Avis : Conjuring 2 : Le Cas Enfield - Page 2

Difficile de passer après le 1er "Conjuring", tellement celui-ci est devenu en si peu de temps LA référence en matière de flip ! Et je parle en connaissance de cause car j'ai les poils qui se dressent dans certaines scènes et ma petite-amie hait ce film ! :p Bref passons... Ici, même si il est en deçà du 1er opus, ce "Conjuring 2" réserve de belles scènes bien flippante comme seul James Wan sait les faire ! Mais, pour moi, c'est surtout le look des esprits frappeurs qui fait tout. vous comprendrez en regardant le film. Pour ce film, on change d'ambiance (dommage), fini les maisons d'Amérique aux bords de l'eau, place aux maisons made in England ! Amityville n'est pas loin et une famille anglaise va en faire les frais. Ambiance fin 70's dans une Angleterre rongée par les problèmes économiques. Les Warren vont devoir aider comme ils peuvent cette famille attaquer par un esprit plutôt coriace. Tout ici est étudié pour assurer de bons moments de flippette et c'est tant mieux. Encore une belle réussite. A voir accompagné messieurs ! :) si vous voyez ce que je veux dire !!! ;)

Un coup de génie ! Le cinéma horrifique peut enfin renaître là où on ne l'attend pas forcément... The Conjuring 2 est glaçant, brillant, malin et surprenant. Enfin, que dis-je... un miracle ! The Conjuring 2 parvient dès les premières notes de son "main theme" (avec son titre jaune) à nous proposer des peurs profondes qui s'inscrivent dans une réalité concrète. Basé sur des faits réels (avec beaucoup de liberté), le cas Enfield est l'une des plus célèbres affaires de poltergeist. Touchant une famille urbaine, The Conjuring 2 nous propose un cadre relativement différent de sa première affaire et ce, pour notre plus grand plaisir. En effet, ce second opus pousse les limites au delà de inimaginable alors que le premier volume ne l'effleurait. L'introduction de la religieuse me crispe encore à l'écriture de ces lignes: l'ambiance, la photographie (un bravo au chef op') et les acteurs sont la plupart impeccables. Malheureusement, si le film parvient pendant ces 2/3 à mêler vérité ou mensonge, réalité ou supercherie sans réellement prendre partie, la dernière partie beigne trop dans le fantastique rendant certaines scènes ridicules, voir grotesques et finalement, fermant la réflexion sur l'existence ou non du paranormal. Les clins d'oeil aux précédents opus (Conjuring 1 et spin-off) sont appréciables et le générique de fin toujours aussi bon (je fais mention des écoutes réelles et des photographies prises sur le cas Enfield). Une (petite) leçon de l'horreur au cinéma malgré ses quelques défauts (un virage fantastique trop "bordeline" et quelques longueurs)

Contrairement à une grande majorité des autres films d'épouvante, celui-ci ne se contente pas de s'arrêter à l'affaire Enfield et au spirituel puisque l'aspect familial, les relations entre les frères et sœurs et l'inquiétude de la maman sont des caractéristiques non négligées qui entourent l'intrigue centrale. La véritable horreur de l'histoire est que c'est un fait réel. Oui, cette pensée ne nous quitte jamais l'esprit créant en chaque spectateur une peur profonde face à chacune des situations se disant qu'elles ont bien été vécues. Ces angoisses tiennent du fait que personne ne peut maîtriser ces phénomènes paranormaux... Malgré la complexité de l'affaire, voilà ENFIN une oeuvre horrifique qui mérite de se voir au cinéma ! Bien construit, fracassant, angoissant, ce deuxième "Conjuring" arrive tel un nouveau "L'Exorciste" s'imposant comme étant un des meilleurs films d'horreur de cette décennie. Pas moins bien ni même mieux que le premier numéro, le contexte et l'histoire sont ressentis de manière différentes. L'excellence est toujours là et l'efficacité s'accentue. Certaines scènes sont magistrales notamment celle de la rencontre entre les Warren et Bill Wilckins. Le film frôle le chef d'oeuvre cinématographique avec des rebondissements continuels et des plans séquences minutieux mais sans ne rien vous dévoiler, le final est un peu trop harmonisée à l'américaine.

Bilan : C'est avec ce genre de pépites expérimentales que le cinéma prend tout son sens... Effroyablement excellent.

Cette suite est-elle aussi effrayante que le coup de force asséné au genre par James Wan il y a trois ans ? Clairement non. Et comme une bonne partie du jugement d’un film d’horreur ou d’épouvante est calculé par le taux de frissons qu’il nous procure, on peut sans peine avancer que ce second volet est moins réussi que le précédent. On sursaute beaucoup moins, l’angoisse se fait plus timide et les effets amenant le peur commencent à être répétitifs chez James Wan pour qui a vu les « Insidious » et le premier « Conjuring » donc. Difficile de nous surprendre dans ce sous-genre du film d’horreur, qu’est le film de possession. Tout a été fait ou presque et « Conjuring 2 » se situe dans le haut du panier sans pour autant nous asséner une claque qu’on attendait peut-être trop.

Cependant, le final scotche au siège et l’ensemble est réalisé avec tellement de soins et de passion pour le genre qu’il est difficile de ne pas apprécier un minimum le film. Le metteur en scène sait instaurer des ambiances comme personne. Le cadre du film qu’est cette petite maison de la banlieue londonienne devient un véritable décor de film d’horreur, finalement encore plus terrifiant qu’un vieux manoir abandonné parce qu’au plus proche du réel. Ensuite, la science du cadre de Wan est telle qu’il parvient à nous inquiéter avec rien : une zone d’ombre, un travelling nous faisant découvrir un recoin de pièce ou encore des bruitages simples mais efficaces. Son refus des images de synthèse pour favoriser les trucages à l’ancienne est tout à fait vénérable et pertinent.

Pour un film de genre, « Conjuring 2 » affiche une durée étonnamment longue de plus de deux heures. C’est un peu trop, il faut en convenir. Mais rares sont les films qui attachent autant d’importance à leurs personnages. Et, outre l’horreur, l’histoire s’intéresse tout autant au vécu de cette famille traumatisée par un mauvais esprit qu’à l’évolution du couple d’enquêteurs. Les époux Warren, à l’instar du premier épisode, deviennent un véritable couple de cinéma. On pense un peu à Mulder et Scully des « X-Files » sans le côté cartésien de cette dernière. Ils ont un véritable passé, une profondeur psychologique et ne sont pas de simples pantins interchangeables destinés à provoquer ou subir des effets de trouille. Même si cette suite radote un peu et n’innove pas assez, c’est pour cela que le cinéma d’horreur à l’ancienne de James Wan reste de qualité et ne prend jamais son spectateur pour un imbécile au contraire d’une grande majorité de la production du genre.

"conjuring 2 " est un film plutôt réussi dans l'ensemble même si le film n'est pas exempt de reproche. En effet des longueurs et des moments quelques peu ridicules ayant même entraîné des fous rires dans la salle cependant le film maintient le spectateur en tension tout au long grâce à des effets de style provoquant terreur et fascination.

J'attendais "The Conjuring 2" avec une très grande impatience. Le premier film m'avait conquis et marqué, de plus James Wan ("Dead Silence") est l'un des seuls réalisateurs de films d'horreur a encore avoir un impact sur le public. Au départ, j'ai eu peur lorsque le metteur en scène de 34 ans a annoncé qu'il arrêtait les films d'épouvante lors du tournage de "Fast and Furious 7", mais quand il a lancé le projet de cette suite, je suis partis confiant. Je suis entré confiant dans la salle aujourd'hui, le 30 Juin 2016, et je me suis laissé emporter dans cette nouvelle affaire du couple Warren. Malheureusement, la salle dans laquelle je me suis trouvé avec mes amis était bondée. La plupart des spectateurs, qui avaient entre 14 et 17 ans, étaient tout bonnement insupportables et discutaient tout au long de la séance. Heureusement lors de la dernière heure, la salle s'est tut et a même applaudit lors du générique.
Par ma note, vous pouvez directement conclure que j'ai vraiment apprécié ce film, mais je vais plutôt me poser la question "Est-ce qu'il fait aussi peur que son mentor ?".

"The Conjuring 2 : Le Cas Enfield" retrace donc une nouvelle enquête d'Ed et Lorraine Warren, après les évènement à Harrisville. Tout d'abord, ce qui m'a particulièrement plu dans ce long-métrage, c'est la retranscription de l'époque. L'histoire se déroule en 1977, en Angleterre ; les costumes, les décors et les conflits de cette période sont parfaitement bien gérés. L'un des points forts du film est la recherche entre le canular mis en scène et le réel faite par l'Eglise à cette époque. C'est donc pour cela que l'introduction du film est l'affaire Amytiville. Cette séquence est d'ailleurs l'une des meilleures du film, tout comme l'était celle avec Annabelle dans "The Conjuring" premier du nom. Ici, la mise en scène est plus recherchée, et se rapproche des "Insidious" dans sa mise en image. Le rythme est prenant, les effets visuels et les jumps cut saisissants, le stress est au rendez-vous bien que le démon ne soit aussi dérangeant que la poupée cauchemardesque. Ensuite, le film est plus ambitieux. James Wan pousse l'horreur et ses propos à son paroxysme (notamment dans le derniers tiers), rentrant dans des débats très intéressants et offrant des scènes d'une intensité forte. Le scénario, basé sur une histoire vraie, est moins classique que le premier et installe une ambiance immersive magnifique.

La mise en scène de James Wan est très efficace. Sa réalisation est toujours aussi superbe, et parvient à se renouveler avec des travellings et des plans-séquences incroyables ; la caméra est fluide, oppressante et parvient à nous faire croire que quelque chose va arriver. En effet James Wan contourne se sert des clichés du genre pour nous dépasser et faire apparaître une chose à l'écran que l'on pensait voir juste avant. L'angoisse est donc présente par moments, et les jump scares sont souvent très efficaces bien que prévisibles.

Ensuite, le casting est encore une fois très convaincant. Vera Farmiga ("Bates Motel") et Patrick Wilson ("Watchmen") interprètent de nouveau les Warren avec une grande crédibilité. Si certains de leurs dialogues lors de scènes romancées tombent dans le mélo, l'émotion qu'ils procurent à l'écran reste belle et forte. Frances O'connor ("Mercy") campe quant à elle la mère de la famille, et Madison Wolfe ("True Detective") incarne Janet, la petite fille hantée. Chaque acteur maitrise son rôle avec conviction. Les personnages sont relativement attachants et donnent aux spectateurs de bonnes scènes de frayeurs ou d'émotions. Pour ce qui est des démons : la nonne, le vieux et l'homme tordu sont absolument effrayants. La première est malsaine dans son look rappelant Marilyn Manson, le deuxième est classique mais efficace, et le troisième est sans doute mon préféré avec son design renversant (pour ma part) et sa mise en image avec ses gestes et articulations. Chaque démon fait peur, fait ressentir de l'effroi et est parfaitement bien mis en scène. De nombreuses séquences resteront marquées dans mon esprit. Dommage que la fin soit vite expédiée et de façon facile.

Cependant, "The Conjuring 2" fait-il aussi peur que son prédécesseur ? Je ne pense pas. Si l'histoire est plus ambitieuse mais plus perfectible, et la mise en scène est renouvelée, le cauchemar qui j'ai vécu il y a trois ans en salle n'a pas été le même. Peut-être à cause de la salle lors de la première heure ? Ou est-ce la surprise du premier film qui n'est plus la même ? J'opte pour la deuxième hypothèse car étant un grand amateur des films d'horreur, les tours deviennent vite connus et reconnus. De plus, la bande sonore de Joseph Bishara n'est plus aussi importante qu'elle l'était auparavant. Ici, elle est plus discrète et marque moins, n'aidant pas l'atmosphère du film à monter en tension. Si quelques scènes foutent vraiment la trouille grâce aux effets sonores et visuels, l'ensemble du long-métrage manque du ton glauque et malsain qu'avait la sorcière dans "Les Dossiers Warren". Mais ai-je été déçu ? Absolument pas.

James Wan prouve encore une fois qu'il est le maitre du cinéma horrifique actuel, qu'il sait crée des ambiances et faire peur. "The Conjuring 2" dépasse de loin les films d'épouvantes pour adolescents tel "Unfriended" ou encore "The Gallows", et forme une séquelle réussie. J'ai vraiment hâte de retrouver Ed et Lorraine Warren dans leur prochaine affaire.

Et pour cela, merci Monsieur J. Wan.

Nouvelle suite, nouvelle histoire, nouveaux frissons ! Nous retrouvons le couple Warren, toujours interprété par de merveilleux acteurs, dans une enquête très étrange et très médiatisée, le cas Enfield. Un esprit hante la maison et plus particulièrement Janet, une petite fille de 11 ans qui joue admirablement bien !
L'angoisse est omniprésente, montant crescendo, le scénario est très bien ficelé et donne tout son sens à la fin du film. La réalisation et les plans sont superbes avec des couleurs assez sombres qui renforcent le côté tension du film. Les esprits ont vraiment une sale tête du coup (comme la nonne), on sursaute plusieurs fois, on a peur, l'objectif est réussi.
Une suite complètement réussi à la hauteur du premier opus, Conjuring 2 est un film très soigné et terrifiant.

Nouveau dossier pour Ed et Lorraine Warren, ce Conjuring 2 : Le cas Enfield est aussi terrifiant que le premier chapitre. Et, c'est le retour de James Wan qui signe une suite réussie de son succès de 2013 avec cette illustration tout bonnement efficace. Dans cette nouvelle histoire de possession, c'est maintenant au tour spoiler: d'une famille défavorisée de Londres de recevoir la visite d'un démon. Cet être maléfique s'amuse à terrifier une mère et ses quatre enfants. Seul un célèbre couple de chasseurs de fantômes peut venir à leur rescousse !
Il s'agit d'une histoire vraie (comme le premier épisode). Le réalisateur sait maîtriser le genre horrifique et impressionne dès les premiers instants. Le cinéphile claque des dents constamment et multiplie les sursauts gratuits... L'ambiance est malsaine et son atmosphère, angoissante. On a froid dans le dos ! La mise en scène est plus soignée en offrant des plans-séquences tape-à-l'oeil, James Wan manipule le public. Cependant, le rythme est un peu en dents de scie spoiler: - l'enquête des Warren commence seulement au bout d'une heure sur deux heures dix -
il y a au moins une demi-heure de trop... Vera Farmiga et Patrick Wilson accomplissent bien leur contrat et la jeune Madison Wolfe est incroyablement pétrifiante ! spoiler: Serait-elle inspirée de The Exorcist ?
De réels frissons sont au rendez-vous ! Tout comme son prédécesseur qui se veut classique, The Conjuring 2 est une rare suite qui tient la route. Il n'atteint pas la finesse de l'original mais le récit s'avère intéressant et intelligent pour qu'on puisse un jour demander un troisième volet... spoiler: Surtout après une telle finale !
Oppressant à souhait !

Quelle claque, quelle frisson. Conjuring premier du nom était très bon, Le Cas Enfield est véritablement exceptionnel. A vrai dire, beaucoup d'éléments nous promettent un excellent film : James Wan à la réalisation, un budget énorme pour un film d'horreur et le casting qui nous avait régalé lors du premier opus. Le film commence par une scène d'ouverture vraiment très bonne, très anxiogène, avec beaucoup de tension et un ton bien donné. Après une introduction réussie sur le cas d'Amityville, l'action se déroule à Londres, dans le quartier d'Enfield, où une famille est sujette à des évènements inexpliqués. Alors il est vrai que la trame se rapproche vraiment de celle du premier volet, les personnages nous paraissent assez familiers et l'action est parfois très ressemblante. Mais le cas Enfield est beaucoup plus creusé, beaucoup mieux mis en place, grâce notamment à un excellent scénario, une histoire que l'on pourrait dire plus complexe. Les évènements dans la maison hantée et chez les Warren sont bien construits, mis en parallèle sans incohérences, et grâce à cette mise en relation assez subtile des 2 actions (qui se regroupent ensuite), on n'a aucun temps mort, pas un seul temps de repos pour les protagonistes, et c'est très plaisant.
La réalisation de Wan est excellente. Le budget qui lui a été donné a vraiment permis une mise en scène parfaite : décors impeccables, les maquillages des méchants sont parfaits et collent parfaitement à l'ambiance, les bandes-sons sont très réussies et les effets spéciaux rendent les scènes de possessions impressionnantes. C'est d'ailleurs l'un des éléments qui m'a le plus plu : les effets, les scènes d'actions, de possessions, la fin qui est à couper le souffle, certaines scènes sont vraiment impressionnantes, filmées grâce à des plans signés James Wan vraiment bons et adaptés à ce genre de scènes.
Pour ce qui est du frisson, c'est sûrement le film le plus réussi cette année en terme horrifique. Il y a beaucoup de tension, les scènes sont longuement construites mais jamais ennuyeuses, la tension est parfaitement posée ( spoiler: notamment lors de la rencontre avec la nonne, exceptionnelle
) et les Jump Scares, nombreux mais pas abusifs, exploitent parfaitement cette tension et nous scotchent aux sièges. De plus, les entités mises en avant ne sont jamais trop montrées, leurs apparitions sont très réussies et leurs personnages sont assez mystérieux. On finira par les différents clins d’œil à "Annabelle" et au premier volet, qui font sourire.
Le grand frisson de l'année est ici, en attendant de pouvoir comparer avec le préquel de Ouija le 7 Décembre !

Bonne suite, le film prend du temps à démarrer mais on se laisse prendre dans l'ambiance et par l'histoire. Et on attend qu'une chose le dénouement de l'histoire. La fin du film est un peu bâclé à mon goût (surtout de la façon un peu simplet pour se débarrasser du démon). Le réalisme et les effets spéciaux sont biens faits. Agréablement surpris un chouette divertissement qui se laisse regarder, les amateurs du genre vont adorer.

Le cinéma d'horreur grand public fait peur, et pas seulement à son public mais aussi aux exploitants de salles obscures qui sont de plus en plus frileux à l'idée de les diffuser et attirer des spectateurs hystériques. Chaque séance devenant de plus en plus douloureuse car le cinéma d'horreur mainstream est devenu un tel phénomène qu'il s’apparente à un tour de Grand-Huit avec son lot d'hurlements, de gloussements et de personnes instables voire désagréables au sein d'une salle de cinéma. Même si c'est surtout la saga Paranormal Activity qui à lancé ce phénomène, James Wan y est aussi pour beaucoup car il a largement contribué à rendre ses lettres de nobles à ce cinéma d'horreur, arrivant à s'imposer comme un véritable auteur où chacun de ses films connaissent une campagne promotionnelle assez faramineuse. C'est donc dans cette conjoncture que sort The Conjuring 2, attendu comme le messie suite au succès qualitatif et commercial du premier film, et c'est pour cela que beaucoup passeront une séance désagréable devant ce long-métrage. Une oeuvre qui est injustement amoindrit par un public qui préférera faire les abrutis plutôt que de s'intéresser aux vrais qualités de cette dernière et qui accentue la barrière qui commence à s'ériger entre le cinéma d'horreur dit "arty" et celui plus mainstream.
Avant, le cinéma d'horreur racontait quelque chose à travers son utilisation de la peur alors que maintenant il y a deux genres d'horreurs, celui qui est l'héritier du cinéma "traditionnelle" et qui tente de raconter quelque chose, et celui qui se vulgarise pour ne devenir qu'un pur produit à sensations fortes et vendu à outrance par des producteurs qui cherche le buzz et les gros profits. Dans cette optique, James Wan s'impose comme un des derniers cinéastes à vouloir mêler thématiques d'auteur et cinéma d'horreur pour s'imposer en héritier des classiques des années 80. Il essaye toujours d'apporter une réflexion et une vision plus personnelle à ses œuvres, notamment ses Insidious, plus proche de ses thématiques alors que The Conjuring était une oeuvre plus impersonnelle dans son écriture. Pour la suite, Wan a essayé d'améliorer ça et de faire partie intégrante de l'écriture du film. On a parfois même l'impression que Wan tente de refaire le premier Conjuring mais à sa sauce, et pas seulement de manière visuelle.
Scénaristiquement, on est très proche de ce que l'on avait déjà vu dans le précédent film. La structure étant presque la même, on nous présente une famille troublé par un poltergeist et en parallèle de ça, le parcours des Warren jusqu'à ce que les deux intrigues se rejoignent. Au niveau des points négatifs on notera donc une absence de surprise sur ce point, tout comme on peut aussi déplorer une famille moins bien traitée et plus stéréotypée, une couche de pathos que le précédent avait arrivé à éviter quand il touchais à la famille Warren et un manque d'humour assez flagrant. Néanmoins, dans son décor et la manière dont s'agence le récit, il y a un vrai dépaysement et une prise de risque appréciable. Même si il romance beaucoup le propos, il offre un jusqu'au boutisme appréciable qui déjoue pas mal de clichés de l'horreur et met tout les personnages sous une pression permanente. On a aussi le droit à certaines fulgurances issues directement des thématiques de Wan, notamment quand il interroge la croyance de ses personnages, même si ça reste succinct, lorsqu'il traite la figure du boogeyman dans de magistrales passages gothiques ou encore lorsqu'il se concentre sur la capacité de Lorraine à communier avec l'au-delà. Chose qu'il l'a toujours fasciné et il en fait le cœur de son film et arrive à en tirer de superbes séquences. Après il faut reconnaître que le climax est déjoué avec un peu trop de facilité et que le deus ex machina était légèrement prévisible mais il arrive néanmoins à sortir son récit des sentiers battus et prendre son spectateur par surprise à une ou deux reprises.
Le casting est encore une fois impeccable. Même si on peut regretter que l'équipe entourant les Warren change et que les nouveaux acteurs sont moins attachants. Patrick Wilson et Vera Farmiga sont encore une fois très bon dans le rôle des Warren malgré le fait que leurs personnages ne connaissent pas une grande évolution et que leurs performances restent globalement les mêmes. On retiendra surtout Madison Wolfe qui offre une excellente prestation et tient presque le film sur ces épaules. Surtout que son rôle est loin d'être facile et exige une présence physique assez forte que beaucoup de jeunes acteurs n'ont pas. Par contre c'est dommage que les autres personnages de la famille Hodgson n'est pas autant d'attention et que donc les acteurs n'ont jamais vraiment l'occasion de briller malgré leurs talents.
Pour ce qui est de la réalisation, James Wan n'a jamais offert un travail aussi techniquement abouti. Il change de directeur photo et offre un travail sur les lumières plus esthétisé et plus proche des ambiances gothiques. Le tout à toujours une teinte légèrement grisâtre et joue habilement avec les effets d'ombres grâce à un cadrage proche de la perfection qui met toujours la rétine à l'affût de la moindre anomalie, du moindre mouvements. Il ne s'est jamais fait aussi minutieux, et c'est quelque chose que l'on voit aussi dans le montage qui fait durer les scènes à l'extrême pour que chaque changements de plans soit source d'imprévisibilité, composant ses scènes pour que la surprise vienne à chaque fois de là où on ne l'attends pas. Même si en terme de montage on pourra regretter un léger ventre mou, en raison d'une durée un peu trop longue. La musique est toujours aussi savoureuse avec un travail sur le son assez impressionnant dans ses moments les plus inquiétants, distillant un malaise constant. En terme de mise en scène aussi, James Wan s'est surpassé. Même si il reprend quelques idées déjà présente dans le premier Conjuring, il trouve toujours le moyen de les pousser plus loin pour en tirer le meilleur et donner une version certes moins surprenante mais améliorer du premier film. Surtout qu'il apporte des idées inédites et va jusqu'au bout de sa démarche, notamment lorsqu'il joue avec le floue en arrière-plan pour faire évoluer une menace dans un plan séquence assez sidérant, qu'il utilise le jump cut de manière habile dans une intro inventif et bien foutue ou encore lorsqu'il se joue de l'attente du spectateur lors d'un passage hallucinant chez les Warren. Passage qui restera d'ailleurs parmi les plus effrayants vu ses 10 dernières années. Il offre vraiment des séquences mémorables qui marquent la rétine et arrive à se renouveler constamment et s'impose par une science du plan séquence assez admirable. Il tente même de manière assez habile des moments en vue subjective lors d'un climax un brin facile mais qui dispose parfois de bonnes idées. Wan fait un travail toujours aussi ingénieux et arrive vraiment à créer une horreur viscérale en s'abstenant des jumpscares, ou lorsqu'il les utilisent, il le fait avec intelligence.
En conclusion, The Conjuring 2 est un bon film et par moments même un meilleur film que son aîné. Plus personnel et plus jusqu'au boutiste dans sa démarche, il s'impose aussi par un savoir-faire constant et admirable qui offre les plus beaux moments d'horreurs de la carrière de James Wan. Même si il se fait moins surprenant et qu'il arrive au bout de son style, il devra après ça se renouveler, il tire ses thématiques et ses effets à leurs paroxysmes pour donner le meilleur de son cinéma. Certes, le tout est moins bien écrit et plus propice aux clichés et pathos que le premier film, mais il se montre aussi plus fulgurant dans son traitement du boogeyman et offre de magnifiques tableaux gothiques qui marque plus que l'imagerie plus traditionnelle du précédent opus. En tout cas, techniquement Wan n'a jamais été aussi proche de la perfection et il signe à mes yeux son meilleur film. Il s'impose définitivement comme un des rares à pouvoir faire de l'horreur mainstream, un art à part entière.

Dans le marasme ambiant des films d'épouvante, qui de mieux que James Wan, sans conteste le spécialiste du moment, pour relever une fois de plus le niveau et rhabiller tout le monde pour l'année. C'est avec grand plaisir que l'on retrouve les époux Warren, Vera Farmiga et Patrick Wilson, à qui l'on s'attache résolument de plus en plus, dans leur seconde enquête cinématographique. Wan, fort d'un gros travail de recherche préalable, s'appuie sur une histoire avérée et accessoirement l'un des cas de possession les plus célèbre et documenté. Ce qui confère au métrage, il faut bien l'avouer, un certain charme. Wan oblige, la réalisation est excellente, la mise en scène au cordeau et les frissons sont bel et bien au rendez-vous, on est immédiatement pris dans l'ambiance entre les différentes intrigues de départ, Amytiville, le commencement d'Enfield et l'existence des Warren. L'avantage une nouvelle fois ici, c'est que le réalisateur peut s'appuyer sur un solide casting et par là même faire passer pas mal d'émotions, autre bien sûr que la peur, l'empathie fait donc son petit bonhomme de chemin et contrairement à moult productions horrifiques surannées, on s'attache très facilement aux protagonistes, ces derniers bien loin d'apparaitre débiles. Le réalisateur se permet même quelques pointes d'humour, histoire de faire redescendre de temps à autres une tension quasi omniprésente et bien palpable. Cette suite des "Dossiers Warren" s'avère donc largement à la hauteur de son prédécesseur et fait donc le plus grand bien aux amateurs de frissons en mal de sensations fortes. On espère bien évidemment une suite, en attendant "Dans le Noir" produit par le même James Wan ...

Conjuring 2 : Le Cas Enfield est un bon film. Une bonne suite certes un cran en dessous pour ma part, mais une continuité satisfaisante vu qu’il y a eu de la déception chez certains et cela n’a pas été mon cas. Le cinéaste sino-malaisien qui a été découvert par beaucoup grâce à Saw, revient et c’est tant mieux dans le genre qui lui va le mieux, l’horreur et le fantastique. Il nous pond certes quelque chose de classique dans le fond avec des choses déjà vu et des références plutôt assez connoté car on pensera à l’Exorciste, à Poltergeist, mais arrive à nous surprendre par sa mise en scène excellente, sa mise en ambiance très bonne avec toujours des frissons, des moments de tensions et des sursauts et tout cela reste maîtrisé.
Néanmoins je reproche à cette suite de s’éterniser un peu trop, 2h15 qu’on sent passer avec plusieurs longueurs et c’est un peu dommage. La bande son de Joseph Bishara est très bonne et se fond parfaitement comme dans le premier film à l’ambiance particulière.
Le réalisateur James Wan signe ici son 8ème long métrage avec une très bonne réalisation et ses passages de reconstitution sont superbes. Le casting répond présent et est très bon avec : Patrick Wilson, Vera Farmiga, Frances O’Connor, Simon McBurney, Franka Potente.
Pas la plus grande frousse vous aurez mais des frissons et des sursauts vous attendent dans la maison aux étranges phénomènes paranormaux de l’Angleterre des années 70.
Ma note : 7/10 !

Bon, il faut le dire dés le départ, James Wan est bel et bien le meilleur réalisateur actuel de films d'horreurs, du moins celui qui manie le mieux les codes du langage cinématographique pour susciter la peur, l'angoisse et la surprise sans se servir uniquement de cet effet médiocre et utilisé à outrance par des réalisateurs peu inspirés, à savoir le jump-scare.

Ce *Conjuring 2*, à la manière du premier, s'inscrit donc dans la plus pure tradition du film de maison hantée. Ce choix de repartir sur une intrigue similaire est un peu à double tranchant. D'un côté, cela correspond bien au domaine d'action du couple Warren, d'un autre côté les ressorts scénaristiques ont tendance à se répéter. Celui ci se révèle néanmoins beaucoup mieux rythmé et plus intense que le premier opus, proposant même trois ou quatre séquences véritablement oppressantes et jouant plus sur la longueur et l'angoisse que sur l'effet de surprise (et ce putain de jump-scare).

De fait, James Wan possède un véritable talent de mise en scène et arrive toujours, après trois films similaires (*Insidious 1 & 2* et *Conjuring 1*) à proposer des effets de mise en scène (visuels, sonores et de montage) très efficaces. Sa caméra est possédée et se déplace dans l'espace à la manière d'un esprit. Le réalisateur ne se refuse rien et nous propose des plans décadrés ainsi que des plans magnifiques à la courte focale lui permettant de jouer avec la profondeur de champ, les effets de flou et les distorsions des lignes dues au grand angle.

C'est ainsi que je peux embrayer sur le principal problème du film et ce qui caractérise le plus la production actuelle de film d'horreur. Selon moi, *Conjuring 1 et 2* ont été sauvés par James Wan, ce qui n'est pas le cas des autres films.

Le premier *Conjuring* était selon moi beaucoup trop classique dans son écriture et, bien que proposant un certain second degré très bienvenue et des séquences relativement drôles qui permettaient de laisser souffler le spectateur, ne proposait, au delà de sa mise en scène, rien de bien neuf. Pour ce second opus, c'est un peu pareil. je dois avouer que certains ressorts scénaristiques m'ont bien plu mais, globalement, l'intrigue est quasiment le copié collé du premier, avec cette fois ci un thème de fond beaucoup plus marqué, à savoir *le doute de la foi*.

J'ai cette impression que les scénarios des films d'horreur actuels ne sont qu'un prétexte pour enchaîner les séquences de frisson et ne se donnent plus la peine de proposer un véritable background, un univers fort (au delà de l'attachement que l'on peut avoir pour le couple et la patte visuelle du réalisateur, le contexte est difficilement posé), contrairement à la série *Insidious* beaucoup plus intéressante de ce point de vue là qui proposait en toile de fond une intrigue proprement intéressante et une vraie conclusion, non pas un happy ending digne d'une vieille série télé (oui *Conjuring 1 et 2*, c'est vous que je regarde.

Pour résumer, les films d'horreur actuels ne sont plus considérés comme des œuvres d'art à part entière mais comme des objets marketting sensés créer le buzz, n'étant considéré par le public plus que comme une attraction de fête foraine (il suffit de voir les réactions des gens dans la salle et les débordements qu'on suscité des films comme *Paranormal Activity* et *Annabelle* pour s'en rendre compte) plutôt qu'un objet cinématographique à vivre de l'intérieur et à penser. Le problème, c'est que les distributeurs et les producteurs semblent agréer également à cette conception et ne se donnent plus la peine de proposer des films suffisamment originaux et pensés comme l'a pu être récemment *The Witch*.

Pour conclure, je dirai que James Wan se situe sur le fil du rasoir à ce niveau là, proposant une saga *Conjuring* à mi-chemin entre bon film d'épouvante et simple attraction, mais parallèlement une saga *Insidious* beaucoup plus pensée et oppressante, plus intéressante en terme de background et logiquement plus angoissante.

Bref, il serait profitable à tout le monde que les films d'horreurs (grand publics) redeviennent des œuvres pensées et réalisées par des artistes tels que James Wan et non plus des objets marketting vendus comme des montagnes russes et qui perdent totalement le respect, autant du grand public que des cinéphiles aguerris.

Mais allez voir ce film, c'est quand même bien !

James Wan est définitivement doué pour l'épouvante-horreur. Ce film est beaucoup plus frontal que le précédent (dans le sens où les manifestations sont beaucoup plus visibles), tous en jouant encore bien sur l'ambiance. Quelques jump-scares et un screamer sont présent mais bien gérés. Je garde un légère préférence pour le premier, mais celui ci reste de très bonne facture.