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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 mars 2014
C’est l’histoire d’une déchirure. Deux flics allemands se rencontrent dans un centre de formation, l’un d’eux va bientôt avoir un bébé. Et rien ne prédestine ce futur papa, heureux en ménage, à craquer pour son collègue. Pourtant au milieu de cette police anti-émeutes, une sublime et déchirante histoire d’amour éclate et va dévorer la vie comme celle des proches de ces deux acteurs extraordinaires.
Leur passion brute et destructrice rappelle parfois Brokeback Moutain, sauf que l’univers policier est remplacé par celui des cowboys. Et que le tiraillement entre une vie de famille hétéro et cette liaison secrète est ici au coeur de l’intrigue. Attention ce triangle amoureux est douloureux et poignant, jamais il ne tombe dans le patos.
Un superbe premier long pour Stéphan Lacant, chapeau bas ! Je conseille vivement à tous les hétéros d’aller voir ce film, vu que les homos remplissent déjà la salle ;-) Ne serait-ce que pour imaginer l’espace d’une heure, le bouleversement qu’une révélation homosexuelle peut provoquer dans une vie, aussi bien dans le coeur que dans la tête. Cet amour entraine Marc et Kay dans une chute libre… totalement incontrôlable. A voir, vraiment.
Lorsque les allemands parlent de sentiments entre hommes, ils le font souvent très bien comme avec ce film. Une belle histoire sur le tournant d'une vie, voire plusieurs, qui nous transporte tellement le conflit et les sentiments sont beaux. Le scénario est bien pensé, bien écrit, rien n'est laissé au hasard, surtout lorsque l'on voit les séquences de début et de fin. Les acteurs jouent avec justesse. Hanno Koffler, déjà vu dans le très beau Summer Storm, est poignant dans sa quête. Et Max Riemelt est scandaleusement beau et sensible en homo qui attise la curiosité. La réalisation est très sobre, rien de vraiment recherchée, sauf dans l'image qui est "limpide" (j'adore) et qui joue beaucoup avec les clairs-obscures. Le seul bémol c'est cette vision qu'un homo serait toujours, apparemment, un peu junkie, un cliché qu'il faut bannir. Mais bon, le film en bannit déjà beaucoup. Le cinéma allemand est moins prolifique que le cinéma français mais offre pas mal de pépites. A méditer.
Free Fall, ce n'est quand même pas Brokeback Mountain chez les policiers allemands. Il n'y a pas la profondeur ni l'intensité requises. Free Fall reste un film honnête, modeste, et qui touche du doigt les réflexes d'homophobie chez les gens "normaux". Au-delà des préférences sexuelles, Free Fall parle de recherche d'identité et il ne le fait pas si mal. Les aspects familiaux et sociaux ne sont pas négligés, ils demeurent cependant effleurés sans réel degré de consistance. L'interprétation est de qualité, la mise en scène sobre, trop peut-être. Le film de Staphan Lacant s'attache au quotidien et ne s'offre pas de recul ni d'analyse réelle. A la surface des choses, Free Fall a du mal à s'élever au-dessus d'une certaine banalité malgré un sujet plus dramatique que son illustration, somme toute convenue.
J’avais vu ce film il y a 5 mois dans un festival et je n’attendais que sa sortie pour le revoir. Je craignais d’être déçu la 2ème fois mais je l’aime encore plus. C'est un film sur toutes les passions qui peuvent se vivre dans des environnements hostiles, de contraintes qui, de fait, les décuple et les renforce. Ce film est aussi beau que percutant. C’est un coup de poignard dans les tripes, mais c’est aussi une histoire simple, banale, d’un amour fou comme il peut s’en vivre dans les petites villes de province ou de campagne où les libertés et l’anonymat ne sont pas les mêmes que dans les grandes villes. Free Fall ne parle pas que de l’amour homosexuel, il parle du couple hétéro, de la différence entre l’homme et la femme, il nous montre une nature en communion avec l’homme, il parle de la renaissance de soi, de la solitude, de la famille, de la liberté, c’est un film universel qui ne peut que toucher au cœur. C'est avant tout un film vrai...dans le jeu des acteurs, dans le scénario, rien n'est magnifié ou enjolivé, ni naïf ou béat, on a l'impression d'être une souris qui observe dans l'œil d'un cyclone.
Les histoires d'amour finissent "mâle", en général... Dans la police anti-émeutes allemande, on connaît la chanson (pas dans la police française, car c'est bien connu, il n'y a pas d'homo chez les flics... la bonne blague...). Donc Kay, beau CRS teuton, en pince pour son collègue Marc, en couple avec Bettina et futur papa. "Eh Collè-gueu, tu (la) pointes ou tu (me) tires...". On ne le saura jamais assez, quand on commence par s'entraîner ensemble, par courir ensemble, par nager ensemble et par fumer des joints ensemble, on finit toujours par b. ensemble... Marc est donc déchiré (dans tous les sens du terme) entre une vie familiale pépère avec bowling et barbecue, et une passion plus dévorante pour son beau collègue casqué. Il n'est pas homo (dit-il), mais il craque pour un mec (qui l'a quand même bien allumé). C'est la vraie réussite du film, de donner à voir une passion brute, imprévisible, dévastatrice (hélas pour Marc). Avec d'excellents acteurs pour l'incarner.
Très bon film. Excellents acteurs. Drame d'un jeune marié qui découvre son homosexualité alors que le couple attend son premier enfant. Mise en scène sensible et maitrisé.
«Free fall » est une première oeuvre au charme certain par ses qualités techniques et le jeu épatant d’Hanno Koffler et de Max Riemelt dans les rôles de Marc et Kay, deux flics qui vont tenter de vivre une histoire d’amour malgré un contexte professionnel et familial difficile. Le film ne vient toutefois pas révolutionner le genre par sa mise en scène trop sage et sa vision parfois un peu rétrograde. « Free fall » affiche certes une belle contemporanéité, mais elle reste de surface, et apparaît dans le texte assez vieillotte, donnant à cette histoire d’amour des relents de télé-dramatique à l’esprit expiatoire. Immanquablement on pense au chef d’oeuvre de Ang Lee « Le secret de Brokeback Mountain ». A la seule différence ici, c’est que l’action de « Free fall » se situe au 21ème siècle et ne justifie plus ce qu’endurent les deux protagonistes. Non pas que l’homosexualité soit parfaitement assimilée, loin s’en faut, mais l’homophobie aujourd’hui est plus larvée et vicieuse. Quant à l’amour qui semble unir ces deux hommes, il apparaît comme tellement contrasté qu’au final on a beaucoup de mal à y croire.
Grosse déception. Zéro degré de crédibilité (un CRS hétéro futur papa qui se laisse masturber au bout de 2 secondes...et j'en passe...). C'est aussi lourd qu'une choucroute et très mal joué.
Je doute, je mène une double vie, je sais pas qui j'aime, je sais pas ce que j'aime... Peut-être qu'on aurait aimé qu'il se décide un moment. A moins que .... ce ne soit le sujet du film....... C'est longuet alors et on a vu ce même sujet avec summer of love avec des jeunes. Ici ils sont adultes et la fierté et la violence rentrent en jeu, ce qui rend le film plus difficile et la douceur d'un sentiment manque un peu
Free Fall est un drame amoureux intense et politique. Porté par deux acteurs exceptionnels, le film montre l'effondrement des certitudes d'un homme prisonnier de son statut social et son inévitable solitude.
Plus ou moins annoncé comme un Brokeback Mountain allemand, Free Fall arrive sur nos écrans couvert de prix glanés dans tous les festivals LBGT internationaux. La comparaison avec le film de Ang Lee est un peu sur-vendue. Certes les deux histoires se ressemblent, une liaison secrète entre deux hommes dans un milieu très « viril », mais cela s'arrête là. Pour son premier film, le réalisateur allemand Stephan Lacant nous offre le plus beau...
un film simple et pudique. certes l'ensemble subit parfois quelques longueurs et n'est pas marqué par un flot de dialogues. mais le propos (le tiraillement psychologique, l'ordre établit, le regard des autres) et la manière de le présenter restent intéressants.
sans facilité, le réalisateur pose l'équation délicate entre raison et désir. Ce policier marié et bientôt père croise le chemin d'un collègue et contre toute attente se laisse gagner par le trouble qui se transforme en passion; filmé avec pudeur et intelligence, les choix cruels ne sont pas simples et c'est effectivement dans une chute libre et inexorable que ce policier sera entraîné; dépassé par ces propres sentiments, il devra apprendre à se reconstruire. . Sans manichéisme aucun, le réalisateur filme au plus près les personnages, tous très justes. Un très joli film à ne pas manquer.
Je suis assez déçu, parce que les acteurs sont vraiment pas mauvais, la réalisation est agréable, subtile. Mais alors l'histoire est d'une banalité assez consternante, alors que j'espérais qu'au moins la dernière 1/2 heure allait offrir un dénouement moins convenu, mais non jusqu'à la fin c'est du déjà vu, sauf que ce sont des policiers allemands, sinon... Et encore ça ne fait que rappeler les autres films se déroulant dans des milieux masculins type armée (ou je ne sais pas, type cow-boys tiens !) où les hommes n'ont pas "l'air gay" maaaiiiis... Une histoire super classique d'adultère et de sexualité hétéro troublée, avec une fin ouverte qui rajoute une couche de cliché !