Les Gorilles : les secrets du tournage

Durant toute la production et le tournage, le film était intitulé 36 heures à tuer. La comédie de Tristan Aurouet prit finalement le nom Les Gorilles en post-production.

Le réalisateur Tristan Aurou révèle la nature de sa relation avec JoeyStarr, en tête d'affiche des Gorilles : "J’ai eu l’occasion de réaliser pas mal de clips, notamment de rap dont un du groupe NTM. Malheureusement, je n’avais pu filmer que Kool Shen et pas et j’en ressentais de la frustration car j’ai grandi avec leur musique. Avoir JoeyStarr devant ma caméra, c’était une sorte de consécration ! C’est un acteur très instinctif avec qui il se passe toujours quelque chose." 

Au début de l’année 2014, les équipes du film ont investi pour quelques jours Cannes, sa croisette et même le tapis rouge du Palais des festivals. Joey Starr, Manu Payet et Alice Belaïdi ont d’ailleurs été aperçus par quelques curieux sur le toit d’un immeuble ainsi que sur les plus célèbres marches du cinéma. La production avait pour l’occasion lancé un grand casting pour trouver des figurants.

Manu Payet et Alice Belaïdi se retrouvent deux ans après la comédie Radiostars de Romain Lévy. A noter que Romain Lévy est l'un des scénaristes de Les Gorilles.

Les Gorilles a été projeté en clôture du Festival International du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2015 qui avait d’ailleurs récompensé Radiostars en 2012.

Les Gorilles s'inscrit dans la droite lignée du buddy-movie, genre populaire en France ces dernières années grâce à des comédies comme Protéger et Servir, Rien à déclarer ou encore De l'autre côté du périph. Ce genre s'est particulièrement développé aux Etats-Unis à partir des années 80 grâce à la série de films L'Arme Fatale et 48 heures de Walter Hill.

Tristan Aurouet s'exprime au sujet de sa volonté d'être au plus proche de la réalité : "Tout a été validé par un spécialiste, un ancien du SPHP, le Service de Protection des Hautes Personnalités (…). Je voulais être certain que tout ce que je montrerais dans le film serait crédible et cohérent. Par exemple, la scène du début ou Manu Payet arrive au stage d’entraînement en costume est réellement arrivée ! Tout aussi réalistes, les vêtements passe-partout que porte le personnage de Joey pour travailler et non pas un déguisement à la Men in Black."

Tristan Aurouet a conservé une certaine continuité dans son travail. S’il refuse d’être étiqueté à un genre en particulier, il est conscient des passerelles qui connectent ses films. Les Gorilles se rapproche ainsi du registre de la comédie que l’on retrouve dans Narco qui lui était aussi un film de genre.

Alors qu’elle était novice en la matière, Alice Belaïdi a tenu à chanter elle-même le titre de son personnage Jal-Y, sur scène de surcroit. Cette chanson est une adaptation de « Woman of the ghetto » de Marlena Shaw, un standard des années 70.

La présence de Manu Payet au casting des Gorilles est ce qui a poussé Tristan Aurouet à s’impliquer dans le film. Selon lui, l’attachement du comédien au public est unique. Le fait que Payet puisse tout tenter et tout dire sans paraître vulgaire, méchant ou ridicule, est quelque chose qui a beaucoup aidé le processus d’écriture.

Si un film intitulé Les Gorilles est effectivement sorti en 1964, la comédie d'Aurouet n’a pas grand-chose à voir avec son prédécesseur, si ce n’est que les deux personnages principaux sont des gardes du corps.