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Tony L'Ambassadeur
36 abonnés
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3,0
Publiée le 1 mai 2016
Ma déception du moment. En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce film inadéquat pour l'histoire passionnante qui l'abord et soyons clairs je ne remettrai pas la faute sur le dos des acteurs qui sont au contraire remarquables mais bien celui du réalisateur. Spotlight est beaucoup trop lent. Je ne peux pas dire que l'on s'ennuie mais parfois avec ce rythme complètement décalé on y est pas loin. C'est bien dommage, mais j'imagine que dans quelques années, nous aurons droit à une nouvelle adaptation pour le moins meilleure.
Il semblerait que j’accumule en ce moment les visionnages de films au sujet intéressant et réalisés avec un certain classicisme. Pour cette fois, l’ambiance « documentaire » constitue selon moi la meilleure approche, mais le film aurait pu bénéficier de l’ajout de quelques photos « d’époque » des véritables journalistes, dans la musique de fin par exemple. À part ce détail, il n’y a musicalement pas particulièrement de renouvellement (un seul thème est utilisé, en gros), mais cela ne pose pas de problème, et le jeu d’acteurs est convaincant, ce qui est essentiel dans un film qui ne comporte pas de véritable premier rôle, et qui a donc besoin d’un panel équilibré d’acteurs. Finalement, je crois surtout que mes espérances étaient disproportionnées par rapport à ce que j’ai vu, c’est-à-dire un sujet qu’il est important de montrer à la population, mais qui ne mérite pas non plus de remporter l’Oscar du meilleur film car il ne prend pas vraiment de risque artistique, par rapport à "Mad Max : Fury Road" par exemple. Pour résumer, j’ai été intéressée pour le fond, mais déçue pour la forme que j’attendais, au vu de toutes les récompenses glanées par ce film, ne serait-ce qu’à moitié aussi osée que le propos défendu.
Globalement, le palmarès de la cérémonie des Oscars de 2016 m'aura presque redonné espoir en cette cérémonie lors de laquelle l'histoire vraie est habituellement reine. "Presque" parce que justement, le sacre de "Spotlight" sentait le remplissage de quota obligatoire d'histoires vraies (ou de "films importants" si vous préférez) au milieu de toutes ces œuvres de pure fiction. Un à priori un peu bête je vous l'accorde, mais un à priori avéré, maintenant que j'ai vu le film je peux le dire. Le fait est que "Spotlight" est de ces films qui puise l'essentiel de leur force dans leur sujet seul, sans considérer la forme plus que le minimum syndical. Le résultat se regarde vraiment comme un documentaire, le film ne s'embêtant pas, par exemple, à faire exister ses personnages en dehors de leur apport à l'enquête une fois que celle-ci est lancée. Evidemment en matière de réalisation, ça se traduit par un travail d'un classicisme total: des champs contre champs pour filmer les conversations, des inserts pour les éléments relatifs à l'enquête, quelques travellings arrières lors d'une prise de conscience d'une vérité plus grande par les personnages, etc...Après je ne rejette pas la démarche en bloc non plus, elle trouve simplement assez vite ses limites. Mais vu comme un documentaire "Spotlight" ne m'a pas déçu: le film a beau se reposer sur son sujet il ne cherche jamais à susciter l'émotion facile et n'en appelle jamais aux violons ni aux pianos pour appuyer la gravité de l'enjeu. Les rares fois où une victime craque et pleure par exemple. A l'image du réalisateur et du compositeur l'ensemble du casting livre aussi un ensemble de performances tout à fait convaincantes, sans forcément mériter l'Oscar non plus. On retiendra Mark Ruffalo dont la palette de jeu est de loin la plus fournie de l'équipe. Au final à défaut de nous bouleverser comme une véritable œuvre d'art aurait su le faire, "Spotlight" compense par son aspect pédagogique, mettant l'accent sur l'explication. Ca m'agace un peu qu'il s'en soit tiré avec l'Oscar du meilleur film je dois l'avouer, je prend un peu cela comme de la discrimination positive, mais à juger le film pour ce qu'il est, c'est du classique certes mais du classique maîtrisé et d'une certaine qualité, ça ne se refuse pas.
Le voilà donc le film de l'année, qui a gagné la précieuse statuette au nez et la barbe (c'est le cas de le dire) de The Revenant. Je dois dire que je suis assez mitigé après l'avoir vu mais je peux au moins dire qu'il est largement meilleur que celui de l'année dernière (Birdman) que j'avais totalement détesté. La grande force de ce film c'est son casting juste magistral, voyez plutôt : Michael Keaton (qui jouait aussi dans Birdman et c'était une des rares choses que j'avais aimé dedans), Mark Ruffalo, Rachel McAdams, Liev Schreiber entre autres. Tous au diapason. Par contre c'est l'histoire que je n'ai pas trop aimé, enfin pas le fond mais la forme. J'ai eu cette désagréable impression de regarder un documentaire géant sur cette affaire de pédophilie dans l'église et je n'ai pas ressenti l'intensité dramatique promise. Le film est quand même bien mis en scène mais au final je ne me suis pas passionné par ce débat.
C'est l'histoire d'une enquête menée par des journalistes sur des suspicions d'abus sexuels au sein de l'église ... Quinze ans après la révélation de ce scandale, le sujet colle malheureusement encore à l'actualité ... Pour en revenir au film en lui même, l'enquête - qui s'avère au final assez succincte - est intéressante mais pas vraiment passionnante.
Si j’étais catholique, cela n’aurait aucunement changé ma vision des choses, et encore moins ma fois. Donc oui, mais je m’en fous. Un grand film pas si important, mais indéniablement très bien écrit et, en dehors de sa réalisation banale, artistiquement très bon.
Bien traité, bons acteurs, une trame qui évite le sensationnel et privilégie la progression des investigations et les positionnements des acteurs, les enjeux humains, politiques, économiques... Bref, un film bien ficelé mais qui ne m'a pas vraiment embarquée, dont je n'ai pas ressenti la réelle tension dramatique.... Les personnes qui m'accompagnaient ont été captivées, alors allez-y, montez dans le train et faites jouer vos propres émotions face à cette histoire remarquable.
Une enquête fouillée et des acteurs au top font de ce film un intéressant polar au cœur d'un immense scandale. L'ambiance est bien retracée, la mise en scène et la réalisation excellentes. Un bémol pour une durée excessive et forcément vu le scénario, un film bien trop bavard. Un manque d'épaisseur donné aux différents personnages aussi. Moyen
Tom McCarthy nous livre un bon film d’enquête avec un sujet fort et véridique. Comme je l’ai cité au départ, les influences (« Les hommes du président » par exemple) se font clairement ressentir notamment sur l’aspect de la mise en scène. Le réalisateur a réalisé ce film avec beaucoup de sobriété, pour peut être coller un max au faits réels. Alors c’est propre et efficace, mais rien de révolutionnaire. Le rythme est haletant et ça c’est très important dans ce genre de film. Les scènes de témoignages sont intenses, notamment ceux de Saviano et Joe. L’identité propre de McCarthy est plus frappante au niveau de l’écriture.
En effet, le scénario est vraiment bien conçu. L’axe est sur l’enquête, autour on a Boston et nos personnages. Tout est finement traité, mais j’ai un petit reproche sur l’aspect plus personnel des protagonistes. En effet, on voit un peu de leur vie privée, mais l’influence de cette histoire sur leur vie perso, n’est pas assez montré. Après, c’est un choix de la part des scénaristes d’avoir principalement misé sur le côté professionnel des personnages. L’autre petit reproche que je me permets de faire est sur la petite révélation finale, je m’attendais à quelque chose de moins brouillon. Bien sûr, je chipote car en dehors de ça, Tom McCarthy et Josh Singer ont fait du très bon travail. Et je trouve ça courageux de leur part, d’avoir transposé aussi bien une telle histoire au cinéma.
Un petit mot sur les décors et costumes, là aussi, on est proche de « Zodiac » et « Les hommes du président ». L’action se passe au début des années 2000, mais il y a quelque chose de très 70’s dans tout ça. Une impression bizarre, mais cela ne gâche en rien le film.
La musique d’Howard Shore est loin d’être incroyable, mais le compositeur l’a joue, lui aussi, dans la sobriété et ça s’accorde bien avec les images.
La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)
Reconstitution précise d'une enquête journalistique sur un réseau pédophile découvert en 2002 et couvert par l'Église catholique de Boston. Scandale bostonien à portée mondiale relaté avec sobriété, intelligence et sans emphase. Tom McCarthy livre un véritable pamphlet animé par un casting irréprochable. Magistral hommage au journalisme d'investigation, Spotlight est un futur classique du cinéma. Plus de détails sur notre blog ciné :
Le jeu époustouflant, mais toute en retenue, des acteurs accompagne une enquête rondement menée, sans artifice et sans racolage. Oui la sobriété de l'enquête tient vraiment ici le premier rôle. L'horreur monte crescendo sans jamais la voir. Mark Ruffalo est le point fort du film où il joue brillamment un journaliste passionné par son travail et avec une sempiternelle bougeotte pour trouver la vérité. Un film qui méritait un oscar. Peut-être pas celui du meilleur film...
Oscar du meilleur film en 2016, "Spotlight" relate l'histoire véridique d'une équipe d'investigation, chargée de rédiger un article afin de dévoiler un énorme scandale impliquant des prêtres pédophiles dans la région de Boston. Son cinéaste est Tom McCarthy qui après quelques autres œuvres atteint donc la consécration. Celle-ci possède cependant toutes les caractéristiques d'un film à oscars. Bien documenté, il propose une enquête parfois passionnante, en tout cas remplissant honnêtement son cahier des charges. Mais malgré une certaine solidité d'écriture, "Spotlight" reste très bavard et globalement classique dans sa construction. Un film-dossier constituant au final un bon divertissement.
Le scénario du film est excellent (le film a d'ailleurs largement été récompensé aux oscars et on comprend pourquoi). Néanmoins, il manque de rythme par moment, ce qui nous laisse un goût de trop peu à la fin...dommage !
Spotlight est un film brillant, d'où l'on ressort avec l'impression d'avoir reçu une belle leçon de journalisme mais également de cinéma. Tom McCarthy réutilise les codes du genre et nous livre une oeuvre mi-docu mi-thriller qui laisse le spectateur impressionné et médusé. Le réalisateur laisse le sujet parler de lui-même, sans en oublier les hommes qui enquêtent, se confrontant à leurs propres valeurs morales. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :