Thomas Ngijol a co-écrit et réalisé Fastlife, son second long-métrage (après Case départ), tout en y tenant le rôle principal. Il raconte comment l'idée du film lui est venue : "Je m’étais apprêté pour une fête qui n’en valait pas vraiment la peine, je n’y connaissais personne. Je me suis senti seul. C’est là que j’ai commencé à me poser des questions sur la trajectoire que prenait ma vie. Et j’ai pensé à une histoire : celle d’un type qui, se trouvant à un croisement, a le choix entre vivre de façon superficielle ou construire une vie responsable."
Au sujet de l'écriture du film, Thomas Ngijol explique : "Le scénario a beaucoup évolué. On cherchait par exemple une activité justifiant que le personnage principal ait connu un moment de gloire. (...) On voulait une comédie réaliste, avec des personnages qui vivent le quotidien de Monsieur et Madame tout le monde. Or, même avec le plus petit des salaires, un footballeur professionnel gagne bien sa vie. L’athlétisme a donc remplacé le ballon rond. Parce que les athlètes sont rarement friqués. Et le sprint est la parfaite métaphore de la Fastlife."
La "Fast Life" est un mode de vie consistant à vivre toujours plus vite pour mieux briller, mais aussi à adopter un type de vie qui se consacre particulièrement au culte de l'apparence, notamment via les réseaux sociaux.
Des annonces de casting furent diffusées sur le site de la Fédération Française d'Athlétisme afin de recruter des figurants. Les sélectionnés se sont entraînés avec des sportifs de renommée tels que Shelly Ann Fraser, Usain Bolt et Myriam Soumaré.
La production a investi le Stade de France durant le meeting Areva, le temps de tourner une séquence de course de la Diamond League, celle qui permettait la qualification aux Jeux Olympiques. Les figurants et acteurs n'ont eu que 15 minutes pour la tourner, et ce, sous les yeux de plus de 55 000 spectateurs.
Tous les athlètes ont dû réguler leur course par rapport à Thomas Ngijol, qui devait paraître d'un haut niveau sportif afin de gagner ladite course. Pour de donner plus de crédibilité aux scènes de sport, le comédien a été coaché par des membres de l'INSEP.
Le tournage de Fastlife a eu lieu en France et au Cameroun, pays d'origine de Thomas Ngijol. "Je ne voulais pas que le Cameroun ne soit qu’un décor. Pour jouer les rôles de Camerounais, je ne me voyais pas amener des acteurs français. Il y a de très bons comédiens sur place. (...) Les engager était aussi une façon de participer à l’économie. Les Camerounais se sont montrés accueillants. Ils étaient fiers qu’un fils d’expatriés vienne tourner. Je me sentais en famille. (...) à chaque fois que je serai là l’origine d’un film, je placerai soit le Cameroun, soit Maisons-Alfort ou le Val de Marne. Ce sont mes racines. Et c’est une façon de rendre hommage à mes origines."
Thomas Ngijol a une phobie des volatiles, ce qui fut problématique pour lui lors d'une scène où il était entouré de pas moins de 300 poulets ! En revanche, ses acolytes en ont bien ri...