Cristo Rey a d'ores et déjà été sélectionné pour TIFF 2013 (Toronto International Film Festival). Le premier long-métrage de Leticia Tonos, La hija natural, avait auparavant obtenu le Prix du Public au 27ème Festival du Film Latino de Chicago en 2011.
Leticia Tonos n'est pas une réalisatrice parmi d'autres. Première femme dominicaine à réaliser un long-métrage, La Hija natural, c'est aussi quelqu'un d'engagé qui a réalisé plusieurs films pour diverses organisations à but non lucratif, tel que “Quiero Servir” en 2006, pour la fondation Jésus avec les enfants. Elle a également réalisé des spots télévisés, plus ou moins engagés, comme “Una bala perdida es una bala asesina” pour instruire la population des dangers des décharges publiques en plein air. Elle participe enfin au développement du cinéma national, par la production de réalisations locales comme "Ladrones a domicilio" en 2008.
Le titre du film est tiré d'un quartier de Saint-Domingue, ancienne propriété du dictateur Leonidas Trujillo. La mort de ce dernier en 1961 amène à une reconstruction de la zone pour les habitants. Il est aujourd'hui connu à Saint-Domingue pour les réfugiés haïtiens qui s'y cachent et pour son trafic de drogue. Cristo Rey signifie Christ Roi, le quartier prit ce nom probablement suite à l'érection d'une statue monumentale dédiée au Christ, comme il en existe en Colombie, au Portugal et en Californie et qui se rapproche iconographiquement du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro.
Pour son deuxième long-métrage, Leticia Tonos a récupéré quelques acteurs et techniciens de son précédent film. Ainsi, on retrouve Frank Perozo, le professeur Garcia dans Cristo Rey et Rubi dans La Hija natural. Giselle Madera, directrice artistique sur le premier, reprend sa place pour le second. La majorité de l'équipe technique est haïtienne, dominicaine ou portoricaine, la réalisatrice souhaitant développer l'industrie cinématographique de son pays. De même, les acteurs sont de jeunes amateurs et non des comédiens professionnels.