L'intrigue d'Ablations est venue à l'esprit de Benoît Délépine alors qu'il émergeait d'une soirée bien arrosée. L'acteur-réalisateur était en effet persuadé à ce moment-là que son rein avait disparu pendant la nuit et a eu l'idée de retranscrire cette hallucination sur le papier et d'en proposer la réalisation à Arnold de Parscau.
Tout droit sorti de l'ESRA (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) de Rennes, Arnold de Parscau, un Breton de 25 ans, vient désormais d'entrer dans la cour des grands. Déjà réalisateur de deux court-métrages ("The Ace of Diamonds" et "Tommy"), il s'est surtout fait remarquer en gagnant un concours lancé par David Lynch en personne, proposant aux internautes de réaliser le clip officiel de son titre "Good Day Today". Ablations est son premier long-métrage.
Pour son premier long-métrage, Arnold de Parscau n'a pas eu à déplacer des montagnes. C'est le réalisateur et scénariste Benoît Délépine qui le contacte en 2012, après avoir googlé "jeune réalisateur fan de Lynch" et vu son clip énigmatique sélectionné par le réalisateur américain en personne. A la recherche de nouveaux talents, le grolandais déjanté propose alors au jeune breton de réaliser le film qu'il vient de finir d'écrire : Ablations.
Ablations marque la quatrième collaboration de Yolande Moreau et de Philippe Nahon, après Vous êtes de la police ? (2006), La Meute (2010) et Mammuth (id.). Yolande Moreau joue l'assistante d'un chirurgien à la retraite sadique (Philippe Nahon) qui prend plaisir à voler des organes.
Comme elle le dit elle-même, Yolande Moreau serait prête à vendre sa chemise pour Benoît Délépine. On veut bien la croire puisque c'est sa quatrième collaboration à un projet du réalisateur après Louise-Michel (2008), Mammuth (2010) et Le Grand Soir (2012). Sauf que cette fois-ci, il ne porte pas la casquette de réalisateur mais de scénariste.
Décidémment, le jeune Arnold de Parscau en a sous le pied. Après avoir réalisé son premier long-métrage, l'étoile montante du cinéma de genre s'attèle à un court-métrage qu'il a fini d'écrire intitulé "Le Domaine des Etriqués". Et le jeune breton a encore fait mouche puisque son troisième court-métrage a reçu le prix Eric Jean et bénéficie d'une bourse de 30 000 euros.