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Hotinhere
555 abonnés
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2,5
Publiée le 4 novembre 2024
Couronné par 8 Oscars, un mélodrame désenchanté mais peu palpitant, qui nous plonge dans la vie d’une caserne de l’Armée américaine à Honolulu avant Pear Harbor, porté par une distribution prestigieuse, et resté dans les annales pour la scène du baiser entre Deborah Kerr et Burt Lancaster enlacés sur la plage et rattrapés par les vagues.
Les séances de manoeuvre à pied et de brimades diverses dans cette caserne exotique sont longuettes et peu passionnantes. Quelques images restent aux vieux cinéphiles : le baiser Lancaster-Kerr sur la plage au clair de lune, le match de boxe improvisé où Clift finit par riposter à son agressif adversaire, les duels au couteau avec l'abject Fatso joué magistralement par Ernest Borgnine. Le reste du film est, il faut bien le dire, passablement sirupeux, filandreux, et somme toute rasoir. On passe en revue des acteurs historiques. Lancaster en impose par son autorité, son calme, et sa virilité. Burt Lancaster et Deborah Kerr forment vraiment un beau couple, et le choix de cette actrice anglaise, shakespearienne, dont l'apparente retenue cache les désirs inassouvis de son personnage, est une trouvaille de casting. Montgomery Clift est l'acteur idéal pour jouer son personnage psychologiquement fragile et tourmenté. Son idylle à lui, en comparaison de celle de Burt et Deborah, est particulièrement mielleuse et sans relief. Sinatra est le malheureux Paillasse de l'affaire, qui rit de ses propres malheurs. Enfin Borgnine, que je croyais d'origine Russe, à cause de la terminaison de son nom en ine, mais qui est bel et bien d'origine italienne et né Borgnino. Lui, et dans d'autres films Karl Malden, savaient alternativement jouer les gentils ou les méchants. Là il est Fatso, Gras-double dans la version française, répugnant personnage tortionnaire et assassin. Et puis il y a la foule des personnages secondaires revus dans moult westerns, comme Lee Van Cleef par exemple. Zinnemann, le metteur en scène, n'a pas exploité, douze ans après les événements, le contexte historique de cette histoire hawaïenne où se situe le déclenchement de la guerre du Pacifique et l'entrée des américains dans le conflit mondial. Ce n'était pas son objectif, probablement. Film de référence, à voir en tant que tel.
Très mitigé devant ce film. Je ne sais pas trop quoi penser. Déjà, je recommande de le voir parce qu’il s’agit d’un classique. C’est donc un prérequis. J’ai trouvé le film assez séduisant et charmant, et le soupçon de nostalgie, du fait de le regarder 71 ans après sa sortie, ne m’a pas laissé indifférent. La fin du film je l’ai trouvée quoi qu’un peu amère, tellement pas très censée, sauf si quelque chose m’a échappé. Je dirais presque c’était du gâchis, il y’avait vraiment matière à creuser. L’aspect mélodramatique aurait pu être poussé beaucoup plus loin.
Très beau film sur les comportements humains. Ici c'est dans le cadre d'une base militaire avant l'attaque de Pearl Harbor mais cela reflète bien la réalité de la nature humaine.l Malheureusement avec le temps, ces comportements excessifs n'ont pas diminué, bien au contraire. L'homme est toujours un loup pour l'homme.
La vie dans une base militaire de Hawaï, quelques mois avant l’attaque de Pearl Harbor. « From Here to Eternity » est une charge assez dure envers l’armée, chose étonnante alors que le code de censure Hays était encore en vigueur en 1953. Et surtout, l’armée avait apporté son soutien logistique pour le tournage, et avait un droit de regard sur le scénario ! On y suivra trois personnages tourmentés, qui oscillent entre des corvées abrutissantes et des soirées alimentées à l’alcool et la prostitution (suggérée, code Hays oblige). Un soldat têtu et droit dans ses bottes, qui servira de souffre-douleur. Une poignante prestation de Montgomery Clift, à l’aise avec ce type de rôle (on le verra dans « The Young Lions » jouer un personnage similaire). Et un vrai paradoxe, notre héros veut exister et vivre avec ses valeurs, tout en voulant faire carrière dans un système qui le broie en permanence. Par de la cruauté gratuite ou des tâches péniblement absurdes visant à le faire craquer. Un autre soldat, bon-vivant, est incarné par Frank Sinatra. Plus libre en apparence, il commettra quelques erreurs qui lui coûteront cher. Une (fausse) légende tenace raconte que Sinatra aurait décroché le rôle de part ses connexions mafieuses, ce qui aurait inspiré Mario Puzzo pour l’introduction de « The Godfather » ! Alors qu’en réalité, un piston plus conventionnel aurait été derrière tout cela. Enfin, un sergent charismatique, incarné par un flamboyant Burt Lancaster. Qui a la mauvaise idée de tomber amoureux de… la femme de son officier supérieur ! En découlera la scène la plus célèbre (et la plus parodiée) du film, cette séquence de baiser langoureux sur une plage, au milieu de l’écume sensuelle. D’ailleurs, outre ses personnages forts, son message osé pour l’époque, et son scénario dramatique, le film bénéficie de la mise en scène maîtrisée de Fred Zinneman. Si cette séquence de la plage est la plus connue, le réalisateur est très à l’aise dans les affrontements psychologiques, ou physique. Ou dans l’attaque de Pearl Harbor, malheureusement un peu courte (mais ce n’est certes pas le sujet principal). Un aspect fait en revanche un peu tache : un deus ex machina assez grossier dans le dernier tiers. Il aurait vraisemblablement été imposé par l’armée US, et aurait fortement déplu au réalisateur et son équipe. Cela n’a pas empêché « From Here to Eternity » de remporter un joli succès public et critique en son temps, et de demeurer un petit classique dans son genre.
Voilà la force du cinéma, faire d'une scène de moins d'une minute, une scène qui traverse le temps et devient culte dès les premiers instants. Mais il ne faut pas réduire ce film à cette scène, car, des scènes fortes, le film en est rempli, la scène du bar où Monty joue du clairon, la scène où Lancaster s'interpose dans la bagarre et tant d'autres. Un casting parfait, des scènes fortes, la présence de Deborah Kerr transformé en blonde incendiaire et le final de l'attaque de Pearl Harbor. Un film qui force l'admiration, un grand classique éternel, et puissant.
Encore une fois, mes yeux non aguerris n'ont surement pas su capter l'ampleur de ce film, qui a récolté pas moins de 8 Oscars en 1954. Zinneman réalise un film sur l'avant Pearl Harbor. On pourrait se croire ailleurs, car à part le bord de mer et les chemises hawaïenne, on n'est pas sur de se trouver sur Hawaï, car ce sont principalement des décors intérieurs et non-naturels qui sont utilisés. Ce n'est que lorsqu'on aperçoit un petit panonceau d'indication avec Pearl Harbor écrit dessus qu'on se rappelle qu'on est effectivement bien à Hawaï. L'attaque des Japonais sur la base américaine nous frappe par surprise quelques minutes après alors qu'on a presque atteint la fin du film. Car, auparavant, le film décrit plutôt la psychologie de couples au sein de l'armée pour résumer un peu vite. Au delà de ça, le film s'intéresse aussi aux rapports entre les soldats au sein d'une garnison basée à Hawaï. Les principaux acteurs sont les grands B. Lancaster et M. Cliff, rejoint par F. Sinatra. Dans le rôle féminin principal, c'est D. Kerr.
Questionnant l'engagement personnel à travers le tiraillement entre devoir et sentiments, le film vaut avant tout pour son élégante mise en scène et surtout ses interprètes captivants. Cependant l'aspect dramatique ne parvient guère à émouvoir, écrasé par son aspect didactique et le vieillissement de cette pellicule, spoiler: outre la mort peu crédible de Prewitt . A voir pour son intérêt cinématographique mais sans enthousiasme.
On est avec « Tant qu’il y aura des Hommes » dans une étude mélodramatique et antimilitariste de la vie et des mœurs d’une garnison militaire basée à Pearl Harbor peu avant l’attaque japonaise. Le soin et l’élégance apportés à la mise en scène sont élevés au même titre que la distribution, avec une mention spéciale pour Frank Sinatra et Burt Lancaster. La scène où ce dernier embrasse avec passion Deborah Kerr sur une plage baignée par les vagues est restée légendaire, plus d’ailleurs à mon avis que le film dans son intégralité.
Du film hollywoodien "grand style", old fashion, avec tous les stéréotypes du film de l'époque (les gentils, les méchants, les courageux, les très courageux, les victimes, les femmes amoureuses, les amours impossibles, etc.). Globalement ça fonctionne, le scenario tient la distance et le film est assez bien rythmé. La distribution est exceptionnelle. Un très bon film des années 50's. De là à parler d'un film mythique ... mythique à l'époque, mais peut être plus aujourd'hui.
Grand classique du cinéma américain des années 50, années maccarthystes tellement rétrogrades que la scène du baiser sur la plage a failli être censurée. On n’y croit pas ! Pluie d’oscars pour un film « à valeurs » qui a beaucoup vieilli, qui sent un peu le rance mais qui plaît. Pour certaines scènes mémorables, pour les acteurs bien qu’ils ne soient pas au top ( la scène d’ivresse est ridiculement mal jouée), pour quelques solos de clairons, pour ses dialogues insupportables. Á revoir tous les 25 ans !
Ce film classique a fort vieilli. On y fait l'apologie de l'Amérique. Cela se comprend car tourné en 1952. Les dialogues sont complètement dépassés. Le scénario d'une dame de la haute qui veut que son amant devienne officier pour pouvoir l'épouser est ridicule. De plus, la voix de Gregory Peck qui est doublée par Dalban est d'un comité désastreux.
Évidemment, ce film a vieilli (noir et blanc, format 4/3), mais l’ambiance à Hawaï dans ces casernes militaires avant le bombardement japonais de Pearl Harbor est remarquablement transcrit, ainsi que les caractères des différents personnages. Une éblouissante brochette d’acteurs et actrices donne une grande force au récit qui se suit avec beaucoup de plaisir. A voir en V.O. exclusivement (la version française est horrible).
Un classique du cinéma qui ne vieillit pas si mal. Le film peut se lire sous deux angles. La première c'est celui des relations viriles entre les hommes, engagés volontaires dans l'armée américaine, telle qu'elles se manifestent dans la vie quotidienne de la caserne ou en périphérie (permission) au sein de l'armée de soldats américains engagés volontaires. Virilité, sport, ambitions, trahisons, amour, lâcheté, amitié, brutalité....Le second point de vue est celui de l'insouciance et de la légèreté coupable au sein de l'armée américaine sur la base d'Honolulu, alors que se prépare l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, qui prendra les américains par surprise. La trame qui soutien efficacement le film est celle d'un engagé (Montgomery Clift), ancien champion de boxe, muté au sein d'un régiment à la demande d'un capitaine qui pense que la victoire de son équipe au championnat militaire de boxe le fera monter en grade... l'homme refusera, ayant raccroché les gants après avoir rendu infirme un de ses amis lors d'une séance, et devra pour cela endurer vexations et mépris.... sa résilience et sa force de caractère finiront par changer le regard porté sur lui dont celui de son sergent-chef (Burt Lancaster), mais l'amitié qu'il porte à un camarade encore plus harcelé que lui (Frank Sinatra), va l'entraîner ver l'irréparable et la mort. Même si la manière date un peu (le film a près de 70 ans), les thèmes sont porteurs, les acteurs à la hauteur et le spectacle agréable à voir ou revoir.