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conrad7893
298 abonnés
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2,0
Publiée le 11 juillet 2015
un film en noir et blanc, qui nous plonge dans les salles de catch , sport très à la mode dans les années 60; Malgré la bonne prestations des 2 acteurs, le film reste plat . On ne sait pas où l'on va, où l'on veut nous emmener.
Vraiment le Catch des années 60 méritait un meilleur scénario. Le film n'a pas d'ambiance, on s'ennuie et on ne reconnait pas le vécu des salles de sport à l'époque qui organisaient ces rencontres Le film est creux et n'à pas de substance. Dommage car il y à 45 ans que j'attends de retrouver l'ambiance des salles de ma jeunesse
Un film ayant pour thème le catch c’est déjà assez rare pour être souligné mais en plus de ça le réalisateur David Perrault opte pour le noir et blanc pour mieux nous replonger à la fin des années 1960. Nos héros sont morts ce soir montre alors 2 visages avec d’abord une première partie pas très rythmée et qui tente même une certaine réflexion presque philosophique autour du masque de catcheur. Par la suite, l’arrivée remarquée de l’excellent finlandais (Ferdinand Pascal Demolon) marque une orientation vers le thriller un peu plus passionnant pour le spectateur. Drôle de film donc où vous risquez d’être vite décroché et ce même si vous aimez le catch !
Cà se fait encore ! Je pensais qu'on m'avait ressorti un nanard des années soixante qui avait été oublié dans une boite et pour faire chébran-nostalgique. Bien en N/B, avec de biens gros plans lourdement prolongés et des sentiments de comptoir de bistrot. Mais ce n'est pas du Jean Gabin, du Paul Meurice, du Lino Ventura etc... ou du Audiard, ou encore ces merveilleux Verneuil, Clouzot, Lautner . Bon on ne copie pas ce qui a été parfait et à une époque ou le cinéma français avait ces lettres de noblesse là (cf. liste citée plus haut). Alors on va encourager le "premier long métrage" et attendre la suite. On peut dire "ah oui il y a le parti pris du noir et blanc... mais quelle merveille !"
Il était une fois deux catcheurs. L'un au masque blanc nommé le Spectre. L'autre au masque noir appelé l'Équarrisseur de Belleville. Mais si les deux jouent un rôle sur le ring en incarnant le Bien d'un côté et le Mal de l'autre, cela était bien plus compliqué dans la réalité. Pour son premier film, Perrault (heureux hasard de s'appeler comme l'écrivain de contes cultes) fait un bond en arrière et va à contre-courant du cinéma contemporain français en signant Nos héros sont morts ce soir.
On l'avait déjà vu avec l'excellent Wrestler d'Aronofsky, mais la figure du catcheur est, étonnamment, très cinématographique, tant dans son fond que dans sa forme. Le réalisateur réfléchit sur plusieurs parallèles intéressants. Le catcheur se rapporte d'abord au comédien. Comme ce dernier, il joue un rôle et se cache derrière un masque pour accomplir son travail d'acteur sur le ring. Mais le catcheur est aussi un super-héros. Son masque n'a qu'un but : celui de garder ses failles secrètes en ne montrant à personne son vrai visage. Car derrière ces protections, on découvre deux hommes fragiles et un peu perdus. Finalement, tout le contraire de ce qu'ils dégagent au combat. La force de cette œuvre vient justement de ce rapport à l'autre et de l'image qu'on se renvoie, captivant.
Perrault signe une très belle ambiance avec une magnifique photographie, où l'idée de tourner cette œuvre en noir et blanc est l'une des meilleures du film. Elle laisse s'épanouir des contrastes très esthétiques, répondant parfaitement bien aux caractères acérés de nos héros et à l'atmosphère électrique. Mais si ces personnages sont travaillés, ils auraient gagné à être encore plus approfondis par des dialogues parfois moins obscures ou plus pertinents. Il faut cependant avouer que les rôles vont comme des gants à ces deux acteurs. Ménochet confirme définitivement sa qualité d'interprète, tandis que Martins mélange subtilité, douceur et bestialité.
Nos héros sont morts ce soir est un premier film, certes, qui comporte des défauts (peut-être pas assez de moments de combats, scènes parfois trop étirées), mais qui reste dans l'ensemble réussi. Tout comme ce titre, le film s'annonce tragique, et même nostalgique. Ce qu'il est par essence en représentant un bel hommage au cinéma français, comme on n'en fait plus.
Moi qui m'attendais à une sorte de film-hommage à une époque et au genre "cinéma de papa", voire un film à clins d'oeils appuyés singeant le cinéma de Tarantino, me voilà très agréablement surpris! Le mélange des genres est parfaitement réussi. Les références cinématographiques sont présentes mais toujours subtiles (inoubliable moment où James Cagney rencontre les Yeux sans Visage de Franju!). Le scénario tient un équilibre qui pourrait paraître fragile tant le pitch est casse-gueule: l'histoire progresse dans une étrange douceur, jalonnée par des séquences oniriques ou littéraires d'une belle classe. La scène de combat est également très réussie. Elle pourrait singer Raging Bull ou The Set Up, mais non, elle a son langage propre, parfaitement découpée. Et puis le casting est futé, autant pour les personnages masculins (la dualité Ménochet/Martins va jusque dans les traits de leur visage, le "régleur des comptes" est excellent) que féminins (et notammet une Jeanne plus proche d'Andromaque que d'une gouailleuse). Conclusion: un film magnifiquement filmé (je ne comprends pas les reproches d' images "clipesques" de certains...) et mis en scène, d'une étrangeté onirique comme on en voit peu, et d'une cinéphilie amoureuse et jamais élitiste. Pour un premier film français, on n'est pas si loin du petit miracle.
Le casting est formidable (on a vraiment l'impression d'être en présence d'acteurs des années 50/60), le noir est blanc très classe, le monde du catch français de ces années-là et de la pègre qui en tire les ficelles est une bonne toile de fond, mais le film se perd un peu dans des prétentions esthétiques et auteurisantes qui créent des baisses de rythme et ne collent pas forcément avec le sujet. Mais ça reste un premier film singulier, à découvrir. Peu de salles, hélas, ce qui montre une fois de plus la frilosité des distributeurs français face à ce genre de films hors normes.
Un film réalisé en 2012, situé au début des années soixante et ayant une esthétique de vidéoclip comme on en voyait il y a plus de vingt ans : voilà à quoi ressemble visuellement « Nos Héros sont Morts ce Soir ». Des images lisses, proprettes et une mise en scène au formol. Aucun rythme, aucun dynamisme, et des acteurs comme Ménochet ou Martins, des gueules, des physiques, habituellement plus convaincants, qui semblent s’ennuyer autant que le spectateur. Quant à l’histoire : simpliste, ridicule, pas crédible pour un sou. L’univers du catch méritait meilleur représentant. Si, à juste titre, on peut parfois être choqués de l’exploitation en salle minimaliste de certaines productions cinématographiques, on peut fondamentalement se demander comment un film comme celui-ci a pu trouver un distributeur.
Pour un diplômé en section scénario à la FEMIS, on ne peut pas dire que David Perrault nous ait satisfaits en signant une œuvre à l’écriture profondément approfondie. La trame bancale de son histoire de catcheurs en pleine remise en question identitaire et la caractérisation superficielle de ses personnages ne sont en effet pas ce que l’on retiendra de Nos héros sont morts ce soir, et pourtant l’accumulation de références culturelles et la tonalité mélancolique qui le charpentent en font un film agréable à suivre. C’est bel et bien la beauté du noir et blanc fourni par son chef opérateur, Christophe Duchange, et les prestations des acteurs, Denis Ménochet, Jean-Pierre Martins mais aussi Philippe Nahon, qui donnent au film son charme envoutant et en font une production audacieuse du s’extirpe du carcan dans lequel se formate le cinéma français.
Si le catch était une discipline très prisée dans les années 50 et 60 en France, il a totalement perdu cette attraction aujourd'hui. Le catch français est en effet maintenant ridiculisé par son confrère américain de la WWE et relégué dans de minables salles de fêtes de province profonde. Depuis peu il est aussi moqué au cinéma avec les comédies Denis et Les Reines Du Ring. C'est avec beaucoup plus de respect que David Perrault rend hommage à cette discipline mais aussi aux films de l'époque avec Nos Héros Sont Morts Ce Soir.
Grand cinéphile dans l'âme, David Perrault a choisi de se replonger de la manière la plus fidèle à la fin des années 50 pour son premier film. Avec le choix de tourner en noir et blanc, ses acteurs et sa reconstitution de l'époque on se croirait dans un film René Château prêt à voir débarquer sur l'écran Jean Gabin ou Lino Ventura. Seul soucis, la caméra numérique rend l'image du film trop lisse et trop moderne pour nous faire croire qu'il s'agit d'un film d'époque. Cela manque de grain par rapport aux nombreuses images d'archives qu'il a inclus à son film au final même un vieux caméscope aurait permis un meilleur rendu.
A la vue de la bande annonce, on s'attendait vraiment à se retrouver dans les coulisses des matchs de catch des années 60 comme dans une sorte de The Wrestler à la française qui virait au polar sombre. La vérité est malheureusement tout autres car le catch n'est que la toile de fond d'interrogations psychologiques de ces deux héros. Ne supportant pas de devoir jouer le méchant, Vincent fait le même cauchemar toutes les nuits faisant dériver le film vers un ofni arty loin de ce qu'on s'attendait à voir.
David Perrault a vraiment bien choisi ses deux interprètes principaux, Denis Ménochet vu dans Inglourious Basterds et Eyjafjallajökull ainsi que Jean-Pierre Martins l'ex-chanteur de Silmarils qui jouait déjà Marcel Cerdan dans La Môme. Avec leurs imposantes carrures et leur véritables gueules, ils ont tout pour nous rappeller vraiment Lino Ventura et Jean Gabin. Le réalisateur aurait eu plus de chance il y a encore quelques années pour trouver des acteurs de cette époque encore en activité mais désormais cela est devenu plus difficile. Quoi qu'il en soit l'inquiétant Philippe Nahon et Yann Collette colle eux aussi très bien à cette histoire. Sorti de nul part Ferdinand Pascal Demolon étonne dans le rôle du Finlandais avec deux des meilleures scènes du film.
A la manière de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez dans leur projet Grindhouse, David Perrault s'est vraiment fait plaisir en rendant hommage au cinéma qu'il aime. Seul soucis, les films français dont le réalisateur s'inspire ne parlent plus énormément au jeune public. La télévision refusant désormais de rediffuser ces classiques en noir et blanc, il y a maintenant moins de possibilité de les découvrir. Du coup c'est avant tout aux nostalgiques de cette époque que s'adresse Nos Héros Sont Morts Ce Soir. Un film de cinéphiles pour cinéphiles donc qui aurait peut être mérité un budget supérieur pour convaincre totalement.
Pour son premier long-métrage, David Perrault nous plonge dans le Paris des années 60 au cœur d'une atmosphère qui n'est pas sans rappeler le cinéma français des années 50. Et pour cause, Perrault assume pleinement ses références et va même jusqu'à pousser l'esthétisme de son film à l'extrême en utilisant un superbe noir et blanc et de nombreux ralentis sublimés par une partition musicale énigmatique. "Nos héros sont morts ce soir" est bien un film qui a un univers bien à lui, tantôt nostalgique, tantôt énigmatique et qui ne peut laisser indifférent. En effet, le traitement de l'histoire est particulier notamment parce que le personnage incarné par Denis Ménochet est loin de nous être sympathique et qu'on ne comprend pas sa psychologie. Mais il faut avouer que la mise en scène fascine et que cette histoire de catcheurs qui échangent leurs rôles lors d'un combat se révèle beaucoup moins convenue qu'elle n'aurait pu l'être. On est proches d'une certaine forme de poésie même si on ne comprend pas tous les délires du cinéaste qui s'autorise quelques effets de mise en scène un peu lourds et qui se moque un peu de trop nous expliquer les personnages. Si Denis Ménochet nous devient vite extérieur, Jean-Pierre Martins impose sa carrure et son timbre de voix dans le rôle du Spectre, bien entouré par Philippe Nahon et par Constance Dollé. Mais celui qui surprend, c'est Pascal Demolon qui, en une scène, fait basculer le film un peu plus dans son délire en composant un personnage que l'on se prend à aimer détester.
...Nos héros sont morts ce soir s'avère être bien singulier de prime abord. Un noir et blanc magnifique pour une reconstitution discrète mais réussie des années 60. L’histoire est intrigante aussi. Il y a une certaine poésie, mélangée à un côté onirique très présent et une certaine mélancolie. Malheureusement, cela ne...
Il y en a qui ont de la chance. Voilà un film qui s'est retrouvé à Cannes, sélectionné à la Semaine de la Critique, et on aimerait bien savoir ce qui lui a valu cet honneur. Au début, ça sent le travail appliqué du brave artisan collé à un scénario brodé aux petits oignons, mais en quelques plans on découvre vite que tout est mort là dedans. Millefeuille de clichés psychologiques, l'intrigue fait du surplace, on n'échappe à aucune afféterie stérile : voix off ampoulée, ralentis et mouvements de caméra de pub pour parfum chic, jusqu'à la goutte de sueur qui perle du masque de cuir. Le film enchaîne les tunnels de champ/contrechamp appliqués pour que les pauvres acteurs puissent débiter leurs 300 pages de dialogue rance et rapidement insupportable... Perrault voudraient bien flirter avec Audiard (Michel) mais reste collé au tapis de sol. C'est l'horrible "Renard Jaune" de Mocky version meilleur ouvrier de France. Au moins, il y a chez Mocky un bâclage assumé... Le réalisateur multiplie ses moulinets de bras pour se faire remarquer de ses modèles ("Hé, m'sieur Scorcese, regardez ce que je sais faire ! Vous avez vu le noir et blanc, et le mouvement de caméra, hein, hein ?? Et Arvo Pärt, vous avez entendu ? J'ai mis du Arvo Pärt !") lorgne vers "Raging Bull", ou même Michael Curtiz (le final délirant qui mélange le joker de Batman et "Masques de cire") mais ne fait pas mieux qu'un pauvre téléfilm indigne et absolument vain. De toute façon, le réalisateur a tué lui-même son film en 30 secondes dès le premier quart en incluant une séquence d'archives désopilante et tellement vraie et vivante, au milieu de toute cette naphtaline. Redoutable ennui partout, cinéma nulle part.