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ferdinand
14 abonnés
452 critiques
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2,5
Publiée le 16 février 2014
un caissier de banque allergique à l'argent, Tognazzi en boucher capitaliste façon Berlusconi, etc. Tout ça aurait pu donner un grand film, mais, mais, scénario complètement confus, dialogues soûlants, réalisation à base de gros plans bien peu convaincante .. Seul Tognazzi s'en tire. Dommage!
Très cynique et caustique, ce film est dans la lignée d'Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et de La Classe ouvrière va au paradis et montre l'aliénation de l'homme par une société qui le dépasse. C'était le pouvoir, c'était la classe ouvrière, maintenant c'est à la source que s'attaque Elio Petri, en parlant directement de l'argent. Le sujet étant plus diffus et plus pernicieux, ainsi est le film, beaucoup moins linéaire que les autres, même si on retrouve le même type de personnage et le soin pour les décors. L'ouverture donne le ton, plan sur d'inquiétants tableaux sur une musique d'Ennio Morricone qui n'aurait pas déparé un giallo. Les monologues enfoncent le clou, en nous ôtant tout doute sur le niveau de conscience des personnages, qui savent vraiment ce qu'ils font. Pas forcément évident à regarder, et un peu lourd peut-être à cause des dialogues didactiques qui créent une distance avec ce qu'on voit, La Propriété c'est plus le vol reste un pamphlet efficace contre les ravages occasionnés par l'argent sur le caractère des gens.
Ce n'est pas tout à fait une comédie "à l'italienne" comme nous l'avions cru : suffisait d'aller voir de qui était le film...mais au Champo on y va un peu de confiance
Et bien nous en a pris : film un peu surréaliste et un poil foutraque, militant et subversif, excellemment joué, très année 70, qui donne, plaisamment, encore et toujours à réfléchir
Bref : un ton, du sens et de l'image, ...Une salutaire nostalgie pour les babyboomers en passe de s'encrouter.