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Caine78
6 712 abonnés
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3,0
Publiée le 9 septembre 2014
Pour une fois que les anglais disent du bien de la France, on ne va pas se plaindre ! Alors oui, les thèmes abordés ne sont pas toujours très originaux (la vieillesse, la difficulté de faire perdurer l'amour jusqu'aux dernières années...), mais Roger Michell le fait avec une élégance typiquement british (qui plus est à Paris!) rafraîchissante, le tout assaisonné de dialogues régulièrement vachards savoureux et de situations souvent bien vues, le réalisateur n'hésitant pas à inculquer une bonne dose de drame à plusieurs reprises. Mais le film peut évidemment surtout compter sur un duo absolument irrésistible (ah, ces acteurs anglais!) avec Jim Broadbent et la magnifique Lindsay Duncan (si vous trouvez sexagénaire plus sexy, faites-moi signe dans la minute !), apportant beaucoup de charme et d'élégance à cette vraie-fausse fantaisie qui ne restera pas dans les mémoires, mais agréable et juste, à l'image d'un dénouement tout en légèreté bienvenue : sympathique.
Ce film est la troisième collaboration entre le réalisateur de "Coup de foudre à Notting Hill" (1998) et de "The Mother" (2003, film où on remarquait Daniel Craig bien avant James Bond) et le scénariste Hanif Kureishi (après "The Mother" et "Vénus" en 2006). Un réalisateur solide, qui ne manque pas de talent et un scénariste auquel on doit aussi "My beautiful Laundrette" (1985) de Stephen Frears et le chef d'oeuvre "Intimité" (2001) de Patrice Chéreau pour une romance douce-amère qui penche plus sur la mélancolie et l'amertume que sur la comédie douce. On pense évidemment aux déambulations touristiques de "Minuit à Paris" (2011) de Woody Allen et surtout aux errances de couple de "Before Sunset" (2005) de Richard Linklater. On constate surtout que le duo Michell-Kureishi a pris le meilleur de ces deux films avec en prime un duo Jim Broadbent-Lindsay Duncan absolument magnifique. Pour une fois on suit la romance d'un couple de sexagénaires (quinqua d'après le scénar mais...) qui reviennent à Paris pour leur 30 ans de mariage, ce qui amènent à montrer l'évolution des liens d'amour, la transformation des sentiments au fil des ans, et surtout le sexe ! La femme ne veut jamais, l'homme en demande et finalement le décalage qui devient de plus en plus grand au fil des ans. Juste un bémol pour la partie diner, sans doute un peu trop longuette. Les dialogues succulents apportent de nombreux sourires, surtout dans la première partie, et ce malgré qu'en filigrane cette comédie dicte le constat assez triste d'un beau film d'amour.
La première demi-heure du film est une comédie acide et cruelle où les deux inséparables s'envoient des piques acerbes, notamment sur leur physique et l'absence de vie sexuelle. Fan de Beckett, Nick fait penser au Woody Allen de "Annie Hall" et de ses comédies douces-amères des années 70, et pas seulement parce que Lindsay Duncan a des faux airs troublants de Diane Keaton. (...) Le film se perd un peu dans sa dernière partie, notamment avec un long passage dans une soirée organisée par un ami Américain (Jeff Goldblum) retrouvé par hasard, installé en France et d'une vanité telle qu'il n'aime rien tant que s'écouter parler. (...)
Alors qu’elle débute comme une énième virée romantique dans les rues sublimées de la ville des lumières, tels que les parisiens ne peuvent plus supporter de voir à l’écran et dont seuls semblent raffoler les vendeurs de cartes postales, cette petite comédie romantique réalisée par le touche-à-tout Roger Michell trouve paradoxalement sa fraicheur dans la façon qu’ont les deux acteurs sexagénaires de jouer de leur âge pour former un couple un peu rabougri en quête d’une nouvelle folie. Toute cette mélancolie et cet esprit bon-enfant passent par des dialogues frétillants et des situations pleines de légèreté qui, dans la seconde partie du film, dès lors que les deux amoureux ne restent plus tous seuls ensemble, vont se diluer dans des scènes bien plus bavardes et dès lors bien moins passionnantes. Sur l’ensemble, on peut dire que le réalisateur est, malgré la merveille prestation de ses deux comédiens, passé à côté de son sujet puisqu’il semble davantage motivé à filmer les monuments touristiques parisiens qu’à résoudre le mystère qui fait de Meg et Nick un couple qui, bien qu’ils passent leur temps à se déchirer, reste uni par un amour indéfectible depuis plus de trente ans.
Magnifique . Des dialogues percutants , succulence ...tendres parfois ...mais toujours réalistes . Une histoire de couple , 30 ans de vie commune , les enfants qui quittent la maison et laissent place aux interrogations . Une histoire banale en fait . Filmée avec justesse et complexité . J'ai adoré .
un couple de sexagénaires revient à Paris, (après des décennies) pour apporter un peu de peps à leur couple..... Ce sont deux anglais et je dois le dire le scenario se "traine" un peu dans les hôtels et les restaurants pendant une bonne parie du film....... On voit surtout ce couple de sexagénaire, souvent diner, papoter et franchement, ce n'est pas drôle, on sent la rupture et l'usure dans beaucoup de dialogues, d'attitudes ..... Paris est filmé avec amour, mais l'histoire se cherche un peu au long du film et ne propose que peu de surprises.......Notons l'apparition de Jeff Goldblum en américain, amateur d'art, une apparition pas forcément convaincante............ Il y a quand même un peu de désespérance chez ce couple, et si vous chercher de la joie de vivre, je vous conseille un autre film, malgré une mise en scène délicate et sensible et deux ou trois moments d'humour british.....
un scénario qui aurait pu faire mouche, si la situation avait fait preuve d'un peu plus de subtilité, car les acteurs sont impeccables. Mais certaines scènes sont d'une longueur agaçante, les situations sont par trop absurdes et rendent le film peu intéressant. On sent la volonté de tendre vers Woody Allen, oui mais voila, n'est pas le grand réalisateur qui veut. Un naufrage regrettable.
Je m'attendais à un film léger sur les couples vieillissants et sur la vieillesse elle-même. Il n'en est rien, le film a beaucoup plus de profondeur que ne le laisse penser la bande annonce.C'est une vision assez pessimiste et triste de la vie d'un couple de sexagénaires. Le film est bien fait, les acteurs excellents, à voir.
Film qui ne marquera probablement pas l'histoire du cinéma (encore que les comédies romantiques mettant en scène des sexagénaires ne soient pas si fréquentes) mais qui s'avère agréable gràce à des dialogues savoureux, un Paris bien mis en valeur, et surtout son couple vedette, tour à tour attendrissant, horripilant, complice, sensuel, dissonnant, humain en un mot. Le film montre aussi bien l'amertume qui peut saisir ses personnages que leurs soif de (re)conquête. Jim Broadbent et Lindsay Ducan au top.
Cette comédie douce-amère où un couple de sexagénaires fait le bilan de sa vie, bénéficie d'une interprétation impeccable et de dialogues grinçants et fins et exploite bien le potentiel touristique de Paris.
Tous les ingrédients étaient là d'après la BA ( humour et légèreté) pour produire un petit bijou britannique comme je les apprécie. Pour moi, le résultat n'y est pas on est d'entrée en caricatures ( du conjugal lieu de domination, des stéréotypes touristiques Paris , des incorrigibles babyboomers resquilleurs et si pathétiquement puérils) En conclusion j'ai trouvé le temps long , l'héroïne retraitée insupportable de prétentions futiles et le tout excessivement ...amer Je les laisse faire seuls "bande à part" et préfère la maladresse bavarde de leur copain yankee optimiste.
Voila une comédie qui cache bien son jeu. On est, de prime abord, entraîné par des situations comiques entre un homme et une femme d'un certaine âge (Jim Broadbent et Lindsay Duncan) et petit à petit le film lève le voile sur une relation complexe. Le couple a trente ans. Le désir s'étiole et de part et d'autre, des frustrations affleurent. Le dosage du badinage complice et de l'amertume due au temps qui passe est parfait. De séquences en séquences, le spectateur perçoit de plus en plus le drame de ce couple qui s'éteint jusqu'à la scène ou Lindsay Duncan annonce à son mari qu'elle souhaite le quitter. Cette escalade se passe dans un Paris bohème et chic, un peu anar, très réaliste et loin des clichés anglo-saxon sur notre belle ville. Comment ce couple va-t-il trouver sa rédemption ? Par la rencontre hasardeuse d'un compatriote superficiel et maladroit, un peu égotique et fragile qui va apporter, à l'occasion d'un dîner mondain, une occasion de catharsis, magnifique, à notre couple. Et comme c'est une comédie, le trio finit son exposé philosophique sur la joyeuse difficulté de vivre dans un café très minablement parisien avec une danse de « madison » sur fond de jazz-blues américain... A voir sans hésiter ! Belle œuvre.
voilà une bonne comédie romantique ou les personnages filent à l'anglaise, au propre comme au figuré, mais à Paris, ou de l'eau à beaucoup coulé dans la Seine, comme le temps à coulé dans les veines des personnages.
Ça commence bien avec l'histoire de ce couple qui part en week-end à Paris, on sent que c'est peut être le voyage de la dernière chance avec un amour qui semble parfois à sens unique avec les doutes de la femme. Le couple est incarné par deux bons acteurs en particulier Jim Broadbent qui dégage beaucoup de sympathie il y a une bonne base pour avoir quelque chose de joyeux et plein d'humour comme ce qui est indiqué dans le synopsis mais malheureusement ce n'est pas le cas, Roger Michell le réalisateur n'arrive pas à faire durer le plaisir au contraire avec l'arrivée de Jeff Goldblum le film sombre peu à peu et tourne en rond pour être au final malheureusement assez ennuyeux.
Bon, vous me connaissez (peut-être !?), ma déontologie va m'empêcher d'être sévère avec un film qui donne à entendre un extrait de "Like A Rolling Stone" de Bob Dylan durant une bonne minute et dont la première partie du générique de fin baigne dans une chanson de Nick Drake. Merci Roger. Si on ajoute que le sujet, s'il n'est pas neuf, est intéressant (l'usure des sentiments chez un couple de sexagénaires après 30 ans de mariage) et plutôt bien traité en ce qui concerne le scénario et les dialogues, on a de quoi être satisfait. Mais alors, quelle mollesse dans la réalisation, quelle absence du moindre soupçon d'invention, quelle platitude ! C'est d'autant plus dommage que les comédiens font vraiment ce qu'ils peuvent, mais comment "remuer" le spectateur quand le réalisateur est tellement paresseux. Roger Michell, si ma mémoire est bonne, nous avait habitué à mieux !