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alain-92
322 abonnés
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4,5
Publiée le 30 juillet 2014
Devant le succès international de son deuxième court-métrage, le jeune réalisateur, Daniel Ribeiro, réécrit le scénario, fait appel aux mêmes acteurs et réalise ainsi son premier long métrage. Au premier regard.
Le sujet aurait facilement pu basculer dans le larmoyant. Un jeune homme non voyant, étouffé par une famille trop protectrice, homosexuel de surcroît, cherche la liberté et l'amour. Tout était rassemblé pour plomber le film. C'est tout le contraire.
Le réalisateur évite tous les écueils et réalise ce premier long-métrage avec une grande pudeur, une infinie délicatesse. Beaucoup de tendresse aussi. Un joli conte dans notre actualité, assez rare pour le mentionner. À ne pas négliger non plus pour le message de tolérance délivré, et le droit à la différence, aussi.
Le scénario n'appuie pas lourdement sur le handicap physique du héros, pas davantage sur son orientation sexuelle. Il est juste question d'un jeune homme qui, comme les autres, vit avec ses besoins et surtout ses envies, comme tout un chacun. Sans aucun apitoiement. Là réside peut-être la plus belle réussite du film.
Un grand plus, et non des moindres, vient des trois principaux protagonistes. Parfaitement justes, attachants et charismatiques.
Nul doute que Daniel Ribeiro revienne nous surprendre. Outre ses nombreux engagements et projets divers, il offre avec ce premier film, simple et généreux, des portraits magnifiques d'une jeunesse, à qui on ne peut souhaiter que le meilleur.
On pourrait avoir peur de la litanie de clichés tendant la main à ce film brésilien à la lecture de son synopsis : un adolescent aveugle tombe amoureux du nouveau de sa classe. Cumuler homosexualité, premiers émois amoureux et handicap physique dans un film pouvait sembler beaucoup pour un seul film et surtout tracer une autoroute vers les lieux communs. Il n’en est rien tant le réalisateur Daniel Ribeiro porte un regard empli de tendresse sur ses personnages. Finalement, il évite soigneusement les pièges et le déjà-vu à tel point que la sexualité des protagonistes et le handicap du personnage principal importent moins que la joliesse et la pureté de leurs sentiments. Par petites touches, simples et qui sonnent toujours juste, il autopsie la montée en puissance du désir de ses personnages, à un âge où les barrières de la sexualité se forment. Jamais communautariste, toujours affectueuse, sa vision de la relation entre les personnages est juste guidée par les premiers sentiments amoureux. Porté par une bande originale très bien choisie entre pop et classique, il n’oublie pas de soigner ses images, solaires et belles, et de s’appuyer sur la composition épatante de vérité de son trio d’acteurs en tête desquels Ghilherme Lobo, véritable aveugle, impressionne. Un bien joli film pas inoubliable mais qui se voit comme une petite pause de douceur au coeur de la chaleur estivale.
L'Amérique latine nous propose régulièrement des petits bijoux de sensibilité, en voilà encore un superbe exemple avec ce film écrit tout en finesse et qui nous sert de belles émotions sans sentimentalisme exagéré. Très bien servi par des jeunes acteurs engagés, ce film est à voir sans modération.
Un vrai petit bijou, émouvant, très touchant... Un bel exemple de ce que peut-être l'amour, le vrai... Il n'y a rien d'autre à ajouter à l'adresse de Daniel Ribeiro et son équipe si ce n'est un grand merci d'avoir réalisé ce film et merci aussi à ceux qui m'ont permis de le voir... Je reste encore imprégné plus d'une heure après être sorti du ciné, par l'image enfin positive qu'on peut donner de l'homosexualité.
Touchant sans être mièvre, classique sans être académique, ce récit d'un éveil amoureux épouse les conventions du genre tout en imposant la griffe d'un auteur à suivre.
J'ai trouvé le film un peu trop doux notamment dans sa première moitié, où il faut l'avouer il ne se passe pas grand chose.....scènes à l'école peu écrites, et trajets vers l'école, cela ronronne.... ce n'est vraiment pas nerveux autant au niveau du scénario, que des dialogues ou des personnages hyper consensuels..... En fait le film ne prend corps, qu'après la fête, car il se passe quelque chose qui prend position nettement dans la relation entre les deux jeunes hommes... La relation avec la jeune fille elle aussi s'éclaire.....Le film éclaire avec douceur, l'homosexualité, la jeunesse, mais manque indéniablement de trouble, de sensualité, et aussi de seconds rôles..... Quand à la photographie elle n'a rien d'extraordinaire, pas plus que la musique très discrète...... Si vous cherchez un film doux comme de la laine, un cinéma feutré jusque dans ses sentiments, pourquoi pas....A vous de voir.......
Portrait d'un triple A : Adolescent, Aveugle et Amoureux. Au premier regard est la chronique de tous les dangers : celle de la niaiserie, de la compassion ou de la démonstration. Le film de Daniel Ribeiro contourne tous ces pièges avec une certaine grâce et un grand naturel. spoiler: Son héros ne voit pas, et alors ? Il préfère les garçons, et alors ? L'âge ingrat est un épreuve encore plus difficile entre des parents trop protecteurs, des camarades parfois cruels ou des amis envahissants. Ce n'est pas de pitié mais de liberté de mouvement dont a besoin ce garçon de 15 ans. Et l'apprentissage de la vie et des sentiments, il le fera seul, d'abord. Le film séduit par sa délicatesse mais déçoit un peu par une prise de risque limitée avec une mise en scène qui ne s'autorise aucun emballement. Une sagesse qui sied à sa sensibilité mais qui fait ronronner son récit, somme toute sans surprises majeures.
Leo a 15 ans. Leo rêve de liberté. Leo est aveugle. Leo est homosexuel. Pour son premier film, le jeune réalisateur brésilien Daniel Ribeiro (qui adapte son propre court-métrage) ne fait pas dans la facilité. De plus, tout était réuni pour nous donner quelque chose de cliché, de pathos voir même scabreux. Mais il n'en est rien et c'est même tout le contraire que nous offre Au premier regard. Un film aussi...
une ravissante histoire sur l'éveil à l'amour d'un ado, pour un autre ado. c'est frais, simple et crédible. joliment interprété de surcroit. ça fera fondre tous ceux qui ont un coeur de midinette. ^^
Il se dégage de « Au premier regard » un indicible charme, et le film semble être porté par la grâce. Si l’on occulte un mise en scène un peu poussive et scolaire et un scénario un poil fleur bleue, on ne peut que se réjouir, se désoler et se révolter avec le jeune Leonardo (incarné par l’incroyable Ghilherme Lobo), jeune aveugle qui par son handicap, la fin de l’adolescence, sa sexualité et ce monde extérieur toujours plus hostile, se cogne à la vie. Et c’est cet ensemble de petites scènes, de petites touches intimistes qui éveillent nos sens et notre intérêt. Cela forme un ensemble juste d’une pureté sentimentale qui exclut tout pathos et revendique haut et fort le l’impérieuse nécessité de vivre sa vie au mieux, malgré tout. « Au premier regard » est un incubateur d’espoir et de bonheur. Daniel Ribeiro nous cueille là où ça fait du bien, son film vous donne un incroyable sourire. On peut se réjouir que le cinéma sud américain (on se souvient de « XXY » de Lucia Puenzo ou encore de « Absent » de Marco Berger…), traite des sujets de sociétés complexes, sans militantisme ni dogmatisme en toute simplicité… Il affiche une belle vitalité et donne aux écrans du monde entier de belles perspectives d’avenir.
Ce film dépeint sans cliché une histoire naissante. Le jeu d'acteur est très touchant. Malgré que les personnages reste très consensuel, nous ne tombons pas dans la mièvrerie; Il y a une vrai sincérité dans l'écriture.
"Au premier regard" est l'adaptation en long métrage d'un court métrage intitulé "Je ne veux pas rentrer seul". On y retrouve la même finesse dans le traitement du personnage principal : on n'en fait pas des tonnes ni sur son handicap ni sur sa sexualité. Ces deux éléments sont vraiment intégrés dans le film comme des éléments banals de l'équation de départ : un adolescent découvre le sentiment amoureux, sauf qu'il est aveugle et homosexuel, voilà. Les acteurs jouent très bien, naturellement et pudiquement, sans sombrer dans la mièvrerie. Visuellement c'est doux et apaisant, l'image est très propre. Malgré toutes ces qualités indéniables, le long reste nettement en dessous du court, avant tout pour un bête problème de rythme. Le court était parfaitement équilibré, sans temps mort... mais durait 17 minutes. Le long dure une heure et demie, sans rien raconter de plus. La progression de l'intrigue est lente et laborieuse, inutilement retardée par des scènes de remplissage. Pour résumer : le court, excellent, vaut indéniablement le détour ; le long est dispensable.
Non mais arrêtons de plaisanter ! Je m'attendais à un super film et j'ai vu une pseudo histoire d'amour entre 2 personnes, mais quel désastre ! Je ne connaissais pas ce réalisateur mais une chose est sûre, je ne regarderais pas d'autre films de lui vu l'histoire d'amour à dormir debout !
Un film d'auteur intime, personnel, sur l'amitié et l'amour naissant. Une vraie réflexion sur l'amour quand il est privé de regards. Pour une analyse détaillée: