On voit déjà apparaître le nom de Norbert Dragonneau dans la saga Harry Potter, et notamment sur la Carte du Maraudeur détenue par les jumeaux Weasley dans Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban.
C'est la première fois que J.K. Rowling, l'auteur des livres de la saga, écrit elle-même le scénario d'un film. La romancière signera également les scénarios des films suivants. "Quand j’ai écrit ce livre, je me suis intéressée à son auteur, Norbert Dragonneau, et il s'est peu à peu incarné devant moi. J’ai été ravie quand les producteurs m’ont contactée pour m’annoncer qu’ils souhaitaient en faire un film, car j’avais déjà ce projet dans un coin de ma tête et ils avaient justement pris une option sur le texte qui m’intéressait le plus", confie-t-elle. "Et je savais que si cela devait se concrétiser, il fallait que j'écrive le scénario moi-même, car j’en savais trop sur Norbert pour laisser quiconque le faire à ma place".
J.K. Rowling a écrit Les Animaux Fantastiques en 2001. 80% des profits qu'il génère depuis sont directement reversés à des associations de protection de l'enfance à travers le monde.
Pour J.K. Rowling, Les Animaux fantastiques n'est ni un prequel, ni un sequel, mais une extension de l'univers de magie qu'elle a elle-même créé. Pour situer l'action, les aventures de Norbert Dragonneau se déroulent à New York, 70 ans avant celles d'Harry Potter, et son livre fictif, Les Animaux fantastiques, est publié en 1927 pour sa première édition. Il en est à sa 52e lorsque le jeune Potter débarque à Poudlard.
L'école de magie et de sorcellerie américaine est nommée Ilvermorny en version originale. L'école britannique s'appelle Hogwarts, Poudlard en français. Les humains sans pouvoirs magiques ne sont plus les Moldus mais les Non-Maj'.
Les fans d'Harry Potter ne devraient pas être trop dépaysés par Les Animaux fantastiques, puisqu'il est réalisé par David Yates, à qui l'on doit les quatre derniers films de la saga originale. Alfonso Cuaron, le réalisateur d'Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban et de Gravity, avait fait part au magazine Vulture de son intérêt pour rejoindre le projet. Il a été annoncé que David Yates réaliserait la totalité des films de la franchise. Celui-ci a déclaré à propos du premier film : "C’était vraiment agréable de me retrouver dans l'univers où j’ai passé six merveilleuses années de ma vie".
Avant qu'Eddie Redmayne ne remporte la mise, Matt Smith et Nicholas Hoult avaient été envisagés pour le rôle convoité de Norbert Dragonneau.
Les Animaux fantastiques devait à l'origine être le premier film d'une trilogie ; on a depuis appris que cinq films devraient finalement être réalisés.
Les scènes situées dans les docks de New York ont été tournées en réalité dans un village anglais non loin de Cambridge et dans la ville portuaire de Liverpool.
Colin Farrell avait donné la réplique à pas moins de quatre acteurs de la saga Harry Potter dans Bons baisers de Bruges : Brendan Gleeson (Maugrey Fol Œil), Clémence Poésy (Fleur Delacour), Ciarán Hinds (Abelforth Dumbledore), and Ralph Fiennes (Voldemort).
Une partie du tournage des Animaux fantastiques s'est déroulée dans les studios de la Warner à Leavesden en Angleterre, où a déjà eu lieu le tournage d'Harry Potter. Les décors du film y ont été intégralement reconstitués. Pour reconstituer le New York de 1926, le chef décorateur Stuart Craig raconte : "On a passé en revue des milliers de photos et rassemblé un dossier sur des bâtiments qu’on pouvait reconstruire à l’identique ou dont on pouvait s’inspirer pour évoquer l’époque avec un léger décalage. On a deux mondes qui s'ignorent et ils devaient tous les deux se démarquer l’un de l’autre".
J.K. Rowling s'est rendue à plusieurs reprises sur le plateau de tournage des Animaux Fantastiques. Des visites particulièrement appréciées par les acteurs et en particulier d'Eddie Redmayne : "Mes meilleurs souvenirs restent les jours où Jo venait nous voir, car elle a une formidable connaissance de cet univers et de ses personnages", raconte l'acteur. "Elle nous racontait le dessous des cartes et nous confiait même ce que Norbert et les autres feront à l’avenir. Pour un acteur, c’est le rêve : bénéficier de l’aide de l'auteur même de ce monde complexe pour me guider et m’inspirer a été inestimable". La romancière apportait également une aide précieuse aux créateurs visuels des animaux.
En plus de se baser sur le manuel écrit par J.K. Rowling, les équipes du film se sont inspirés de véritables animaux pour créer leurs animaux fantastiques. "Nous avons abordé cette étape en faisant appel aux contributions de peintres, de sculpteurs, de graphistes et d’animateurs", explique Tim Burke, superviseur des effets visuels. "La vraie source d’inspiration, c’est ce livre qui est devenu notre encyclopédie : nous sommes vraiment partis de là. Le plus grand défi a été de créer une faune qui soit crédible dans le monde des sorciers", se souvient Christian Manz, également superviseur des effets visuels. "Ma principale consigne, c'était que les animaux soient fantastiques mais pas trop fantaisistes. Pour nous inspirer, nous avons pris comme référence des êtres vivants car notre faune et flore recèle en effet des merveilles, dont des animaux réellement fascinants", analyse quant à lui David Yates.
Pour permettre aux acteurs de jouer plus facilement face à des animaux virtuels, David Yates et son équipe ont souvent eu recours à des marionnettes qui étaient leurs partenaires de jeu, animées par le marionnettiste Robin Guiver. "Les acteurs pouvaient vraiment jouer face aux marionnettes, ce qui donnait aussi à la caméra une forme et une silhouette à cadrer. Cette matérialisation sur le plateau était essentielle au travail de plusieurs départements", relève le marionnettiste.
L'acteur Ron Perlman, 1,80 m, s'est transformé pour le film en gobelin présommé Gnarlak, 1,20m. "Ron avait le visage couvert d’environ 70 marqueurs et portait sur la tête une caméra montée sur un casque pour capter sa façon de jouer", détaille Christian Manz. "Il y avait aussi six caméras qui filmaient sous tous les angles ce qu’il faisait pour les animateurs, ce qui était très important afin qu’ils puissent recréer les mouvements de Ron à l'échelle d'un gobelin. L’essentiel est surtout de pouvoir faire croire que Gnarlak existe. Ce n’est pas un dessin. C’est un personnage qui respire et qui vit dans cet univers".