"J'ai voulu montrer comment le mal se glisse dans le quotidien,
comment il s'incarne dans des hommes et des femmes ordinaires,
normaux, bien élevés, qui sont heureux et fiers d'accomplir leurs tâches,
en portant une implacable attention aux détails."
-> Il me semble que "Carrie au bal du diable" apporte plus d'éclairage sur la perte d'une jeune ado...
"Je voulais montrer qu'on ne fait pas le mal seulement par de froides nuits d'hiver,
mais aussi sous la chaleur d'un soleil bienfaisant, dans l'optimisme de l'été."
-> Il est connu que les actes malveillants se multiplient avec le printemps.
Mais bon je voudrais bien consulter les statistiques des homicides sur l'année pour voir la différence...
Ah oui l'optimisme de l'été... et l'optimisme des vacances de ski, des fêtes de Noël (Festen) ?
En fait est-ce si important que ça se passe en été, ou en hiver ??
Bien-sûr que non...
"Je voulais montrer qu'un homme comme Borgman, perpétuellement insaisissable,
est capable d'inspirer à une femme un désir si obsédant qu'il va la laisser complètement démunie."
-> C'est le mérite de ce film, des acteurs qui sont plutôt bons, en effet, en particulier cette femme qui se laisse fasciner par ce tueur.
"Borgman est plus sombre que mes précédents films car je voulais aller plus loin.
J'ai eu envie de plonger dans une région obscure et inconnue de mon imagination pour voir ce que j'y trouverais."
-> Il va falloir faire des efforts supplémentaires... Avez-vous "Orange mécanique" ?
"Je voulais aussi faire un film très ouvert à l'interprétation,
qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses."
-> D'après ce que je lis dans les commentaires des cinéphiles, c'est réussi de ce point de vue...
Mais pas pour moi, je ne trouve pas d'intérêt à se poser plus de questions pour un film si mal construit.
Vous dites vous-même que :
"J’ai commencé à écrire, je n’avais ni plan, ni structure et j’ignorais dans quelle direction j’allais.
Je n’avais pas d’idée précise de ce à quoi l’histoire allait ressembler, c’est vraiment arrivé au fur et à mesure.
Une scène après l’autre. J’ai même continué à écrire durant le tournage.
Je crois que Borgman est un film intense."
-> Pas du tout, à aucun moment je ne me suis senti happé par le supsense, la peur ou tout autre sentiment de malaise vis-à-vis du "mal" que le film est censé raconter.
Est-ce que le réalisateur a vu "Holy motors" ? Parce que là dans le registre thriller/fantastique, on est bon là.
"Camiel Borgman (Jan Bijvoet) est le mal. Il rend les choses mauvaises."
Il ne se contente pas de mettre en lumière ce qui ne va pas, il fait en sorte que ça n’aille pas."
Il a un vrai pouvoir sur les gens.
Il force Marina à faire des cauchemars à propos de son mari.
Il détruit les choses."
-> C'est évidemment bien vu de donner une dimension complexe et humaine (ou inhumaine) à ce type de meurtrier.
"Je voulais que ce film soit plus dur que mes précédents.
Mais quand j’ai commencé le montage je me suis aperçu qu’il était drôle…
Je l’ai montré à deux amis et ils ont beaucoup ri. Ça n’allait pas du tout !
J’ai donc coupé pas mal de passages.
Je pensais avoir effacé toutes traces d’humour mais visiblement c’est encore drôle…
Dans ce film l’humour est une coïncidence.
Je n’ai pas voulu faire quelque chose d’amusant, et je n’ai pas écrit de sketches, c’est arrivé par hasard."
-> c'est proprement hallucinant. De quel humour parle-t'on ?
Désolé mais je n'en vois pas ! Même noir (comme un journaliste sous-entend dans l'article) !
Et justement pas d'humour noir.. Cela aurait pu relever le film d'une catastrophe.
Vous avez coupé des passages et en même temps vous continuiez à écrire le scénario pendant le tournage ??
Le fait de lire ces commentaires me font donc bien conclure que mon sentiment premier était le bon (car le doute est là pour ne pas s'enfermer dans une certitude...) :
ce film est un ramassis de bricolage, sans queue ni tête, pas assez fantaisiste pour faire rire, pas assez grave pour marquer les esprits, sans aucun intérêt.