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Patrick M.
3 abonnés
19 critiques
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5,0
Publiée le 8 février 2016
Un film excellent, à la mise en scène millimétrée, tel un documentaire, mais avec un jeu d’acteurs remarquables. Le sujet, difficile, il s’agit de pédophilie, qui plus est dans le milieu de prêtrise (traitrise…), est traité avec force et efficacité, élégance et sobriété. Un film qui révèle également le travail au quotidien des journalistes, qu’ils soient rangés ou non, d’investigation ou non, et des avocats, aussi bien ceux qui ont révélé l'ignominie que ceux qui ont servi l’Eglise. Un film sobre, efficace et puissant …
A Boston, autour de l'année 2002, une équipe de journalistes d'investigation du journal le Boston Globe a enquêté sur des suspicions d'abus sexuels de prêtres sur des enfants au sein de l'Eglise catholique. C’est donc cette cellule d'enquête spéciale, baptisée Spotlight, qu’on nous propose de suivre pendant toute la durée de l'enquête, transposée à l'écran. Au premier abord le sujet ne parait pas des plus passionnants. Quelle excellente surprise donc de découvrir un film d'investigation de très haute volée. En effet, le film est tellement bien construit, bien scénarisé et remarquablement interprété, que ça le rend absolument captivant de bout en bout. Ce qu'on découvre dans le récit est d'ailleurs assez stupéfiant. L'impact émotionnel qu'engendre cette enquête est vraiment très fort, d'autant plus que l'ampleur des faits prend de plus en plus d'importance tout au long du film. En tant que spectateur, on est tenu en haleine par ce travail journalistique exceptionnel. Le réalisateur, Tom McCarthy, à la carte de visite plutôt légère, a réussi à composer un film très intense. Il est parvenu à transmettre à tout son casting l’énergie nécessaire pour donner à son film un style quasi-documentaire. Il faut dire que ses acteurs, Michael Keaton en tête, semblent s’être vraiment investis à fond dans leurs personnages. On peut citer aussi Mark Ruffalo et Rachel McAdams, qui livrent des performances de choix. Le cinéma américain prouve une nouvelle fois avec Spotlight, qu’il a une formidable capacité à s’attaquer à des sujets difficiles, tout en garantissant un excellent divertissement.
« Spotlight » relate la révélation par un journal de Boston – The Globe – d’un scandale de pédophilie parmi le clergé et l’omerta de la hiérarchie du cardinal Law. Une fois ceci dit, on reste un peu sur sa faim ! C’est un film dans la lignée de « Les Hommes du président » de Alan J. Pakula sorti en1976, sur le scandale du Watergate, qui montre la puissance des journalistes d’investigation et du premier amendement de la constitution américaine. Il y a certes une petite intrigue au sein du journal et de la « bonne » société de Boston mais elle est cousue de fil blanc et n’apporte rien de bien palpitant à ce film très narratif, loin d'être un thriller comme annoncé par certains. Quant au fond du problème et même si le scandale de Boston a permis de révéler de nombreux autres cas de pédophilie au sein de l’église catholique, il n’y a aucun jugement émis. Bref un film qui a une grande côte aux States … mais qui pour moi terminera en un bon film à voir le Dimanche soir à la télévision !
Loin des standards hollywoodiens du moment, Spotlight nous emmène au fin fond d'une enquête journalistique sur l'un des plus gros scandale de l'église catholique du XXI eme siècle. Une mention particulière aux acteurs, têtes d'affiches, qui s'effacent derrière l'histoire. Je commande vivement .
Une très bonne interprétation, un bon sujet, une réalisation soignée mais, malgré l'accroche figurant sur l'affiche, je n'ai justement jamais trouvé cette enquête captivante ! Je me suis ennuyé ferme face aux atermoiements de cette équipe de journalistes confrontés aux agissements pédophiles de membres du clergé de Boston. Certes, le film évite l'aspect sensationnaliste et racoleur ainsi que les effets faciles mais je ne suis jamais entré dans l'histoire...
Le point fort de ce film est de nous renseigner sur les faits affreux qui ont eu lieu à Boston. Et au-delà de ça, sur les statistiques flippantes de cas de pédophilie dans l'Eglise. Le film fait son travail de renseignement sur ces faits avec sobriété et professionnalisme cinématographique américain sans pour autant nous transcender.
Loin des standards hollywoodiens du moment, Spotlight nous emmène au fin fond d'une enquête journalistique sur l'un des plus gros scandale de l'église catholique du XXI eme siècle. Une mention particulière aux acteurs, têtes d'affiches, qui s'effacent derrière l'histoire. Je commande vivement .
Un film captivant, le temps défile à une vitesse tellement le scénario est bien filé. Une fin assez surprenante qui ne manquerais pas que ce film soit prolongé. Un film envoûtant.
Un film d'investigation d'un groupe de journaliste. Ce n'est pas le film de l'année mais c'est un bon film du genre... Un peu long tout de même car peu d'action mais le film mérite quand qu'on s'y intéresse.
Une claque. Un film passionnant, rythmé, édifiant, qui explique le travail énorme d'une équipe de journalistes d'investigation. Une enquête longue et complexe, mais parfaitement mise en image. L'effroyable et révoltante vérité mise en lumière par ces brillants journalistes laisse le spectateur sans voix lors du générique de fin...
Tous les ingrédients sont ici réunis pour faire de Spotlight un des grands films marquant de l'année 2016. De part un sujet audacieux, puisqu'il s'agit d'une affaire ayant réellement eu lieu sur la pédophilie de prêtres résidant à Boston, il est facile de tomber dans la surenchère et le parti pris. Pas de ça ici! Au contraire, la sobriété avec laquelle est traitée l'affaire permet au spectateur d'y calquer son propre ressenti et ainsi de devenir le cinquième journaliste et enquêteur du département Spotlight. Voilà ce à quoi on reconnaît un grand film: la pureté. Non pas au sens où l’entendait Bazin, mais une pureté au sens du style et du traitement qui n'a besoin d'aucun recours extérieur pour exister pleinement. Avant tout, oublions un ajout dramaturgique propre au cinéma américain actuel et peu nécessaire à l'instar de la musique, récurrente à chaque moment de doute et de tension. Cela étant dit, ce sujet sensible est donc traité par Tom MacCarthy avec justesse, entre le « ni trop, ni pas assez ». Puisque dans l'Amérique puritaine que nous connaissons la religion a un caractère majeur et parfois tabou, traiter une affaire de pédophilie au sein de l'église est donc ambitieux. Pourtant, c'est avec une maîtrise quasi-parfaite et une ambiguïté aucune que le film se dévoile à nous avec une unique volonté de dénoncer et de faire connaître une affaire encore trop peu évoquée. De plus, l'aspect uniquement journalistique de l’œuvre est appréciable puisque le spectateur, déjà sonné par le grand nombre de noms à retenir, n'a pas en plus le besoin de naviguer entre les différentes étapes de la vie intime des personnages principaux.
De nombreux films ont déjà mis en scène des sujets identiques, notamment le Zodiac de David Fincher. On y voit une unité de presse s’intéressant à un fait divers jusqu'à avoir une connivence presque intime avec l'affaire traitée. Notons déjà la présence de Mark Ruffalo, remarquable dans l'un comme dans l'autre. Tous les acteurs y sont finalement incroyables et criants de vérité. Pas un ne transgressent et tous participent à la grandeur de ce film. Enfin, une mention spéciale ne peut qu'être attribuée au jeu toujours si impeccable et décontracté de Michael Keaton qui éblouit l'écran de son naturel désarmant. Sa nomination aux Oscars est évidente et sa victoire nécessaire.
S'il fallait donc une phrase pour vous convaincre d'aller en salles, ce serait la suivante: une œuvre pure sur un sujet impure menée d'une main de maître par un casting époustouflant.