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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 janvier 2017
Avec un Mark Ruffalo très convaincant, ce film met en exergue les dysfonctionnements et un immense scandale dans les affaires religieuses. Très prenant et bien construit !
Oui ! ce film de2h08 est excellent.. toujours un peu long pour moi ...mais disons que le rythme et l intrigue, si je puis l exprimer ainsi, sont bien montés au fil du temps. Un gros professionnalisme dans le tournage et dans le jeu de tous les acteurs qui ne sont pas des caricatures... mais bien des journalistes enquêteurs. Une fois de plus l Amérique cynique violente et ...sans tabou quoique... livre une réflexion au vitriol ...au travers d une histoire vraie sur la pédophilie du clergé catholique a Boston ... et tous les bas bruits humains qui s y rattachent. Le générique final réserve une ultime surprise quant à la destinée du plus grand des protagonistes... La messe est dite! la vérité aussi...pour une fois... Allez la découvrir
Récompensé de multiples prix, ce long-métrage est typiquement un candidat aux Oscars du fait un sujet très fort : la mise au jour, par une équipe de journalistes du Boston Globe, du système mit en place par l'Eglise Catholique pour cacher les actes pédophiles commis par ses prêtres. Si pour nous tout cela n'est plus surprenant, il faut se remettre dans l'état d'esprit de l'époque pour qui l'ampleur de ce système de couverture de crimes par l'ensemble de l'institution religieuse est un véritable choc. C'est donc la méticuleuse enquête de ces journalistes que l'on suit et l'étude de la manière dont l'Eglise a tout fait pour faire taire les victimes, exfiltrer les coupables et discréditer ceux voulaient parler. Le film est nanti d'un casting très, très solide qui portraiture avec beaucoup de sobriété ces hommes et femmes qui à leur propre étonnement ont mis au jour une affaire aussi gigantesque que terrible autant dans son ampleur que dans la nature des faits. Rien de vraiment inédit n'est évoqué, seule l'obstination (et parfois la chance) de ces journalistes est montrée par ce long-métrage. Bref un film réellement passionnant qui rappelle que le silence de tous est le principal responsable de la pérennité de pratiques criminelles qui ont ravagé la vie de beaucoup d'enfants. Un film à voir absolument.
Un très bon et très intéressant film sur l'enquête menée par des journalistes du Boston Globe pour mettre en avant la pédophilie dans le monde religieux et emmené par de très bons acteurs, avec en tête un bluffant Mark Ruffalo, et une très jolie bande son de Howard Shore.
Ce que ce film dénonce c'est passé chez nous, de la même manière.
Un prête, enseignant tout d'abord, ensuite mis de côté pour des "problèmes" dans les colonies de vacances et transféré dans une paroisse "pauvre" de Bruxelles. Il y reprendra le catéchisme et les "problèmes" continueront. Il sera à nouveau déplacé dans la municipalité voisine ... à 10 minutes en bus pour les enfants ... Il finira par se pendre chez lui, à une clenche (bouton) de porte.
Ce film tente de relater l'enquête menée par ces journalistes. D'un tel film j'attends de la véracité et pas de l'art. Et il est vrai.
J'invite tout ceux qui se sentent touché à lire les critiques les plus négatives. Et c'est ici que je me permets d'y répondre. Qu'il y ait des pédophiles partout où il y a à s'occuper d'enfants est certain. Ce que ce film dénonce c'est la comportement de l'institution qui n'a pas tout fait pour protéger les enfants. Elle a au contraire tout fait pour protéger les prêtres.
249 prêtes et frères formellement identifiés et accusés !
...ou comment une petite équipe de journalistes a pu, malgré les écueils, mettre un sacré désordre au sein des plus hautes instances catholiques mondiales au début du XXIéme siècle. Mise en place précise et implacable, acteurs entièrement au service du film (pas vraiment de "héros"), un suspense entretenu par la découverte progressive du drame (et on est vite scotché). Bref, passionnant...et ça laisse rêveur (surtout le générique de fin, vous savez, le "qu'est ce qu'il s'est passé ensuite) sur le degré de dissimulation dont se sont rendus coupables les autorités religieuses. A noter aussi une réflexion intéressante sur le thème "mais comment et pourquoi on en est arrivés là?"...parlez en à monsieur le curé, car si les chiffres du film sont vérifiés...
Ce bon film à oscar capte notre attention avec son histoire passionnante. Tiré d'une histoire vraie ce film a réuni tous les ingrédients pour faire un bon film. Le casting était très bon avec de tres grand acteur. Qui on très bien joué leur rôle. L'histoire était marquante et touchante, le film a dénoncé les fais de l'église ( je spoil pas ). Tous en gardant le rythme pour ne pas ennuyer les spectateurs. Les seul soucis que j'ai pu remarquer sont la non présence de certains personnages dans le film ( Marty baron { Liev scheiber } ) qui son pour moin que de simple figurant. Mais aussi l'ennuie parfois ou le confus suite à beaucoup d'événements des rapprochés dans le temps ( du film) et pas très claire
Film important . La pedophilie est ici traitée avec chasteté sans rentrer vraiment dans les dégâts qu elle cause aux enfants touchés , néanmoins ce film a le mérite de leurs donner une voix . On est attere par les chiffres annoncés par le film et je trouve qu actuellement les mesures nécessaires ne sont pas prises. C est très bien que le film ai gagné best movie aux oscars , ca lui donne encore plus de poids ! Il était temps !
Les coulisses des faits divers que l'on voit malheureusement encore trop souvent.
Qui n'a jamais ragé en entendant ces histoires de prêtres pédophiles aux informations ? Ces faits divers devenus si récurrents, qu'ils sont devenus des blagues, si ce n'est banalisé. Autrement dit que faire un film traitant de ce sujet était plus que nécessaire, le réussir encore plus. Et c'es chose faite. Avec un jeux d'acteur, surtout des victimes, incroyablement saisissants. Mais les autres protagonistes ne sont pas en reste. On sent la vivacité de leur propos, leur sérieux, et leur recherche. Le travail d'investigation qui est relaté dans ce film est parfaitement bien rythmée, et très palpitant. Soutenue par une mise en scène propre et efficace, les deux heures du film passent à une vitesse phénoménale. Ajouter à cela une conclusion bouleversante qui souligne le thème du film dans l'ère du temps, et le resitue dans la réalité.
Au final, l'histoire du peuple contre l'Eglise, de la vérité contre le mensonge, de la justice plutôt que de l'arbitraire et de l'inégalité. Un énorme film qui finira sans doute de convaincre les derniers aficionados de la religion.
Cinquième long-métrage du réalisateur Tom McCarthy, "Spotlight", qui rafla de précieuses statuettes à la course aux oscars, et notamment celle du meilleur film, a été le film événement de ce début d'année. Ode au journalisme d'investigation, le film a secoué la communauté religieuse en raison du sujet qu'il aborde. En effet, l'intrigue qui s'inspire de faits réels survenus en 2002, montre comment quatre journalistes ordinaires vont révéler l'un des plus gros scandales de la décennie : le réseau pédophile au sein de l'Église catholique de Boston. Oscar du meilleur scénario original, le film s'appuie sur une intrigue d'une richesse inouïe et quasi exhaustive sur tout ce qui entoure la révélation du scoop. Pas d'effet grandiloquent, pas de mélo larmoyant, pas d'héroïsme glorifié, ni même de thriller journalistique. Les faits, rien que les faits, un par un, mis bout à bout. Et tout ce travail d'investigation, orchestré parfaitement par un Tom McCarthy inspiré, est très captivant et donne naissance à une oeuvre grave, émouvante et sincère. Une leçon de journalisme ainsi qu’une leçon de cinéma, sublimée par une musique touchante et discrète signée le grand Howard Shore. Le casting est brillant, les acteurs proposant des interprétations crédibles sans recourir à des artifices clinquants : Mark Ruffalo s'offre une nouvelle prestation de haute volée, Liev Schreiber et Stanley Tucci impressionnent par la justesse de leur jeu et Michael Keaton revient en force après un lourd passage à vide. Ils interprètent des journalistes très ordinaires, des enquêteurs besogneux, qui vont pas à pas, consciencieusement révélés un scandale occulté par l'Eglise et les avocats véreux. Avec son approche quasi documentaire, "Spotlight" est un film troublant, intelligent et nécessaire qui n'a pas volé sa statuette de meilleur film.
Populaire dans le milieu du cinéma indépendant ( ("The station agent" en 2003 , "The Visitor" en 2008), Tom MacCarthy fait avec "Spotlight" une brutale percée dans le genre du film réquisitoire en s'emparant de l'affaire aux répercussions mondiales des prêtres pédophiles de Boston mise au grand jour en 2003 par une équipe spéciale de journalistes du Boston Globe du nom de Spotlight, récompensée la même année du prix Pulitzer pour ses travaux. Deux statuettes sont venues consacrer le film à la Cérémonie des Oscars en 2016 (film et scénario). La comparaison a immédiatement été faite avec "Les hommes du Président" d'Alan J. Pakula en 1976 qui avait eu encore plus de retentissement du fait de son casting prestigieux (Robert Redford et Dustin Hoffman), de l'affaire encore toute fraîche mais aussi de la nouveauté de la démarche. Hollywood aime à heure régulière se rappeler que son cinéma est encore capable de remplir sa fonction citoyenne et "Spotlight" participe de ce mouvement qui vient maigrement contrebalancer l'enfilade de plus en plus continue de films pour teenagers aujourd'hui solidement constituée d'une armée de super-héros bien décidés à en découdre à longueur de blockbusters formatés. Selon les recettes éprouvées par les réalisateurs illustres qui l'ont précédé (Sidney Lumet, Alan J Pakula, Michael Mann, Steven Soderbergh), MacCarthy s'évertue à préserver l'intérêt du public en entretenant un suspense haletant sans jamais oublier de bien viser sa cible en restant très didactique. Il est en cela très bien secondé par un casting très solide qui tout en jouant sa partition a su préserver la modestie de ces hommes et femmes qui cherchaient tout simplement à bien faire leur travail. Michael Keaton tout d'abord qui semble revenir en grâce auprès des producteurs depuis "Birdman" (Alejandro Gonzales Inarritu en 2014) impeccable en chef de file en conflit avec les gens de son propre milieu d'origine qu'il tente difficilement de faire collaborer à l'éclatement de la vérité. Mark Ruffalo ensuite qui semble se fondre dans le décor partout où il passe ou Liev Schreiber chez qui l'on découvre une nouvelle maturité à travers ce rôle assez mutique du nouveau directeur de la rédaction du Boston Globe qui lui va à ravir et enfin Rachel McAdams tout en retenue car celle du groupe qui sait le mieux recueillir les confessions des victimes. Il serait injuste de ne pas citer Stanley Tucci et Billy Cudrup tous les deux parfaits dans leurs rôles d'avocats respectifs, justicier pour l'un , marron pour l'autre. Certains critiques ont décrié cette modestie de traitement en reprochant à MacCarthy de s'être trop approché du documentaire. Le point de vue s'il se défend semble un peu sévère quand on replace "Spotlight" dans le panorama corseté de la production hollywoodienne actuelle.
Ce qui rend ce film remarquable à mes yeux (au-delà de l'audace de traiter un tel sujet, et de mon admiration personnelle pour Mark Ruffalo), c'est le prisme par lequel l'histoire est racontée. Comme le laisse deviner son titre, Spotlight, ce n'est pas l'histoire des milliers d'enfants abusés et violés par des prêtres catholiques ; c'est celle d'une équipe de reporters qui découvre, littéralement, pan par pan, ce scandale aux proportions inimaginables. Oui, on entend et voit les victimes (passages écrits et joués avec une grande humanité) mais le film porte surtout un message finalement positif. Celui que, malgré une institution du secret, quelques journalistes peuvent amener un peu de lumière et de justice à des victimes qui ne sont pas en mesure de se défendre elles-mêmes, parce qu'elles sont marginales, honteuses, et dans l'ignorance de l'ampleur du phénomène. Les membres de Spotlight sont interprétés d'une manière très subtile qui donne au film sa touche profondément humaine : ils ne sont pas là pour faire vendre leur journal au prix d'une exposition cynique des victimes, ni pour dénoncer une religion, mais bien pour raconter une histoire qui, si elle bouleverse leur foi (en l'Eglise, en ceux qu'ils connaissent et se sont rendus complices), doit être racontée pour rendre justice aux victimes et pour Boston. En résumé, malgré son sujet, ce film m'a finalement un peu redonné de foi en une société civile qui oublie parfois ce qu'elle peut faire.