mobrey, le bourreau de Red Rock, avec ses manières et son accent anglais, il fait penser à Christoph Waltz, absent de ce long métrage. Le second joue Joe Gage, cowboy pur souche et peu bavard. Déjà à l'affiche de Django Unchained, Bruce Dern incarne un vieux soldat confédéré qui n'appréciera pas l'arrivée du Major. Leur échange sera l'un des moments phare du long métrage. Enfin le dernier des Hateful est Demian Bichir, vu dans Machete Kills, qui incarne un mexicain plus que suspect.

    Dire qu'on a failli jamais ne voir ce Hateful Eight après la fuite de son scénario sur Internet, cela aurait été franchement dommage. Fort heureusement, Quentin Tarantino est revenu sur sa décision et c'est avec une version retravaillée qu'il signe ici un nouveau western bien supérieur au précédent. Le réalisateur continue à se faire plaisir et à nous réjouir en même temps en incluant tout ce qu'on aime en lui dans ce nouveau long métrage. Des acteurs au top, des dialogues ciselés, une réalisation magnifique, de l'humour et des effusions de sang franchement gore, il n'en fallait pas plus pour signer un nouveau chef d'oeuvre.
    fandecaoch
    fandecaoch

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    5,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Les Huit salopards : Un film de Tarantino nous donne toujours une excitation, même avant de l’avoir vu. On ne fait pu sa réputation, c’est un réalisateur à part qui nous fait plaisir à chaque fois qu'on va voire un de ses films, que ce soit pour les fans comme moi ou ceux qui tout simplement aime le cinéma, le vrai. Mais j’avais une petite appréhension car plus on avance vers son dernier film, plus on commence à connaitre ses tours de magie, surtout passé après le chef-d’œuvre qui est Django. Car oui, il revint pour un autre western et en plus un 8 clos donc pratiquement que des dialogues, et je vous annonce la couleur, le film dure un bon 2H45, va-t-il tenir la distance ou est ce l’ennuie totale ? Et c’est la encore le coup de maitre de Tarantino car ce film est magistrale et maitrisé du début jusqu'à la fin, il y en a pas trop peu ou pas assez, quoi que car c’est 2H45 passe vite car on ne voit pas le temps passé que on voudrait même continuer à suivent les personnages. Après, pour ceux qui avait peur d’un Django bis, ce n’est pas le cas, loin de la. On a affaire a un 8 clos, style théâtre avec beaucoup de dialogue, une sorte d’enquête à la Cluedo, ce fameux jeu que tout le monde connais. Et faire des films pièces de théâtre, c’est loin d’être chose facile pour tenir en haleine, de grand cinéaste on essaye comme Hitchcock ou d’autre, des fois ils arrivent, des fois pas. Mais Tarantino est le maitre des dialogues et des scènes qui ont rien avoir mais unique en son genre, des dialogues juste délicieux, donc ce genre et tout indiqué. Car oui, les dialogues sont extras, certains scènes sont directement cultes voir hilarantes avec un coté humour noir et film d'horreur qui passe bine. Puis il y a ce coté : qui et qui et fait quoi qui s’installe, un peu comme Réservoir Dogs du même réalisateur, car 1 gars veut aller livré a la corde raide 1 femme qui vaut de l'argent mais il va se retrouvé avec 6 autres gars dans un abri mais il y a quelque chose de louche... le suspense et la paranoïa s'installe. Et dans cette histoire, les personnages sont intéressants a suivent et le jeu d’acteur juste implacable. Faut dire que le casting est en or et les acteurs sont aux meilleurs d’eux, que ce soit : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Walton Goggins, Michael Madsen, ou encore Jennifer Jason Leigh qui ma bien surprit. Et la réalisation, mini métré, il sait même presque assagi car il y a pas de zoom… mais on reconnait sa maitrise, avec de superbe plans… d’ailleurs l’intro est de toute beauté, et son système de chapitre est toujours efficace, avec une amusante voix off a un moment. Après coté musique, c’est le grand Enrico Morricone, elles sont certes discrets et pas aussi extravagante que dans les autres Quentin mais elles accompagnent à merveilles les images. Donc voila, pour ceux qui aime Tarantino, vous aller adoré cette pépite d’or. MISE A JOUR : Revu en 70mm, le format tourné et voulu par Tarantino, c'est pas indispensable pour aimé le film mais le voir en ce format est une expérience et un véritable confort, le jeu d'ombre et surtout de lumière est éblouissant, ça ma même fait mal aux yeux au début avec le reflet du soleil sur la neige, c'est assez surprenant et jouissif la différence, et puis, le grain et le crépitement des images rend ce film old-school et unique, et ce montage avec ouverture, entracte plus 8 minutes en plus est appréciable, on se croirez a l’opéra... Non vraiment, si vous pouvez aller le voir, c'est génial, sinon c'est pas non plus très grâce mais c'est une très bonne expérience cinématographique. FIN DE LA MISE A JOUR.
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