Le Géant égoïste : les secrets du tournage

Le Géant égoïste a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2013. Il y a reçu le prix "Label Europa Cinema", décerné par un jury composé d'exploitants professionnels européens.

Arbor, Le personnage principal a été nommé d'après le titre du film précédent de la réalisatrice Clio Barnard, The Arbor (2011). Lors des recherches préparatoires de The Arbor, elle a rencontré un adolescent qui l'a inspirée pour le rôle d'Arbor dans son nouveau film Le Géant égoïste.

La particularité du Géant égoïste est d'avoir deux pré-ados comme personnages principaux. Le souci de la réalisatrice après avoir trouvé les deux comédiens au terme d'un casting de longue haleine était de faire s'entendre les acteurs pour qu'ils puissent jouer à l'écran les meilleurs amis. Elle raconte : "Shaun [Thomas], qui a 15 ans, a d’abord eu du mal à accepter de devenir, pour les besoins du rôle, le pigeon de Conner [Chapman], qui n’en avait que 12. Ils ont des personnalités très différentes. Shaun est un ado extraverti, très ouvert et très chaleureux. (...) Conner, lui, est très indépendant, mais manquait régulièrement de confiance en lui."

Le Géant égoïste est l'adaptation du conte d'Oscar Wilde, du même nom, publié dans le recueil Le Fantôme de Canterville et autres nouvelles en 1887. La réalisatrice/scénariste Clio Barnard s'est réappropriée le conte pour le situer dans l'Angleterre de nos jours.

Deux des comédiens phares du film font partie de séries télévisées anglaises à succès international. Sean Gilder qui joue Kitten, le "géant", est connu pour son rôle dans Shameless (2004), tandis que Siobhan Finneran qui incarne Mme Swift, la mère de Swifty, a intégré le casting de Downton Abbey (2010).

Le Géant égoïste a raflé pas moins de trois récompenses au Festival du film britannique de Dinard. Outre le Prix de l'Image et le Prix "Coup de Coeur", le film s'est vu décerné le Hitchcock d'Or, soit la plus haute distinction du festival. Il succède ainsi à Shadow Dancer (2012) qui avait reçu le prix l'année précédente.

Alors que Le Géant égoïste est un conte de fée, la réalisatrice Clio Barnard a adapté à sa manière le conte en le transposant dans sa réalité. Elle explique : "Le Géant égoïste est certes un texte de l’ère victorienne, mais j’ai d’abord souhaité faire un film contemporain qui transcende les époques en fusionnant le conte de fée et le réalisme social, deux genres apparemment contradictoires."