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    Les Soeurs Quispe
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    3,4
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    18 critiques spectateurs

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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juillet 2016
    Le film est tiré d’un fait divers qui s’est déroulé au Chili en 1974, c’est-à-dire l’année suivant le coup d’état militaire du général Pinochet. Cela n’en fait pas, néanmoins, un film politique. La famille Quispe constituée de la mère (le père est mort à la mine) et de ses 2 filles célibataires (la 3e est morte récemment de maladie ou d’épuisement) élève des chèvres dans la montagne, loin de tout (le plus proche village est à 2 jours de cheval). Elles vivent très chichement et commencent à se poser des questions sur leur vie dénuée de sens quand elles apprennent que leurs « voisins » éleveurs ont vendu leurs chèvres à bas coût en raison de la parution d’une nouvelle loi qui, pour protéger les paysages de l’érosion, oblige à tuer les herbivores. Le film est lent (il ne dure, pourtant, que 1h20) avec beaucoup de scènes répétitives (le déplacement des chèvres, la traite, la formation du charbon de bois, etc.) et peu de dialogues. Drôle d’idée d’avoir pris ce fait divers pour en faire un film. On est loin des « Trois sœurs » d’Anton Tchekhov. .
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Le Chili, 1974. Un an auparavant, le général Augusto Pinochet a pris le pouvoir à la suite d’un coup de force militaire qui a renversé le gouvernement du président Salvador Allende, démocratiquement élu en 1970. Dans le nord du pays, dans l’Altiplano chilien, trois sœurs de l’ethnie Coya élèvent des chèvres et quelques moutons en vivant dans des conditions particulièrement rudes, plus dignes d’un passé très lointain que du 20ème siècle. Sur quel sujet, ces deux mondes, qui vivent dans le même pays, mais qui sont culturellement et temporellement très éloignés l’un de l’autre, peuvent-ils se rencontrer ? En fait, ce sont les chèvres et les paturages qui sont à l’origine de la rencontre d’Augusto Pinochet et des sœurs Quispe, le gouvernement du dictateur ayant adopté la loi anti-érosion consistant à interdire le métier de berger et à exiger l’abatage des bêtes. Officiellement, il s’agissait de protéger les sols qu’érodent les troupeaux. En réalité, il s’agissait de s’attaquer au mode de vie des populations indiennes du pays. L’histoire des sœurs Quispe est un fait divers authentique qui a eu, à l’époque, un retentissement certain et dont Sebastián Sepúlveda a tiré "Les soeurs Quispe". Justa, Lucia et Luciana s’occupent d’un troupeau constitué de quelques moutons et de nombreuses chèvres. Les fromages qu’elles fabriquent et qu’elles vendent leur permettent de subsister tant bien que mal. Petit à petit, de rares contacts avec le monde extérieur, le fait aussi, qu’autour d’elles, il n’y a plus âme qui vive dans les autres bergeries des environs, vont les conduire à comprendre que, pour elles, le métier de bergère est terminé et les amener à commettre un acte d’une force incroyable. Il est certain que "Les Sœurs Quispe" est un film qui se mérite, mais, lorsqu’on arrive à y entrer, ce qui, franchement, n’est pas d’une grande difficulté, on ne peut qu’être subjugué par la beauté des images et l’impressionnante force de l’histoire.
    Georges P.
    Georges P.

    71 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2016
    Film dur et étrange que ses trois sœurs engluées dans la solitude malgré -ou à cause- de la somptuosité des paysages. Une violence retenue, une envie d'hurler l'isolement que ses trois sœurs, dont le geste reste encore un mystère, incarnent parfaitement. Pas de voyeurisme, pas de joli spectacle mais un film âpre et remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Filmer la petite histoire pour mieux révéler la grande. Choisir un autre angle de vue, celui de l’intime, pour faire comprendre les répercussions de la dictature jusqu’aux confins du Chili, là où la nature domine et le temps semble s’être arrêté. Raconter cette légende par-delà les frontières et rendre hommage à ces trois femmes menacées de voir disparaître les traditions familiales qu’elles s’appliquaient à faire perdurer au quotidien. Montrer qu’en dépit des conditions de vie difficiles où les grands espaces riment avec danger et solitude, le bonheur existe, qu’il s’agisse de prendre soin des bêtes ou de veiller les unes sur les autres. Voilà tout ce que nous dit Sebastian Sepulveda en retraçant l’histoire des soeurs Quispe...
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2014
    Des paysages superbes, de très belles images, une histoire forte et poignante : ce film simple et dépouillé dégage beaucoup de charme.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 juillet 2014
    La question mérite d'être posée : un film monotone sur la monotonie est-il un succès ou un échec ? A vrai dire, on aurait préféré ne pas avoir à se la poser ... Et on se dit que l'humanisme attachant du propos aurait été plus convaincant s'il avait été servi par une poésie moins lisse que cette imagerie typée National Geographic. Reste cette lumière, intense et magnifique, véritable personnage du film.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2014
    Ce premier long-métrage de fiction de Sebastián Sepúlveda, inspiré d'un fait divers survenu dans le nord du Chili, peu après le coup d'État de Pinochet, offre plusieurs regards sur ce pays. D'abord un regard géographique sur la superbe région de l'Altiplano, désert de rocaille, de bois mort et d'herbe sèche, cerné par les Andes, magnifiquement photographié par le chef op' Inti Briones. Ensuite, un regard anthropologique sur quelques individus représentatifs de la population qui vivait dans cette région jusque dans les années 1970. Le réalisateur restitue, avec une attention très précise aux gestes du quotidien, aux rythmes réguliers des activités répétées, le mode de vie des soeurs Quispe, leurs traditions, leur liberté, mais aussi leur isolement qui va de pair avec des sentiments de solitude et de frustration (une féminité en souffrance pour l'une de soeurs). Enfin, un regard politique sur le régime liberticide et meurtrier instauré par le général Pinochet en 1973. Régime évoqué par un colporteur qui mentionne la nouvelle et absurde loi anti-érosion qui, sous couvert d'une protection des sols contre le pâturage des bêtes (!), vise à empêcher certaines populations de vivre isolément, loin du contrôle de l'État, ou de faciliter l'exil d'opposants politiques, comme c'est le cas dans le film pour le personnage interprété par Alfredo Castro, convoyé par deux des soeurs Quispe vers l'Argentine. Le réalisateur n'aborde jamais frontalement cette situation politique, mais elle est toujours en arrière-plan et conditionne tout le drame. C'est à la fois une toile de fond et une lame de fond aux conséquences dévastatrices. Dévastation intériorisée pour les soeurs Quispe, peu bavardes, qui assimilent ce changement politique à une négation de leur mode de vie, sans autre perspective possible.
    En alliant une vraie science de l'évocation à un style âpre, brut voire brutal (dans le dénouement), Sebastián Sepúlveda a réussi un film minimaliste et fort. Il manque peut-être quelques développements pour étoffer ce voyage au bout de la solitude et du désespoir. Il y a aussi certainement un problème de casting : le personnage de Justa (interprété par Digna Quispe, une des nièces des vraies soeurs Quispe) paraît trop âgée par rapport aux deux autres personnages principaux, et trop différente physiquement. Mais ça n'enlève rien à la qualité de l'ensemble, à sa beauté tragique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 juin 2014
    Juste une interrogation : l'actrice Digna Quispe joue le rôle de sa propre tante Justa ? mais comment les soeurs Quispe ont pu avoir une nièce ?????
    D'après l'histoire Justa, Lucia, Luciana n'ont jamais eu d'enfant, et Maria (leur soeur décédée) non plus !
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2014
    Une œuvre radicale, proche du documentaire, admirablement filmée, loin de la brochure touristique pour le nord du Chili. La fin donne froid dans le dos (doux euphémisme) et arrache quelques larmes aux spectateurs les plus endurcis (dont je suis habituellement). A rapprocher peut-être de l'univers du Mexicain Reygadas.
    platycodon
    platycodon

    13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juin 2014
    Un très grand moment de cinéma, pour une premier long métrage : chapeau pour Sébastian Sepulveda !
    la beauté et le dépouillement de ces territoires arides, la terrible solitude de ces femmes, bergères dont le mode de vie ancestral est en train de disparaître, inexorablement. Un film coup de poing à voir absolument
    Thierry M
    Thierry M

    161 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2014
    film assez tragique , mais on a l'impression de faire du surplace.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2014
    Que ce film ait été récompensé du prix de la Meilleure Photographie à la semaine de la Critique du Festival de Venise en 2013, rien de surprenant tant les images de l'Altiplano sont superbes ....en dehors de cela le film avance avec lenteur, on suit ces trois femmes plutôt taiseuses dans leur quotidien de gardienne de chèvres, au milieu d'une végétation aride, elles mêmes s'abritant dans des cabanes de fortune...il ne passe plus personne, à part un colporteur et un évadé qui fuit la dictature et cherche à rejoindre l'Argentine...mais cette dictature elle n'est présente qu'au travers une rumeur d'une loi qui interdirait la pâture nomade...et pourquoi tant le paysage est ingrat ? en tout cas la rumeur est efficace car tout le monde a disparu...la fin est surprenante et tragique à la fois...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 juin 2014
    Il est vrai que le film est lent, pénible et douloureux. Mais il est efficace. C'est en effet une lente descente tragique. Le destin de ces 3 femmes s'amenuisent petit à petit alors que les paysages grandioses n'offrent aucun échappatoire. Il n'y a pourtant pas de misérabilisme. Les 3 femmes vivent dans le dénuement mais ne cherchent pas une autre alternative. Elles sont victimes de choix politiques provenant de criminels invisibles.
    bouguichris
    bouguichris

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2014
    Film magnifique âpre décors grandioses à voir pour les comédiennes dont une nièce des vrais sœurs quispe
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2014
    Une vraie leçon de cinéma....Un film que j'ai trouvé magnifique.....Comment avec une mère et ses deux filles perdus dans les contreforts des Andes, et deux hommes rencontrés, parler de politique sans jamais aborder le sujet....C'est une grande idée de mise en scène......
    Ainsi donc en cette année 74, le gouvernement décide que l'érosion est due aux chèvres, en 74 c'est un geste politique, de nos jours ce serait une évidence......Et d'autres belles idées plus intimes sur la difficulté de vivre dans les montagnes au temps de Pinochet....
    Le film propose non seulement cette fausse lenteurs des grands textes, ceux qui creusent l'âme dans des dialogues désespérés, on est bien chez les "pauvres" gens , mais nous gratifie en sus de paysages rocailleux certes mais à couper le souffle.....
    L'homme trouve sa solitude face au paysage, grande leçon que peu supportent de nos jours.....Je n'invente rien d'autre que ce dont parle le film, je ne fais en aucun cas de condamnation....
    Musique inexistante, dialogues essentiels mais peu glamour il faut l'avouer, ces trois femmes vivent entourées de chèvres, le film met à disposition du spectateur un instant de pauvreté et de désarroi, la fin est terriblement "parlante", voire "somptueuse" et vaut son pesant d'or en terme de scénario.......Un film à voir assurément.....
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