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Mai Mai
1 critique
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4,5
Publiée le 23 septembre 2024
Le film a réussir à fournir un regard intime sur le parcours particulier des jeunes filles noires en banlieue en France. La réalisatrice a décrit la mentalité et la quête d'identité de ce groupe de filles dans la société hexagone d'une façon si sublime qu'on ne se trouve pas trop affranchi par la question d'identité noire en France, pourtant on a encore l'impression que la société les met de côté d'une nuance aggressive .
Le film a un fond magnifique, on y retrouve des thématiques sérieuses et intéressante qui mérite d'être mise à l'écran. Nous ressentons énormément d'émotions en regardant ce film et nous sommes attachés aux personnages meme si ne nous les apprécions pas.
7 ans après sa sortie, je vois ce film pour la 1ère fois et c'est un choc - positif. Je ne l'ai pas regardé comme un documentaire, ni une comme étude sociologique sur la banlieue, ni, ni... Je l'ai savouré comme une très bonne histoire parmi tant d'autres. Un film d'apprentissage avec d'excellents acteurs-surtout-actrices, superbement filmé, et avec une bande son idéale. J'ai été amusée et agacée ; j'ai ri et j'ai pleuré. Entre autres émotions... Me reviennent des images et scènes que j'ai trouvé fortes, et qui me donne à réfléchir. Bref, c'est que j'attends d'un film. Force est de constater qu'au fil de son oeuvre, Céline Sciamma répond parfaitement à mes attentes - merci à elle. Et tant pis pour ceux qui n'apprécient pas, ou qui confondent un film avec un reportage.
Il y a certes un parti pris mais le film sonne assez juste. Ceux qui s'offusquent de la misogynie, de la vacuité du quotidien de ces jeunes filles ou de leur façon de s'exprimer rejette une réalité. Certes pas la réalité de toutes les jeunes filles d'origine immigrées mais l'une d'elles. Une réalité que l'on voit rarement, sans misérabilisme, sans scènes choc et sans grosses ficelles de comédie pour adoucir... Et qui dans le fond présente des aspects plus universels qu'il n'y paraît. Ce film a certes ses défauts mais c'est du beau travail et je l'ai pour ma part trouvé plutôt prenant.
Débordant d’énergie et de grâce, Bande de filles capte à merveille ce qu’il y a de frénétique et de mouvant dans l’immobilisme social à tout prix repoussé, qui n’a de cesse d’harceler notre héroïne. Du dealer à la femme mariée et mère au foyer, voilà l’amplitude des possibles pour une adolescente noire des banlieues ; et toute la force mobilisée découle d’une fougue liée aux émois d’un corps en transformation, qui se cherche et trouve parfois des réponses au gré des expériences. L’unité adoptée est double : on suit une fille, on suit le groupe dans lequel elle a élu domicile. Il est aussitôt fascinant d’observer les relations entretenues d’une part entre l’individu et le collectif, d’autre part entre le groupe défini et les autres groupes. Omniprésente, la violence se change en chorégraphies : les plans sont superbement composés, la délicatesse du corps féminin capté avec sensualité et pudeur. En fait, Sciamma va voir derrière les apparences, derrière la provocation revendiquée par un ensemble d’attitudes (goût pour l’agressivité verbale et physique, exagération des émotions etc.) pour y dénicher une grande fragilité. Car les deux unités tendent peu à peu à se disloquer : le groupe se fracture à mesure que chacune trouve une voie – et non sa voie –, la caméra veille d’ailleurs à les isoler sur des fonds de couleur unie ; l’identité individuelle elle aussi se morcelle : les seins s’exhibent ou se cachent, les chevelures poussent ou sont rasées. Bande de filles est un corps en hésitation, un corps en constant mouvement, un corps qui laisse échapper une mélancolie amère lorsque l’innocence et le droit à l’erreur disparaissent, lorsque la franche camaraderie résonne dans les souvenirs sans qu’une réactualisation n’en soit possible (malgré la tentative finale). « Shine bright like a diamond ».
Vic a comme seul exutoire, son football américain. Lorsqu’elle rentre chez elle, deux petites soeurs finissent de dîner dans la cité du Clos Français. Son grand frère violent rentre tard et toutes les trois ont peur de lui. La mère travaille jour et nuit et a depuis longtemps renoncé à suivre la scolarité de ses filles. Comme pour le réalisateur Abdellatif Kechiche, la réalisatrice Céline Sciamma montre le rôle essentiel joué par l’école. L’échec scolaire et la vie de Vic bascule. Elle rencontre une bande de filles. Auprès d’elles, elle trouve réconfort et assurance. La seule façon de s’imposer est la violence verbale ou physique. Sa situation paraît sans issue. Vic est le pendant actuel de la Vic des années 80 dans les cités. Les filles font tout comme les hommes, elles se battent, se lancent des défis, volent et s’insultent. C’est leur seule façon de se faire respecter du genre masculin. Ou se marier. La réalisarice nous emmène dans un univers où tout est régis par la violence. Et lorsque Vic explique à sa professeur : «Vous ne pouvez pas comprendre. Ce n’est pas de ma faute. », tout est dit. Le système tel qu’il existe dans les banlieues ne lui laisse aucun échappatoire. Seuls quelques délires dans une chambre d’hôtel font vibrer les jeunes filles, actrices débutantes, touchantes et talentueuses. «Bandes de filles» est un film beau, réussi, porteur d’un appel au secours pour ces jeunes femmes en quête de liberté et d’égalité aujourd’hui.
"Bande de fille" est une nouvelle réussite de C.Siamma dans son thème de prédilection "l'adolescence". On retrouve clairement sa patte avec une film stylisé et une mise en scène efficace qui imposent des passages intenses tout en dépeignant un quotidien plutôt classique. Et que dire de la bande son...
J'ai beaucoup aimé. Un film sur la banlieue sans compromis et sans jugement. Un état de fait et des êtres humains coincés dans leurs conditions sociales et familiales. Les actrices sont au top. Bravo.
Un bon film, qui m'a bien plu. C'est un vrai témoignage sur la vie des jeunes filles dans les quartiers difficiles, qui met en avant leurs difficultés à s'assumer, à vivre une vie indépendante et à se faire respecter ! Pas de religion mais des traditions bien différentes des traditions Françaises ! Espérons que ce genre de films fassent réfléchir nos politiques avant que la situation en France deviennent comme aux Etats Unis avec les ghettos et les gangs !
Après deux excellents longs centrés sur l’adolescence et l’ambiguïté sexuelle, Céline Sciamma continue son exploration de cette période de l’existence, mais en se concentrant cette fois-ci sur un groupe de jeunes filles de banlieue. Le constat, s’il n’est pas aussi péremptoire que d’autres œuvres sur la téci, n’est guère reluisant puisqu’il démontre qu’aucune échappatoire n’est possible pour ces jeunes filles, hormis la rupture totale avec leur milieu. Il n’est fait aucune mention ici de religion ou même de confrontation avec les forces de l’ordre, et encore moins de culture rap, ce qui va à l’encontre des habituels clichés sur ces lieux. C’est donc une œuvre à la fois ambitieuse et qui s’inscrit à merveille dans l’œuvre de Céline Sciamma, une réalisatrice qui compte dans le paysage français. A noter une excellente bande-son planante qui apporte une contribution non négligeable à l'ensemble.
Alors qu'on pourrait s'attendre à un film gangsta au féminin, "Bande de filles" accompagne sa fragile héroïne dans sa recherche d'identité, préférant distinguer un visage et une personnalité dans les foules fantomatiques qui peuplent les banlieues dans ce qu'en montre les médias.
Le film a du potentiel , il raconte la vie dans la cité en montrant je trouve les plus douces facettes. malheureusement ce film renforce les clichés et n'aide pas forcément à comprendre la vie dans les cités et les vraies difficultés.
Encore différent, encore surprenant, encore attachant ! Oui, encore un film de Céline Sciamma que j'ai beaucoup aimé : elle trace le portrait à la fois doux, dur et émouvant d'une jeune fille qui veut être libre, mais dans le milieu où elle grandit, les marges de manœuvres pour exister, respirer, aimer, s'affirmer librement et s'en sortir sont limitées. Par ailleurs, l'actrice principale est formidable et magnifiquement filmée, elle en devient très attachante. Je conseille vivement ce film !
Superbe portrait de jeunes filles voulant s'affranchir de leur condition dans une banlieue parisienne, des quartiers pas assez représentés dans le cinéma actuel qui sont ici dépeints avec réalisme mais aussi avec espoir. Composé de jeunes actrices épatantes que Celine Sciamma filme avec énergie et subtilité, le film qui oscille entre souffrance et joie est un brillant hommage à toutes ces filles en quête d’émancipation qui vivent dans des quartiers difficiles qui leur promettent un avenir tout tracé.