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    States of Grace
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    4,1
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    255 critiques spectateurs

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    Aurélie M.
    Aurélie M.

    11 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2014
    spoiler: Triste mais poignant, humour et dureté de vie, à voir
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Grâce de nos ados
    De "Juno" à "Smashed" sans éviter l'excellent "Little Miss Sunshine", le cinéma indépendant américain a connu récemment de très beaux jours. La recette miracle fonctionne toujours à merveille. Mise en scène épurée, personnages attachants, chouette musique et surtout des histoires de vies touchantes. Mais il faut admettre que ce rouage peut facilement s'enrayer et devenir extrêmement lassant. C'est d'ailleurs l’inquiétude que peut laisser les premières secondes de ce film.
    Ouverture classique sur un dialogue en fond sonore d'un écran encore vide. Ces tout premiers instants un peu classiques sont les seuls qui soient bancals. Du reste, "States of Grace" livre une histoire bouleversante et touchante sur un ton drôle. Un humour cynique délicieux porté par des personnages pleins de vie.
    La sensibilité de Grace, le dynamisme de Mason, la maladresse de Natte, la fragilité de Jayden, la réserve de Marcus, la folie Sammy sont très justement marqués dans l'écriture et l'interprétation. Tout ces traits de caractère nourrissent une singularité du récit et nous apportent un flot d'émotions. On s'attache très rapidement aux personnages.
    Raconter la vie au sein d'un Centre de Détention pour Mineurs peut permettre d'aborder beaucoup de problématiques et de relations passionnantes. "States of Grace" se focalise sur les échanges entre les animateurs du centre et les jeunes. Cela permet de traiter avec bonté la question de ce qu'il y a après le passage dans ce centre.
    Dans les difficultés que rencontrent le couple Grace-Mason et leurs vécus, l'étroite relation entre les usagers et leurs encadrants est d'avantage liées. On sent immédiatement une certaine fraternité régner.
    Le contexte dans lequel nous plonge "States of Grace" se construit progressivement et subtilement. L'écriture et la mise en scène réussissent à nous surprendre avec finesse autant qu'elle nous dévoile petit à petit les éléments précis du récit. Le film ne perd pas temps pour amuser. Après avoir écouté attentivement une drôle d'anecdote on est surpris une première fois par l'irruption de Sammy. Pour ceux qui sont interrompus dans leur potins cela semble habituel, presque rituel, de courir après cet ado à moitie nu et apparemment complètement paumé. Malgré l'alarme de cette scène précise, la suivante nous prend encore de court en dévoilant l'intérieur de la façade calme vue jusque là. Contre-pied très juste qui lance une suite d’enchaînements parfaitement cadencés.
    C'est toute la force de "States of Grace" de ne jamais appuyer ses effets et son propos. A l'image de leurs rôles principaux, le scénario contourne le fait qu'il soit implanté dans un Centre de Détention pour Mineurs. C'est le rôle des animateurs d'éviter aux jeunes de ce sentir séquestrés et privés de liberté, celui du film de ne pas enfermer le spectateur dans une ambiance glauque et fataliste. D'où la focalisation du récit sur ce petit cercle. On ne voit que très peu le directeur du centre, pratiquement pas du tout les parents des détenus et jamais le reste du personnel ou autres personnes liées au lieu. Cela nous conforte dans un échange purement constructif. Dans un rôle un peu de grands frères, les quatre encadrants ont une relation qui laisse parfois place à la légèreté avec ces ados en difficulté. Ils semblent tous avoir un passé chargé qui résonne comme une légitimé dans la discussion avec eux.
    Un seul des personnages ne partage pas cette collégialité de la cicatrice. Natte commet pour commencer une bévue magistrale. Il se présente en se disant honoré d'aller sur le terrain auprès de "jeunes défavorisés". Évidement cela créer un fossé et souligne un conflit générationnel mais surtout culturel. Toutes ces bourdes sont aussi consternantes que touchantes. Une naïveté très humaine.
    Chacun des personnages apporte un moment de grâce, mais c'est bien le rôle titre qui illumine massivement "States of Grace". Brie Larson est absolument bluffante tant elle est crédible dans la peau de cette meneuse de foyer pour adolescents en difficulté. Rôle pourtant à mille lieux de ses débuts dans l'excellente série United States of Tara ou son apparition plus récente dans Don Jon (où elle arrivait à se démarquer dans un film moyen et une exposition plus que minime). Elle est une fiancée fabuleuse et une grande sœur géniale. Du haut de ses 24 ans, elle fait croire très fort aux milles vies de son rôle. Elle dévoile les failles de son personnage avec une superbe spontanéité. Sa relation avec son alter-ego benjamine, Jayden, est fascinante. Cette complicité se développe graduellement et symbolise le bienfait mutuel de cette rencontre. Grace fait preuve de bienveillance envers chacun néanmoins et cela se voit et se ressent.
    "Short Term 12", le titre original, qui se traduit par "court terme" est très adapté à ce que le film raconte. Le passage des usagers doit être court dans ce centre, au maximum éducatif et remède à la récidive. Une solution brève pour rebâtir un avenir à des jeunes en perdition. Cela dit, une fois n'est pas coutume, les distributeurs français ont choisit un titre plutôt très juste. Il est de bonne augure de mettre en valeur le prénom très bien porté par le personnage de Brie Larson. Les états de Grace sont effectivement conséquents. On aurait pu même rajouter un trait d'union à cela. Brie Larson présidente des "United States of Grace"
    virnoni
    virnoni

    102 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2014
    Petite claque! Film plein d'émotions, d'espoir et de force. Etant dans le secteur social aussi, j'étais de prime abord intéressée par la vision de la réal d'un foyer de jeunes et leur "traitement" par des éducs. Certains crient aux bons sentiments mais ce film retranscrit assez fidèlement une réalité crue, violente et forte dans les émotions vécues quotidiennement (comme dans les rapports avec la hiérarchie parfois, sa propre réalité). Ceci ne veut pas dire que la réal n'évite pas les clichés et la succession de "malheurs" condensés en un lieu et sur qq personnages (je n'ai pas du tout trouvé, comme d'autres spectateurs, qu'il y a trop de protagonistes et d'histoires. On en compte 3 majeures au final, c'est classique) mais c'est un film et il lui faut une trame dramatique. La musique aussi peut sembler trop appuyer le propos dans certaines scènes. On s'attache très vite au personnage de Brie Larson (sublime! A suivre), et sa vision de ce métier (vocation pour la plupart du temps, dont le passé de chacun des pros, comme c'est dit dans le film, peut provoquer). Son histoire est extrêmement touchante et puissante. Son courage et détermination pour s'en sortir, dans un quotidien qui la ramène pourtant dans son passé douloureux, sont beaux à voir. Son histoire d'amour avec son collègue est d'autant plus intéressante et crédible. J'ai beaucoup aimé le lancement du film, similaire à la fin (et quelle jolie conclusion avec le jeune Marcus), comme un cycle de vie, une parenthèse de vie présentée et qui se clôture pour le spectateur (mais qui continue pour ces héros). Côté réalisation, c'est bien fait, au plus près des émotions, des corps qui souffrent, se font souffrir, soufflent, pleurent et rient tout autant. On ressent beaucoup de sensations. La scène de rap de Marcus mérite à elle seule le détour (comme sa réaction quand il se rase la tête). Moment de grâce et il y en a plein d'autres dans ce films merveilleux. Je recommande plus que chaudement pour réfléchir sur la condition humaine et de ces gosses qu'on détruit et devront sen sortir en majorité seuls. Mais aussi pour apprécier le travail exemplaire de beaucoup de travailleurs sociaux, qui le font corps et âmes, malgré leurs propres difficultés.
    Jorik V
    Jorik V

    1 285 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2014
    Ce film indépendant sorti de nulle part et qui a écumé avec succès différents festivals internationaux avant de parvenir chez nous est le genre de petite pépite que l’on ne voit pas venir. Attention, rien de transcendant sur le fond comme sur la forme, ni de thématiquement révolutionnaire pour le septième art, juste un drame social réussi par sa simplicité et sa modestie revendiquée. A ne jamais vouloir en faire trop, le réalisateur Destin Cretton marque tous les points pour son premier film que l’on soupçonne d’être autobiographique ou alors très bien documenté tant ce qui se passe à l’écran semble empreint de véracité ; parfois même à la limite du documentaire. Et cela on le doit beaucoup aux acteurs, adolescents ou éducateurs, dominés par la prestation parfaite de Brie Larson que l’on risque de revoir souvent sur les écrans tant elle est dans le vrai. On la voit se confronter à son propre passé par l’arrivée d’une nouvelle adolescente au foyer Short Term 12 (titre original du film) qui permet un effet miroir et une catharsis émotionnelle qui dramatise le film, le faisant passer de simple exploration d’un foyer de jeunes en difficulté à un portrait de jeune femme blessée. La bonne idée est également de se focaliser sur deux ou trois adolescents plutôt que de survoler le cas d’une dizaine d’entre eux. Un beau petit film touchant dont la douceur des images et de la musique tranche avec la réalité sociale dure de ce qui est filmé.
    Videorama
    Videorama

    23 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Très beau film, très bons acteurs, il était temps que Brie Larson ait un premier rôle digne de son talent. Malgré le fait que l'on devine très vite et très facilement, pourquoi Grace est affectée personnellement par les événements, on reste émus et attachés aux personnages.
    Aurélien Vaillant
    Aurélien Vaillant

    14 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 mai 2014
    Pourtant largement salué par la critique, on dirait que « States of Grace », film prétendument « social », a été réalisé par de jeunes bobos privilégiés qui ne connaissent de leur sujet que ce qu’ils ont pu en voir dans les séries américaines bien pensantes et lisses des années 90. Tout sonne si faux, qu’on en est estomaqué : les décors (le foyer ressemble à un croquignolet petit campus américain), les costumes (tout le monde est « swag » : converses et petites chemises tendances semblent la mise chez les gamins défavorisés comme chez leurs éducateurs), les acteurs (pour la plupart stéréotypiques au delà des mots), la musique sirupeuse et « bons sentiments » omniprésente… Et cela sans même parler du nœud du sujet traité, à savoir : l’attitude des travailleurs sociaux et le comportement des jeunes qu’ils ont a charge, qui surpassent allègrement les limites de la caricature.
    Un film quasi indécent à l’égard des travailleurs sociaux et des jeunes placés en institution.

    Il semble en effet y avoir plus de lucidité, de sincérité et de réalisme dans 2 minutes d’un film des frères Dardenne (voire dans le moindre documentaire réalisé par des amateurs ayant un jour fait un stage d’une semaine dans un foyer de jeunes) que dans tout « Grace ».

    Les jeunes du foyer sont attachants, calmes et proprets, et semblent la majeure partie du temps se gérer seuls sans aucun problème, voire se montrer capables de se « guérir » les uns les autres à grands coups d’attentions mignonnes (ils font spontanément des cartes d’anniversaire pour l’une des nouvelles qui en a gros sur la patate).
    D’ailleurs hormis quatre d’entre eux, Marcus le jeune dur sensible-au-fond-car-il-aime-les-poissons, Luis le branleur latino qui tchatche, Sammy le petit autiste roux qui joue avec des poupées et Jayden l’écorchée vive surdouée-et-artiste-qui-se-scarifie, les jeunes restent en arrière plan de l’histoire et font de la figuration.

    Les « problèmes » du foyer semblent se borner à la rivalité entre deux jeunes qui se chamaillent (Marcus et Luis), des cas isolés de possession de stupéfiants (sachet de marijuana dans le matelas), des fugues qui se terminent bien sauf une fois (il y en a un qui est mort dans un lointain passé) et des tentatives de suicide où l’on perd 4 gouttes de sang (mais qui nécessitent une prise en charge d’urgence en réa). Presque tout le quotidien du foyer est cliché, toc et fait de broutilles, mais donne lieu néanmoins à exagération grandiloquente (ou à anecdote savoureuse et consensuelle dans la bouche de « Mase », l’éduc-copain-qui-sait-ce-que-c’est-car-il-l’a-lui-meme-vécu).
    On nous parle régulièrement des « horreurs » qu’ont subi les jeunes et des « blessures » occasionnés par ces dernières sans jamais (ou presque) le percevoir à l’écran, la question de leur insertion en sortant du foyer est totalement idéalisée et anecdotisée spoiler: (Marcus trouve, bien sur, un job dans un aquarium, lui qui adorait son défunt poisson rouge)


    Le pire toutefois, c’est la posture des soit disant éducateurs en charge du foyer. Oscillant entre copinage et confidences sans retenue, on peine à percevoir la dimension sécurisante, cadrante et responsable qui est sensé être attachée à leur rôle.
    Nate, le nouveau, fait part à tout bout de champ de ses états d’âmes quand à son job devant les jeunes, Mason passe son temps à faire son copain un peu régressif, voire scato, répétant à qui veut l’entendre l’anecdote du jour où il s’est chié dessus… La palme revenant haut la main à Grace, « l’héroïne » du film. N’ayant jamais, très manifestement, fait de travail sur elle-même spoiler: et son propre passé d’enfant abusé
    , elle semble en demande régulière de pouvoir le faire auprès des enfants perturbés qu’elle à en charge. spoiler: Ca ne fait pas une semaine que la « nouvelle » est là qu’elle a déjà vu les cicatrices de scarification de son « éducatrice », qu’elle sait que cette dernière a été mise enceinte de son père et, même, suprême cerise sur le gâteau de l’invraisemblance, qu’elle est contrainte d’empêcher Grace de tuer son propre géniteur (pendant son sommeil, à coups de batte de base-ball, après effraction à domicile) parce que celle-ci fait un « transfert »!
    Le tout est même tourné comme une expérience positive pour la petite Jayden, qui peut ainsi se reconnaître dans son éducatrice et l’aider à cheminer pour mieux cheminer elle-même.
    Au final, c’est l’enfant perturbé qui prend la place de l’éducateur, et qui aide les adultes (irresponsables et en souffrance) à se reconstruire. C’est la morale de cette fiction navrante et complètement à côté de la plaque, et on est sensé applaudir à une si touchante aventure humaine…
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Beau film sensible et émouvant sur un centre pour adolescents en difficulté, placés là en attendant d'être transférés dans une famille d'accueil. Comme dans l'extraordinaire mini-série de Jean-Xavier Lestrade, "3 x Manon", passée récemment à la télévision, on est ici au plus près des personnages, de leurs tourments, de leurs blessures et de leurs révoltes.
    L'équipe d'éducateurs du centre est dirigée par Grace, jeune femme qui apparaît dans un premier temps volontaire et déterminée, mais capable de sensibilité et très à l'écoute des jeunes qui lui sont confiés. On découvrira cependant au cours du film qu'elle-même a vécu une histoire compliquée et qu'elle reste marquée par de profondes blessures.
    C'est ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de ce film. On est bouleversé de découvrir tant de souffrances chez cette jeune femme, mais on reste quelque peu perplexe... Comment se fait-il qu'un tel centre soit dirigé par une femme si jeune et si fragile, cachant autant qu'il est possible des fêlures aussi profondes que celles dont souffrent les adolescents accueillis? Cela m'a laissé quelque peu dubitatif... Sans parler d'une mise en scène un rien trop classique si on la compare à celle, beaucoup plus inventive, de "3 x Manon".
    Reste néanmoins un film très attachant, première réalisation de Destin Cretton, jeune cinéaste prometteur qui, on l'espère, comptera dans le paysage du cinéma indépendant américain. 7/10
    djz0810
    djz0810

    36 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2014
    Magnifique tout simplement , histoire touchante, sujet pas facile plutôt bien traité . A voir absolument
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 avril 2014
    Film magnifique, juste, authentique, sans chichi.
    Histoire très émouvante et très bien ficelée,
    la performance des acteurs est spectaculaire.
    A voir absolument !
    Gil C
    Gil C

    24 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2014
    ATTENTION petit CHEF D'OEUVRE !! Le quotidien d'éducs spé' au sein d'un foyer pour mineurs en difficulté, avec son lot de situations complexes et poignantes, drôles et tragiques. Un véritable hommage à ces personnes bienveillantes et optimistes qui parviennent à redonner un cadre affectueux et familier à des jeunes désavantagés par la société.
    Le casting de nouveaux talents crève littéralement l'écran, largement aidés par un texte criant de vérité, et de vécu (l'auteur/réalisateur a lui-même été éducateur).
    Une pépite cinématographique comme on en voit très rarement et qui risque de créer des vocations...
    (évitez la bande-annonce, elle est pas top...just trust me :))
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 avril 2014
    Il y a des choses que l’on montre peu au cinéma et qui mériteraient de gagner en visibilité. La vie dans les foyers en fait partie. Et croiser les points de vue pensionnaires/encadrants, pourquoi pas. Le scénario de States en Grace tient sur ces piliers, malheureusement aussi fragiles que les destins qu’ils illustrent. Car pour que le film soit cohérent, il faut que les trajectoires de vie se croisent, s’entremêlent, se nourrissent les unes des autres.

    Que les problèmes auxquels sont confrontés les enfants de foyer soient liés à des parents abusifs, OK. spoiler: Que l’intégralité des problèmes du personnel encadrant (sauf Nate, petit bourgeois sans problème que le scénario ostracise justement pour cette raison) y trouve également sa source, c’est tout de suite moins fin.
    Surtout qu’à part ça, tous les personnages adultes sont drôles, intelligents, sensibles, minces, beaux et charismatiques.

    Cette faiblesse révèle un scénario beaucoup trop naïf, dans lequel tous les « gamins à problèmes » sont doués d’un potentiel artistique sans limite, et peuvent s’en sortir si on veut bien leur en donner la chance. De la même manière, il aurait été intéressant d’insinuer que les inégalités économiques et sociales sont à la source du désespoir et de la folie dont ces enfants sont victimes. Mais non, rien de tout ça : les parents abusifs sont totalement absents du film, et sont désignés comme les véritables forces oppressantes de l’enfance.

    Enfin, il y a un réel problème dans la réalisation, à la fois moche et esthétisante. Moche, car le choix de la caméra à l’épaule conduit à une image branlante qui donne la gerbe. Esthétisante, car le réalisateur en fait trop : non, des enfants de 14 ans ne regardent pas des films des années 30 en noir et blanc.

    Malgré tout, le film n’est pas à enterrer totalement. On sauvera les jolis plans fixes et le choix de couleurs, jaunes, arides, qui tranchent avec une ambiance (trop) humaine et chaleureuse. Les acteurs, dont c’est pour la plupart le premier grand rôle au cinéma, sont relativement époustouflants. Evidemment, mention spéciale à Brie Larson, remarquée récemment pour quelques jolis seconds rôles (Don Jon, The Spectacular Now), mais surtout connue pour sa prestation dans United States of Tara.

    Un film qui pêche donc par sa naïveté, mais qui révèle un certain talent de direction d’acteurs. On attend donc avec impatience de voir ce que Destin Cretton fera de Jennifer Lawrence, déjà désignée comme l’égérie de son second long-métrage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 avril 2014
    Chaque année apporte son lot de petits films américains sympatoches à la fois un peu marrants et un peu émouvants, et bien sûr tellement attendrissants. States of Grace est en quelque sorte le champion 2014 de cette catégorie permettant régulièrement au cinéma US « indépendant » de titiller un peu son grand frère mainstream, histoire de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Au rayon des recettes il n’y a pourtant parfois pas tellement de différences entre l’un et l’autre, l’art des bonnes grosses ficelles étant apparemment très bien assimilé des deux côtés.

    J’avais déjà fait part il y a quelques moins dans la critique de I usedto be darker de mes doutes quant à l’intérêt profond d’un certain cinéma indépendant américain ayant pris la sale habitude de se complaire dans l’ennui et l’apathie. Je ne vais donc pas me répéter, et States of Grace n’est pas non plus un complet désastre de toute façon, mais l’idée est là : il ne suffit pas de faire des petits films indépendants libres de l’emprise de la grosse machine hollywoodienne pour qu’ils soient géniaux, même si l’intention est évidemment louable.

    Inexplicablement encensé comme la huitième merveille du monde par nombre de festivals et de critiques, States of Grace n’est en effet pas grand-chose de plus qu’un énième gentil film sur de gentilles personnes un peu, bon oui d’accord beaucoup traumatisés par la vie, et qui vont, ô surprise, apprendre à surmonter leurs peurs et ouvrir leurs cœurs aux autres.

    S’il a tant conquis, c’est peut-être parce que le premier long-métrage de Destin Cretton, et c’est assez logique au fond pour une première fois, est un film profondément scolaire, qui ne nous épargne aucun passage obligé pendant 100 minutes s’apparentant parfois plus à une récitation qu’autre chose. Inondé de lumière, à un tel point que l’on finit par se demander si tout cela est bien filmé sur notre planète, States of Grace aligne à peu près tous les clichés possibles et imaginables sur l’enfance maltraitée tout en multipliant à l’infini les mêmes effets de caméra, et notamment un nombre incalculable de floutages dont son réalisateur use et abuse à chaque fois qu’il veut souligner la solitude et la détresse d’un de ses personnages.

    En plus de ce cadre finalement très convenu, et à l’exception de quelques courtes scènes où l’intensité monte un peu, il faut hélas aussi dire que le scénario de States of Grace est bien léger, et qu’adapter un court-métrage que l’on a déjà soi-même réalisé pour en faire un long-métrage n’est pas forcément l’idée de l’année. Si tout tient à peu près debout grâce à un casting très investi et une réalisation très (trop ?) propre sur elle, difficile tout de même de voir là-dedans grand-chose d’autre qu’une accumulation plus ou moins subtile de bons sentiments, où tout le monde reste quand même très gentil en dépit de quelques écarts de conduite.

    Et le problème est sans doute là, avec States of Grace comme avec nombre de ses congénères. Malgré tous les efforts de Destin Cretton pour instiller un peu de noirceur et de complexité dans son discours et son récit, son film reste au fond désespérément gentillet, spoiler: tout étant évidemment bien qui finit bien
    . Si ça n’est certes pas un défaut en soi, quoique, c’est tout de même un peu léger pour faire un chef d’œuvre du septième art, surtout quand l’on veut faire un film sur la souffrance.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    66 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2017
    States of Grace est une grande réussite et fait partie de ce que le cinéma américain indépendant peut offrir de meilleur. C'est drôlement bien écrit mais surtout fabuleusement interprété. Brie Larson aperçue récemment dans Don Jon et The Spectacular Now est une révélation et fait preuve d'une maturité peu commune, particulièrement pour un tel rôle. Le sujet était pourtant "casse-gueule" mais il est traité avec tellement de tact et de pudeur. Le titre français est bien trouvé car ce film d'une très grande force émotionnelle est bien traversé par la grâce.
    Dunno The Movie
    Dunno The Movie

    66 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2014
    Foudroyant et bouleversant, States Of Grace est une pépite rare qui a su tisser une histoire superbe autour d’un sujet épineux, avec une subtilité et une délicatesse incroyable. Destin Cretton narre avec simplicité le parcours de personnages écorchés vifs et poignants, sans jamais céder au mélodrame excessif et au pathos inutile. States Of Grace est porté par une Brie Larson magnifique et touchante, d’ailleurs récompensée par le Prix d’interprétation féminine aux Festival International du Film de Lorcano 2013.

    Voir mon avis complet sur mon blog ^^
    Padami N.
    Padami N.

    62 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2014
    interpretation tres juste , emouvant sans jouer les violons.....
    Les meilleurs films de tous les temps
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