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    The Major
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    conrad7893
    conrad7893

    299 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2015
    un film choc, qui nous dresse un portrait glaçant et effrayant de la police russe (j'espère que c'est une fiction) car ce film nous montre les abus de pouvoirs, les manipulations, la dérive d'être humains
    Un film lent à la photo et à la lumière blanches
    Très bonne interprétation des acteurs
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2014
    Film coup de poing, "The Major" présente la Russie sous un jour très alarmant, dénonçant la corruption de policiers se croyant tout permis dans leur pays. Le scénario est intelligent et subtil, les acteurs talentueux, la mise en scène réussie. On a ainsi souvent envie de crier à l’injustice, tant ce qui est montré est révoltant. Un sentiment domine : celui que, quoi qu’il fasse, le citoyen ne pourra jamais se hisser en haut de la société pour protester, la fatalité le condamnant à rester prisonnier d’une dictature qui se cache. La même dictature que celle qui a lieu dans les cours de récréation : le chef a beau être l’instituteur, rien ne sera fait contre les brutes en culottes courtes, peu dangereuses du point de vue des adultes. Pourtant, dans le monde des enfants, l’existence des victimes est gâchée par ceux qui les briment, totalement impuissants qu’ils sont. Dans la Russie telle qu’elle est décrite dans "The Major", l’absence d’une autorité se fait là aussi sentir, ceux qui devraient l’exercer étant les brutes qui oppriment le peuple. Hélas, ils sont ici armés, protègent leurs intérêts et préfèrent la justice expéditive. La fin, toute en tension, est évidemment fatale : comment vivre dans pareille société ? Le pessimisme du film est flagrant : les Russes ne semblent être que des éléments de décor, voire des proies, pour des policiers dont le pouvoir est sans limite.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 novembre 2013
    Une histoire très russe, dans le bon sens du terme, où s'affirment une énorme distanciation avec des personnages proches et leurs vicissitudes, pour en faire ressortir un aspect moral dualiste et intense. J'avoue qu'à première vue, le pitch de l'accident mortel à maquiller est juste un peu original par son exotisme slave, que les atermoiements de conscience du personnage principal relancent une intrigue comme pour la sauver du néant, et que la fin semble s'essorer en eau de boudin... La tentation de la déception nous guette au retour à l'air libre, ampoules rallumées... Puis, quelques aspects tordues du scénario m'ont titillés les neurones, vers dans une pomme, pour révéler la beauté de "The Major", qui est un film alors un peu à mériter, mais qui laisse sa belle lumière percer dans l'océan ténébreux du 7ème art. C'est sec mais prenant : outre le climat de corruption financière parfaitement restitué, pas de très haut niveau en plus, à l'échelle d'un commissariat municipal, car rendant crédible que des gens cupides, plus liés par l'omerta que par la discipline professionnelle, malgré leurs maigres relations sociales en terme de qualité, en arrivent au meurtre, le combat moral que se livre le personnage principal avec lui-même, et contre son seul et unique ami, menant également ce-dernier jusqu'au doute (pas longtemps), n'est pas le combat du bien contre le mal, mais le combat inharmonieux et fatal qui se livre à l'intérieur du mal, et qui fait qu'il est le mal, ne sait pas qu'il est le mal. C'est cette émotion froide et intense qui fait que "The major" retombe sur ses pattes, façon kung-fu, après avoir tout niqué. La mère du gosse tué au début, incarne le seul vrai bien, le bien "normal", au milieu du mal banal, et ça ne lui servira strictement à rien... Le personnage principal, banni, ostracisé pour avoir écouté son cœur une seconde, poursuivant benoîtement sa crise de conscience ne sera qu'un autre échelon du mal, dans un univers sans bien, mais, sans cesse défini par lui, la fonction essentielle du bien étant de définir la ligne morale avec le mal. Comme un monde sans la présence de Dieu, mais avec son existence partout en tant que créateur. Film mystique, religieux, au final, sur l'abandon de la grâce, The Major mérite d'y frotter ses mirettes malgré l'air piquant. C'est de saison.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Cas de conscience contre force majeure. Les policiers russes de The Major ne tergiversent pas bien longtemps ; chez eux, le mot d'ordre est du genre : un pour tous, tous pourris. Brutale comme assertion ? Oui, comme ce deuxième film de Yury Bykov, réalisateur homme orchestre puisqu'il en est également l'un des acteurs, le scénariste, le monteur et le compositeur de la musique. Linéaire dans sa construction, avec une action en quasi-temps réel, The Major est un thriller glacial et sans compromis dont l'aspect de spirale infernale semble poussé jusqu'à ses extrêmes limites sans qu'on puisse en remettre en cause la crédibilité. Enfin si, peut-être, mais l'enchaînement des faits et les rebondissements ne laissent guère le temps de penser. Certes, Bykov n'a pas la prétention d'analyser aussi finement la société russe qu'un Zviaguintsev, par exemple, mais le constat n'en est pas très éloigné. Et les décors, du tapis de neige, à l'extérieur, aux locaux insalubres y compris ceux de la police, à l'intérieur, donnent à ce thriller implacable une véritable densité. De celles qu'on pouvait trouver chez un Sydney Lumet dans les années 70. De ce niveau là, parfaitement.
    Thierry M
    Thierry M

    159 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2013
    Voilà un film qui ne laisse pas indifférent , des scènes assez fortes et de l'action.
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2016
    J'ai vu un film... incroyable par la qualité de son récit... C'est un thriller passionnant et étonnant qui décrit la décrépitude de la société russe et la corruption de sa police... On est littéralement envoûté par la narration qui casse les codes tellement prévisible du cinéma américain. On y voit les abus de pouvoir commis sous nos yeux avec tellement de réalisme qu'on est pris, retourné et exténué après le visionnage de ce film.Ce qui ressort de ce film, c'est le sentiment du quasi temps réel qui ne laisse pas le temps de se retourner et de souffler avec une psychologie des personnages tellement fouillée qu'on plonge dans les méandres de la société russe.Le personnage central est interpellé par sa crise de conscience qui l'assaille et on comprend tellement fort chacune de ses décisions qu'on plonge dans son psyché. La photo et l'ambiance glaçante accentuent cet impression de fin de la civilisation. C'est un film noir, très noir dans une image blanche, très blanche. Une découverte, une mise en abîme...
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    137 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2020
    Un bon film, très bien interprété qui emprunte des voies inattendues, surprenantes mais toujours crédibles.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2020
    La distinction entre la милиция & la полиция n’est pl— Hein ? Ah, pardon. La distinction entre la milice & la police n’est plus pertinente en Russie depuis 2011, quand le deuxième terme a officiellement remplacé le premier (théoriquement obsolète depuis la chute de l’URSS) mais l’usage le conservait en 2013 en plus des uniformes affichant toujours ”milice” comme un affront & une contradiction envers le commissariat qui annonce ”police”.

    Placer la distinction morale précisément sur ce point qui sert de creuset scénaristique, c’est bien dans le goût général de Le Major, dont l’histoire va jouer à la navette entre les extrêmes avec ce semblant de jubilation sardonique type Baba Yaga.

    Iouri Bykov est réalisateur-scénariste-acteur-compositeur-monteur : pour lui, un film doit être un tout & c’est comme à contrecœur qu’il laisse le reste du casting prendre une place. Son personnage l’écrase d’ailleurs, tout comme son ancrage puissant dans le terreau du bien & du mal. C’est en effet l’objectif de Bykov de recommencer depuis les bases ; la vocation de son œuvre n’est de toute façon pas assez substantielle pour prétendre aller plus loin que l’enracinement puriste dans un crime qui sera le crédo brut.

    La milice-police devient une sorte de mafia quand il s’agit de camoufler le crime du Major, un système qui, en fait de protéger & servir le citoyen (motto capitaliste, m’voyez), se sert & se protège lui-même comme si c’était lui qui était menacé. Premier retournement donc : la police est criminelle. Mais elle est aussi isolée, & il est facile de dissimuler les preuves quand personne n’est motivé pour aller les chercher.

    Chez Bykov, la justice est bafouée mais on sent son besoin viscéral frapper à la porte de sa conscience, alors les personnages l’intellectualisent pendant que le réalisateur atteint tranquillement le pinâcle du film psychologique : est-on capable de garder son masque quand il ne faut pas perdre… la face ? Est-on à la hauteur d’un quitte ou double pervers où l’omission devient mensonge, le mensonge manipulation, la manipulation chantage, puis meurtre & folie ? Le Russe est-il insensible ou bien le produit d’un tempérament froid qui prend des décisions à chaud ?

    Franc dans la parole et discret à l’image, le film cultive des doutes superbement placés. On en vient alors à questionner si cette torsion morale n’est pas savourée par les protagonistes. Ce qui est génial, c’est qu’on ne sait plus si on est censé l’apprécier nous-mêmes.

    Le Major, en tant que personne, va alors être poussé dans la machine infernale d’une injustice indéfectible qui s’ébranle, & le personnage moral, pur comme un embryon de justesse, va jaillir de lui avec autant d’humilité qu’il aura de promptitude à reprendre son arme en situation de crise – le milicien (ou policien, j’ai perdu le fil) reprend le dessus & active un nouveau renversement.

    L’égoïsme justicier du Major va-t-il mettre fin à la dictature d’un oblast avec force raffut ? En tout cas, il essaiera toujours dans l’ambiance d’une déliquescence magnifique de tout bon sens qui met en exergue le genre de réussites complètes qu’on atteint parfois en refusant de déléguer les tâches de cinéaste.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    202 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2014
    Un constat effrayant de la société russe. Les moeurs de ces flics sont aussi sordides que leur commissariat. La tension est permanente du début à la fin de ce film. Quant à la chute, plus noir tu meurs. Pourtant, malgré cette brutalité extrême, une grande humanité s'en dégage. On sent que bien des personnages sont mal dans leur peau mais son prisonniers d'un système auquel ils ne peuvent échapper sous peine d'un véritable suicide collectif. Un seul reproche : une bande son un peu envahissante par moment et un scénario pas toujours limpide. Une réussite.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2015
    En peu de temps, de mots et d’images Yuri Bykov pose les données d’un problème politique et social que l’Histoire se contente encore aujourd’hui de regarder avec une indifférence notable. A travers la vie d’un commissariat russe, il nous parle de l’état soviétique où les armes s’enraient, les soldats n’ont pas d’ordre. La mort accidentelle d’un enfant par un officier de la police locale peut-il inverser le cours des choses ? Ou le conforter dans les certitudes d’un establishment qui ne tient sa légitimité que dans la violence. Ici la réalité est mise à nue, moment d’une grande et incroyable intensité, dans les regards, les échanges, les silences, pesant comme la mort qui rode depuis toujours. Le réalisateur joue très bien le rôle du copain du flic responsable de la mort du garçonnet. Il s’appelle Denis Shevod et mérite lui aussi sa part du gâteau.

    Avis bonus Le dvd est livré avec une interview très complète du réalisateur
    Pour en savoir plus
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2013
    Un thriller glaçant et poignant dans une Russie totalement corrompue. Un casting impeccable pour cette escalade de violence dont le rythme ne faiblit pas, avec un suspense à couper le souffle.
    Adri P
    Adri P

    12 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2015
    Excellent début, très bonne réalisation un peu long sur la fin... donne une image de la police russe malheureusement très proche de la réalité certainement....
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juin 2014
    (...) The Major (2013) n’est que le second long métrage de Yury Bykov. Ce fait est déjà remarquable à lui seul, quand on constate la maîtrise dont le jeune réalisateur fait preuve pour développer son histoire. Que dire alors, lorsqu'on apprend qu’il en est également le scénariste, le monteur, le compositeur et qu’il y tient l’un des rôles principaux ?
    (...) l’Homme est toujours rattrapé par sa conscience. Pour Sobolev, sera-ce au point de trahir l’omerta ? Ses camarades ? S’il se ravise, ne sera-t-il pas trop tard ? Mieux vaut tsar que jamais après tout, n’est-ce pas ? Dans tous les cas, pas de simple lutte du bien contre le mal ici, dans The Major il n’est pas forcément question de justice. La descente aux enfers aura bien lieu, mais pour qui ?
    Le pessimisme, à l’image du climat, est de rigueur. Bykov nous dépeint une société morne et grise, tout au long d’un film noir sur fond blanc. Le rythme est à la fois lent, presque contemplatif, et nerveux. Des plans larges, surlignant la petitesse de la nature humaine fuyant ses responsabilités, des gros plans, pour bien mettre en avant le courage d’une famille devant une rude épreuve. Par cet aspect froid, implacable et ce nihilisme ambiants, il nous renvoie à un certain The Thing de Carpenter.
    (...) A l’aide d’un budget modeste, Bykov parvient à tenir en haleine, grâce à un montage extrêmement habile. De très nombreux plans-séquence souvent filmés à l’épaule confèrent une grande intensité à l’action, sans nuire à la lisibilité. Un travail minutieux sur la lumière, le contraste intérieurs glauques/extérieurs immaculés, renforce l’immersion.
    (...) The Major frappe fort et dénonce de manière percutante les abus de ceux qui ont le pouvoir face à une population impuissante. La corruption politique et celle des forces censées représenter l’ordre du pays. Des gradés tout puissants, du moins en apparence…
    The Major est un polar polaire glaçant sans concessions (...)
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 décembre 2014
    Cette police corrompue, ce decors polaire, cette ville russe industrielle... Il y a de quoi être effrayé !
    Que le film s'inspire ou pas d'éléments réels cela ne donne pas envie d'être un jour confronté aux hommes de lois russes.
    Même si le réalisateur tient son propos de bout en bout, passé une heure c'est la monotonie qui s'installe et les enjeux s'évaporent peu à peu.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2013
    La grande période du cinéma soviétique est morte et enterrée. Toutefois, depuis la Russie, l'Ukraine ou d'autres pays issus de l'ex-URSS, il nous arrive de temps des films qui prouvent que ces pays abritent toujours des réalisateurs de talent. Très probablement, ces réalisateurs ont beaucoup de mal à réunir le budget nécessaire pour la réalisation de leurs rêves et, quand ils y parviennent, c'est le plus souvent grâce aux divers Festivals de cinéma qu'ils arrivent à pénétrer dans notre monde de cinéphiles. Ce fut le cas récemment pour "My Joy" et "Dans la brume", les 2 excellents films de l'ukrainien Sergei Loznitsa. Ce sera le cas le 20 novembre avec "La maison à la tourelle" de l'ukrainienne Eva Neymann, non moins excellent. Alors que ces 3 films ont la beauté formelle des grands films de l'ex-URSS, "The Major", le deuxième film du russe Yury Bykov (le premier n'est jamais sorti en France), penche davantage vers le cinéma américain des années 70. C'est la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2013 qui a permis à ce film d'entrer sur notre territoire. Film qui raconte les conséquences de la "machine infernale" mise en branle par des policiers pour couvrir la responsabilité d'un des leurs dans un accident, "The Major" est avant tout un film sur la corruption et sur la conscience des individus. Après avoir vu "The Major", on suivra la carrière de Yury Bykov avec attention : il n'a que 32 ans et, dans ce qui n'est que son 2ème film, il fait déjà preuve d'une maîtrise certaine même si on peut y trouver quelques défauts, en particulier au niveau du scénario.
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