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    Bonjour tristesse
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    25 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    Le regard triste de Jean Seberg, en Cécile, dansant sans intérêt aux bras d’un prétendant au son de la voix grave de Juliette Gréco a l’effet d’une flèche percutant le sol. Cette puissante séquence d’introduction sert d’ancrage à tout le reste du film. Toute la partie de l’histoire se passant à la mer est d’une banalité heureuse sur fond de malaise mettant le spectateur en attente d’une finale fracassante. Les comportements volages des personnages de Raymond, Elsa, Cécile et Philippe, nous laisse entendre que la vie peut-être une partie de plaisir. L’arrivée d’Anne Larson interrompt tout cela. Cette femme réputée et droite vient les mettre en garde contre leur perdition. Ce n’est pas un hasard si elle évoque Spinoza. Raymond cède rapidement. Il abandonne sans compassion son objet de plaisir et consent au mariage comme pour se protéger contre lui-même. Cécile est beaucoup plus rébarbative aux directives d’Anne qui veut lui faire comprendre l’importance de se concentrer sur ses études si elle veut réussir sa vie. Au fond d’elle-même, Cécile sait qu’Anne a raison et le fait de l’avoir poussée à la mort en usant d’un stratagème empreint de perversité afflige sa conscience de remords indélogeables. Les acteurs incarnent parfaitement les notions qu’ils représentent. L’idée de tourner le présent en noir et blanc et le flasback en couleur donne de la structure au scénario. Cela confirme le talent de Preminger à créer des univers homogènes à travers lesquels les contradictions des personnages nous amènent à réfléchir sur des aspects de la condition humaine.
    Estonius
    Estonius

    3 462 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2018
    Vu par hasard (mais aussi parce que c'était Preminger) et n'en attendant pas grand-chose, j'en suis sorti ébloui. Voyons d'abord la forme, ajustée au cordeau, les couleurs sont magnifiques, aucun plan n'est inutile, aucun plan ne dure plus que ce qu'il faut, et puis cette façon de filmer, la scène du bal est une véritable leçon de cinéma, on en sort étourdie. Un peu d'humour (les domestiques interchangeables) vient nous préciser qu'on n'est pas dans une tragédie (ou l'on subit les événements) mais dans la vraie vie ou chacun tente de trouver sa place… à sa façon. Les acteurs sont magistralement dirigés, Seberg bien sûr qui crève l'écran, Niven en plein dans son rôle et Demongeot étonnante de talent. Le rôle de Kerr est sans doute le plus difficile (et si on veut chipoter on peut toujours dire qu'il aurait pu être plus approfondi) mais elle s'en sort formidablement. Quant au fond, ben non ce n'est pas une histoire de pauvre petite fille riche ou de mauvaise éducation, ça vole bien plus haut que ça puisqu'il s'agit d'une variation du complexe d'Œdipe (Jung parle dans ce cas de complexe d'Electre). On remarquera que ni Sagan, ni Preminger ne juge quoi que ce soit… Si l'inconscient a sa part de responsabilité dans le jeu de Seberg, le remord, lui sera bien conscient… sa conscience se chargeant de la tourmenter à jamais en l'enfermant dans "un mur invisible de souvenirs"… Ou quand l'existentialisme rencontre Freud. Chef d'œuvre
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2013
    Bonjour tristesse est certainement le plus connu des romans de Sagan le voici apparemment fidèlement adapté par Preminger mais étant donné que je n'ai pas lu le roman je ne serais vous l'affirmer par contre je peux dire que ce drame est dans l'ensemble un beau film mais on peut inégal à mon avis. L'histoire m'a par moment passionné et à d'autres instants moins mais cette histoire d'apparence légère est en fait finement cruelle ; au début Bonjour tristesse saute du N&B à la couleur et vice versa ça m'a un peu gêné même si ça s'avère une idée astucieuse de Preminger pour définir 2 époques différentes. Bonjour tristesse c'est aussi un excellent casting, de belles actrices (hum Jean Seberg jamais une femme n'a aussi bien porté les cheveux courts qu'elle) et bien sur la présence toujours agréable de l'élégant David Niven.
    Redzing
    Redzing

    1 145 abonnés 4 494 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2018
    Un jeune fille insouciante de 17 ans évoque ses vacances d'été avec son père, riche et fringant séducteur. Sauf que l'arrivée d'une vieille amie va perturber les choses. Il est un peu difficile de rentrer dans l'intrigue de "Bonjour Tristesse", tant les deux protagonistes sont antipathiques. Pour autant, Otto Preminger se révèle souvent inspiré dans sa mise en scène (exploitation des jolies décors naturels de la Côte d'Azur, jeux sur les couleurs naturelles, plans soignés, alternance entre noir & blanc et couleurs...), tandis que David Niven incarne élégamment un dragueur dont le sourire et la classe masquent un être machiste et peu considéré. Par ailleurs, si le rôle de jeune fille gâtée et paresseuse de Jean Seberg tape un peu sur les nerfs, l'actrice se révèle en l'aise dans l'expression des sentiments confus d'une étudiante trop mature. Enfin, la manière dont la tragédie se déroule est plutôt bien écrite, et originale. Un drame réussi.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2011
    Je me devais de découvrir Preminger, je pensais le faire avec Laura, mais ce film adapté de Sagan avec la ravissante Jean Seberg aura retenu mon attention, c'est donc par lui que j'ai commencé la filmographie que Preminger.
    Tout d'abord je tiens à souligner mon admiration pour ce qu'on peut faire avec le technicolor, d'accord on est pas chez Powell, mais bordel la couleur est juste magnifique.
    Ça a une texture, une beauté que le numérique ne pourra jamais avoir.
    Mais revenons au film, composé en deux parties distinctes, l'une en noir et blanc dans le présent, et une autre en couleur (le principal du film) dans le passé. Déjà d'habitude c'est plutôt l'inverse, mais utiliser le noir et blanc pour le présent a un sens, en effet les couleurs sont éclatantes dans la partie estivale, elles transpirent la joie, tout comme Seberg, resplendissante et pétillante. Tant dis que le noir et blanc est triste, terriblement beau, mais terriblement triste, comme Seberg. Je dois dire que je n'avais que très rarement vu un film adapter/accorder sa photo à l'émotion d'un personnage. Alors certes on pourrait croire que c'est lourd comme précédé, mais pas du tout.
    La mise en scène de Preminger est vraiment bonne, il arrive à capter ces deux atmosphères très différentes, cette atmosphère de joie et de tristesse.
    D'ailleurs scénaristiquement le film n'est pas en reste, j'y ai vu quelque chose de très freudien au début, alors peut-être que je me trompe, mais voir une fille tenter de s'interposer entre sa future marâtre et son père, ça me parle forcément du complexe d'électre. (Et puis j'adore tout ce qui est freudien, donc bon… peut-être que je le vois partout).
    Le début, les vacances, laisse penser à une tristesse banale, dû à une déception amoureuse, mais on est bien haut delà de cette banalité, je ne révélerai rien, mais je trouve la cause de la tristesse et les réflexions de Cécile (le personnage de Seberg) assez vraie, et son chagrin assez vrai, touchant. Le montage alterné entre les deux époques n'y est pas pour rien je pense.
    Il renforce ainsi cette idée que ce bonheur ne va pas durer, que l'été prochain ne sera jamais plus comme avant. Et j'aime cette sensation (très présente dans le final).
    Après j'ai pas non plus adoré, c'est un film durant lequel j'ai pris beaucoup de plaisir, mais il manque peut-être un petit quelque chose, en tous cas c'est un bon film et Seberg est une fille magnifique.
    brianpatrick
    brianpatrick

    85 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2015
    C'est sympas de voir Paris en 1958, il film américain qui préserve bien la mentalité de Saint-Germain-Des-Prés, Il jolie actrice Jean Siberg, Par contre le scénario et le roman, pas grand chose, il faut vraiment aimer Sagan.
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2013
    Je ne sais pas si c'est à cause de l'oeuvre d'origine, ça ne serait pas de pot que je sois passé à côté d'un roman autre que superficiel de la part de Françoise Sagan, ou à cause du réalisateur et de son casting mais "Bonjour Tristesse" sous des apparences faussement futiles est au final un film cruel. Otto Preminger n'a pas la maîtrise couleurs-noir et blanc d'un Michael Powell (voir "Une Question de vie ou de mort" !!!) mais propose un aspect technique solide et intéressant (il y a même quelques plans en couleurs qui sont beaux !!!). Le casting, Deborah Kerr, David Niven et surtout Jean Seberg (délicieuse avec sa coupe garçonne !!!) en tête, est en outre parfait.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mai 2020
    En adaptant le premier roman de Françoise Sagan, Otto Preminger n'arrive pas à insuffler la magie et l'impertinence du livre à travers un film superficiel et sans saveur, avec des personnages stéréotypés, malgré un casting prestigieux et les sublimes couleurs du Technicolor.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 janvier 2013
    Ce film est un petit bijou d'une simplicité fascinante. L'ambiance estivale des vacances d'été à ne rien faire dans une grande villa au bord de la Méditerranée fait penser au film Swimming-Pool de Ozon. Jean Seberg est un vrai bonbon à croquer, on la dévore des yeux dans chacune de ses scènes (quasiment toutes celles du film). Un bon film de manipulations.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2013
    « Que de temps perdu sans espoir ! » D'après Françoise Sagan (son roman est beaucoup plus fort que le film en question), cette charmante pochade d'Otto Preminger regorge de villas luxueuses et voitures de sport, de robes somptueuses et bijoux de haute qualitè, de dîners à Saint-Tropez et soirèes à Monte-Carlo! En pauvre petite fille riche, Jean Seberg s'imprime durablement dans nos mèmoires pour sa jeunesse, sa beautè, ses cheveux courts et blonds! Dommage que le reste de la distribution ne soit pas à la hauteur et qu'on est plus enclin à l'indulgence que convaincu de la nècessitè de stars hollywoodiennes tels que David Niven et Deborah Kerr, qui ne sont pas mauvais pour autant mais pas à leur place! En revanche, Mylène Demongeot est parfaite dans son rôle de riche ado intrigante! Les faits du drame, grâce à la structure du flash-back (en noir et blanc), sont vue à une distance presque infinie, avec un recul et une froideur èmouvants, typique du style de Preminger! Ici, l'èchec, la tristesse et l'ètat de dèception de Seberg est palpable, un mur invisible de souvenirs dont son personnage ne peut finalement se dèfaire avec de beaux reflets à travers la glace! Chronique intimiste et dèchirante (dans son final), Juliette Grèco chante ici pour la postéritè : «Les jours, les mois se traînent, pareils en leur ... jamais n'appelle l'amour et ses caresses. Je garde trop fidèle ma bien-aimèe tristesse »...Le tout sur une belle musique de Georges Auric...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2019
    Le temps perdu sans espoir. Les jours qui se traînent. Le désœuvrement de la jeunesse.
    Bonjour tristesse c’est simplement la découverte d’un monde adulte qui l’attend et qu’elle ne trouve pas reluisant.
    L’adaptation est tout à fait agréable et lumineuse pour contrecarrer pourquoi pas cette tristesse intérieure prégnante.
    ferdinand75
    ferdinand75

    563 abonnés 3 896 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2020
    Une très belle réalisation qui met du "poids" au récit plus léger de Sagan; les personnages basculent dans le drama, la crise est sous-jacente. les acteurs sont excellents , tout particulièrement Jean Seberg qui est formidable de candeur et de malice. mais on devine déjà sa fêlure..La futilité des personnages , les settings de Saint -Tropez sont très bien filmés, et on est sous le charme de cette nostalgie.
    mistermyster
    mistermyster

    59 abonnés 1 276 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2022
    La bonne idée est de confronter la grisaille de Paris, filmé en noir et blanc, et la lueur de la côté d'azur, filmé en couleur.
    C'est le contraste entre la frivolité d'un été, et la vie troublé par un accident.
    On regarde ses personnages se démener pour nous faire entrer dans leur monde, mais on reste à la porte, toute cette insouciance, cette parade de luxure, le monde de ses nantis ne touche pas, ils ont tout pour être heureux, si on pouvait leur inculquer un peu de retenu, de sagesse, et de respect. Mais celle chargée de cette tache, échouera sous la féroce griffe complotiste d'une jeune ado.
    Le film se découvre sans grands enjeux, et c'est là que le bas blesse, ce qui dans ses années 50 pouvait être choquant, est aujourd'hui bien insipide, il reste le bdinage des ses acteurs talentueux.
    Nelly M.
    Nelly M.

    98 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    Fidèle adaptation du roman éponyme et fougueuse Jean Seberg à ses débuts en "petit monstre"... ou les revers d'un parcours de pauvre petite fille riche. Du Sagan tout craché, milieu, vitesse, désir du toujours plus de la fin des années cinquante qui ne saurait totalement dépayser en 2012... C'est appuyé par la chanson de Gréco, figure (et carrure !) déjà envoûtantes. Défilent les nantis sûrs d'eux comme en apesanteur. Plutôt sympathiques tous dans leur genre. Idem les lieux où ils s'ébattent, on pense aux stars de St-Trop du temps jadis. Père (David Niven fidèle à lui-même) et fille craquants de complémentarité et pourtant à deux doigts du lien incestueux... Au positif, les chichis dont on use tous pour cacher la peine, des minutes de danse exceptionnels qui conduisent vers ce long épisode de fête avec les musiciens au milieu. Leur vitalité intacte induit son revers, la griserie du casino, de la fièvre automobile. Au négatif quelques longueurs et redondances... Il se fait désirer le grain de sable qui fait dérailler le précieux agencement de façade et justifie le titre... Merveilleuse Déborah Kerr !
    Freaks101
    Freaks101

    152 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2011
    Adaptation du célèbre roman de Sagan. Difficile de s’apitoyer sur ces gens riches, beaux et indolents, qui créent involontairement le malheur autour d’eux, même quant ils sont incarnés par David Niven et par la délicieuse Jean Seberg, petit bonbon acidulé qu’on ne demande qu’à croquer. Reste que le film a d’autres qualités, à commencé par la splendide mise en scène de Preminger, qui alterne entre le noir et blanc mélancolique du présent et les couleurs chatoyantes d’un passé radieux ou règne la douceur de vivre, rien que pour ça et pour la qualité des interprètes, ce film vaut le coup d’œil.
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