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islander29
859 abonnés
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3,0
Publiée le 17 septembre 2014
je vais être un peu radical, le film est plutôt hors sujet......Ceux qui s'attendent à découvrir des peintures de Hopper passez votre chemin, et vite.... Le film s'engouffre dans une sorte de mascarade pseudo poétique, et qui devient très vite répétitive, j'explique le procédé, on part d'une pièce souvent vide, arrivent un ou deux personnages intégrés au tableau, et des commentaires presque théâtraux; dont on se demande ce qu'ils viennent faire dans le tableau, le film fait parler les personnages du tableau en gros, et on sent hélas tout le côté artificiel et peu réaliste de la chose..............cela tombe souvent comme un cheveu dans la soupe et le tout n'a aucune continuité, ni progression.....on s'ennuie un peu pour tout dire...Je me suis même senti pris en otage par la démarche "artistique" du film.....pour finir , disons que les peintures dont l'idée prend origine dans les peintures du maitre deviennent vite de petites scènes de théâtre, sans beaucoup d'intérêt et dont la sensibilité semble réellement éloigné de l'œuvre de Edward Hopper....A vous de voir, allez plutôt au musée.....
« Shirley » est un véritable feu d’artifices. D’abord, l’artifice visuel reposant sur l’animation, au détail près chaque toile de Hopper (il y en a 13 retenues) et d’en imaginer même contextuellement les minutes qui précèdent et succèdent à la pose. Jusque là, c’est techniquement parlant sublime. Mais, comme tout feu d’artifice, après l’effet de surprise et une redondance technique, l’œil se lasse, le plaisir de l’esprit s’estompe. Ce n’est pas un souci en soi quand cela dure, au plus 15 minutes, c’est beaucoup tendancieux quand cela se traîne sur une 1h30. Le seul univers de Hopper, tout animé qu’il soit, ne suffit plus à capter l’attention. Gustav Deutsch devait donc trouver l’artifice qui consiste en un habillage global et cohérent. Force est de constater qu’il s’est ramassé lamentablement. Car l’histoire de son actrice (qu’on accompagne des années 30 à 60) qui se livre en voix off, n’est en fait qu’une suite de longs palabres, chichiteux, et pédants à la Somerset Maugham sur la vie, l’amour, la mort. Ce récit en creux est sensé donné du liant entre chaque scène. Il s’agit plutôt d’un rapiéçage grossier et, soyons franc, particulièrement ennuyeux. Avec un tel prouesse technique et ce potentiel esthétique, il aurait fallu trouver une structuration narrative plus formelle et solide. Au générique de fin, on a la fâcheuse impression d’un gâchis monumental face à ce pseudo film-objet d’art, chicos et branchouille. Malgré ses défauts et son côté parfois abscons, on retiendra plus aisément le film de Lech Majewski, « Bruegel, le moulin et la croix » qui en 2011 lançait ce concept de toile qui s’anime, ne retenant lui qu’une seule œuvre du maître flamand. Le résultat tant par son approche visuelle que contextuel était saisissant. « Shirley, visions of reality » ne restera dans les mémoires que comme un film gadget. La déception est énorme !
Ce film a été une expérience très désagréable pour moi.
Je me suis profondément ennuyée pendant une heure puis j'ai abandonné et suis partie.
L'idée m'avait séduite mais les personnages introduits dans les tableaux sont pédants, froids et inintéressants. Leurs problèmes existentiels lassent dès la première seconde et l'esthétique du film ne parvient pas à effacer cette impression désagréable.
Je n'ai pas retrouvé l'ambiance des tableaux de Hopper dans ce film.
L’exercice graphique qui consiste à donner vie à des œuvres picturales est un travail académique qui incombe souvent aux apprentis chefs opérateurs, mais ici c’est l’ancien architecte reconvertit cinéaste Gustav Deutsch qui relève le défi de reproduire à l’écran les toiles d’Edward Hopper. Le pari est parfaitement réussi, sur un plan visuel tout du moins, car les treize tableaux du peintre américain, connus pour leurs jeux d’ombre et leur minimalisme dans une représentation naturaliste de la classe moyenne, sont reproduits avec un sens du détail sidérant, tant dans les couleurs que les décors et les éclairages. Malheureusement, derrière cette réussite picturale remarquable, l’absence de structure scénaristique et le peu de profondeur donné à chacun de ces treize morceaux de vie, utilisant comme leitmotiv les pensées d’une actrice sur les évolutions de son métier, voire de la société américaine, sur plus de trente ans, rend l’ensemble très superficiel et, malgré les discours énoncés de façon très cyclique et théâtrale, ne réussit pas à rendre l’hommage escompté à l’engagement politico-social de Hopper.
Les peintures servent de fenêtres à l'imagination quand les films tentent de la conduire de façon plus accompagné. Est-ce pour cette raison que le film est si raté ? L'alliage entre la peinture et le cinéma, entre l'abstrait et la narration se neutralisent et échouent complètement. Les peinture d'Edward Hooper, énigmatiques, représentatives, interrogatives, au dela de leurs qualités esthétiques, sonnent le creux portées à l'écran. Tout sent l'artifice alors que les personnages y sont de chair et de sang. Une fausse bonne idée et un film très factice.
Edward Hopper est l'un de mes peintres préférés (avec Sisley et Van Dongen). J'étais donc très curieux de voir ce film. Sur le papier, l'idée est très intéressante : donner vie à treize tableaux de l'artiste américain. Malheureusement, le documentariste autrichien Gustav Deutsch (ici réalisateur, scénariste, monteur, décorateur et directeur artistique) ne convainc pas vraiment. Techniquement le film est vraiment très beau, on retrouve bien tout ce que l'on aime chez le peintre. Mais le scénario ne suit pas et on finit par très vite s'ennuyer. La lenteur ne me dérange pas, et certes, les tableaux de Hopper ont quelque chose d'immobile, de glacé, mais la mise en scène est ici trop figée. Sur trente ans, on suit le même personnage (une actrice), sur fond de quotidien de l'Amérique. Les petits courts métrages sont très inégaux. Certains très courts, d'autres insignifiants. Une certaine poésie et une belle émotion se dégage de deux ou trois, mais sur l'ensemble c'est vraiment trop peu. La voix off, très présente, finit par être agaçante. Un film muet aurait peut être été plus fort. On peut au moins accorder au metteur en scène et à son film de sortir un peu de l'ordinaire de la production actuelle. Au final, un exercice de style qui nous laisse un peu sur notre faim. La beauté des images ne suffisant pas, à elles seules, à faire un grand film. Déçu donc.
Voila qui nous change de tous les films habituels. Le film est très lent et statique. La caméra est plantée face au décor et ne bouge pas. Parfois un zoom et non un travelling car c'est bien un œil de peintre qui conduit le notre. Le parti pris du réalisateur est de nous raconter l'histoire d'une femme, Shirley, comédienne, à partir de 13 tableaux d'Edward Hopper. Un photographe, Richard Tuschman, avait déjà tenté l'expérience en composant 17 photos à partir de tableaux d'Hopper. Pas mal mais pas très convaincant. L'expérience de Gustav Deutch, à la fois metteur en scène, scénariste, monteur, décorateur, directeur artistique, est bien meilleure car d'une fidélité incroyable aux tableaux originaux. Il y a surtout la lumière, cette lumière qui d'emblée caractérise les œuvres d'Hopper. Et on peut tirer son chapeau au directeur de la photo et à Hamma Schimeck, compagne de Deutch et peintre elle même, qui a pris la peine d'aller voir les vrais tableaux sur place pour ensuite travailler à la mise en place des décors et de la lumière. L'histoire de la comédienne épouse celle des Etats Unis de 1930 à 1960 à travers quelques flashes radio. Et s'il est vrai que le scénario est banal (Shirley parle, souvent en voix off, de sa vie de couple , de son travail de comédienne et de ce qui tourne autour: théâtre, cinéma- On la retrouve d'ailleurs 2 fois dans une salle de cinéma) la mise en scène reste attractive du fait justement de sa lenteur. On reste contemplatif. Un film à voir pour ceux qui aiment flâner dans les musées et prennent le temps de s'arrêter longuement devant un tableau.
En reprenant l’idée des peintures de Hopper, le réalisateur les met en mouvement, puis en scène, tout en se dégageant de l’esprit artistique du peintre. Comme une prolongation à l’histoire inscrite sur le tableau, ou une autre histoire qui prend vie. La démarche est intéressante et sur les trois premiers tableaux on s’y laisse prendre, jusqu’à ce que Deutsch introduise une somme de considérations philosophiques, qui se mêlent aussi à la grande Histoire. Ce qui rend l’ensemble un peu plus abscons. Contrairement à la peinture d’Hopper ouverte à tous les vents, tous les possibles… Pour en savoir plus
Ce film n'est pas un biopic sur Hopper, ni même un documentaire sur son oeuvre mais bel et bien une fiction autour de ses toiles. L'exercice, ambitieux, est néanmoins très réussi, parfois spectaculaire tant le travail effectué dans la reconstruction des peintures à grande échelle (les lumières notamment) est titanesque.
Une belle surprise en somme, doublée d'une autre : celle d'entendre Fréhel ou Cora Vaucaire dans la BO de ce film autrichien sur un peintre américain...
Esthétiquement, c'est assez magnifique. Il faut aimer la peinture de Hopper, mais il y a une réelle trouvaille dans cette mise en images et en sons de ce qui au départ est juste un tableau. Cela s'appelle une mise en scène et en mouvement, ainsi qu'une mise en dialogue intérieur prononcé. Parfois, des chansons ponctuent les saynètes. La sensualité et l'érotisme peuvent également être de la partie. Mais tout cela se déroule dans une certaine lenteur. Seule la femme a la parole, l'homme est insensible à son charme... Tout cela est mis en abîme avec certaines actualités radiophoniques datées, qui concernent Cuba, New York et Paris. Il y a donc une tentative dans ce film, une recherche.
Pour moi, ce n'est pas un cheminement autour des tabeaux d'Hopper, c'est déjà un tout autre univers, né du regard de Gustav Deutsch. L'image me parait encore plus lisse et polie que dans les tableaux : pas une poussière ne vient briser la régularité ; la lumière y est progressive, accentuée, unie là où Hopper procède naturellement par tâches de couleurs : espaces artificiels et lustrés. Si les représentations du banal, du quotidien, peuvent à mes yeux se parer de mille attraits pour être dignes d'intérêt, ce film, à la longue, dissone par le manque d'éléments ranimant l'attention. L'on est face à ces instants de recueillement personnel et de demi-sommeil contemplatif, point. La bande son, en revanche, a grandement participé à retenir mon attention : les quelques musiques et les bruits, parfois indiscernables, constituent un arrière-plan sonore qui nous prend à revers, parfaitement complémentaire avec l'esthétique (trop) léchée (comme je l'ai dit). A voir si l'on veut se faire une idée de ce que peut être un hybride entre Edward Hopper et un Bauhaus monacal au milieu du 20ème.
Exercice de style remarquable, Shirley mets en valeur le travail de 3 métiers essentiels mais peu connus au cinéma : le directeur de la photographie, le chef opérateur et le décorateur. Les reconstitutions de tableaux de Hopper ont nécessité un travail de titan pour reproduire les couleurs, et les meubles (souvent irréalistes). Malheureusement, le cinéma c'est aussi une multitude d'autres métiers, dont notamment un dialoguiste, qui ici font complètement défaut. Le résultat est donc fort ennuyeux bien qu'intellectuellement jubilatoire. Cette oeuvre aurait davantage sa place dans un musée d'art contemporain que sur les écrans de cinéma.
Difficile de noter cette oeuvre en tant que "film". On est clairement ici dans le cinéma expérimental, plus proche de l'oeuvre artistique quasi abstraite que du cinéma narratif. Cependant il faut bien préciser "quasi" abstraite, car toute l'originalité de l'exercice est de partir des tableaux de Hopper (une dizaine) reconstitués à l'écran en scénettes, afin de raconter des histoires. Histoires qui tentent de retrouver le même ton que les peintures elles mêmes, souvent mystérieuses, grands espaces vides assez tristes et très géométriques dans lesquels les personnages semblent perdus, soliloquant en voix off sur leur petite vie et leurs états d’âme. Étrange donc, mais intelligemment fait. A voir en tant qu'oeuvre d'art à part entière.
L'oeuvre de Hopper a cette particularité que, quand on la voit, on a envie d'appuyer sur le bouton "play" pour faire vivre ses personnages. Gustav Deutsch s'est fait la même réflexion et, inconscient, s'est dit qu'il avait suffisamment de talent pour en faire un film. Eh bien non. C'est raté.
Film avant tout réservé aux fans de Hopper. C'est une superbe exposition de ses tableaux (pas forcément les plus connus) que l'on revisite confortablement assis au fond de se on fauteuil. Voilà pour le côté positif. Par contre, les tableaux animés restent vides ! et l'ennui gagne peu à peu. Cela reste malgré tout une approche cinématographique très intéressante du rapport avec la peinture.