Plus la franchise avance, plus on a une série A sur la forme mais qui est une série Z dans le fond.
Fast and Foirieusse maintenant c'est un peu Sharknado mais avec du fric.
On est très proche de la débilité mentale désormais, mais c'est bien fun.
Le scénario, ... le "scénario"... Euuuhh en fait faudrait trouver un autre mot pour qualifier le... ceeeuh... enfin le truc qu'est écrit pour faire une... histoire... enfin le machin avec des trucs qui se passent, des mecs qui bougent et des dialogues (enfin des mots "balancés" au lanceur Ball-Trap plutôt)... Je sais pas comment on peut appeler ça en fait, mais "scénario" me paraît assez osé... mais je ne trouve pas de mot adéquat pour désigner ce... truc...
BREF, c'est complètement stupide !
Il est clair que la franchise a absolument conscience de sa bêtise, et l'assume totalement, mieux la revendique presqu'ouvertement.
D'ailleurs le personnage de Ludacris s'en amuse régulièrement en s'étonnant souvent pendant le film de toujours s'en sortir à peine décoiffé après des séquences à bordel sans nom, que y'ait 20 tireurs à deux mètres de lui qui n'arrivent jamais à le toucher ou que le camion qui lui est tombé sur la tronche ait juste un peu déchiré la manche de sa chemise et brûlé 2/3 poils de l'arrière-train...
FF9 commence par une séquence d'action absolument fabuleuse, délirante, et aussi portnawak que peu crédible, mais on s'en fout en fait, c'est quasiment des cartoons maintenant que l'on regarde.
La fin est immense également, absolument n'importe quoi - surtout avec le truc des aimants qui ne semblent marcher que sur les voitures et quand ça arrange les scénaristes - mais quel kiff les amis !!!
Malheureusement le film se tape un sacré ventre mou au milieu, avec des séquences géo-politiques vues par un enfant de 5 ans, et ponctué de scènes "psychologiques" de piliers de comptoirs parfois assez pénibles.
Et oui, pour faire de la psychologie et donner de la profondeur aux dialogues, il faut engager autre chose que des singes arriérés alcoolisés qui écrivent avec les fesses, parce que ceux-là c'est clair qu'ils n'ont pas inventé la machine à cambrer les bananes...
De plus, la séquence dans l'espace, sommet de n'importe quoi absolu mais qui aurait pu être fun, est totalement ratée !
Elle est complètement improbable mais on s'en fout dans les FF, mais est aussi débile qu'abominablement ennuyeuse et foireuse. Dommage, pour se permettre de faire un tel bras d'honneur à la logique, fallait au moins proposer un truc qui divertisse vraiment à fond.
Jakob, le personnage joué par John Cena, est malheureusement mal caractérisé, bâclé (c'est plutôt ses flashbacks avec un acteur jeune qui sont fouillés (/ se "veulent" fouillés... à coup de clichés), mais pas lui dans le présent), et il ne faut surtout pas qu'il soit plus fort que la star narcissique du show, Vin Diesel, ça pourrait la vexer la choupette anabolisée...
Alors la grande rencontre, la grande confrontation, le clash ultime... tout ça c'est bien décevant !
Le personnage de Han, si sympathique, mais décédé dans une explosion de voiture quelques nanars auparavant, en fait n'est pas mort (lol !). En fait il fallait qu'il revienne pour faire du fric sur le public asiat... euuuuh, pardon, il était dans un pur plan de fou de la-mort-qui-tue et maintenant il est de retour !
Sauf qu'il sert à rien dans le scénario, il est juste là pour faire du fric sur le public asiat... euuuuh, pour aider Dominic et sa "famille" de Dumbers.
Mais ça fait plaisir de le revoir. Gageons qu'il servira à quelque chose dans les prochains nanars...
Pour le personnage de Cipher, joué par l'hyper charismatique Charlize Theron, il est tellement sous-employé que je n'ai même pas envie d'en parler tellement un tel gâchis me désole.
Quant à la "Star" Vin Diesel, il n'a jamais aussi mal joué !
Autant autrefois il a montré que sous ses apparences de veau il avait du talent, autant là il sous-joue voire dort carrément debout, se contentant de faire la mou pour ponctuer ses états "Ah, que je suis embêté et pas content du tout mais j'ai le pantalon grave remplit pass'que je suis Dominic Torétriso", comme si un camionneur transpirant, poilu et ventripotent se serrait un peu trop près derrière lui.
Franchement, dans certaines scènes il est pathétique, et on a envie de lui dire "si c'est pour faire ça avec le cachet royal que t'as, rentre chez toi, même Steven Seagal joue mieux que toi !".
Bref, officiellement Vin Diesel est LA Star, mais officieusement c'est bien son entourage qui est intéressant et sympathique !
Un film à voir parce qu'il y a des séquences de fous furieux et qu'il baigne dans l'auto-dérision, mais l'égocentrisme et le je-m'en-foutisme de Diesel deviennent franchement embarrassants et irritants, l'ensemble est bancal, les enjeux risibles, pas assez contre-balancés par un rythme en dents de scies, et les méchants bons pour les opérettes.
C'est pour ça que pour la première fois depuis le 3 je ne met pas 10/10, mais bien moins.
Pas assez de fun décomplexé pour contrebalancer la navrante bêtise de l'ensemble, même si elle est assumée.
Un bon spectacle quand même, mais vu le fric dépensé, j'attends d'être plus amusé que par un Sharknado ayant coûté 200 fois moins...