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    C'est eux les chiens...
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    Vareche
    Vareche

    42 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2014
    Quelle tristesse de voir les cahiers du cinéma se perdre en conjectures malheureuses sur l'esthétique admirable de ce film. On croirait entendre le même croassement qui avaient saisit ses critiques devant le baroque du cinéma fantastique tchécoslovaque de Juraj Herz. Lasri ravive mon souvenir de Morgiana, des films fous de jakubisko, ou le délire technique est viscérale, une volonté de se saisir de l'ensemble des codes et des possibilités, et d'en agiter le pouvoir transcendant. Il y a quelque chose de païen chez LAsri, à bruler sa fable audelà de toutes les vraisemblances, envers et contre sa propre virtuosité. Quel film aura autant pu cette année se donner autant de peine, autant de joie à se subvertir de l'intérieur, et avec quelle intelligence ?(par Lars von trier c'est certain) Sa fable néo-punk avec ses télescopages dignes du cinéma de genre le plus trash (the End), se retrouve de manière plus abstraite dans C'est eux les chiens, peut être à l'image du Sommeil Amer de Mohsen Amiryoussefi, l'image est source d'une profonde jouissance, d'un immense horizon de désirs. Le film part de la décision de journalistes de prendre le risque de se saisir de la critique sociale insufflé pendant les mouvements du 20 février pour interroger le "vrai maroc". Ils se saisissent d'un personnage, dont l'errance et la quête deviennent la leur, mais le cinéaste refuse de perdre sa finalité, celle qui permet au récit de trouver un sens pour les deux pôles du récit. Dans c'est eux les chiens, se dessine une entéléchie de l'ordre social nouveau, désiré et entretenu par des logiques de pouvoir, le film est le moteur d'une métaphore complexe sur ce qui lie passé pouvoir et présent, désir de mettre des images fortes et spectaculaires sur la situation d'un peuple, et d'illustrer sa mort social en gestation, vis à vis d'une satyre plus traditionnelle mais symétrique des images (jamais montré toujours invisibles) du pouvoir . Quelque chose de cynique et d'immuable s'accomplit, quelque chose de tragique mais d'incertain, cette incertitude dans le cheminement très humain du film, dans la description brutale mais mystérieuse des motivations qui lient les protagonistes entre eux, c'est cet enjeux simple et génial d'un pouvoir qui cherche à comprendre le visage saisie, d'un pouvoir qui peut s'interroger et se soustraire au changement dans le même mouvement. Le film de LAsri épouse tout ça et lui donne une forme étonnante démesurée. Il prend la peine d'interroger sans découragement ou renoncement la défaite des Idées sur la raison d'Etat. Difficile de ne pas voir là sauf pour les aveugles un chef d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2014
    Un film magnifique, des acteurs incroyables, une réalisation parfaite.
    C'est dramatique, souvent drôle, esthétique mais surtout émouvant.
    A voir absolument
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2014
    Film coup de point qui déstabilise autant qu'il fascine. Définitivement anticonformiste, on est loin des clichés des pays du sud. Carte postales, chèvre et autre ruminant. C'est eux les chiens raconte la quête de 404, erreur dans le système, à travers un Casablanca transfiguré, a la recherche d'une identité perdue depuis longtemps. 404 est un revenant, un zombie recraché par un par un passe révolu. Ulysse des temps moderne, il court dans un dédale de rue crasseuse, côtoyant la lie d'une société en mutation. Dans ce film, ni misérabilisme ni condescendance mais une tendresse presque improbable dans cette univers masculin qui pue la sueur. Enlevé pendant les émeutes de 81, 404 se retrouve en plein printemps arabe... Un printemps aux relans d'automne, un printemps lointain vécu par le prisme des médias qui martèle qu'au Maroc tout va vie alors que le monde arabe semble s'enflammer de minute en minute. 404, lui n'est qu'un homme sans nom qui cherche une famille qui semble avoir été engloutie par une ville gargantuesques. Au delà des opinions, un film audacieux qu'il ne faut surtout pas rater !
    Paris10
    Paris10

    80 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2014
    Un petit bijou cinématographique qui nous vient du Maroc
    Emouvant, délicat, rageur, Casablanca comme vous ne l'avez jamais vu.
    Hassan Badida est un acteur sublime, Hicham Lasri déjà un très grand réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2014
    Un film nerveux et lumineux qui nous renvoie dans un va-et-vient virtuose, de la rage éclatante de nos printemps au silence torpide des hivers enfouis, et nous laisse trouver dans les yeux encore scintillants d'un homme brisé, le réconfort d'une éternelle promesse.
    Un immense acteur, et un très grand cinéaste.
    jpdeg
    jpdeg

    6 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2014
    Même s'il faut s'accrocher par moments pour résister aux mouvements désordonnés de la caméra à l'épaule, ce premier film d'Hicham Lasri, découvert au Festival d'Annonay, est excellent car il nous montre, de l'intérieur, toutes les conséquences de ce Printemps arabe que nous n'avons pas toujours bien compris de ce côté-ci de la Méditerranée. Ce vieil homme, complètement perdu, rencontré par hasard et sur lequel s'acharne le reporter télé, énerve d'abord, inquiète ensuite avant de nous attacher complètement à son histoire tellement humaine et émouvante lorsqu'il retrouve enfin sa famille... enfin, ce qu'il croyait être sa famille.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 février 2014
    C’est eux les chiens se présente sous la forme d’un faux documentaire, puisque l'intrigue se déroule pendant le ournage d’un reportage pour la télévision marocaine en plein printemps arabe à Casablanca. Les journalistes, pas vraiment passionnés par le micro trottoir qu'ils sont en train de tourner, tombent par hasard sur un viel homme, Majhoul, et vont se rendre compte que ce dernier a été emprisonné pendant 30 ans, pendant les émeutes de 1981 dites du Pain, avant d’être libéré en 2011, soit 30 ans plus tard, en plein Printemps arabe. Majhoul devra donc apprendre, aidé par les journalistes de télévision, pas forcément désinteressés et qui pensent plutôt avoir trouver une poule aux oeufs d'or, à prendre sa place dans ce nouveau monde qui lui est totalement inconnu, tout en faisant une recherche sur son passé.

    On le voit avec ce résumé : ici, contrairement à The end, son précédent fuilm, inédit en France, le film part d'une excellente idée de scénario, originale et maligne, qui est aussi l'occasion de faire un portrait d'une société marocaine en ébullition, une société arabe moderne tiraillée entre conservatisme bien ancré et une soif évidente de rebellion et de libérté. Le film a l'intelligence de revenir sur un épisode méconnu et oublié un peu de tout le monde, et même visiblement des marocains, à savoir les révoltes du pain de Casablanca de 1981.

    Du coup, le coté viscéral, totalement libre, de la mise en scène de Lasri trouve une vraie raison d'être et rend d'autant plus intense la quête de Majloul, sorte d'Ulysse des temps modernes (dixit le dossier de presse) à la recherche de son passé.

    A la fois peinture cruelle de la société marocaine, satire du monde des médias et thriller identitaire, "C'est eux les chiens" bénéficie aussi de l'inteprétation exceptionnelle de l’acteur Hassan Badida, totalement habité dans le rôle de ce 404 ( le matricule qu'il avait pendant 30 ans) à la fois totalement hébété, et tentant quand même de s'accrocher à des détails de ce quotidien qu'il redécouvre ou qu'il découvre.

    Car cet homme, privé de liberté pendant 30 ans de sa vie, trouve un monde qu'il ne connaissait pas, un monde truffé de téléphones portables aux applications les plus étranges les unes que les autres, de sms, pour s'aperçevoir, en fin de compte que, malgré les apparences, rien n’a vraiment changé entre ces deux révolutions populaires.

    Et cette quête et cette prise de conscience un peu malgré lui nous est racontée intégralement à partir de la caméra subjective de l'équipe de télévision, une caméra qui devient un personnage à part entière du film, et qui rend ténue, mais parfaitement maitrisée, la frontière entre documentaire et fiction.

    Produit sur ses deniers propres ( Lasri a refusé toute aide du gouvernement marocain) par le réalisateur Nabil Ayouch (auteur de l'excellent les chevaux de dieu, chroniqué ici même), "C'est eux les chiens" est de de la même veine : un cinéma engagé, militant, parfois un peu trop confus et exalté dans son message et sa mise en scène, mais éminement sincère et surtout porté par un vrai regard de cinéaste. Ce film risque d'avoir un nombre de copies restreint, donc, si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à aller voir cette curiosité qui vaut largement le coup d'oeil.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2014
    Dans C'est eux les chiens Hicham Lasri fait se télescoper deux époques. Celle des "émeutes du pain" de juin 1981 à Casablanca, suivies de rafles d'où certains ne revinrent jamais, et celle actuelle du printemps arabe. Son dispositif, un vrai faux documentaire, est tout en énergie bute, une urgence pour décrire une situation explosive, même si le Maroc n'a pas suivi la voie de plusieurs de ses voisins. Avec cette caméra qui bouge sans arrêt, on n'est pas loin d'être dans un film de guerre. La forme choisie exigeait peut-être un scénario plus écrit mais la confusion qui y règne est voulue, symbole d'un pays mal en point dont on se demande comment il tient encore debout. C'est eux les chiens met le spectateur dans une situation inconfortable, voyeur à son corps défendant d'une misère et d'inégalités criantes. Cette errance dans un Casablanca dévasté est certes une fable mais elle est franchement décapante et lucide.
    soumiya75
    soumiya75

    6 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2014
    Tourné à la manière d'un documentaire ou d'un road movie façon "24h"... Sur un fond de printemps arabe et du mouvement du 20/02... Le scénario a peut être essayé de transposer les événements de 1981 à ceux plus récents...en mettant en scène cet qui a tout perdu ... Sa jeunesse ses repères sa famille...On n'arrive pas trop à suivre le rythme et le scénario ... Ça ressemble à un premier film alors que nabil ayouch (producteur ici) n'en est pas à son premier essai... Drôle par moment... Mais long et ennuyeux le plus souvent...
    Loïck G.
    Loïck G.

    337 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    C’est l’histoire d’un gars qui sort de prison et qui ne reconnait plus rien de son environnement. Au cœur du printemps marocain, Majhoul tente de reprendre pied à travers la recherche de sa famille qui ne se précipite pas vraiment pour le voir.Une équipe de TV tombe un peu par hasard sur le gars, et les voici en quête d’un nouveau sujet. Une idée excellente que le cinéaste reprend quasiment à son compte en filmant, caméra à l’épaule, et cadre parfois approximatif. Comme happé par l’urgence des revendications liées à la quête de leur héros. De la fiction si proche de la vérité que cela s’apparente de plus en plus à une (fausse) caméra vérité, qui en révélant son scénario, force le ton. L’humour, la drôlerie de certaines situations atténuent le réquisitoire.

    Avis bonus Deux courts-métrages, un making of au cœur de la ville , un entretien, on ne s'ennuie pas
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 février 2014
    J ai tout simplement adored ce film bravo a toute l'équipe , et mention spéciale pour le comédien principale Hassan Badida tout simplement énorme performance d acteur digne des très grand
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Franchement, bien ! Finalement un film optimiste qui change de perspective sur le Maghreb.
    Thierry M
    Thierry M

    162 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2014
    Quelques bonnes scènes , mais ca traine beaucoup trop.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 6 avril 2014
    Bien démarré mais vite essoufflé: si les acteurs sont vraiment au top, le film devient vite ennuyant à force de fausses pistes et changement d'avis du personnages principal qui joue presque trop bien, sans nuance. Le ventre du film, un peu mou et lent, est bien rattrapé par les dix dernières minutes, pleines d'émotion.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2021
    Pour ceux qui ont vu "C 'est eux les chiens", un stabilisateur de vélo, seul et dépareillé a presque la valeur d'un totem, symbole d'amour paternel, d'une amnésie qui n'oublie pas tout, et d'une misérable résistance à la répression politique aveugle. L'histoire est jolie : vers 2010, une équipe de tournage de la télévision tombe sur un étrange personnage, Majhoul, semble-t-il amnésique. On comprend progressivement qu'il est une victime du système répressif marocain des années 80. Chaotique, déjanté, plein d'humour sur un sujet grave ; belles images fugaces immédiatement interrompues par les parti-pris de l'auteur de nous faire partager l'inconfort mental de Majhoul. Jolie et triste chute.
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