Derniers Avis : Spotlight - Page 18

Spotlight est un très bon film. Il tient surtout à son scénario très bien construit qui réussit à rendre le propos passionnant. Quand le film s'arrête, on aurait pourtant envie qu'il continue encore une heure ! La réalisation est sobre mais les acteurs sont excellents Michael Keaton et Mark Ruffalo en tête. Quelques beaux moments d'émotions également. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une petite larme à la fin perso. On sort de là en aillant l'impression d'avoir reçu une claque. C'est à mon avis le film à voir en ce moment car il allie la qualité à un propos accessible au grand public.

Adaptation tres réaliste d'une enquête réellement menée par une équipe de journalistes au début des 2000s.
Les décors, costumes, le casting sont crédibles. Le sujet aurait toutefois pu donner lieu à une plus grande polémique / débat entre les protagonistes: pourquoi couvrir les faits? Quels enjeux?
Je reste sur ma faim.

Une enquête prenante, intelligente et sobre mais manquant de relief.
Une critique plus détaillée et d'autres sur

L’attitude générale vis-à-vis des abus sexuels sur mineurs a (heureusement) évolué. Très certainement grâce à la vague de fond créée par l’effarant, le monstrueux, le nauséeux scandale des prêtres pédophiles dont la « grande muette » catholique a si longtemps camouflé l’existence.
Au départ, une scène au poste de police, entre un prêtre, un enfant, ses parents, l’avocat, les policiers en charge de « l’enquête » : l’avocat fait des ronrons avec sa voix, les représentants des forces de « l’ordre » émettent des propos cyniques, regards condescendants à l’appui, les parents sont impuissants devant leur enfant anéanti, broyé de honte. Le prêtre, lui, promet que ça ne se reproduira plus, fin de l’audition. Une scène qui a du se reproduire des milliers de fois, d’autant plus que les autorités ecclésiastiques ne se contentaient pas de retirer le prêtre coupable de sa paroisse, mais comble de cynisme et de foi (quelle ironie, ce mot) en l’indétrônable position d’une institution séculaire, le nommaient dans une autre, puis une autre, puis une autre, car bien entendu, il remettait ça chaque fois. Oubliant : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». On sort de la salle le cœur au bord des lèvres et avec une énorme boule de colère au ventre.

Les rares personnes qui osaient porter plainte se trouvaient très vite démunies car seules face à tout un système qui voulait fermer les yeux, se voiler la face toute entière, se bouchant les oreilles et bouchant les vôtres au passage. Pas vu pas entendu pas dit.

Essayons d’imaginer un court instant l’extraordinaire courage qu’il a fallu aux victimes pour répondre aux questions des journalistes d’investigation du Boston Globe. Ceux-ci se devaient d’insister lourdement, car sans preuves réelles, pas d’article : « Ce n’est pas tout de prononcer le mot « abusé », vous DEVEZ me donner les détails de ce qu’il vous a fait exactement. »

Ce film est un très bel hommage au travail de fourmi fourni par des hommes et des femmes entièrement dédiés à leur métier et à la recherche de la vérité, même quand tout le monde se ligue contre eux, même parfois leur propre hiérarchie. Rappelons au passage que Boston a toujours eu une importante population catholique, ce qui explique l’ampleur de la force d’opposition à la parution de cet article.

Saluons la magnifique performance de magnifiques acteurs, incontestablement : Mark Ruffalo, Michael Keaton, Rachel McAdams, Liev Schreiber, John Slattery, et Stanley Tucci qui tous, à leur manière, crèvent l’écran.

Bon film, important, efficace. Très bon jeu d'acteur, réalisation académique.L'histoire est importante et impressionnante. À voir

Tom McCarthy n'est pas un réalisateur très porté sur l'esbrouffe. Ses films précédents (Le visiteur, Les winners) sont tellement sages qu'ils sont passés quasiment inaperçus.

Spotlight se situe dans cette veine de film presque atones, dans lesquels la mise en scène est transparente et la lumière neutre.

Il ne faut pas y chercher un montage épileptique, des moments de lyrisme échevelés ou des cliffhangers vertigineux : le film est plutôt construit comme le cinéma US des années 70 (on pense à Pakula par exemple), solidement, efficacement, et sans chichi.

L'intérêt de Spotlight réside principalement dans les deux aspects suivants : le casting est impeccable et les faits racontés passionants.

En ce qui concerne les acteurs, chacun joue une partition parfaite. Michael Keaton est immense, Rachel McAdams étonnante de détermination, Mark Ruffalo parfait en jeune chien fou qui ronge son os. Tous les seconds rôles sont excellents : Liev Schreiber en patron mutique et déterminé, John Slaterry dans un registre semblable à celui de son personnage dans Mad men, Stanley Tucci en avocat surbooké et désabusé.

Le scénario, s'il est linéaire et sans aspérité, maintient (pratiquement) toujours l'intérêt du spectateur en éveil. Il montre parfaitement bien la difficulté et la lenteur d'une enquête journalistique au long cours et constitue un formidable témoignage de l'opiniâtreté nécessaire pour parvenir à de grands résultats dans ce domaine.

Quant au fond de l'affaire, que je ne souhaite pas trop détailler dans cet article pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, il est ... sidérant.

A découvrir.

Quelle claque !!
Ce film n'a pas pour objet de traiter la pédophilie des hommes de l'église, mais plutôt une critique forte de l'institution religieuse qui "couvre" ses brebis galeuses au mépris de ses enseignements.
Un secret bien gardé pendant des décennies, malgré de nombreuses tentatives pour le dénoncer.
Un film aussi sur le journalisme d'investigation, qui, petit à petit, disparaît, pour laisser la place à la presse "people". Nos puissants peuvent dormir tranquille. Leurs secrets restent bien gardés...

Investigation journalistique sans paillettes et qui se concentre uniquement sur son sujet, Spotlight n'a rien de spectaculaire dans la forme mais il ravira les amateurs d’enquêtes et de révélation, sur un sujet particulièrement brulant, la pédophilie et l'église catholique. Il s'appuie sur une galerie de personnages charismatiques (casting très judicieux), et un ensemble parfaitement fluide. Personnellement j'aime beaucoup ce type de film, à la fois instructif et gratifiant, et celui-ci fait incontestablement partie des bonnes pioches du genre.

Keaton toujours très bon et Marc Ruffalo qui nous dévoile enfin ces talent dans un rôle un peu plus pousser que Hulk. Une histoire qui accroche dès le début : des prêtres pédophiles, une accusation contre l'église qui est particulièrement bien mise en scène par McCarthy. Enfin bref un triller aux nombreux talent qui ne nous fait pas tourné de l'œil une seul fois.

La grande qualité du film à mon avis, c'est son rythme sans violence, mais un rythme qui vous entraine avec certitude et acuité dans une affaire délicate de pédophilie à Boston .....Les faits ressurgissent en 2001.....L'enquête des journalistes nous dévoilent les stratifications d'une église catholique complaisante et corrompue en matière de mœurs.......le scénario et la mise en scène coïncident avec une belle et réelle habileté pour nous montrer l'enquête avec un restitution très juste des années 70 d'une part et 2000 d'autre part....
Grand jeu d'acteur, élégance des rues de Boston, intérieurs de bureaux très respectueux, l'immersion du film est totale et ne propose pas au fond d'agressivité de nulle sorte, c'est un tour de force réellement d'avoir réussi cette symbiose entre cinéma de fiction (on a vu des films beaucoup plus sérieux) et réalité d'un fait de société honteux pour tous.....Le film parle aussi des victimes autant que des coupables....Un bon moment de cinéma qu'il importe de partager, même si on est assez loin du "révélations" de Michael Mann en terme de dramaturgie......

très bon film relatent la dérive de l'église catholique à caché ma réalité leur concernant ! Avec une très bonne distribution d'acteur.

Très bon film, qui montre bien le malaise vécu par la société bostonienne face aux découvertes de l enquête. Histoire vraie bluffante.

Si certains reprocheront l'austérité du film de Tom McCarthy, la lenteur ou même la linéarité, c'est la tout ce qui fait la force de son approche qu'ils remettront en question. Car on est ici dans la pure investigation. Minutieuse. Quasi documentaire. Le spectateur est plongé au cœur de ce groupe de Spotlight, se bat avec eux contre l'omerta, la loi du silence, le pouvoir de l’Église. Et même si les scandales qui reviennent souvent dans les médias ne peuvent nous surprendre, on reste stupéfait devant l'ampleur rien qu'à Boston et devant la liste qui défile avant le générique. Un film dense, et même s'il ne faut pas généraliser alors que le film est plutôt à charge, on ne peut que frissonner devant tant d'hypocrisie généralisée.

Comment notre histoire personelle (culture , religion ..) fait peser une bienveillance ( autocensure , non dit ) sur certains faits , que l on accepterait pas venant d autre culture , religion ....

Un grand film sur le journalisme d'investigation et dont le sujet - basé sur des faits réels - fait froid dans le dos, à charge contre l’institution qu'est l'Eglise (à tel point que vous sortez du film en vous disant que plus jamais vous ne mettrez les pieds dans une église). Certes c'est assez bavard et complexe, ça va à mille à l'heure mais le tout est hyper captivant et sans nul doute nécessaire. Le casting est nec plus ultra avec notamment un Michael Keaton, qui confirme depuis Birdman qu'il est redevenu un acteur de premier plan, et un Mark Ruffalo qui donne une belle sincérité à son personnage.