"Les Visiteurs : La Révolution". Que dire? C'est mauais. C'est très mauvais. C'est même l'une des plus mauvaises comédies que j'ai pu voir de toute ma vie, si ce n'est la pire; sans exagération. Certes, je ne m'attendais pas à un chef-d'oeuvre en le visionnant, pas même à un bon film, mais il n'empêche que le résultat final demeure catastrophique à l'extrême. Pas médiocre, non, c'est juste en déça de toutes les attentes, et de tous les critères de notation. Qu'est-ce qui se trouve être le pire, ici? Je ne saurai clairement vous le dire, au commencement de cette critique. Est-il une chose qui soit pire que tout le reste? Voilà donc la question qu'il nous faudra résoudre. Bon, qu'on se le dise directement, il n'est rien à sauver dans "Les Visiteurs : La Révolution". Rien, pas même Reno ou Clavier, Lutz ou Poiré. Et ça me fait mal, parce que j'adore le film de base, ses vannes géniales et son originalité qui va croissante. Commençons par le plus attendu : le duo principal. Que ce soit Clavier ou Reno, les deux acteurs semblent fatigués de leur rôle; ils en ont marre, c'est évident, et nous aussi. Surtout moi. J'en peux plus de les voir jouer aux abrutis, lourdingues comme pas deux, et plus balourds que le dénommé Balou. C'était pas terrible, je le reconnais. Mais c'était toujours mieux que le film. A leurs côtés, une plétore d'acteurs à la ramasse; de Dubosc à Lutz, d'Abittan à Chazel, ça vaut clairement rien. Une catastrophe? Pas plus que la fin du monde. Donc oui, c'est une catastrophe. Pour la réal, c'est pas non plus fort reluisant. Étrangement, je n'ai pas reconnu le travail de Poiré; trop mauvais, trop médiocre, trop faussement moderne, avec un filtre d'image dégueulasse qui tente de nous faire croire, par des fausses nuits, que l'on se trouve tard le soir, tandis que le soleil illumine la fenêtre de derrière les personnages. Logique? Non? Normal, c'est une comédie française de merde, comme on sait si bien les faire depuis quelques années. Le montage est lui-même à gerber, brutal et pas soigné pour un sou. De même pour la bande-son, jamais convaincante ni plaisante à l'écoute. L'écriture est à jeter aux lions, les scénaristes à faire flamber en place publique. J'ai nommé là Poiré et Clavier, deux hommes à l'humour doté, tellement que l'on en vient vite à se demander comment les mecs avaient pu faire le chef-d'oeuvre de base. De l'humour des Visiteurs, il ne reste rien d'autre que de pauvres vannes resucées, ainsi que d'éternels débats sur la défection, les bourses et les bourses de Jacqouille. C'est idiot. Certes. A ajouter à la déchéance des tics de visage ringards et kitschs, qui n'auraient pas même marché dans le premier film. Le soucis avec tout ça, c'est qu'il n'existe plus aucune finesse, ni habileté ni gestion du tempo. En somme, y'a pas de recherche de justesse, juste l'expression banale de la lourdeur humoristique. Ouais, ça change pas des autres comédies françaises populaires, quoi. Du style "Les Tuche : Le Rêve Américain", à tout hasard. J'avais envie de faire un pavé supplémentaire sur ce film, pour le pourrir encore plus, pour enfoncer le clou comme jamais; je voulais parler de ses insultes à répétition censées nous faire rire, des expressions anachroniques, de la direction des acteurs à gerber, et de toutes ces petites choses qui gâchent complètement le plaisir. Mais au final, il ne reste plus aucun plaisir, et je m'étais jamais autant fait chier devant mon écran. Je préfère revoir trois Asylums d'affilée que me refaire cette daube une seconde fois. Fier de l'avoir terminé. Vous voulez un bon conseil? Le musée est fermé, les monuments sont devenus des antiquités; visite interdite, chers Visiteurs.