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Akamaru
3 145 abonnés
4 339 critiques
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3,0
Publiée le 5 mars 2011
Cette satire explosive de la vie de lycée des moeurs provinciaux dépasse tout ce qu'on pouvait en attendre.Si les clichés sont omniprésents(première de classe qui tape sur les nerfs,joueur de foot populaire mais bête,professeur flemmard et malchanceux,lesbienne rebelle...),c'est pour les fracasser contre un mur.Alexander Payne joue de cet écart entre sa mise en scène tranquille,et la dureté de ce qu'il stigmatise.En somme,l'American way of life n'est qu'une invention des démocrates pour glorifier l'ambition aux dépends des autres.La ville natale de Payne,Omaha(Nebraska)sert de toile de fond à cette représentation peu glorieuse,qui paraît étonnamment juste.Matthew Broderick semble cumuler toutes les catastrophes.En voulant contrecarrer la pimbêche parfaite,il sera vu comme un traître pour son principal et ses élèves.De l'acide,le personnage de Reese Witherspoon en a à revendre sous sa jupe écossaire.Quant à Chris Klein,benêt et tire au flanc,il est représentatif d'une certaine catégorie d'élève.Payne utilise une imagerie simple et directe,et corse son récit en mêlant ces destinées tragi-comiques.Un peu long par moment,"L'Arriviste"distille un venin rafraîchissant.
Il est parfois étrange de constater le décalage flagrant entre les critiques américaines et européennes concernant certains films. Ainsi "Le nouveau monde" de T.Malick a été rejeté violemment par bon nombre de critiques aux Etats unis et (fort heureusement) encensé par bon nombre de critiques de notre héxagone. "L'arriviste" a connu ,et de manière tout aussi injuste, le sort inverse : célébré aux States et snobé en France. Pourtant c'est l'une des comédies les plus essentielles à découvrir . "L'arriviste" est loin d'être un énième campus movie faussement sexy , il s'agit d'un objet sexué, engagé et une charge en règle contre les travers de la société américaine où il n'y a pas de place pour les faibles. Ici pas de héros ou de caricatures, chaque personnage est un modèle d'écriture ,de complexité et...d'humanité. A.Payne respecte parfaitement le bouquin d'origine (de T.Perotta) et sublime l'ensemble d'une bande son exceptionnelle et d'audace narrative . Les acteurs sont au diapason (mention spéciale à R.Whiterspoon et surtout le génial M.Broderick dans le rôle d'un prof médiocre et malchanceux ,complètement dépassé par les évènements). Et comme le final atteint une apothéose de cynisme ,celà fait du bien dans notre époque bien lisse .
Aujourd'hui j'ai vu quatre films et à chaque fois c'était le quatrième film du réal que je voyais... J'ai été déçu par les réalisateurs que j'aime et j'ai été surpris par le réalisateur que je n'aime pas... En l’occurrence Payne. Bon faut le dire tout de suite, c'est pas bien non plus, mais c'est mieux que ce à quoi on pourrait s'attendre...
Le pitch de base est le même que celui de n'importe quel Disney Channel Original Movie ! On a la méchante fille trop parfaite, le gentil prof, et blablabla... Sauf que chez Payne c'est un peu plus trash mais pas plus proche de la réalité pour autant. On est toujours dans une sorte de lycée fantasmé qui n'existe que dans les films américains. Ce qui est intéressant dans le film c'est que c'est ce que pourrait donner un DCOM si jamais c'était fait par un type qui n'était pas un immonde tâcheron sans talent juste bon à faire l'éloge du puritanisme.
Du coup ça donne un film avec quelques bonnes idées, des trucs plutôt bien trouvés, comme d'alterner les points de vue, le personnage de Tammy qui est exactement moi lorsque je me suis présenté à des élections similaires lorsque j'étais au lycée... Le discours Nietzschéen de Reese Witherspoon... Parce que oui, même s'il ne se l'avoue pas, Payne cite Nietzsche. Dire que les forts sont solitaires... dire que les faibles font tout pour pourrir les forts... c'est de lui... mais bon... Sauf que la forte ici ce n'est pas Reese Witherspoon, mais bien la petite Tammy.
Bref les persos sont sympas, la narration est plus intéressant que d'habitude dans ce genre de films, l'histoire est un peu bidon et convenue... mais ça passe plutôt bien et ça donne un petit film agréable à regarder.
Second film d'Alexander Payne qui, sous ses airs d'oeuvre commerciale, est en réalité une critique assez acerbe du monde du lycée, et de manière plus générale de la société d'aujourd'hui. En effet, au-delà de l'aspect faussement formaté de cet « Arriviste », se cache un petit monde assez cynique et prêt à tout pour réussir. Ce qui est le plus drôle, c'est qu'en définitive les enjeux ne sont pas très importants : présidence du conseil du lycée, what else? Sauf que pour Tracy Flick, jouée par une Reese Witherspoon déjà très en verve, cette élection est la condition sine qua non de sa future réussite professionnelle, si bien que cette dernière en fait une question de vie ou de mort. Le malaise provient d'ailleurs aussi de là : la compétivité avant tout, l'idée d'écraser les autres pour mieux réussir, le tout sans avoir le moindre scrupule. Ainsi, loin des milieux lycéens aseptisés ou vulgaires, celui imaginé par Payne sonne extrêmement juste : entre grand dadais sympathique et peste sexy, la morale est loin d'être au rendez-vous, et c'est en définitive les plus intègres qui seront le plus sévèrement punis. Le pire, c'est qu'en définitive le dénouement ne se joue à rien, au hasard, à un « coup de poker » qui aurait pu être aisément évité. Mais le mieux est encore que vous découvriez par vous même toutes les subtilités de cet « Arriviste » qui, s'il n'a rien d'incroyable formellement (à noter néanmoins une voix-off du meilleur effet), n'en est pas moins un film aussi intelligent que lucide, la preuve vivante qu'Hollywood est encore capable de nous surprendre de temps à autre. Santé!
"L'arriviste" est l'une de ces comédies injustement méconnues du public, et pourtant elle a été nominée 18 fois. La narration, point fort que j'ai toujours le plaisir d'apprécier dans un film que je découvre, m'a embarqué très vite, car elle est dotée d'un humour grinçant, humour que j'apprécie beaucoup. Ici, le manque de modestie et la haute estime de soi de Tracy m'ont juste fait rire car le jeu de la délicieuse Reese Witherspoon est impeccable, comme son personnage essaie de l'être d'ailleurs. Les autres personnages sont tout aussi intéressants, et j'ai trouvé cette comédie globalement assez originale. Je pense qu'elle doit être idéale pour passer un bon moment de détente entre potes en se souvenant du lycée.
Je n’ai jamais vu un teen movie aller à ce point dans la noirceur (sauf Fatal Games peut-être). Pas étonnant qu’il n’ait pas marché au box office: on est dans de la satire très TRÈS acide. L’ambiance coche toutes les cases du film de lycée, mais on voit vite que l’ambition est tout autre avec cette narration par voix off multiples, qui rappelle plutôt certains vieux films américains des années 50. D’ailleurs, comme All About Eve ou Les Ensorcelés, L’Arriviste vise l’envers du décor, le dévoilement des vices derrière les apparences de la réussite. En l’occurence, c’est le système démocratique et l’esprit de compétition qui en prennent méchamment pour leur grade. Au passage, le couple, la famille, l’éducation, les médias ou encore la justice sont aussi joyeusement égratignés. Derrière un rythme léger et des ellipses régulières, qui rappellent les comédies douces-amères de Woody Allen, Alexander Payne (qui adapte ici un roman) prend le genre du film pour ados à rebours et, plutôt que de lui faire porter les valeurs consensuelles d’un énièmes feel-good movie, s’en sert pour livrer une peinture extrêmement désabusée de l’Amérique et de ses valeurs. La barque est parfois un peu chargée (c’est simple: presque tous les personnages sont des pourris) et le rythme se perd un peu dans le dernier tiers, mais pour le reste, c’est très réussi et surtout très étonnant. En plus, le casting est parfait pour les rôles principaux: Reese Witherspoon est en pleine ascension, Broderick en perte de vitesse et Chris Klein sera vite abonné à la grosse comédie populaire.
Revoir le film de Payne (avant son downsizing soit 20 ans d'écart) procure un certain plaisir. Revoir Witherspoon alors quasi débutante crevant l'écran face à un Broderick (un sous Downey jr), dans son meilleur rôle, loser rêveur rend nostalgique d'une époque. Le film n'est pas un teen movie classique mais une vision subversive des destins qui se jouent dans une période charnière de la vie.
Un film qui démarre bien car les interprétations sont plutôt bonnes mais le scénario part vraiment dans tous les sens au bout d'un moment et on ne sait plus où veut en venir le réalisateur. J'ai malheureusement vite décroché à cause de cela.
"Election" raconte l'histoire d'une élection de président des élèves dans un lycée américain, vue de divers protagoniste : une arriviste travailleuse mais antipathique qui veut gagner à tout prix, un professeur émérite qui ne la supporte pas, un élève populaire gentil mais ahuri, et sa sœur qui cherche sa place. Le film a le mérite de retourner comme un gant les poncif du teen movie classique, omettant l'humour potache et les intrigues de lycée pour se centrer à fond sur ses personnages. Et à travers eux, il dépeint le cynisme de la société américaine, où l'honnêteté est rarement payante, et où une erreur peut se payer très chèrement. Par ailleurs, les acteurs sont plutôt en forme (en particulier la pétillante Reese Witherspoon), et la réalisation propose quelques touches très amusantes (récurrence d'images statiques, ellipses bien utilisées...). A découvrir.
Premièrement : mais quelle affiche (et pochette du DVD) hideuse... Cela n'a que très peu de rapport avec le film, mais je tenais à pousser le coup le coup de gueule contre ce montage douteux et peu attractif. Le seul casting pourra donner envie aux spectateurs de visionner ce petit long-métrage, assez bien dirigés, mais dont l'intrigue montre vite ses limites, et que l'on suit sans trop d'envie passée la première heure (pour les plus résistants). Longuet, bavard, et ne reposant que sur un résultat d'élection dont on connaît l'issue finale (puritanisme américain oblige) malgré une tentative de retournement de situation proposé juste avant la fin, mais dont on ne peut réellement asseoir la crédibilité, et l'on attend alors la fin prévue depuis le début. Matthew Broderick joue un professeur assez posé (après son rôle culte de Ferris Bueller, l'élève qui fait une monumentale école buissonnière !) mais Reese Witherspoon agace pour de vrai dans son rôle de pimbêche, en faisant de trop alors qu'elle a le talent pour pouvoir se modérer (il n'y a qu'à voir ses autres rôles fabuleux). Une thématique de la poubelle qui marque le film (elle ouvre la connaissance du personnage du professeur, puis la résolution qui se fait encore grâce à une poubelle... le réalisateur avoue lui-même avoir fait une fixette sur les poubelles... Pourquoi pas.). Assez réfléchi dans sa symbolique, fait avec envie, mais qui manque cruellement de fonds d'intrigue et de dynamisme, et on connaît la fin dès l'exposition.
Difficile de s'enthousiasmer pour Election, le troisième long-métrage d'Alexander Payne, plus connu pour ses récentes productions, car si le film dénote d'une certaine recherche dans l'écriture et d'une originalité dans le ton et le déroulement de l'intrigue, cette dernière manque de précision et le découpage de la narration « par personnage » n'est pas des plus pertinent, le scénario, le rythme se retrouvant hachés, pas aidés non plus par les voix off des protagonistes tout le long du film qui ne font que rajouter de la lourdeur à l'ensemble. Les storylines sont faiblardes et les personnages par ailleurs trop peu développés et trop stéréotypés pour espérer susciter un réel intérêt. Au final, Election n'est ni vraiment comique, ni vraiment dramatique, mais il a au moins le mérite d'essayer de se démarquer de la masse.
De ce que j'ai retenu de l'histoire c'est que la moral est "en amerique on peut toujours recommencer". Mais pourquoi le realisateur n'a t'il pas appliquer cette devise aufilm, car en effet il aurait du tout recommencer, car c'est un vrai bon navet, qui est ininteressant et d'un chiant. J'ai fallit m'endormir, car l'histoire n'a vraiment aucun interet. Des le debut j'ai senti que ca allait etre naze.
l'arriviste est un film, qui avant tout, nous fait réfléchir sur la société ou l'on vit. les acteurs ne manquent absolument pas de panache et nous démontre, que avec pas grand chose dans la vie, on peut arrivé très loin par la le pitch de cette comédie pour adolescent peut paraitre très simple d'accès au départ de l'histoire, elle nous démontrera par la suite de ce long métrage que si souvent, nous nous croyons au dessus de toutes chose dans notre égo intérieur, il en ai tout autre quand on doit affronter les dure réalité de notre vie d'adulte tout court.
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3,5
Publiée le 2 mai 2020
Deuxième long-mètrage de Alexander Payne qui reprend la même èquipe technique de "Citizen Ruth". Ce premier film ètait un peu un coup d'essai pour "Election". Et toujours Omaha dans l'ètat du Nebraska, cher au rèalisateur! Liè à tout jamais à l'image de Ferris Buller, Matthew Broderick est ètonnant en professeur pris au piège comme un rat dans un lycèe qui prend des allures de labyrinthe, voire de prison! Le film de Payne ressemble à s'y mèprendre à une descente aux enfers! Sous ses airs de jeune fille sage et innocente, Reese Witherspoon est le catalyseur des tensions, des doutes que gènère cette très bonne comèdie qui monte crescendo où l'on va de surprises en rebondissements! C'est fait avec beaucoup de vraisemblance et d'insolence! Une rèussite avec le petit clin d'oeil musical à Morricone qui sied bien à l'histoire, ce cri d'indien qu'on associe à Tracy Flick dans un western spaghetti que l'on nomme "Navajo Joe"...