My Sweet Pepperland a fait partie de la sélection officielle au Festival de Cannes 2013 dans la section "Un Certain Regard", compétition parallèle pour un cinéma atypique qui vise à récompenser des réalisateurs peu connus en offrant une aide à la distribution en France du film primé.
Le réalisateur Hiner Saleem travaillait sur deux projets en même temps. Il a choisi de se concentrer sur My Sweet Pepperland et de laisser son histoire d'amour parisienne de côté pour la simple raison que le financement de My Sweet Pepperland a été trouvé plus rapidement grâce aux producteurs Robert Guédiguian et Marc Bordure qui se sont attachés au projet.
Après avoir fait une parenthèse en tournant son film précédent, Si tu meurs, je te tue (2010) à Paris, le réalisateur Hiner Saleem revient sur les terres qui l'ont vu naître, le Kurdistan, avec My Sweet Pepperland. Il y a tourné de nombreux films dont Vive la mariée... et la libération du Kurdistan (2000) ou encore Kilomètre Zéro (2004).
Questionné à propos de son film et du fait qu'il se rapproche des western américains, le metteur en scène Hiner Saleem répond : "La toute première séquence, surexposée et filmée en gros plans, est un hommage direct au western (...) Je crois que le Kurdistan d’aujourd’hui ressemble à l’Amérique de l’époque du western : on y découvrait le pétrole, on y construisait des routes, des écoles et des infrastructures, et on tentait d’y faire appliquer la loi."
Le réalisateur Hiner Saleem ne cache pas son inclination à vouloir tourner en décors naturels. C'est ainsi que toutes les scènes de My Sweet Pepperland ont été réalisées dans ces conditions. Toutes, sauf une : la scène de la pendaison a été l'unique décor travaillé et tourné à Ebril, capitale du Kurdistan.
En dehors des quatre personnages principaux de My Sweet Pepperland, l'ensemble du casting est composé de comédiens non-professionnels, le réalisateur Hiner Saleem souhaitant engager des personnes natives de la région du Kurdistan. C'est ainsi que parmi les combattantes du film, certaines avaient réellement pris le maquis pour la cause kurde en Irak.
Ils ne se seront pas quittés très longtemps ! Le réalisateur Hiner Saleem retrouve l'actrice Golshifteh Farahani qui avait joué dans son précédent film, Si tu meurs, je te tue (2010). La comédienne, qui joue le rôle principal dans My Sweet Pepperland, n'a pas pour autant arrêté le travail entre les deux films consécutifs du metteur en scène : elle a joué dans quatre films entre temps, de Poulet aux Prunes (2011) à There be Dragons (2013).