Le film a été sélectionné dans plusieurs festivals : d'abord au Festival de San Sebastian où il a décroché le Coquillage d'Or du Meilleur Film ainsi que le Coquillage d'Argent du Meilleur Réalisateur en 2014. Il a également fait partie de la sélection du Festival de Pusan et de celui de Toronto.
Dans ce film, Carlot Vermut cherche à illustrer un paradoxe inhérent à la société espagnole : celui de toujours osciller entre raison et émotion. Il explique: "l'Espagne n'a pas encore réglé son conflit profond entre l'émotion et la raison, et c'est de là que vient la fascination pour le combat entre instinct et raison qui se déroule dans l'arène."
C'est peu après la projection de son premier film, Diamond Flash, que le réalisateur a pensé à l'intrigue de La Nina de Fuego. Dès lors, il a imaginé une histoire simple mais des personnages très développés. Les thèmes principaux du long métrage sont l'amour, le désir et l'obsession.
Pour sa seconde réalisation, Carlos Vermut a souhaité adopter un style visuel sophistiqué. L'évolution des personnages dicte le rythme de l'histoire. Il a filmé une intrigue où protagonistes et histoire sont indissociables, comme dans le cinéma coréen dont il s'est inspiré.
Sur le plan visuel, le réalisateur a également dû faire preuve d'ingéniosité afin d'harmoniser plusieurs univers. Par exemple, illustrer le contraste entre le domaine des mangas et de l'animation d'une part, et celui des bars de quartiers face aux maisons de banlieue d'autre part. Le film a pour but de montrer que chacun de ces éléments évoluent simultanément dans le monde chaque jour. Carlos Vermut raconte : "Il s'agit ainsi de regarder autour de soi pour y trouver ce qu'il y a de plus cinématographique, d'y repérer une esthétique personnelle et d'éviter de fuir, notamment, tout ce qui est pur."