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Dandure
173 abonnés
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3,0
Publiée le 5 juin 2014
Attention, cet avis contient des spoilers tel que : spoiler: Ça fait le malin dans sa voiture tunée et ça oublie la sécurité enfant.
Il est des œuvres qui en mettent plein les yeux, vrillent les tympans, respire le souffre ou donnent la chair de poule. Celle-ci laisse un goût de terre dans la bouche. Motif récurrent du polar indien occidentalisé, les victimes sont des enfants oubliés, les bourreaux sont les adultes. Leur arme? L'opportunisme sauvage. Ou comment le mot rançon va exciter bien des passions. Ironique (un peu), confus (parfois) et cruel (souvent), le film s'en prend vertement (voire glauquement) à une société de classes qui ajoute les pires travers de l'Occident à d'insalubres habitudes séculaires. Le film atteint des sommets dans la vilenie. Ça tombe bien, il s'appelle Ugly. Moralité : On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités. [Gandhi]...La vache !!! Si cette assertion est aussi valable avec les gosses, l'Inde, c'est pas si grand que ça. Mais bon, qui s’intéresse encore à Gandhi ?
Présenté l'an dernier à la Quinzaine des Réalisateurs, Prix du Jury au Festival du Film Asiatique de Deauville il y a 3 mois, "Ugly" vient juste après "Gang of Wasseypur" dans la filmographie de l'indien Anurag Kashyap. Moins foutraque que "Gang of Wasseypur", "Ugly" exige quand même une grande attention de la part du spectateur, tellement le film a tendance à partir dans tous les sens et à faire se pointer des flashbacks de façon brutale et non préparée. Une certitude : Anurag Kashyap s'inspire beaucoup moins du cinéma de son pays que d'un certain cinéma coréen, celui de Joon-ho Bong, par exemple. Une autre certitude : Anurag Kashyap fait tout pour se faire remarquer, son ambition étant sans doute davantage de bifurquer vers Hollywood que vers Bollywood ! Résumer ce que raconte le film est extrêmement simple : Une fillette vient d'être enlevée. Elle est la fille d'un acteur à la recherche d'un grand rôle et d'une femme remariée à un chef de la police très dur et très violent. Il faut retrouver la fillette. Très simple, n'est-ce pas ? Sauf qu'autour de cette histoire simple, se greffent une foultitude de rameaux plus ou moins compliqués, d'embrouilles à n'en plus finir. Tout cela aurait pu être très bien sans la présence d'un certain nombre de scènes qu'on qualifiera gentiment de débiles, telle celle où l'oncle de la fillette se trémousse au ralenti, avec plein de billets dans le slip, lorsqu'il se félicite d'avoir extorqué un paquet de fric à sa sœur en se faisant passer pour le kidnappeur. Nuit aussi au film une musique tonitruante et horripilante, censé représenter l'état de chaos de la société indienne et de ce qui se passe dans la tête des personnages. Merci pour les spectateurs ! Pour être honnête, il y a aussi 2 ou 3 scènes aux dialogues particulièrement drôles. Tout cela nous fait un film qui va beaucoup plaire à de nombreux critiques français et partagera les spectateurs.
Anurag Kashyap, ce nom ne vous dit peut-être rien mais ce réalisateur s’était fait remarquer en 2013 avec Gangs of Wasseypur sorti chez nous en 2 volets. Il y avait donc une certaine impatience de le voir de nouveau à l’œuvre avec Ugly, un thriller tournant autour de la disparition d’une petite fille. Un sujet d’autant plus sérieux qu’il s’inspire de faits réels ce qui n’empêche pas le film de prendre des directions assez loufoques. En témoigne cette scène incroyable de l’interrogatoire policier improbable qui finit en tutoriel pour personnaliser un portable. Là aussi règne un vrai capharnaüm et malheureusement ça finit par nuire à une intrigue qu’on a beaucoup de mal à comprendre si bien qu’on est largué et au final le film devient interminable.
Moins de deux ans après la très remarquée saga mafieuse Gangs of Wasseypur, Anurag Kashyap poursuit son exploration des aspects les plus sombres de l’actuelle société indienne par le biais d’une intrigue, au demeurant assez simple de l’enlèvement d’une gamine, mais finalement développé de façon labyrinthique. S’il s’est formellement assagit depuis ses deux précédents films, n’empruntant plus au cinéma bollywoodien que quelques effets musicaux au profit d’une inspiration sud-coréenne, le réalisateur indien continue en effet à construire son scénario sur un amoncellement de sous-intrigues qui rendent le film difficile à suivre pour n’arriver qu’à une conclusion au contraire trop peu poussée. Ces histoires imbriquées, qui finissent par faire passé l'enlèvement à l'origine de celles-ci comme un vulgaire MacGuffin, ont l’avantage de dresser un portrait large des travers de l’Inde, depuis l’incompétence de sa police corrompue jusqu'à l’avarice vers laquelle poussent les injustices sociales en passant par l’influence abrutissante de la culture pop, tout en pouvant alterner les tonalités d’une façon souvent dérangeante.
A l'image d'un Erik Matti aux Philippines (On the Job) et d'une partie du cinéma coréen, Anurag Kashyap lance avec Ugly un pavé dans la mare sous forme de polar poisseux et excessif dont la première qualité est de s'attaquer au système vermoulu et corrompu de la société indienne. Son thriller a un côté boursouflé et s'égare souvent dans une hypertrophie de fausses pistes. Cela n'a qu'une importance relative sachant que nous sommes très loin des films calibrés et bien cadrés made in Hollywood ou en France. Le récit de Ugly est insaisissable relié comme à un cordon ombilical aux téléphones portables qui rythment l'action. C'est un film très noir, son humour épisodique l'est aussi et Kashyap n'a peur de rien, pas même des digressions. Certains ont été déçus après le choc Gangs of Wasseypur. Il n'y a pas de raison de l'être, le cinéaste fait montre d'une énergie dévastatrice, ce n'est pas sans scories mais c'est d'une force peu commune.
un film très intéressant sur deux plans, le pictural, d'abord, car il y a beaucoup d'extérieurs séduisants sur les rues de Bombay (Mumbai ?), et le thriller policier ensuite qui est plutôt nerveux et entrainant, mais lisez le synopsis avant de voir le film, Un film assez surprenant et qui se rapproche dans l'esprit des polar coréens.....( c'est juste un sentiment)... Pour le reste on est évidemment en Inde et les caractères sont forts et souvent disjonctés, on baigne dans un milieu bien urbain de psychopathes, autant chez les truands (il s'agit d'une demande de rançon) que chez les flics (un seul est vraiment important).... Rythme agité mais esthétique de la caméra, bande audio bien convaincante, la technique n'est pas en reste du scénario qui nous tire habilement vers un final émouvant (sans exubérance démonstrative mais plutôt d'un grande discrétion)..... Si vous aimez les films où les gens s'agitent (je ne parlerai pas de film d'action attention ) et où l'épaisseur psychologique est sans beaucoup d'importance, ce polar sauce indienne a de nombreux attraits, on regrettera simplement un manque de risques dans le scénario.....A voir.....
Un thriller glauque et surprenant avec un scénario très solide, c'est joué juste, la bande son joue un rôle assez important dans le film et on ne s'ennuie pas. C'est 2 heures de pure thriller! Je crois que c'est le premier film que j'ai vu où dès la toute première seconde j'ai été scotché et surpris (vous comprendrez pourquoi si vous avez l'occasion de le voir dans un cinéma ou à volume élevé dans une ambiance adéquate) Dommage qu'il soit tourné dans si peu de cinémas, il vaut vraiment le détour.
Un film Indien, mais pas dans le registre Bollywoodien, c'est-à-dire sans musique ni le folklore habituel ce thriller nous plonge dans une enquête de police après la disparition d'une petite fille. Un film qui est intéressant sur le papier, mais je l'ai trouvé vraiment inégal et surtout extrêmement brouillon l'histoire à tendance à partir dans tous les sens ce qui m'a vraiment gêné en plus il faut rajouter les quelques flash-back qui arrivent comme ça sans prévenir auquel on ajoute encore un nombre très conséquent de personnages ce qui donne une histoire bien garnie, mais très dur à suivre. Le fait de voir un thriller d'une autre culture est quand même intéressant par rapport à la réaction de la police avec par exemple la première scène dans le commissariat qui est surréaliste avec des flics qui en ont rien à foutre et qui ont des réactions étranges, on se demande même si ce n'est pas pareil pour le père ou encore pour la réaction des habitants qui pour certains n'hésitent pas à profiter de ce malheur. Bien qu'il s'agisse d'un thriller l’enquête est souvent mis de côté dans un premier temps les flics cherchent le père qui lui cherche sa fille, on a plus l'impression de voir une guerre d’ego entre deux anciens rivaux ce qui est dommage, car au final, on ne rentre que très peu dans le vif du sujet avec une enquête pas vraiment poussée. J'aurais bien aimé voir plus de suspens, plus de tension et surtout plus d'émotion mais bon même sans ça c'est un film qui se laisse regarder bien que ça ne soit pas toujours facile à suivre.
Bon thriller avec une mise en scène impeccable. Le réalisateur parvient à tenir le spectateur en haleine jusqu'au final plus que déroutant. Je suis sorti de la salle un peu sous le choc.
L'homme, capable du pire comme du meilleur. Anurag Kashyap, homme capable du meilleur (Gangs of Wasseypur) mais nous dévoilant aujourd'hui le pire, l'impensable, l'ineffable. Avant d'emmener sa fille au cinéma, un acteur raté doit s'arrêter chez son agent récupérer un scénario. Lorsqu'il revient dans sa voiture, sa fille n'y est plus.
Sommes-nous, à la vision d'Ugly, perdus dans un rêve morbide où la morale est une notion qui n'a plus de sens ? Sans aucun doute, l'ambiance est sale, poisseuse, oscillant entre une photographie saturée et une bande son cacophonique. Le cinéaste prend bien le soin d'afficher les jours qui s'écoulent à l'intérieur de son récit. Une semaine absolument barbare, une éternité pour le spectateur, où l'homme n'est plus homme, où l'homme est redevenu bête.
Par cupidité, jalousie et pure passion, aucun personnage ne peut se croire supérieur à un autre. Tous ces derniers ont touché le fond et ont conscience d'être désormais en enfer. Et encore, si Satan veut bien les accueillir. Ugly est un excellent polar comme on en voit peu sur fond de misère sociale. Quand ce n'est pas la police et leurs méthodes primitives qui en prennent pour leur grade, c'est alors le milieu futile et avide du show-business qui est attaqué.
Élément après élément, on se demande quelles sont les barrières de ce récit et jusqu'où il peut aller. Vers la noirceur la plus obscure, le chagrin le plus odieux. Vous sortirez de ce cauchemar harassé, mais satisfait d'avoir contemplé une œuvre qui tient toutes ses promesses. En somme, un art qui suggère le pire afin de créer le meilleur.
Ugly....Bon, sans prendre de gants, ce film ne présente aucun intérêt. Au niveau de l’image, c’est grosso modo ce que faisait Beinex dans la Lune dans le caniveau, et quant à la mise en scène c’est passe partout au possible. Le pitch ? Une gamine qui se fait kidnapper et que l’on cherche en soupçonnant tout le monde. C’est long, c’est chiant, c’est compliqué, les comédiens se ressemblent tellement qu’on ne sait plus qui est qui, c’est bavard, fatigant, puéril par moments, et franchement, avec toute la meilleure volonté du monde, ce sera non, non, non et un grand non ! La moitié de l’action du films se déroule par le biais de téléphones portables, c’est compliqué, on ne sait plus qui parle à qui, c’est un pensum ! Pendant la projection les spectateurs partaient, les uns après les autres, sauf dans ma rangée ! Du coup je ne voulais pas déranger et suis resté jusqu’à la fin. Je ne recommande absolument pas.
C'est vraiment un film hors normes. Surprenant. Un autre visage de l'Inde, loin de Bollywood et des paillettes. Et dire que cette histoire est vraie.... Ça ne donne pas vraiment envie d'aller la bas..
Quelques nominations et un prix au Festival du Film Asiatique de Deauville en 2014 (Lotus du jury - Prix du jury) pour ce film indien de Anurag Kashyap (annoncé comme la nouvelle bombe du cinéma indépendant indien) qui n'a peur de rien en fustigeant les pratiques de la police indienne. Il y va cash : réalisation saisissante, bande sonore fracassante, scènes sidérantes, rapport avec le téléphone portable omniprésent, violence psychologique choquante. L'inde où tout grouille de tous côtés se prête d'ailleurs à merveille à ce genre de film. Il ressort effectivement de cette création un certain potentiel cependant, le scénario est parfois trop compliqué : les nombreuses pistes et les nombreux intervenants finissent par donner un style confus à l'ensemble...
J'ai vu hier en avant première le dernier film du réalisateur de "gangs of wasseypur" intitulé "Ugly". Il s'agit d'un thriller centré autour du kidnapping d'une fillette. Cette disparition est surtout l'occasion pour le réalisateur de montrer le portrait d'une certaine Inde au travers des disparitions d'enfants et l'attitude de la police (arrestations arbitraires, tortures) ainsi que les vicissitudes des différents protagonistes de l'intrigue: avidité, egoisme, machisme...Tous les personnages sont montrés tels qu'ils sont réellement sans fard et le tableau n'est, au final, pas très flatteur.