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    Jeanne Dielman 23, Quai Du Commerce, 1080 Bruxelles
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    60 critiques spectateurs

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    stans007
    stans007

    6 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2021
    Un film très particulier, expérimental, où nous est détaillée à l’aide de plans fixes et quasiment en temps réel (20 minutes pour faire le café) la vie d’une ménagère-veuve apparemment plan-plan, mais obligée de se prostituer pour survivre et nourrir son fils. Et on attend trois heures que quelque chose arrive… Et ce quelque chose arrive et explique beaucoup d’autres choses. Un film trop long mais pas sans intérêt… et une expérience à ne pas renouveler trop souvent!
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 février 2021
    Apparemment, ceci est un bon film, comme quoi l'on a jamais fini de s'éduquer au cinéma. N'ayant pas appris à apprécier des scènes de cinq minutes où il ne se passe rien (et quand je dis rien, je veux dire rien ; j'ai apprécié Solaris et Stalker, par exemple), ni su déceler le message derrière les rituels de Jeanne Dielman, ménagère modèle entourée d'une tristesse morne qui fait croire au passage de Marguerite Duras à Bruxelles, pour moi ce sera un non. Un non à l'apathie, à la durée, et finalement aussi à ces gestes répétés, quoique précis, dont j'ai fini par ne plus pouvoir. Akerman arrive en tout cas à me faire confesser ma propre faiblesse : ce cinéma-là, ce n'est pas pour moi.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    Ces 3h20 dans la vie de Jeanne Dielman, mère de famille bruxelloise qui se prostitue occasionnellement, ont marqué durablement les cinéphiles du monde entier. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles inventaient, à leur sortie en 1975, une écriture cinématographique largement inédite. En imposant son dispositif de plans fixes et en exposant en temps réel des rituels ménagers qui constituent l’essentiel des journées de l’héroïne du film – superbe Delphine Seyrig dans un rôle à contre-emploi – Chantal Akerman posait une brique décisive à l’édifice du cinéma contemporain. Formellement impressionnant de maîtrise, le long-métrage met sa structure au service d’une critique épidermique des sociétés modernes et du rôle imposé aux femmes dans celles-ci, qui finissent par intégrer leur propre avilissement au point de reproduire jusqu’à l’absurde des tâches quotidiennes n’ayant d’autre but que de remplir des journées désincarnées, tout en préparant la prochaine génération à reproduire ce modèle. Akerman filme de manière remarquable, par petites touches, cette machine intérieure délirante et bien huilée spoiler: qui va progressivement se gripper, jusqu’à l’inévitable déraillement final.
    Le travail sur le décor et les lumières est superbe. Un chef d’œuvre qui marque profondément.
    Serge K
    Serge K

    14 abonnés 349 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2020
    Dans ce film, on entre …ou pas, moi, j'y rentré avec bonheur,bien sûr il faut aimer les plans fixes très très longs, même si la fin est " particulière "je n'ai pas vu les 3h30 passer, je vous le recommande vivement
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    Un film radical dans son projet et extrêmement minutieux dans son exécution. Des qualités qui se retourneront facilement en défauts pour ceux qui sont allergiques aux "films-où-il-ne-se-passe-rien". Je tire mon chapeau à cette capacité de rendre, par les moyens du cinéma, les dérèglements et l’aliénation de la routine et de la solitude. Les questions muettes de l’héroïne deviennent effectivement les nôtres : quel jour est-on? Ai-je déjà vécu ce moment? Depuis quand les patates cuisent-elles? Ai-je bien refermé le couvercle? Qu’est-ce que je faisais juste avant d’être interrompu? Etc. Mais en même temps, me sentant assez familier de ce genre de légers vertiges ou pertes passagères du sens de la chronologie et de la réalité, je n’ai pas eu l’impression de vivre une expérience inédite, mais bien de regarder un film-où-il-ne-se-passe-rien. Sauf la fin bien sûr, mais elle était quand même un peu prévisible.
    fredecho2
    fredecho2

    3 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2024
    Exercice de style difficile, plans longs, film long (3h18!), dialogues réduits au minimum, sobriété des images... On est en droit de s'attendre au pire. Mais "Jeanne Dielman..." est considéré comme le chef-d'oeuvre de Chantal Akerman, alors... Assez rapidement, pour peu qu'on ne soit pas totalement hermétique à une oeuvre de cinéma peignant l'immuable quotidien d'une femme et son fils dans le Bruxelles des années soixante, on est saisi, captivé, fasciné même, par cette histoire ; le charme de Delphine Seyrig y est bien sûr pour beaucoup... Hélas, trois fois hélas, la fin du film rappelle qu'il s'agit d'un film féministe et qu'en toute bonne logique, il faut éliminer l'ennemi, l'homme, bien sûr, le tuer, pour trouver la tranquillité. Cette cruauté inutile et idéologique sabote stupidement un film qui aurait pu être une oeuvre majeure et annonce le sadisme d'un "Basic instinct", vingt ans plus tard!
    Antonin T.
    Antonin T.

    37 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2014
    Un film hypnotique, un film fleuve, un film monde
    3heures durant lesquelles ont restera, nous spectateurs, plonger dans un monde à part, dans la vie de Jeanne Dielman.
    Plume231
    Plume231

    3 934 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2013
    Voilà une oeuvre que l'on peut considérer dans un certain sens comme expérimentale mais qui surtout montre remarquablement comment le quotidien morne et répétitif peut être source d'aliénation. Quand on se surprend à penser qu'on a oublié de cirer ses chaussures au moment on voit la protagoniste le faire avec celles de son fils ou qu'on trouve le maximum d'excitation comme elle dans la recherche d'un bouton à travers quelques boutiques, on se dit que la réalisatrice Chantal Akerman a bien fait son travail en réussissant à nous faire entrer en empathie avec le personnage. Son dérèglement psychologique est subtilement montré ; d'abord par des signes à peine perceptibles avant de devenir de plus en plus éloquents. La direction d'acteurs est monocorde, bressonienne, et si à ce petit jeu là le comédien qui joue le fils n'est pas super-terrible par contre Delphine Seyrig est magistrale, parvenant à donner beaucoup de profondeur à son personnage avec pourtant presque rien. C'est très loin d'être le film le plus facile à voir, de par sa longueur, de par sa totale absence de rebondissements si ce n'est un sur la fin, de par son rythme terriblement lent mais le jeu en vaut largement la chandelle ; il faut le voir pour le comprendre.
    QBN
    QBN

    33 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 août 2013
    3h13 sans presque aucun dialogue et sans aucune action. A la fois fascinant et choquant de voir que la doxa cinéphile nous vende ce film comme un chef d'œuvre. Arrêtons 5 minutes, je pense qu'il ne l'ont tout simplement pas vu car faire répéter 3 fois en 3h13 la journée quotidienne d'une mère au foyer de l'après guerre effectuant à peu de choses près les MÊMES tâches et répétant EXACTEMENT les mêmes dialogues avec son fils... Quel intérêt??? Et il faut voir les dialogues... Qui parle aussi peu dans la vie? Qui est aussi morne que ça? Bah j'espère personne. C'est d'une tristesse, une vision de la vie si fade, ça frise le malaise -> cf. La scène de repas quotidienne de 10 minutes, donc 3 fois 10 minutes dans le film [je vous laisse faire le calcul] dans le silence absolu entre la mère et son fils, sans parler du reste du film tout aussi silencieux. Non mais sérieusement les mecs, on se fout de qui avec ce film? Je veux bien être ouvert à de "nouvelles formes de langage du cinéma" je pense qu'il y a des limites. Même la fin qui aurait pu être "profonde" et en fait ridicule après 3h à s'emmerder de la sorte.
    Je filme ma mère c'est aussi intéressant hein mais après je vous le fous pas au cinéma le film. Le pire dans tout ça c'est que la Chantal aie osé faire ce film ou que je me le sois infligé entièrement (et sans pause en plus)?
    Bref le seul point positif du film, c'est qu'on y apprenne des recettes, sachant que tout est filmé non stop mais bon j'attends pas d'un film qu'il m'apprenne ça.
    zinjero
    zinjero

    21 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 décembre 2010
    À contourner, peu importe les critiques et les notes, à voir absolument pour un endormissement culturel certain.
    Ne ratez pas la plus grande blague belge de tous les temps.
    L'adresse de Jeanne ? 1080 Bruxelles
    1080 pour les 3 tours d'horloge.
    Bruxelles, célèbre pour ses choux, et désormais son navet...
    Spiriel
    Spiriel

    39 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Aujourd'hui, le film est très célèbre car trop particulier pour être jamais imité. Il s'agit de 48 heures de la vie d'une veuve de la petite bourgeoisie bruxelloise. Le film, constitué de plans séquences fixes très étirés, montre l'interminable quotidien du personnage. Aucune réelle satisfaction ne semble se dégager de ce rituel permanent qu'elle essaie de réaliser à la perfection. En réalité, elle s'applique à effacer sa propre individualité à travers cette aliénation de la répétition exacte quotidienne, et lorsque des imprécisions viennent s'y glisser, elle perd le contrôle de ses actes et commet l'irréparable, sans raison apparente pour quelqu'un d'extérieur. Oui mais voila, l'intention de Chantal Akerman est là, à travers une mise en scène repoussante car sans vie, on vie le calvaire absolument banal (c'est ce qui est le plus terrifiant, comment ne pas se demander si sa mère n'a pas ressenti, même partiellement, la même détresse?) de cette femme, le vide intolérable de son existence. De ce point de vue, le film est une étonnante réussite. Maintenant, il est d'une exigence inouïe par rapport au spectateur, car il demande la plus grande copncention pour détecter les grains de sable qui viennent perturber les rouages alors que le film a pour effet de détourner l'attention en nous montrant sèchement un quotidien qu'on ne veut voir, qu'on cherche à fuir. A ce titre, peut-être le film est-il trop long. L'investissement du spectateur est au final plus élevé que n'importe quel film de Tarkovsky ou encore les 9h30 de Shoah d'une traite, j'ai personnellement eu du mal à m'accrocher tout le long des 3h15 que font le film. A voir néanmoins car aucun autre film ne s'en approche, et il n'y a pas de doute qu'il était "à faire".
    max6m
    max6m

    74 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Qui oserait aujourd’hui faire un tel film, prendre un parti pris formel aussi radical? Celui qui n’aurait que faire de son suicide commercial assuré… 72 heures de la vie d’une ménagère en 3h18 de film : entre la vaisselle, les repas, la douche, les courses, le tricot, les devoirs du fiston, le tout, bien entendu, en temps réel. Et pour en rajouter une couche, la veuve en question est très maniaque, enfermée dans le mutisme et dans une routine quotidienne à la mécanique huilée à la perfection…ou presque. Car à partir du 2ème jour (1h30 de film tout de même), de petits dérèglements mineurs vont apparaître mais vont prendre des proportions énormes dans le dérèglement psychologique de cette femme la conduisant, à la fin du 3ème jour, à franchir le seuil de non retour dans un acte irréparable mais libérateur. Je n’ai rien à reprocher à ce film. Le travail de la mise en scène est en parfaite symbiose avec le propos, celui de l’aliénation et de l’horreur du quotidien, avec notamment des cadrages d’une intelligence remarquable. Le travail sur le temps, très prégnant, est extraordinaire, nous permettant de véritablement vivre de l’intérieur l’abrutissement de cette femme. Mais on peut s’interroger sur ce qui reste aujourd’hui de ce film. En 1975, on imagine que le film a véritablement marqué les spectateurs. L’audace et la radicalité de sa mise en scène, au service d’un tel propos, avait assurément tout pour séduire. Mais qu’en est-il aujourd’hui? La réputation du film est telle qu’on en connaît désormais tous les tenants et aboutissants avant même de l’avoir vu. On aura donc parfois du mal à ne pas trouver le temps long. Nous nous retrouvons conscients de ce qu’il faut qu’on ressente, puisque nous en connaissons la finalité. Le film n’échappe donc pas, en partie du moins, au «concept» : «l’idée» directrice prend le pas sur ce qu’il nous est donné à voir. Heureusement, le travail cinématographique est tel que Jeanne Dielman gardera toujours tout son intérêt visuel.
    Nelly M.
    Nelly M.

    99 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2008
    En 2008, constitue une épreuve pour le spectateur, on ferait plus court aujourd'hui, surtout la première bobine. Comme l'entracte permet de souffler, la seconde partie passe vite, l'envoûtement gagne, quelque chose dans la mécanique pourrait donc craquer ? Toute femme "élevée dans les traditions" va rire d'elle-même ou d'une de ses proches : car c'est un cours de maniaquerie autorisant à s'identifier en sortant à Jeanne l'austère, qui ne peut élever son esprit trop longtemps hors de ses tics d'intendante, mais enfourne ses cuillerées de soupe avec l'incorrigible sensualité de Delphine Seyrig ! Bruits de la maison bourgeoise (ascenseur, chaudière, large place au gaz, café qui passe, portes et interrupteurs, toutes choses actionnées autant de fois qu'il le faut), va et vient du porte-bébé aux chaussons roses, cérémonial des habitués (cette soupière à billets !), tête à tête avec le fiston occupé à s'inventer un accent qu'il pense le fin du fin. Un humour décapant hante l'ensemble, les petits riens de l'existence sont mis à mal, mais rassurent d'une autre façon... A voir bien reposé surtout. A l'avantage de donner la fringale !
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2008
    Un chef d'oeuvre, un objet filmique de pure mise en scène qui prend littéralement aux tripes. Le génie de Chantal Akerman est d'avoir réussi à créer une atmosphère effrayante à travers la description d'une banalité quotidienne et aliénante propre à son personnage. Le dispositif est, comme souvent avec la réalisatrice belge, d'une incroyable simplicité ( ce qui ne veut pas dire simpliste pour autant ) : les plans fixes se succèdent, répétitifs, interminables, obsédants. Une cuisine. Une salle à manger. Une chambre. On suit Jeanne Dielman durant trois journées consécutives, journées variant insensiblement ( du moins à première vue ). Akerman expose sa réflexion sur le temps en dirigeant Delphine Seyrig à la perfection et en alimentant son récit d'ellipses narratives ( les jeux d'ombres et de lumières sont plus que pertinents ). Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles...Un film sur le besoin pathétique d'agir, sur l'angoisse du changement et sur l'aliénation d'une femme à la réalité déprimante. L'un des plus grands films du cinéma francophone des années 1970.
    Anaxagore
    Anaxagore

    130 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2008
    «Jeanne Dielman» (1975) est très certainement le chef-d'oeuvre d'Akerman. La réalisatrice y dénonce une certaine manière d'aliénation de la femme avec une incroyable efficacité. Elle filme, trois heures durant, avec une précision chirurgicale, les faits et gestes quotidiens d'une veuve qui vit seule avec son fils dans un appartement bruxellois et qui, pour arrondir ses fins de mois, se prostitue. Akerman a le génie de nous faire ressentir en profondeur le vide existentiel d'une femme littéralement abrutie par la répétition quotidienne des mêmes tâches ménagères, au point de nous faire comprendre de l'intérieur son geste final désespéré. La mise en scène méticuleuse, qui assume l'héritage de films expérimentaux comme «Hôtel Monterey», est tout à fait remarquable. Basée sur de très longs plans fixes, elle épouse, en temps réel, une vie réglée comme du papier à musique où le moindre désordre, qui semblerait insignifiant dans une mise en scène concise et rapide, acquiert les dimensions d'une véritable tragédie (les pommes de terre trop cuites!). On ajoutera, pour celles et ceux qui ont connu la ville de Bruxelles dans les années 70, que la réalisatrice traduit à merveille l'ambiance très particulière qui était jadis celle de la capitale belge, avant qu'elle ne perde son âme! Un film extraordinaire!
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