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benoitG80
"Palerme" part d'un parti pris assez risqué, celui de se tenir à un fait banal du quotidien et de l'amplifier à son paroxysme jusqu'à l'absurde.
C'est ainsi que l'on se trouve confronté, tout comme nos deux comédiennes, à une situation sans issue apparente dans tous les sens du terme, à savoir deux véhicules bloqués face à face sans que chacune des deux conductrices ne daignent capituler...
Cette idée semblait sur le papier intrigante, intéressante !
Mais dans la salle, on s'essouffle vite devant ce duel frontal pour de multiples raisons...
Tout d'abord, bien que ces deux femmes soient rapidement dépeintes, on ne rentre pas assez dans leur vécu respectif, pour comprendre l'enjeu de leur détermination respective à s'opposer de la sorte dans une durée aussi longue, puisque complètement impossible à tenir dans la réalité !
L'absurdité vient aussi de cette folie qui gagne même la plus jeune des deux au point de ne pas porter assistance à personne en danger, tout comme le fait aussi le fils de son gendre lui même, en prenant son cyclo pour disparaître et revenir bien trop tard, alors que la vieille Samira a visiblement un malaise !
Beaucoup trop d'incohérences rendent cette histoire bancale, mais peut-être était-ce une volonté de Emma Dante pour aller coûte que coûte au bout de cette parabole et dépasser ainsi tout bon sens ?
On aurait eu envie de plus de raisons profondes pour justifier, légitimer et expliquer au final cette rivalité, qui tourne en une haine profonde. Comme par exemple, un lien qui aurait uni ces deux femmes déjà trop différentes par leur âge, ou un passif douloureux qui aurait justifier cet inévitable règlement de compte...
Et pourtant, malgré une caméra plutôt agitée et quelquefois pénible, quel ressenti étonnant à propos de cette atmosphère pesante, de cette chaleur, de cet espace confiné qui étonnamment se dilate et s'élargit doucement afin de ne plus donner de sens à ce conflit !
Il est bon également de souligner tous les moments de tendresse entre cette grand-mère et son presque petit-fils, le seul à pouvoir communiquer avec elle...
Au final, sans être inintéressant du tout, ce film semble vouloir s'accrocher à cette seule rencontre sans avoir pris la précaution de la construire suffisamment, de l'étayer afin que le spectateur s'y retrouve et comprenne les implications !
Sans aucun doute, Emma Dante a voulu réaliser un film trop hermétique, trop conceptuel en oubliant quelques éléments bien concrets et en risquant ainsi d'en décourager et de lasser certains...
La scène finale n'en est d'ailleurs qu'une illustration de plus !
C'est ainsi que l'on se trouve confronté, tout comme nos deux comédiennes, à une situation sans issue apparente dans tous les sens du terme, à savoir deux véhicules bloqués face à face sans que chacune des deux conductrices ne daignent capituler...
Cette idée semblait sur le papier intrigante, intéressante !
Mais dans la salle, on s'essouffle vite devant ce duel frontal pour de multiples raisons...
Tout d'abord, bien que ces deux femmes soient rapidement dépeintes, on ne rentre pas assez dans leur vécu respectif, pour comprendre l'enjeu de leur détermination respective à s'opposer de la sorte dans une durée aussi longue, puisque complètement impossible à tenir dans la réalité !
L'absurdité vient aussi de cette folie qui gagne même la plus jeune des deux au point de ne pas porter assistance à personne en danger, tout comme le fait aussi le fils de son gendre lui même, en prenant son cyclo pour disparaître et revenir bien trop tard, alors que la vieille Samira a visiblement un malaise !
Beaucoup trop d'incohérences rendent cette histoire bancale, mais peut-être était-ce une volonté de Emma Dante pour aller coûte que coûte au bout de cette parabole et dépasser ainsi tout bon sens ?
On aurait eu envie de plus de raisons profondes pour justifier, légitimer et expliquer au final cette rivalité, qui tourne en une haine profonde. Comme par exemple, un lien qui aurait uni ces deux femmes déjà trop différentes par leur âge, ou un passif douloureux qui aurait justifier cet inévitable règlement de compte...
Et pourtant, malgré une caméra plutôt agitée et quelquefois pénible, quel ressenti étonnant à propos de cette atmosphère pesante, de cette chaleur, de cet espace confiné qui étonnamment se dilate et s'élargit doucement afin de ne plus donner de sens à ce conflit !
Il est bon également de souligner tous les moments de tendresse entre cette grand-mère et son presque petit-fils, le seul à pouvoir communiquer avec elle...
Au final, sans être inintéressant du tout, ce film semble vouloir s'accrocher à cette seule rencontre sans avoir pris la précaution de la construire suffisamment, de l'étayer afin que le spectateur s'y retrouve et comprenne les implications !
Sans aucun doute, Emma Dante a voulu réaliser un film trop hermétique, trop conceptuel en oubliant quelques éléments bien concrets et en risquant ainsi d'en décourager et de lasser certains...
La scène finale n'en est d'ailleurs qu'une illustration de plus !
Comment un petit fait divers (réel ou pas) peut faire un film intéressant et original......Deux femmes en voiture refusent de laisser le passage dans une rue de Palerme (de la grande banlieue ? à priori, je ne connais pas cette ville).....
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le scénario lui n'est pas coincé, et offre des seconds rôles malins et descriptifs, la famille habitant à quelques mètres de là,
le tête à tête est lui aussi très descriptif de la mentalité sicilienne, la grand mère surtout, et le scénario sans bouleversement offre des nuances de relationnel et d'affectif..... spoiler: Un pari s'organise sur celui qui battra pavillon ou pas....
..le film est modeste dans son scénario et ses intentions, mais correspond aussi à une peinture anecdotique des comportements, voire des caractères....
C'est dépaysant quelque part, et le dernier plan séquence est littéralement majestueux, avec le seul moment musical du film, je crois.....mais quel moment.....
Si vous voulez connaitre tout cela, un vrai et simple détail de la vie en Sicile, voila un film qui vous tend les bras......
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le scénario lui n'est pas coincé, et offre des seconds rôles malins et descriptifs, la famille habitant à quelques mètres de là,
le tête à tête est lui aussi très descriptif de la mentalité sicilienne, la grand mère surtout, et le scénario sans bouleversement offre des nuances de relationnel et d'affectif..... spoiler: Un pari s'organise sur celui qui battra pavillon ou pas....
..le film est modeste dans son scénario et ses intentions, mais correspond aussi à une peinture anecdotique des comportements, voire des caractères....
C'est dépaysant quelque part, et le dernier plan séquence est littéralement majestueux, avec le seul moment musical du film, je crois.....mais quel moment.....
Si vous voulez connaitre tout cela, un vrai et simple détail de la vie en Sicile, voila un film qui vous tend les bras......
Julien D
Ecrit, réalisé et brillamment interprété par Emma Dante, qui adapte là sa propre pièce de théâtre, Palerme s’inscrit comme le digne héritier des comédies à l’italienne des années 60-70 caractérisées par leur cynisme et la peinture d’une condition sociale difficile. Le pitch improbable d’un duel entre deux femmes derrière le volant d’une voiture à l’arrêt est le point de départ d’une tension acerbe et palpable ainsi d’un face-à-face d’une violence psychologique intense, dont une mémorable scène de pause-pipi mise en scène de façon à rendre un bel hommage à Sergio Leone. Mais la qualité du film vient davantage de ce qui se passe autour de ce mini-embouteillage, puisque l’entêtement de ces deux conductrices tenaces va exacerber le comportement belliqueux de tous ses témoins. Cette façon non dépourvue d’humour de dépeindre le sens de l’honneur des siciliens ainsi que le besoin de se chercher un divertissement qu’ont les habitants de ce quartier déshérité permettent que, malgré le minimalisme du scénario, le spectateur ne voit pas passer le temps pourtant suspendu grâce à une mise en scène astucieuse.
Jorik V
Le cinéma italien est plein de vie en ce moment, en tous cas par le biais de ce que les distributeurs franciliens veulent bien nous faire découvrir. Et le postulat de ce huis-clos en plein air est tellement ubuesque qu’il en est alléchant : deux voitures se font face dans une ruelle de Palerme sans qu’aucune des deux conductrices et leurs passagers ne veuillent céder à faire marche arrière. De là toutes les situations dramatiques, sociales ou comiques pouvaient – et auraient dû – entrer en jeu. Las, on assiste plutôt à un film qui gâche son potentiel dans les grandes largeurs. Surtout que lors de plans larges on constate qu’il y avait largement assez de place pour que les deux voitures puissent passer ! Mais soit. Si le début intrigue avec les scènes présentant les personnages et un très beau plan de cette vieille dame allongée sur une tombe après avoir nourri des chiens, le reste tombe à plat et déconcerte. Le premier tiers est caustique et semble amener le film vers une comédie de la vie où tout un pan de la société sicilienne allait être décortiqué. Mais plus le long-métrage avance et plus la réalisatrice prend des choix hasardeux, entre pari sur qui cédera la première et comportements incompréhensibles. Ni suspense, ni émotion, ni rire mais plutôt un incommensurable ennui qui nous amène à nous fiche de savoir comment se terminera cette anecdote de page de fait divers. Elle loupe l’analyse du microcosme sociétal que ce scénario lui offrait sur un plateau tout comme la comédie à l’italienne et les traits d’humour que cette situation aurait pu provoquer. Pour couronner le tout, la réalisatrice clôt son film sur un interminable et abscons plan de plus de cinq minutes sur la rue et ses habitants ! A éviter !
Emma Dante filme l'Italie et ses coutumes, ses petites personnes écrasées par le soleil rayonnant mais aussi ses différences sociales. Alors qu'on souhaite être révoltés et pris à partie un minimum, on se retrouve face à une mise en scène peu passionnée et des acteurs en retrait totale. La lenteur exaspérante et aussi le sorte de huis-clos inactif observés à l'écran n'aident en rien notre volonté de toujours en savoir plus sur les sentiments partagés entre les personnages. Surtout si on rajoute à ça la lourdeur des caricatures (Que mangent-ils? Des pâtes, mais bien sûr)! Et puis arrive une toute dernière scène, à la longueur plus qu'exagérée... Quelques angles de la caméra sont tout de même à souligner.
traversay1
Une petite rue de Palerme. Trop étroite pour permettre à deux voitures de passer. Deux conductrices qui refusent de reculer. Huis clos théâtral, ô combien, le film que Emma Dante a tiré de son propre livre est une métaphore assez claire d'un pays où l'individualisme prime et où l'immobilisme bloque toute réforme. Entre agitation autour d'elles et silence dans leur habitacle, les deux femmes ressemblent à deux duellistes de western. En d'autres temps, Palerme aurait été une comédie italienne aussi abrasive que Le grand embouteillage. Figé par son concept, le film est trop incertain de ton mais pas de style, même s'il accuse un fléchissement certain au bout d'une heure. Le dénouement, superbe, rachète un statisme trop élaboré. Et renforce d'autant plus la métaphore
spoiler:
en élargissant la rue
.
.
Un film atypique et étonnant !
Une voiture arrive d’un ailleurs, juste pour un mariage. Sa conductrice est originaire de la région.
L’autre revient de la mer.
L’une et l’autre se retrouvent dans le face à face sergioléonesque inédit d’une ruelle.
Chacune des personnalités se dévoile.
Pas de planches, mais une pièce à ciel ouvert, qui se joue dans et autour de deux véhicules.
Deux femmes aux caractères bien trempés campent les rôles principaux.
On y ajoute un gendre acariâtre et dominateur, côté autochtone, et une jeune dessinatrice très naturelle de l’autre.
Un sociologue aurait trouvé ça épatent, mais un spectateur, après s’être soucié de passer 92 mn dans un tel contexte, adhère totalement à cet improbable scénario.
Décidément, le cinéma italien de cette année nous livre de très belles surprises !
Une voiture arrive d’un ailleurs, juste pour un mariage. Sa conductrice est originaire de la région.
L’autre revient de la mer.
L’une et l’autre se retrouvent dans le face à face sergioléonesque inédit d’une ruelle.
Chacune des personnalités se dévoile.
Pas de planches, mais une pièce à ciel ouvert, qui se joue dans et autour de deux véhicules.
Deux femmes aux caractères bien trempés campent les rôles principaux.
On y ajoute un gendre acariâtre et dominateur, côté autochtone, et une jeune dessinatrice très naturelle de l’autre.
Un sociologue aurait trouvé ça épatent, mais un spectateur, après s’être soucié de passer 92 mn dans un tel contexte, adhère totalement à cet improbable scénario.
Décidément, le cinéma italien de cette année nous livre de très belles surprises !
tixou0
Deux lesbiennes "intellos" errent dans Palerme, dont est originaire la plus âgée (qui conduit), Rosa (Emma Dante elle-même). Clara, au look étudié (Alba Rohrwacher), lui reproche de s'égarer à dessein, l'empêchant ainsi de rejoindre la noce de son meilleur ami. Une famille, qui a beaucoup de points communs avec les "Affreux, sales et méchants" romains de Scola (en plus "aisé" cependant, et en beaucoup moins drôle), les Calafiore, s'entasse dans la Fiat fatiguée du chef de famille, le tonitruant Saro, conduite par la vieille Samira (Elena Cotta), de retour du cimetière où est enterrée sa fille, la deuxième épouse de Saro. Elle s'y rend tous les dimanches. Les deux femmes et les Calafiore n'avaient aucune raison de se rencontrer, mais le destin en décide autrement en faisant emprunter à Rosa une rue d'un secteur populeux et poussiéreux, la "Via Castellana Bandiera" (qui donne au film son titre d'origine). C'est la rue des Calafiore, qui arrivent en sens inverse. Aucune des conductrices ne veut céder le passage... Emma Dante (co)adapte sa pièce et met pour la première fois en scène au cinéma. L'essentiel de la dramaturgie est très théâtralisé, resserrée qu'elle est sur le "duel" des deux conductrices, se poursuivant des heures durant, puis toute une nuit, provoquant la perturbation dans le quartier, puis, rapidement, donnant matière à réjouissance
spoiler:
(un voisin propose de parier : laquelle des deux obstinées cédera la première ?).
L'enjeu paraît dérisoire : une affaire entre deux têtues. Mais l'anecdote est secondaire, et l'histoire symbolique, allégorique (surtout quand, au premier plan large, on constate que les deux voitures peuvent en fait se croiser !). Chacune des protagonistes a de graves problèmes : Samira, c'est l'"étrangère" (elle est albanaise), ne se sentant à l'aise qu'avec le plus jeune des beaux-enfants de sa défunte fille (dont elle partage la chambre), un ado de 16 ans, recroquevillée dans son chagrin (perdre sa fille unique, si jeune), et ne s'épanchant que sur la tombe de celle-ci, dans la compagnie des pauvres chiens errants qui vivent dans la nécropole (poignante scène d'ouverture) ; Rosa, en délicatesse avec sa mère, est marginalisée par ses moeurs. Cette lutte "impitoyable", façon western, est une fable sur l'exclusion, la solitude, celle dont on peut mourir. C'est malheureusement un peu languissant, et le passage à l'écran manque de délié. L'épilogue (5 min superbement suggestives) apporte cependant une dimension spectaculaire, et très visuelle.
L'enjeu paraît dérisoire : une affaire entre deux têtues. Mais l'anecdote est secondaire, et l'histoire symbolique, allégorique (surtout quand, au premier plan large, on constate que les deux voitures peuvent en fait se croiser !). Chacune des protagonistes a de graves problèmes : Samira, c'est l'"étrangère" (elle est albanaise), ne se sentant à l'aise qu'avec le plus jeune des beaux-enfants de sa défunte fille (dont elle partage la chambre), un ado de 16 ans, recroquevillée dans son chagrin (perdre sa fille unique, si jeune), et ne s'épanchant que sur la tombe de celle-ci, dans la compagnie des pauvres chiens errants qui vivent dans la nécropole (poignante scène d'ouverture) ; Rosa, en délicatesse avec sa mère, est marginalisée par ses moeurs. Cette lutte "impitoyable", façon western, est une fable sur l'exclusion, la solitude, celle dont on peut mourir. C'est malheureusement un peu languissant, et le passage à l'écran manque de délié. L'épilogue (5 min superbement suggestives) apporte cependant une dimension spectaculaire, et très visuelle.
L'histoire est minuscule. Dans Palerme écrasée de chaleur, deux voitures se retrouvent face à face dans une ruelle. Dans l’une, Rosa la conductrice et son amie Clara qui se rendent à un mariage. Dans l’autre, « le clan des Siciliens », une famille de pêcheurs qui habite à côté, avec au volant Samira, la Mama . Et bien sûr, personne pour faire marche-arrière, puisque toutes deux s’estiment dans leur bon droit.
La comedia peut commencer. Injures et menaces, palabres de femmes et bagarre d’hommes… rien n’y fait : Rosa et Samira sont aussi fières et butées l’une que l’autre ! La vie qui s’organise autour de l’aléa donne lieu à des scènes cocasses: des repas portés aux conductrices ; la pause pipi ou les deux femmes se retrouvent face à face, avec clin d’œil à Sergio Leone ; les paris truqués qui se préparent ; la virée nocturne de Clara avec un jeunot d’en face…
Emma Dante signe une adaptation très réussie de sa propre pièce de théâtre. Avec une mise en scène d'une qualité plastique remarquable. Son film apporte en tout cas une vraie touche originale, drôle et poétique. Si ce n'était le siroco qui souffle en Sicile, on parlerait volontiers d'un courant d'air frais dans les salles. Même si on peut déplorer quelques lenteurs - à l’image du pourtant magnifique plan final - et surtout des pistes insuffisamment exploitées (passé sicilien de Rosa, réunion des femmes…). Il n’empêche, ce premier film est un vrai bonheur.
La comedia peut commencer. Injures et menaces, palabres de femmes et bagarre d’hommes… rien n’y fait : Rosa et Samira sont aussi fières et butées l’une que l’autre ! La vie qui s’organise autour de l’aléa donne lieu à des scènes cocasses: des repas portés aux conductrices ; la pause pipi ou les deux femmes se retrouvent face à face, avec clin d’œil à Sergio Leone ; les paris truqués qui se préparent ; la virée nocturne de Clara avec un jeunot d’en face…
Emma Dante signe une adaptation très réussie de sa propre pièce de théâtre. Avec une mise en scène d'une qualité plastique remarquable. Son film apporte en tout cas une vraie touche originale, drôle et poétique. Si ce n'était le siroco qui souffle en Sicile, on parlerait volontiers d'un courant d'air frais dans les salles. Même si on peut déplorer quelques lenteurs - à l’image du pourtant magnifique plan final - et surtout des pistes insuffisamment exploitées (passé sicilien de Rosa, réunion des femmes…). Il n’empêche, ce premier film est un vrai bonheur.
Film franchement réussi. J'ai passé un très bon moment. C'est donc l'affrontement de deux obstinations féminines, deux conductrices, dans une rue à sens unique de Palerme. Le scenario est cocasse, l'absurde pointe son nez sans cesse. L'empathie des familles et des amis est totale. C'est très Europe du Sud. La fin est une vraie réussite.
velocio
Présente au Festival d'Avignon 2014 avec "les soeurs Macaluso" qu'elle a écrit et mise en scène, la dramaturge et comédienne sicilienne Emma Dante a réalisé ce film dont elle tient le rôle principal avec Alba Rohrwacher. De quoi parle ce film : une femme de 40 ans et une femme de 70 ans bloquent une ruelle étroite pendant des heures, s'étant retrouvées face à face dans cette ruelle et aucune des deux ne voulant céder en faisant une petite marche arrière pour laisser passer l'autre. Etant donnée cette idée de départ, on peut juger ce film de 2 façons opposées : soit on loue Emma Dante, qui a écrit la pièce dont est tiré le scénario, pour arriver à tenir 1 heure 30 sur un thème aussi ténu; soit on admet qu'on s'ennuie quand même assez souvent, ce qui n'a rien d'étonnant vu sur quoi repose le film. En tout cas, les siciliens de Palerme ne sortent pas vraiment à leur avantage de ce film assez déroutant. Quant à la scène finale, elle partagera les spectateurs tellement elle est "spéciale". Par contre, tout le monde devrait se retrouver pour apprécier la musique des Fratelli Mancuso qu'on entend lors de cette scène.
J'ai écrit quelque part ici même qu'un des avantages de la carte "UGC illimité" est de nous permettre de voir de petits bijoux qu'on ne serait probablement pas allé voir autrement... Eh bien la carte "UGC illimité" permet également d'aller voir, sinon des bouses, tout du moins des films sans aucun intérêt, ce qui est le cas de "Palerme". Scénario totalement étique, ni drôle, ni pittoresque (ou si peu, à la limite par la découverte d'une certaine Sicile, à mon avis caricaturale), ni intéressant. Tout est lent, ennuyeux, voire soporifique (j'ai d'ailleurs piqué du nez une ou deux fois). Pour couronner le tout, la plupart des scènes sont filmées en plan très rapproché et caméra sur l'épaule, avec un caméraman parkinsonien ou avec le hoquet : c'est extrêmement pénible ! Pour ceux qui iraient quand même voir ce film après avoir lu ce qui précède, je laisse la surprise de la scène finale, somme toute rigolote malgré son côté assez dramatique, avec le défilé au pas de course du village au complet en plan fixe -- et cela dure un bon cinq minutes bien servies. Moralité du film : la connerie (ici, l'entêtement) n'a pas de frontières, qu'on soit en France, en Sicile ou (pourquoi pas ?) au Burundi. Petite question mystère : pourquoi cette ruelle, en principe si étroite au début qu'elle ne permet pas à deux véhicules de se croiser, voit-elle sa largeur tripler à la fin du film ?. Message subliminal ? Allégorie mystico-gazeuse ?
Belle idée, assez simple. Film gonflé. Un peu long, un peu fatiguant à cause de la camera sans cesse en mouvement, mais bien interpreté. Fallait oser. Les comédiens sont d'un naturel étonnant, les partis pris assumés jusqu'au bout. Une jolie surprise.
elriad
sur un postulat assez simple, le film réserve quelques belles scènes absurdes et drolatiques, mais finit par tourner en rond et manque d'évolution dramaturgiques. On pense au théâtre de l'absurde à "line" d'Israël Horovitz . ambitieux, pas entièrement abouti, mais un vrai style en devenir.
On retrouve dans ce film, le cinéma italien de la belle époque, cette sorte de huis-clos, avec ces 2 femmes qui se tiennent tête : elles se retrouvent face à face en voiture dans une ruelle et aucune des 2 n'accepte de reculer. Les aléas annexes tant familiaux que relationnels que cette situation engendre sont le reflet de cette Sicile des Faubourgs de Palerme.
Un superbe clin d'oeil aux westerns spaghettis lors du face à face de ces 2 femmes qui... font pipi !
A voir, la scène finale bien qu'un peu longue est superbe !
Un superbe clin d'oeil aux westerns spaghettis lors du face à face de ces 2 femmes qui... font pipi !
A voir, la scène finale bien qu'un peu longue est superbe !
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