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    La French
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    4,1
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    849 critiques spectateurs

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    reymi586
    reymi586

    467 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2014
    Plus qu'un biopic, La French est un excellent pollar. Le film de Cédric Jimenez est à la hauteur du personnage du juge Michel et de l'organisation de la French Connection. Le chassé croisé entre Jean Dujardin et Gilles Lellouche est très prenant et les deux acteurs nous livrent de sacrées prestations. Beaucoup d'émotions et très intéressants.
    Stephenballade
    Stephenballade

    395 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2017
    Les bons films français, à plus forte raison les polars, sont tellement rares dans le paysage cinématographique actuel qu’on serait tenté d’octroyer un splendide 5/5. Car "La French" est vraiment un très bon film, comme en témoigne ma note. S’appuyant librement (et j’insiste sur le mot "librement" puisque c’est dûment spécifié avant que le film ne commence), Cédric Jimenez propose pour son deuxième long métrage de revenir sur la confrontation que se sont livrés à Marseille le juge Pierre Michel et Gaetano Zampa, un homme à la tête de la plaque tournante alimentant des trafics en tout genre à l’échelon international. Alors que Zampa avait bâti tout un empire, Cédric Jimenez a choisi de se focaliser principalement sur le trafic de drogue. Si le portrait de Zampa est de ce fait incomplet par rapport à la réalité, le choix de Jimenez a le mérite de ne pas se disperser dans les différentes activités du criminel et de son réseau, de ne pas risquer ainsi d’être évasif sur l’une ou l’autre de ces activités, et par la même occasion de ne pas faire un film-fleuve, à moins de le couper en deux comme cela a été fait pour Mesrine. Chacun se fera son propre avis sur les impasses faites. En attendant, quel film ! Le scénario a été écrit aux petits oignons, la part belle a été donnée au talent des acteurs, le montage donne de la fluidité au récit alors que celui-ci s'étale sur quelques années, et la musique très à propos à chacune des scènes accompagne le tout à merveille. On en a déjà un bel aperçu lors de l’entame de ce long métrage, Cédric Jimenez s’attardant avec beaucoup de talent sur cette moto chevauchée par deux hommes dont le comportement fait comprendre au spectateur qu’ils ont des intentions bien différentes que celle de faire du loisir. Cette première séquence est immédiatement suivie d’images d’archives fournies par l’I.N.A., pour une présentation efficace du contexte de façon concise, nette et précise. L’immersion au milieu des années 70 est immédiate grâce aux véhicules, qu’ils soient à deux roues ou à quatre roues. 40 ans après, Jiménez met sous les yeux du spectateur toute une ribambelle de véhicules aujourd’hui convoités par des collectionneurs en quête de nostalgie et avides de perpétuer ce qui a marqué leur époque. Ainsi, sur le même parking, sont réunis des véhicules emblématiques, de la célèbre DS à la 4L, en passant par la Renault 16, la 2CV, la 304 cabriolet et une Lancia. On retrouvera une partie de ces mêmes véhicules sur un autre plan du même parking environ 1h20 plus tard, rangée différemment après avoir pris soin tout de même de remplacer quelques modèles par d’autres (Fiat 500, Renault 8). Mais tout au long du film, on découvrira aussi des Peugeot 504 et 505, une Renault 12, des Mercedes, … Oui, le souci du détail est allé jusque-là. L’ambiance seventies est parfaitement rendue aussi par les costumes (bien qu’assez passe-partout avec entre autres des costards à la fois sobres et élégants), la décoration (aouch le design de certaines tapisseries !). Mais ça ne s’arrête pas là : les téléphones d’époque ont trouvé une seconde vie (vive le cinéma !), même les paquets de cigarettes sont d’époque ! C’est un plaisir de voir qu’un budget fort de 21 millions d’euros n’a pas été seulement utilisé pour rémunérer les comédiens. Non, les petits plats ont été mis dans les grands. Un sacré pari de la part des producteurs quand on confie la réalisation à quelqu’un qui n’en est qu’à son deuxième long métrage. En parlant des acteurs, leur boulot est si parfait qu’ils sont aussi vrais que nature. Jean Dujardin fait un juge très convaincant, habité par ce fervent désir de débarrasser les rues de Marseille de la poudre blanche qui fait des ravages auprès de la jeunesse. Un fervent désir qui le pousse à tout contrôler, quitte à envahir des bureaux autres que le sien. Un fervent désir qui tourne à l’obsession dès l’instant où il apprend avec stupeur le décès d’un de ses témoins : le véritable tournant du film, formidablement interprété par l’immense talent de Jean Dujardin en matière d’expression scénique, et qui trahit sa colère et cette sourde volonté de ne plus jamais voir de jeunes destins brisés de la sorte. Face à lui, son pote de toujours : Gilles Lellouche, dans la peau de Gaetano Zampa, dit "Tany". Malgré ce qui oppose les deux personnages, on sent une sorte de respect, surtout venant de Gaetano. Du respect mêlé à du défi, point d’orgue de la confrontation directe entre les deux hommes sur les crêtes marseillaises et qui démontre bien qu’aucun des deux n’est prêt à lâcher le morceau. Remarquable. Il n’empêche que sous son air tranquille (si j’ose dire) non dénuée de forte personnalité, Zampa cache bien une inquiétante violence. Latente mais bien menaçante. Lellouche l’interprète très bien. Evidemment, tout l’intérêt de "La French" repose sur l’affrontement que se livrent les deux hommes. Et pourtant, leurs confrontations directes sont plutôt rares à l’écran. Cela parait logique : après tout, Zampa avait ses sbires pour exécuter tout le sale boulot, et Pierre Michel n’était qu’un juge. Mais pour un juge, qui aurait pu imaginer qu’il aille autant sur le terrain ? Le fait est que nous les voyons peu ensemble à l’écran. Pour autant, leurs destins sont étroitement liés par une multitude de seconds rôles, pour certains voyous, pour d’autres flics, voire même les 2 à la fois… tout comme ils sont étroitement liés par ces parallèles faits avec la vie du mafieux entouré des siens, et la vie privée du juge auprès de sa famille, dont l’épouse torturée que Céline Sallette porte avec brio jusqu’à prendre le spectateur aux tripes par des cris de douleur venus d’un autre monde. "La French" est un film policier détaillant toutes les phases d’une enquête complexe et néanmoins passionnante, tour à tour flamboyante par les nombreux soutiens que reçoit le juge et par les connectivités tentaculaires de ce réseau fiché au grand banditisme, puis ténébreuse quand les personnages phares se retrouvent isolés. De ce film, on retiendra principalement l’affrontement des deux hommes, l’interprétation des deux acteurs subjuguée par une belle photographie, le parfum suranné des années 70, et la musique de Guillaume Roussel, qu’elle soit composée de ses propres partitions ou de titres préexistants. Cédric Jimenez : un jeune talent à suivre ? L’avenir nous le dira.
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2014
    La French était très certainement l'un des films français les plus attendus de l'année. Après André Téchiné et Cédric Anger, les faits réels inspirent décidément beaucoup en ce moment. Pour son deuxième film, le réalisateur Cédric Gimenez (Aux yeux de tous) fait preuve d'un savoir faire étonnant. Sa mise en scène est élégante mais surtout musclée, tendue et rythmée. Ça va vite, fort, c'est puissant. Le scénario n'oublie pas pour autant quelques scènes plus intimes toutes aussi réussies et une très belle reconstitution des années 70. D'entrée c'est palpitant et ça le restera jusqu'à la fin. Le casting est étincelant. Jean Dujardin nous offre une interprétation sans faille. Je l'ai trouvé vraiment très convaincant. Gilles Lellouche est très bien aussi. Tout comme le reste de la distribution (Céline Sallette, Guillaume, Gouix, Bruno Todeschini, Benoit Magimel...). Un excellent film de gangsters comme on en voit plus beaucoup. C'est terriblement efficace et procure un vrai plaisir. Une belle réussite.
    bolt
    bolt

    119 abonnés 807 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2015
    La french est un excellent film. Bon scénario. Casting de malade. Brillamment mit en scène. Cerise sur le gâteau, bonne bande originale.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2014
    Bon d'accord, on l'a bien compris, "La French" ce n'est pas le polar français de base. Jean Dujardin, Gilles Lellouche, deux acteurs importants de l'entreprise cinématographique filmique bleu-blanc-rouge, s'y font face dans une sorte de duel impérial, dans lequel regards et paroles se croisent parfois, s'entrechoquent souvent. Et ce qui est encore mieux dans tout ça, c'est que Jimenez puise dans sa propre mémoire et dans ses idées de la Marseille d'antan, ce qui rend le cadre d'autant plus familial et avisé. C'est peut-être pour ça que l'intrigue dans son ensemble traîne en longueur : tellement qu'il souhaite montrer, voir expliquer de choses, il se perd dans des sous-affaires répétitives. Dujardin n'a pas de chance et doit faire face avec un rôle d'apparence chic mais terriblement mal développé, alors que de son côté Lellouche a droit à un rôle à sa hauteur. La mise en scène entraînante de départ peine à passionner ensuite, qui plus est. Un duo de choc pour une affaire mal traitée.
    nestor13
    nestor13

    57 abonnés 1 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2015
    Après avoir défendu la loi et de l'ordre dans "Le dernier gang", Gilles Lellouche passe ici de l'autre côté de la barrière en incarnant le caïd marseillais Zampa. Virage à 180 degrés donc pour un polar à la française comme on en raffole. Oui, "La french" est un sommet du genre et on se régale pendant deux heures dans cette bataille sans pitié entre justice et crime organisé. C'est juste impeccable, palpitant et bien entendu triste quand on pense à la révoltante mort du Juge Michel dont l'histoire a inspiré ce film. Un bel hommage à cet homme courageux qui nous fait croire en un monde meilleur.
    conrad7893
    conrad7893

    299 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2015
    Excellent polar français, qui nous plonge, en plein cœur de Marseille dans les années 70 , gangrénée par la Pègre Napolitaine, qui fait sa loi. Le sujet principal est le combat du juge Michel, combat de sa vie pour démanteler tout ce réseau infiltré, même au plus haut degré de la Société. Ce jeune juge va se battre, quasiment tout seul pour nettoyer cette ville. L'intrépratation de Jean DUJARDIN est impeccable. (je pense l'un de ses plus grands rôles au cinéma) . Gilles Lelouche n'est pas en reste non plus dans le rôle de ce parrain ZAMPA.
    Bien filmé, réaliste, de bons acteurs, peut être les actrices féminines sont quasiment inexistantes.
    l'ambiance 70 est bien retranscrite.
    un bon film français.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2014
    Voilà !! Voilà, on revient aux bases de ce qu'on sait faire = du polar ! Et du coup ça fait plaisir ! ça fait plaisir parce que c'est long (et donc bon?), parce qu'on a deux gueules de cinéma comme dans MR 73, une reconstitution parfaite des années 70 et un scénario qui tient la route. Bon je vais tempérer un peu parce que c'est pas le film du siècle non plus mais voir un bon polar ça met toujours en joie ! Et pour le coup j'ai été content mais aussi un peu déçu parce qu'il y avait là matière à faire encore mieux. Parce que tu sens que le réalisateur il avait carte blanche, il y a rien de parasite dans le film, il y a même de larges libertés par rapport à la réalité ce qui est appréciable parce que du coup tu peux faire ce que tu veux (notamment la personnalité du juge). Et il manquerait juste un petit truc, pour que ça devienne limite comme Heat, un affrontement au sommet entre 2 acteurs et personnages. Ce qu'il manque c'est peut-être 1-2 scènes marquantes, parce que là tout s'enchaine très vite, les scènes sont courtes et au final il y en a qui sont surement inutiles, qui alourdissent un peu trop le scénario, rajoutent trop de personnages là où on aurait vraiment du se concentrer sur les 2 principaux. Mais bon pour tout le reste le film est très bon, un vrai bon polar !
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    252 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2014
    Avec son sujet passionnant et son superbe casting de stars françaises au top, La French était sans doute le film français que j’attendais le plus de l’année. Polar seventies comme nous savons si bien les réaliser en France, ayons une pensé pour l’excellent diptyque sur Mesrine de Jean-François Richet dernière grande réussite en date, La French est au final un bon film de gangsters mais qui n’est malheureusement pas le grand polar que j’attendais et qui allait s’inscrire comme l’un des meilleurs que l’on est vu dans le cinéma français. Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, occupe le poste de juge des mineurs et est vite promu juge du grand banditisme. Il décide donc de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte de l’héroïne dans le monde entier et notamment aux Etats-Unis. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan « Tany » Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes. Pour commencer on peut remarquer que dans le cinéma, peu de films ont traité de la French Connection, ce réseau mafieux appelé ainsi pour désigner la totalité des acteurs qui participa à l’exportation d’héroïne vers les Etats-Unis depuis la France. Hormis le diptyque intitulé tout simplement French Connection avec Gene Hackman comme acteur principal et dont le premier film est réalisé par William Friedkin et qui fut notamment récompensé de cinq Oscars, aucun autre film, américain ou français, n’a traité de ce sujet très intéressant et qui possède un vrai potentiel de cinéma de gangsters et de mafia. Et donc l’excellente idée qu’a eu le réalisateur Cédric Jimenez et sa scénariste Audrey Diwan, qui n’est autre que la femme du réalisateur et qui ont écrit le scénario de La French ensemble, a été de consacrer un film entier au combat qu’a mené le célèbre juge d’instruction Pierre Michel durant la fin des années 1970 contre la French Connection jusqu’à son assassinat le 21 octobre 1981 par la mafia marseillaise. Seulement traité dans un téléfilm qui fut diffusé trois ans après l’assassinat du juge, aucun film n’avait jusqu’à présent traiter de ce sujet qui prêtait vraiment à faire un grand film de gangsters pour rendre hommage à cet homme courageux et à tous ceux qui ont combattu la French Connection avec lui. Et il est vrai que j’ai tout de suite été intéressé par ce projet qui avait pour ambition d’adapter des faits réels sur la mafia de Marseille des années 1970 et surtout de porter à l’écran le combat et le destin tragique du juge Michel, une histoire très connue dans la ville de Marseille mais que beaucoup de personnes, n’habitant pas dans la cité phocéenne ou ne connaissant pas la French Connection, devaient ignorer ou qui ne connaissaient que le tristement célèbre assassinat du juge. Et ce qui m’a encouragé à vraiment attendre ce film c’est aussi parce que ce n’est autre que Jean Dujardin, acteur français génial, oscarisé pour The Artist, pote de George Clooney et qui est par ailleurs mon acteur français préféré, qui allait interpréter le juge Michel et Gilles Lellouche, de son côté, qui se glissait dans la peau de Gaëtan « Tany » Zampa, parrain de la pègre de Marseille à cette époque. Jusque-là, La French avait tout pour être un très bon polar du cinéma français grâce à son sujet fort passionnant et à son casting très alléchant. Et c’est là que sont arrivées les bandes-annonces, de petites claques de quelques minutes sous le son de Bang Bang de Sheila et qui promettaient un très grand polar à la française où l’ambiance des années 1970 semblait parfaitement respectée, la reconstitution du Marseille de ces années-là vraiment saisissante, avec des scènes d’action intenses et un face à face d’acteurs digne de duels de légende comme Belmondo vs Delon ou Ventura ou encore Pacino vs De Niro. Mais une fois avoir vu le film on a quand même un petit sentiment de déception car ce fameux grand polar que l’on fantasmait tant devant les trailers n’est pas totalement là car possédant quelques défauts qui nuisent à sa qualité qui elle est heureusement belle et bien présente. D’abord commençons par les points positifs. Ce que l’on peut retenir en premier lieu de La French c’est qu’il s’agit d’un film solide tout à fait prenant de bout en bout où nous suivons avec intérêt la lutte du juge Michel contre la French Connection. Le film possède une certaine tension, d’abord par le face à face entre le juge et le parrain marseillais qui se font la guerre indirectement, mais aussi par les scènes de rythme vraiment très bien réalisées en caméra à l’épaule, que je trouve très appropriée à ce film, comme les quelques poursuites, arrestations de criminels et autres dealers, les fusillades sous forme de règlements de comptes sanglants ou les assauts menés par le juge Michel et son équipe contre les laboratoires d’héroïne. Le scénario est donc très intéressant car s’inspirant d’affaires réels mais aussi s’éloignant librement de la réalité jusqu’à imaginer une rencontre entre Pierre Michel et Gaëtan Zampa, un face à face digne des plus grands films de gangsters des années 1970. Et là où le film est vraiment gagnant selon moi c’est dans sa reconstitution de ces années 1970 purement cinématographique et qui est une des périodes les plus appréciées dans le cinéma avec les voitures de l’époque, les costumes à cravates, les rouflaquettes, l’image du film un peu vieillit, la musique, les discothèques et l’ambiance générale très excitante. Et Cédric Jimenez à très bien utilisé son budget de 21 millions d’euros pour recréer le Marseille au temps de la French Connection où la ville est utilisée comme un personnage à part entière et le réalisateur montre parfaitement cette image de « capitale du crime » en France et même dans le monde où se déchaînent règlements de comptes sanglants entre mafieux, trafics de drogue, rackets et sans doute prostitution, même si le film ne l’aborde pas. Ensuite, grâce à se parfaite reconstitution, l’ambiance seventies du film est accentuée par une excellente bande-originale qui se compose de nombreux morceaux des années 1970 qui viennent dynamiser le film, par exemple le tout début est très bien fait notamment grâce à la musique qui l’accompagne et comme beaucoup d’autres moments du long-métrage. Finalement, quand on y pense, on peut voir que le réalisateur Cédric Jimenez s’est peut-être inspiré de grands réalisateurs qui se sont illustrés avec succès dans le genre du polar de gangsters comme Francis Ford Coppola avec sa trilogie du Parrain, Brian De Palma avec son Scarface ou Martin Scorsese et ses Infiltrés, une inspiration que l’on retrouve dans l’utilisation de la musique ou l’intensité des scènes d’action. On peut percevoir une volonté de faire américain dans La French avec son efficacité, sa reconstitution, sa bande-originale et son histoire de gangsters mais le film réussit à ne pas entrer dans cette américanisation du genre avec plein de scènes d’action et une profusion de violence et s’inscrit donc parfaitement dans le cinéma français grâce à son ambiance marseillaise et son style classique. Car si le film est aussi efficace c’est qu’il s’attarde plus au caractère psychologique de ses personnages et prend la forme d’un drame humain qu’à la French Connection elle-même en ne devenant pas un simple thriller sur le monde de la drogue et de la mafia. On nous dresse les portraits d’hommes complexes en leur donnant des caractéristiques propres, le juge courageux possédant un côté obscur symbolisé par son addiction au jeu, élément scénaristique purement inventé et que dénonce la famille Michel comme pure invention, et le parrain marseillais violent qui se montre et se dit comme un patriarche qui fait vivre sa famille et les gens qui travaillent pour lui. Et enfin pour terminer sur la qualité du film, évoquons son très bon casting. Jean Dujardin dans le rôle du juge Michel est y très à l’aise, je m’attendais quand même à une prestation vraiment parfaite sur tous les bords comme étant l’un des rôles de sa vie mais le problème c’est que par moment l’acteur dit quelques répliques ironiques ou avec des connotations comiques qui font qu’on voit plus le Jean Dujardin comique que dramatique mais sinon, hormis ce petit défaut, l’acteur est très bon dans son rôle, montre bien le côté déterminé et obsédé d’un homme qui veut à tout prix contrecarrer les plans du parrain de la pègre de Marseille. Certaines scènes avec l’acteur sont vraiment très bonnes comme celle du début avec une jeune fille accroc à la drogue ou la scène de la cabine téléphonique qui montre tout le talent dramatique de Jean Dujardin. Ensuite l’acteur qui volerait presque la vedette à Dujardin n’est autre que son meilleur ami dans la vie qu’est Gilles Lellouche qui joue Gaëtan Zampa, le parrain tout puissant de la mafia de Marseille. Dans ce personnage impulsif, imposant, classe et violent, Gilles Lellouche est vraiment parfait, il à la tête de l’emploi il faut le dire, et s’efface derrière cette figure de mafieux pendant plus de deux heures de film sans jamais sortir de son personnage. Parfois c’est à ça qu’on reconnait les bons acteurs, c’est quand on ne les voit plus et qu’on ne voit que le personnage qu’ils incarnent à l’écran, prenons l’exemple de Vincent Cassel dans le diptyque sur Jacques Mesrine où l’acteur disparaît totalement derrière ce personnage d’ennemi public n°1 pour qu’on ne voit plus que lui et pas Cassel. Avec Gilles Lellouche dans La French c’est pareille, on ne voit que Gaëtan « Tany » Zampa. Après le film possède de très bon seconds rôles, très justes, comme Céline Sallette dans le rôle de Jacqueline Michel, Mélanie Doutey, ex-compagne à la ville de Gilles Lellouche, qui joue ici Christiane Zampa, Benoît Magimel qui interprète Le Fou, malfrat violent, dans lequel Magimel y est très bon même si selon moi il exagère un peu l’accent marseillais, et enfin il y a Guillaume Gouix que j’ai bien aimé dans son rôle de flic français fidèle au juge Michel dans ses actions contre la pègre de Marseille. Maintenant passons aux aspects négatifs du film, peu nombreux mais qui m’ont permis d’être un peu déçus sur le film en général. Quand on regarde les bandes-annonces on s’attend en effet à avoir un polar très rythmé et plein de suspense mais finalement j’ai trouvé que le film manquait de rythme par moment et aussi d’un certain suspense pour accentuer la tension entre le juge et la mafia qu’il combat. Le film est donc plus lent que je ne le pensais mais il est donc à revoir car maintenant que j’ai connaissance du rythme et du déroulement de l’intrigue, j’apprécierais sans doute plus La French. Après, hormis les quelques blagues de Dujardin qui le font sortir quelques secondes de son personnage et l’exagération de l’accent marseillais par certains acteurs, La French est vraiment du bon cinéma français, avec une très belle reconstitution des années 1970 et du Marseille de la French Connection où les acteurs sont tous très bon dans leur rôle et contribue à la réussite de ce biopic qui prend tout de même des libertés avec la réalité mais qui rend un certain hommage au juge Michel et à ses hommes qui ont combattu le trafic de drogue, le tout symbolisé par une très belle image finale. La French est donc un bon film que je recommande et qui est à voir au moins une fois ne serait-ce que pour connaître l’histoire du juge Michel mais aussi de la mafia marseillaise, car il n’y a pas qu’aux Etats-Unis qu’on retrouve du trafic de drogue et des règlements de comptes, il y en a partout, dont en France, comme nous le montre très bien et avec réalisme le film de Cédric Jimenez.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 080 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2014
    "La French" est ce que l'on appelle, par delà mes terres, un chef-d'oeuvre du cinéma français, voir du cinéma en général. Cédric Gimenez n'en est qu'à son deuxième film, et qu'est-ce qu'il a frappé fort! Lundi dernier, c'était l'avant-première tant attendue à Marseille, l'occasion de voir toute l'équipe du film, et particulièrement Jean Dujardin, que j'apprécie beaucoup depuis ses débuts. Et comme j'étais très curieux de le voir dans ce genre de film ( et de le voir lui, également ), je n'ai pas pu m'empécher de me mater ce film de mafia. Et franchement, voila une excellente surprise! J'avais particulièrement aimé sa bande-annonce, où je trouvais Oss 117 carrément électrisant, notamment lors de la fameuse scène dans la cabine téléphonique ( mais je ne vais rien vous en dévoiler, ne vous en faîtes pas ). Et justement, si je l'ai appelé Oss 117, ce n'est pas pour rien. En effet, ce jeune prodige ( plus du tout jeune, en fait ) est catalogué dans ce rôle qui l'a rendu célèbre, et tout le monde ne le voit plus que comme cela : un acteur comique, et rien d'autre. "The Artist" ou encore le très mauvais "Les Infidèles" ne sont pas là pour démontrer le contraire, malheureusement. Non, il faudra le voir intepréter le rôle d'un père ayant perdu sa fille dans le vraiment très bon "Contre Enquête" pour comprendre à quel point le gars a du talent, et pas seulement des talents comiques, non, surtout des talents dramatiques. Quand il cri, quand il pleure, quand il est désespéré, alors il devient poignant et affirme ses qualités de grand comédien. Et pour cela, il est l'acteur français que j'apprécie le plus de nos jours. Et donc, comme je l'es déja dit, imaginez à quel point j'étais curieux à l'idée de le voir interpréter le bien triste rôle du juge Michel spoiler: , un pauvre juge intègre qui s'était fait assassinner pour son intégrité, justement
    . Et franchement, on tient là un sacré métrage, une vraie claque! Honnêtement, je ne m'attendais pas à pareillement aimer. "La French" est un film très sombre, âpre, réaliste, qui ne cherche pas à nous romantiser la mafia comme le faisait le "Parrain" de Coppola, sorte de chef-d'oeuvre innataquable. Ici, on nous les présente comme de belles ordures, des mecs qui ne reculent devant rien et son prêts à tout pour arriver à leurs fins, quitte à faire mal à autruit, ou voir même pire, à tuer autruit. Une approche réaliste et véridique qui nous rappelle le passé de notre ville ( en effet, je viens du sud, au cas où vous ne l'auriez pas compris ) pour une oeuvre qui n'a pas peur de sortir les dossiers encombrant de sous la table. "La French" a le courage et l'honnêteté de nous montrer le vrai visage des hommes de cette époque, notamment celui d'un certain politique que je ne citerai pas. spoiler: La fin, ironique à souhait et franchement insupportable, est là pour nous rappeler que dans ce monde si, les plus justes ne sont pas ceux qui s'en sortent
    . Certain actes des mafieux m'ont d'ailleurs rappelé ceux exécutés dans la série "Les Incorruptibles", elle aussi très réaliste ( et qui a inspiré le film de De Palma ). Gilles Lellouche est d'ailleurs très charismatique, et, à ma grande surprise, jecommence à l'apprécier. Disons que je l'avais juste aperçu dans "Les Infidèles", et que ce métrage ne me l'avait pas du tout fait apprécier. Il est excellent dans le rôle de Zampa, et nous offre un face à face avec Dujardin de plus mémorables. D'ailleurs, comme j'ai oublié de le dire, Dujardin amène un peu de son humour à quelques instants, quelques petites notes amusantes qui sont là pour ne pas faire tomber le film dans une trop profonde noirceur. Le personnage du commissaire remplaçant est d'ailleurs lui aussi très comique, tout comme l'homme ( et non, je ne vous dirai pas qui il est pour ne rien vous spoiler ). Le reste du casting est lui aussi très bon, et je n'ai vraiment rien à lui repprocher. La mise en scène est franchement bonne, d'autant plus que ce n'est que son deuxième film. Bon, il est vrai que la caméra part un peu n'importe comment quand il s'agit de la bouger pour les scènes d'action, mais les divers passages sur musique qui racontent quelque chose de passé sont à tel point efficaces et maîtrisés qu'on ne peut que lui pardonner ses quelques fautes. Le scénario est très bon, et l'on tient là l'un des meilleurs films français de ces dix dernières années ( et ce seulement à mon goût ). Voilà donc une surprise de taille, un film que je ne pourrai que vous conseiller. Néammoins, il est plutôt violent. Ce n'est rien d'insoutenable, heureusement, mais pour un film made in France, cela surprend tout de même! A voir, il en vaut vraiment le coup.
    Alain D.
    Alain D.

    584 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2015
    "La French", film policier de 2014 de Cédric Jimenez. Ce titre, diminutif de "French connection", nous rappelle évidemment le film de 1972 de William Friedkin avec Gene Hackman dans le rôle de l'inoubliable Popeye, le flic américain des stups, débarquant à Marseille.

    1975, Le juge Pierre Michel (Jean Dujardin) arrive à Marseille ou il est nommé juge du "grand banditisme". Son objectif est de combattre La "Pieuvre" qui gangrène Marseille avec le racket des commerces, des boites de nuit, casinos... Marseille est la plaque tournante du trafic de drogues, d'ou l'empire du crime exporte l’héroïne vers les Etats Unis. Nouveau juge, nouvelles méthodes : s'il ne peut couper la tète de la pieuvre, il va alors lui couper les bras en arrêtant tous les petits bonnets de l'organisation. Ainsi privé de personnel, l'empire du crime a de plus en plus de mal à travailler. La traque du Parrain Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche) alias Tany va durer six années.

    Cédric Jimenez effectue une bonne reconstitution de l'ambiance de l'époque. Les acteurs, Gilles Lellouche et Mélanie Doutey sont très talentueux ; quant à jean Dujardin il est, comme à l'habitude, excellent. Le scénario, basé sur des faits réels, est efficace. Le rythme des enquêtes et des interventions est vif ; l'action est soutenue.

    Un très bon polar à ne pas manquer.
    The Rotisseur
    The Rotisseur

    47 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 décembre 2014
    Encore un chef-d’œuvre en vue. Je n'attendais rien du tout de La French, et au final : prestation incroyable de Dujardin et Lellouche, ambiance de folie, rythme irréprochable, réalisation aux petits oignons et scénario parfaitement bien dosé. Tout le monde joue bien ! Même un acteur portant un rôle très secondaire. La French est un film maitrisé du début à la fin. Surement un des films de l'année.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    175 abonnés 1 749 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2015
    Avec ces deux acteurs, le cinéma français peut tutoyer les sommets. Les seconds rôles ne sont pas en reste et amène du poids et de la profondeur à ce grand film français.
    Les films sur des histoires vraies ont toujours quelque chose de spécial. Le Marseille des années 1970 est bien reconstitué avec ses "Deuch" et ses "QuatreL". ça sonne juste.
    L'histoire est certes romancée par rapport à la réalité de ce juge Pierre Michel mais les grandes lignes y sont. Le film nous tient en haleine de bout en bout avec un rythme élevé.
    On alterne entre scène d'actions, scènes d'enquêtes et scènes intimistes avec comme fil rouge le combat du juge et du voyou à la mode Heat.
    A voir et revoir !
    LeFilCine
    LeFilCine

    177 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2014
    Le polar de Cédric Jimenez s’inspire largement de la lutte du juge Pierre Michel, à Marseille dans les années 70, contre la French Connection, les barons de la drogue à l’époque, notamment leur parrain Tany Zampa. Et c’est donc Jean Dujardin et Gilles Lellouche, qu’on sent très investis, qui interprètent ces deux personnages. On pouvait redouter qu’ils en fassent des tonnes, mais cette crainte s’estompe assez vite heureusement. En effet, nos deux stars font plutôt dans la sobriété, peut-être même un peu trop finalement. Mention spéciale à Gilles Lellouche un petit peu plus convaincant que Dujardin. Les deux acteurs, très bons, n’offrent pas non plus des prestations exceptionnelles car l’écriture de leurs personnages est sans grande prise de risque. Intéressant et agréable à suivre, le film nous scotche pourtant rarement à notre siège. La faute à l’issue finale du film bien connue (puisque le récit est inspiré d’une histoire vraie) qui brise une grande partie du suspens et l’empathie que l’on pourrait avoir pour le personnage du juge interprété par Jean Dujardin. Le scénario souffre également de quelques longueurs au milieu du film, ce qui fait retomber un peu trop la tension. Mais il faut surtout signaler l’excellent travail de Cédric Jimenez et de ses équipes, sur plusieurs points : les décors (Marseille est sublime), la reconstitution parfaite des années 70 et la mise en scène. Pour une fois, dans le cinéma français, on voit que les moyens ont été utilisés à très bon escient.
    Wolverine1992
    Wolverine1992

    115 abonnés 405 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2015
    "La French", réalisé par Cédric Jimenez, avec le duo de choc formé par Jean Dujardin et Gilles Lellouche, est un très bon polar sombre, stylisé et parfaitement maîtrisé.

    Régulièrement affichés comme les meilleurs amis dans tous leurs longs métrages, cette fois Jean Dujardin et Gilles Lellouche sont ennemis. Ces deux acteurs font, à mes yeux, une grosse partie du charme du film, ils savent passer sans difficultés de la comédie à la tragédie. Dujardin est d’ailleurs exceptionnel dans ce rôle dramatique. Quant à Gilles Lellouche, il a su comme à chaque fois s’immerger totalement dans son rôle. Dans les seconds rôles on trouve des membres de la bande du duo. Mélanie Doutey joue la femme de Zampa et Eric Collado l'un des membres de la French. On remarquera surtout Benoit Magimel dans un autre rôle de complice et Guillaume Gouix dans celui d'un des rares policiers digne de confiance. Enfin, Céline Salette incarne la femme du Juge Michel pour faire jouer la corde sensible du coté intime de sa vie. Un rôle un peu cliché qui est forcement la part la plus romancée de l'intrigue.

    On a d’un point de vue cinématographique de superbes plans-séquences, des travellings, des cadres et des plans maîtrisés qui mettent en avant le ressenti du personnage et les scènes. Le montage est de qualité et au niveau visuel, ce film est très agréable à regarder. Le rythme, notamment la musique est très bien choisie, la bande originale du film nous met dès le début dans l’ambiance. Les moments de doute, de dépression, d’incompréhension qui traversent les différents protagonistes sont renforcés par la bande sonore.

    Avec son deuxième long-métrage après "Aux yeux de tous" et son utilisation ambitieuse des caméras de surveillance, le réalisateur Cédric Jimenez signe une œuvre bien plus classique et grand public, sans ennui malgré un rythme plutôt lent. Les codes du genre sont respectés comme les trahisons, les morts violentes, la dénonciation de la corruption ou de la compromission des policiers. La reconstitution d’époque est réaliste, jusqu’aux détails dans les décors, les costumes, les moustaches et coupes de cheveux. Marseille est filmée de façon solaire, jusque dans les séquences les plus noires.
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