AlloCiné
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Derrière Bollywood, de tout nouveaux genres indépendants indiens commencent à voir le jour. Des projets intéressants, sveltes, intrépides et improbables. En terme de polar, cet "Ugly" tient le haut du panier, avec sa noirceur décadente et son aspect mystérieux, énigmatique, diablement affolant. Le temps passe vite, tout en dépeignant des portraits sensibles de l'Inde d'aujourd'hui. Des gros salopards à la vérité elle-même, en passant par la violence inouïe et par l'avidité débordante de certains, proche de la maladie. Cette vision d'un monde atteint d'un malaise palpable, et d'un rythme étouffant, créée une onde de choc caractérisée par ses acteurs, peu connus en Occident, et pourtant destinés au métier. Ça, c'est assuré.
Drame affreux certes, mais film beaucoup trop long, on s' 'y perd.
J'avais adoré "Gangs of Wasseypur" de Anurag Kashyap. Je partais donc avec un a priori plutôt positif pour ce thriller à l'affiche attrayante.
Quelle déception ! Déjà sur la forme, je n'ai pas retrouvé le talent de metteur en scène déployé dans son précédent long métrage. Mais le scénario ? Quelle purge ! Des dialogues sans queue ni tête et sans intérêt, une enquête aux rebondissements peu crédibles, des personnages aux comportements incohérents,... Bref, c'est du n'importe quoi et vite lassant. J'ai vite décroché.
Quelle déception ! Déjà sur la forme, je n'ai pas retrouvé le talent de metteur en scène déployé dans son précédent long métrage. Mais le scénario ? Quelle purge ! Des dialogues sans queue ni tête et sans intérêt, une enquête aux rebondissements peu crédibles, des personnages aux comportements incohérents,... Bref, c'est du n'importe quoi et vite lassant. J'ai vite décroché.
Un film qui a le mérite de montrer la face cachée de l'Inde : violence, misère, misogynie… Le réalisateur sait se servir d'une caméra et créer une ambiance. En revanche, le film s'empêtre dans un scénario alambiqué avec des personnages surjoués dont on ne comprend pas les motivations.
Anurag Kashyap m'ayant fortement impressionné avec "Psycho Raman", j'ai commencé à explorer sa filmographie. "Ugly" nous plonge encore dans une histoire policière très sombre tout en nous montrant de façon réaliste l'Inde des bas quartiers. On est évidemment très loin du cinéma bollywoodien, c'est très bien filmé et joué, tout cela fait qu'"Ugly" devrait plaire aux amateurs de thrillers glauques en quête de dépaysement.
Ce film réalisé dans la foulée de la saga des Gangs de Wasseypur comporte la même violence intrinsèque à la société indienne. Ambiance agressive, dans un Bombay surdimensionné, les flics sont au centre de cette intrigue familiale, inspirée de faits réels assemblés de façon hétéroclite et parfois chaotique voir incohérente. L'intérêt principal est de nous faire toucher du doigt les archaïsmes persistants de la relation homme-femme, à l'heure des portables et du traçage sur les réseaux sociaux. Des scènes hilarantes en lieu et place d'interrogatoires, des bribes d'anglais dans les dialogues, parsèment cette funeste recherche d'une jeune fille enlevée, et quand soudain, tout le monde se prend à rêver de toucher un pactole. Autodestruction finale garantie et impression de malaise face à une société si loin de nos modes de pensée. Une découverte instructive en compagnie de ma fille ayant vécu quelques mois à Calcutta.DVD vo - aout 19
WutheringHeights
(...
Anurag Kashyap fait preuve d'un certain savoir-faire, malgré une construction en puzzle un peu trop confuse, mais le film ne s'élève jamais au-dessus de la crasse qu'il dénonce.
Anurag Kashyap fait preuve d'un certain savoir-faire, malgré une construction en puzzle un peu trop confuse, mais le film ne s'élève jamais au-dessus de la crasse qu'il dénonce.
Ah! Ca c'est la bonne surprise. de la semaine.
Le cinéma indien évolue drôlement! On est aussi loin des love stories (mais très convenables...) rosâtres de Bollywood, que du cinéma raffiné de Satyajit Ray... On est dans le crade -tout est crade, les extérieurs sont lugubres et les intérieurs généralement éclairés par une pauvre ampoule de 25W. On n'est ni chez les maharadjahs, ni dans les bidonvilles, mais dans une classe moyenne passablement vérolée.... On est beaucoup chez les flics, aussi. Soit des brutes, soit des crétins. Ou les deux. Il y a un (long) interrogatoire -irrésistible, un véritable morceau d'anthologie où l'on glose sur la façon d'identifier ses appels sur un smartphone, alors qu'une petite fille est peut être en danger de mort....
Le premier film d' Anurag Kashyap, Gangs of Wasseypur, avait eu de bonnes critiques -mais je l'avais raté. Pour moi, c'est donc vraiment la découverte, et la très bonne surprise.
Dans une ville de province, une petite fille disparaît donc, une jolie petite fille de dix ans; son père l'avait laissée quelques temps seule dans sa voiture. Ses parents sont divorcés. Rahul (Rahul Bhat) est acteur. Ou plus exactement, ambitionne d'être acteur. Arrivé à la trentaine, il n'a jamais joué -et apparemment, n'a jamais travaillé. Etre acteur, ou rien! Ce qui a sans doute été une des causes de son divorce, et ne l'empêchait pas de cogner sa femme, Shalini (Tejaswini Kolhapure) Cogner les femmes a d'ailleurs l'air d'être un sport national, chez ces gens... Au moment de la disparition de Kali (Anshikaa Shrivastava), il se trouvait chez son directeur de casting, Chaitanya (Vineet Singh) qui, à vrai dire, ne semble pas avoir jamais casté grand chose.... Tous ces gens là ont de furieux besoins d'argent. Le chef de la police pense tout de suite à un faux enlèvement, suivi d'une fausse demande de rançon, et les deux amis commencent donc par être copieusement tabassés. D'autant plus qu'entre ce commissaire, Shoumik (Ronit Roy), un sosie du général Nasser et Rahul, il y a un vieux contentieux, qui date du lycée. Au lycée, Shoumik était la tête de turc, et très amoureux de Shalini, qui choisit Rahul. Après le divorce, Shoumik épousa Shalini, et éleva la petite Kali. Rajoutez à cela deux autres personnages, le frère de Shalini, un vaurien, et l'amie de celle ci, Rahki (Surveen Chawla), actrice elle aussi -enfin, elle tourne des clips à la limite du porno... et touillez. Pendant deux heures, vous allez avoir à débrouiller un inextricable tricot de relations entre ces cinq personnages, tous plus nauséabonds les uns que les autres, qui pourrait être complice de qui? chacun à leur tour tabassés ou maltraités par la brute en chef, l'inquiétant commissaire. Mensonges, fausses rançons, rançonnement des faux rançonneurs.... un brouet noirâtre et fétide dans lequel, il faut bien le dire, on perd rapidement pied.... L'état d'esprit évoquerait bien le premier Tarantino, du temps où il avait du talent, pour cette façon rigolarde de traiter la brutalité; thriller? pas complètement, car le réalisateur s'amuse à nous trimballer de fausses pistes en fausses pistes, au gré des cogitations de Shoumik, alors qu'il nous avait quasiment mis la vérité sous le nez dès le départ; ce n'est donc pas le côté enquête qui intéresse Kashyap, mais le glauque combat dans la boue des protagonistes.
C'est filmé moche mais vraiment virtuose, avec des cadrages impossibles et une bande son assourdissante. Et n'oublions pas un acteur très important: le téléphone, par lequel passent une bonne partie des dialogues (dont on n'entend donc que la moitié, ce qui ne contribue pas à clarifier les intrigues.... pas plus que les quelques flash-backs, d'ailleurs...). Ces gens là s'entr'appelent à longueur de temps. Cela participe vraiment à l'action.
Un reproche? C'est un poil trop long. La deuxième partie du film dure un peu.
Mais c'est à voir, bien sûr. Et même à ne pas rater.
Le cinéma indien évolue drôlement! On est aussi loin des love stories (mais très convenables...) rosâtres de Bollywood, que du cinéma raffiné de Satyajit Ray... On est dans le crade -tout est crade, les extérieurs sont lugubres et les intérieurs généralement éclairés par une pauvre ampoule de 25W. On n'est ni chez les maharadjahs, ni dans les bidonvilles, mais dans une classe moyenne passablement vérolée.... On est beaucoup chez les flics, aussi. Soit des brutes, soit des crétins. Ou les deux. Il y a un (long) interrogatoire -irrésistible, un véritable morceau d'anthologie où l'on glose sur la façon d'identifier ses appels sur un smartphone, alors qu'une petite fille est peut être en danger de mort....
Le premier film d' Anurag Kashyap, Gangs of Wasseypur, avait eu de bonnes critiques -mais je l'avais raté. Pour moi, c'est donc vraiment la découverte, et la très bonne surprise.
Dans une ville de province, une petite fille disparaît donc, une jolie petite fille de dix ans; son père l'avait laissée quelques temps seule dans sa voiture. Ses parents sont divorcés. Rahul (Rahul Bhat) est acteur. Ou plus exactement, ambitionne d'être acteur. Arrivé à la trentaine, il n'a jamais joué -et apparemment, n'a jamais travaillé. Etre acteur, ou rien! Ce qui a sans doute été une des causes de son divorce, et ne l'empêchait pas de cogner sa femme, Shalini (Tejaswini Kolhapure) Cogner les femmes a d'ailleurs l'air d'être un sport national, chez ces gens... Au moment de la disparition de Kali (Anshikaa Shrivastava), il se trouvait chez son directeur de casting, Chaitanya (Vineet Singh) qui, à vrai dire, ne semble pas avoir jamais casté grand chose.... Tous ces gens là ont de furieux besoins d'argent. Le chef de la police pense tout de suite à un faux enlèvement, suivi d'une fausse demande de rançon, et les deux amis commencent donc par être copieusement tabassés. D'autant plus qu'entre ce commissaire, Shoumik (Ronit Roy), un sosie du général Nasser et Rahul, il y a un vieux contentieux, qui date du lycée. Au lycée, Shoumik était la tête de turc, et très amoureux de Shalini, qui choisit Rahul. Après le divorce, Shoumik épousa Shalini, et éleva la petite Kali. Rajoutez à cela deux autres personnages, le frère de Shalini, un vaurien, et l'amie de celle ci, Rahki (Surveen Chawla), actrice elle aussi -enfin, elle tourne des clips à la limite du porno... et touillez. Pendant deux heures, vous allez avoir à débrouiller un inextricable tricot de relations entre ces cinq personnages, tous plus nauséabonds les uns que les autres, qui pourrait être complice de qui? chacun à leur tour tabassés ou maltraités par la brute en chef, l'inquiétant commissaire. Mensonges, fausses rançons, rançonnement des faux rançonneurs.... un brouet noirâtre et fétide dans lequel, il faut bien le dire, on perd rapidement pied.... L'état d'esprit évoquerait bien le premier Tarantino, du temps où il avait du talent, pour cette façon rigolarde de traiter la brutalité; thriller? pas complètement, car le réalisateur s'amuse à nous trimballer de fausses pistes en fausses pistes, au gré des cogitations de Shoumik, alors qu'il nous avait quasiment mis la vérité sous le nez dès le départ; ce n'est donc pas le côté enquête qui intéresse Kashyap, mais le glauque combat dans la boue des protagonistes.
C'est filmé moche mais vraiment virtuose, avec des cadrages impossibles et une bande son assourdissante. Et n'oublions pas un acteur très important: le téléphone, par lequel passent une bonne partie des dialogues (dont on n'entend donc que la moitié, ce qui ne contribue pas à clarifier les intrigues.... pas plus que les quelques flash-backs, d'ailleurs...). Ces gens là s'entr'appelent à longueur de temps. Cela participe vraiment à l'action.
Un reproche? C'est un poil trop long. La deuxième partie du film dure un peu.
Mais c'est à voir, bien sûr. Et même à ne pas rater.
Ce film m'a fait d'emblée penser au dernier Cronenberg, "Maps to the stars", Là encore, on est au milieu de personnages fêlés, complètement tarés... Et, là aussi, on est tout près de l'overdose...
Anurag Kashyap est un surdoué du cinéma indien. Tout y est bien, scénario (quelle importance des téléphones portables !), direction d'acteurs, mise en scène, décor et ambiance. C'est unique et personnel. Le film est un thriller résolument noir. C'est un peu méthodique dans la façon d'égarer le spectateur, mais le résultat est là, on ne voit pas passer le temps. Toutefois certaines situations sont un peu absurdes ou cocasses, et quelquefois, c'est un poil trop long. J'avais beaucoup aimé les deux parties de Gangs of Wasseypur, avec une inventivité de mise en scène exceptionnelle, Ugly confirme et enfonce le clou. Je lui souhaite de concourir dans la compétition officielle à Cannes, mais cela viendra un jour.
Un thriller insoutenable où le spectateur se doit d'être attentif, promené dans un noir Mumbai (Bombay) peuplé de policiers violents et de personnages veules, qui ont en commun d'essayer d'effacer leurs échecs par l'abandon de toute morale. Mauvaise pioche.
Ici, aucun héros, finalement (au contraire), et pourtant on commence par en chercher, mal habitués que nous sommes par le cinéma occidental.
Le film, néanmoins, nous maintient dans son éclatante noirceur à coup d'images et de lieux extrêmement travaillés, d'une beauté dérangeante dans une lumière profonde, et lors de quelques scènes parfois stupéfiantes où les acteurs réalisent à peu prés tous la performance d'être plus vrais que nature (quel travail d'Anurag Kashyap!).
Mention à la scène du premier interrogatoire, bien sûr, jubilatoire par son côté tragi-comique parfaitement réussi.
spoiler: Tout devient lumineux dans un final sombre, hélas, et même si on aurait aimé un happy end, le réalisateur n'est pas tombé dans ce piège. Je pense au "Fanfaron" de Dino Risi, une réussite car avec une fin tout aussi surprenante et dramatique, et à l'inverse à un "Pretty Baby" de Louis Malle, où le happy end était incongru.
spoiler: On pleure l'innocence sacrifiée, et on pense à la vie telle qu'elle est.
On essaye peut-être de devenir meilleur. Tout ça avec un film, mais quel film, du coup, pour nous bouleverser à ce point.
Et on aura pas perdu son temps.
Ici, aucun héros, finalement (au contraire), et pourtant on commence par en chercher, mal habitués que nous sommes par le cinéma occidental.
Le film, néanmoins, nous maintient dans son éclatante noirceur à coup d'images et de lieux extrêmement travaillés, d'une beauté dérangeante dans une lumière profonde, et lors de quelques scènes parfois stupéfiantes où les acteurs réalisent à peu prés tous la performance d'être plus vrais que nature (quel travail d'Anurag Kashyap!).
Mention à la scène du premier interrogatoire, bien sûr, jubilatoire par son côté tragi-comique parfaitement réussi.
spoiler: Tout devient lumineux dans un final sombre, hélas, et même si on aurait aimé un happy end, le réalisateur n'est pas tombé dans ce piège. Je pense au "Fanfaron" de Dino Risi, une réussite car avec une fin tout aussi surprenante et dramatique, et à l'inverse à un "Pretty Baby" de Louis Malle, où le happy end était incongru.
spoiler: On pleure l'innocence sacrifiée, et on pense à la vie telle qu'elle est.
On essaye peut-être de devenir meilleur. Tout ça avec un film, mais quel film, du coup, pour nous bouleverser à ce point.
Et on aura pas perdu son temps.
Très loin des films de Bollywood, ce thriller indien traite de la disparition d'une petite fille en garde alternée. Va s'enchaîner une lutte entre le père géniteur et le beau-père (accessoirement chef de la police locale). Ce n'est pas déplaisant car le suspens est entretenu jusqu'à la fin mais il faut se l'avouer, c'est sacrément confus. Si l'on rajoute à cela quelques flash-back puis des changements de look des personnages, le film part un peu dans tous les sens. Dommage.
Un drame qui démarre très fort mais qui s'essouffle très vite, avec des scènes répétitives, violentes certes, mais on ne sait pas trop où le metteur en scène veut nous emmener, si ce n'est participer à la recherche d'une fillette. Avec des connivences, des pièges tendus sans réelle raison, et au final une image horrible. De plus film trop long. Aurait pu mieux faire !
Le principal mérite de ce film est de nous montrer les aspects glauques de la société indienne : misère sordide, corruption, violence, sexisme. Il illustre parfaitement les documentaires diffusés récemment sur Arte sur le sort des femmes. Le côté thriller est beaucoup moins réussi : scénario confus et répétitif, flashes back inutiles, scènes grotesques comme le type qu'on voit danser avec ses liasses de billets. En revanche, certaines séquences d'humour sont très réussies, telle celle qui montre les flics se faire expliquer le fonctionnement de leur smartphones par des suspects au cour d'un interrogatoire. Des smartphones d'ailleurs beaucoup trop présents dans ce film. On suppose que la société indienne est fascinée par les nouvelles technologies, mais, pour le spectateur occidental, il y a overdose. Au final, un film un peu décevant, si l'on se rapporte aux critiques élogieuses, et aussi trop long.
Il faut être prévenu avant de visionner ce petit film indépendant indien car l’histoire est parfois très alambiquée et il n’est pas toujours évident de suivre la complexité des rapports entre les très nombreux personnages. Ceci étant, le métrage se suit avec un certain plaisir puisque le spectateur comprend assez rapidement que la fillette passe totalement au second plan et que le cinéaste a surtout envie d’évoquer l’égoïsme forcené de ses contemporains. On peut d’ailleurs rapprocher la thématique de ce film avec le récent film russe intitulé Faute d’amour. Finalement, les enfants se retrouvent les victimes d’adultes absolument aveugles aux désirs des autres et uniquement préoccupés de leur propre bien-être personnel. Ici, cela passe par une dénonciation de la corruption généralisée de la police, mais aussi de la volonté des Indiens de tous devenir un jour ou l’autre une star de cinéma ou de la mode. Sans doute trop long, parfois kitsch, voire un peu Z lors de quelques séquences, Ugly n’est sans doute pas la bombe décrite par certains, mais il se hisse à un bon niveau dans la production locale, laissant de côté les chansons.
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