Lauréat de nombreux prix à divers festivals (SXSW Film Festival, le Los Angeles Film Festival et le Maui Film Festival, etc...) et arrivant chez nous pratiquement 1 an après sa sortie aux Etats-Unis, States of Grace (Short Term 12 en V.O., le nom du foyer du film) est le premier film de Destin Cretton, inspiré de sa vie car celui-ci fut éducateur dans un centre de jeunes à problèmes.
Malgré des maladresses scénaristiques et de mise en scène, caractéristiques d’un premier film, l’ensemble se révèle être plus qu’excellent. Destin Cretton évite les clichés pour nous livrer une œuvre sincère, touchante, légère et grave à la fois. On se surprend parfois à se demander si nous ne sommes pas devant un documentaire tant le tout respire l’authenticité. Bien que le récit, ainsi que les histoires racontées, sont dures et âpres, ne tombant jamais dans le pathos, le réalisateur arrive à insuffler un optimisme salvateur, une lumière dans cet océan de ténèbres. Il arrive à conjuguer des moments joies, de peines, de rires, de larmes avec habileté, en trouvant le bon équilibre.
L’écriture est soignée, la réalisation fluide et l’interprétation des acteurs magistrale. En étant proche de ses personnages, Destin Cretton arrive à nous faire éprouver de l’empathie et à nous sentir concernant par ce qui leur arrive. La prestation de Brie Larson est incroyable de justesse. Et bien que présente dans la plupart des scènes du film, elle arrive à s’effacer quand il le faut et à ne pas garder la couverture de son côté.
Pour conclure cette micro-critique, States of Grace, malgré quelques défauts, est très certainement l’un des meilleurs films de cette année 2014. Une écriture brillante, une excellente mise en scène, des acteurs incroyables. Une œuvre sensible et empli d’humanité. Un film généreux, touchant et optimiste malgré la dureté du sujet. Un film à voir.