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    Mommy
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mommy" et de son tournage !

    Premiers pas dans la compétition cannoise

    Sélectionné en compétition pour le 67ème Festival de Cannes, du 14 au 25 mai 2014, Mommy est le premier film de Xavier Dolan a concourrir dans cette section. Le film a remporté, avec Adieu au langage de Jean-Luc Godard, le prix du jury.

    Un cinéaste très carré

    Après avoir testé le format 1:1 sur le clip "College Boy" d'Indochine en 2013, le réalisateur Xavier Dolan a voulu réitérer l'expérience de cette image verticale sous forme de quadrilatère à l'instar des pochettes d'albums : "Le quadrilatère qu’il constitue encadre les visages à la perfection, et représente à mes yeux l’idéal en terme de portrait ; aucune distraction ni affectations possibles : le sujet est indéniablement le personnage, au centre de l’image, toujours. Les yeux ne peuvent l’éviter."

    Actrices fétiches

    Au casting de Mommy, on retrouve notamment les actrices québécoises Anne Dorval et Suzanne Clément, devenues les véritables muses du jeune prodige. Les deux comédiennes débutent chez Dolan en 2009 dans J’ai tué ma mère et tandis que la première collabore à son deuxième long-métrage, Les Amours imaginaires, la seconde à la chevelure flamboyante ne retrouve le réalisateur que trois ans plus tard dans Laurence Anyways, film fleuve pour lequel elle remporte le Prix d’interprétation féminine dans la catégorie Un Certain Regard du Festival de Cannes 2012.

    De tête de turc à tête d'affiche

    Mommy marque la troisième collaboration entre Xavier Dolan et le jeune acteur Antoine-Olivier Pilon. Il fait d'abord une apparition dans Laurence Anyways en 2011 et devient surtout deux ans plus tard le "College Boy" du clip polémique d'Indochine que le cinéaste filme en format 1:1, en noir et blanc et dans lequel l'acteur joue une tête de turc mise à mal par le reste de sa classe dans l'indifférence générale. A seulement 16 ans, il est l'un des premiers rôles de Mommy, dans lequel il interprète Steve Després, un adolescent difficile qui vit seul avec sa mère.

    Jukebox sur pattes

    Si les films de Xavier Dolan sont toujours des expériences visuelles à part entière, les plages de musique utilisées par le cinéaste le sont tout autant. A chacune de ses réalisations, le réalisateur québécois se pose en véritable jukebox ambulant, mixant à son gré des tubes appartenant à la musique classique comme à la variété française. Dans Mommy, sa playlist se compose entre autres de Céline Dion, Oasis, Dido, Sarah McLachlan ou encore Andrea Bocelli : "Je pense que la musique fait avec chaque individu un invisible commerce visant à mettre sa propre histoire à contribution du film. Dido, Sarah McLachlan, Andrea Bocelli, Céline Dion ou Oasis ont tous un passé avec chaque cinéphile."

    Au nom de la mère

    S'il y a bien une figure qui obsède Xavier Dolan, c'est celle de la mère. Et au-delà de sa propre mère, c'est la figure maternelle dans son universalité qu'il aime analyser, décortiquer et explorer à l'infini : "C’est elle que je veux voir gagner la bataille, elle à qui je veux écrire des problèmes pour qu’elle ait toute la gloire de les régler, elle à travers qui je me pose des questions, elle qui criera quand nous nous taisons, qui aura raison quand nous avons tort, c’est elle, quoi qu’on fasse, qui aura le dernier mot, dans ma vie."  Le cinéaste rapproche d'ailleurs Mommy de son premier film, J'ai tué ma mère : "À l’époque de "J’ai tué ma mère", j’avais voulu, je pense, punir ma mère. Seulement cinq ans ont passé depuis, mais je crois bien qu’aujourd’hui, à travers "Mommy", j’essaie maintenant de la venger. Allez comprendre."

    Place au naturel

    Pour son sixième long-métrage, Xavier Dolan confie avoir voulu retourner à la simplicité des sentiments ressentis par ses personnages et amener ses acteurs dans une toute autre voix que lors de ses précédents films : "Cette fois-ci, j’espérais diriger l’ensemble de la distribution vers une direction moins “latine”, moins exacerbée que dans Laurence Anyways, moins cérébrale que dans Les Amours imaginaires. (...) Ils ne sont pas théâtraux, ni ne se donnent en spectacle. Mais ils sont des êtres hauts en couleurs qui s’expriment de manière cohérente avec leur milieu et leur histoire."

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