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    Jeanne Dielman 23, Quai Du Commerce, 1080 Bruxelles
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    36 critiques spectateurs

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    zinjero
    zinjero

    20 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 décembre 2010
    À contourner, peu importe les critiques et les notes, à voir absolument pour un endormissement culturel certain.
    Ne ratez pas la plus grande blague belge de tous les temps.
    L'adresse de Jeanne ? 1080 Bruxelles
    1080 pour les 3 tours d'horloge.
    Bruxelles, célèbre pour ses choux, et désormais son navet...
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Aujourd'hui, le film est très célèbre car trop particulier pour être jamais imité. Il s'agit de 48 heures de la vie d'une veuve de la petite bourgeoisie bruxelloise. Le film, constitué de plans séquences fixes très étirés, montre l'interminable quotidien du personnage. Aucune réelle satisfaction ne semble se dégager de ce rituel permanent qu'elle essaie de réaliser à la perfection. En réalité, elle s'applique à effacer sa propre individualité à travers cette aliénation de la répétition exacte quotidienne, et lorsque des imprécisions viennent s'y glisser, elle perd le contrôle de ses actes et commet l'irréparable, sans raison apparente pour quelqu'un d'extérieur. Oui mais voila, l'intention de Chantal Akerman est là, à travers une mise en scène repoussante car sans vie, on vie le calvaire absolument banal (c'est ce qui est le plus terrifiant, comment ne pas se demander si sa mère n'a pas ressenti, même partiellement, la même détresse?) de cette femme, le vide intolérable de son existence. De ce point de vue, le film est une étonnante réussite. Maintenant, il est d'une exigence inouïe par rapport au spectateur, car il demande la plus grande copncention pour détecter les grains de sable qui viennent perturber les rouages alors que le film a pour effet de détourner l'attention en nous montrant sèchement un quotidien qu'on ne veut voir, qu'on cherche à fuir. A ce titre, peut-être le film est-il trop long. L'investissement du spectateur est au final plus élevé que n'importe quel film de Tarkovsky ou encore les 9h30 de Shoah d'une traite, j'ai personnellement eu du mal à m'accrocher tout le long des 3h15 que font le film. A voir néanmoins car aucun autre film ne s'en approche, et il n'y a pas de doute qu'il était "à faire".
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Qui oserait aujourd’hui faire un tel film, prendre un parti pris formel aussi radical? Celui qui n’aurait que faire de son suicide commercial assuré… 72 heures de la vie d’une ménagère en 3h18 de film : entre la vaisselle, les repas, la douche, les courses, le tricot, les devoirs du fiston, le tout, bien entendu, en temps réel. Et pour en rajouter une couche, la veuve en question est très maniaque, enfermée dans le mutisme et dans une routine quotidienne à la mécanique huilée à la perfection…ou presque. Car à partir du 2ème jour (1h30 de film tout de même), de petits dérèglements mineurs vont apparaître mais vont prendre des proportions énormes dans le dérèglement psychologique de cette femme la conduisant, à la fin du 3ème jour, à franchir le seuil de non retour dans un acte irréparable mais libérateur. Je n’ai rien à reprocher à ce film. Le travail de la mise en scène est en parfaite symbiose avec le propos, celui de l’aliénation et de l’horreur du quotidien, avec notamment des cadrages d’une intelligence remarquable. Le travail sur le temps, très prégnant, est extraordinaire, nous permettant de véritablement vivre de l’intérieur l’abrutissement de cette femme. Mais on peut s’interroger sur ce qui reste aujourd’hui de ce film. En 1975, on imagine que le film a véritablement marqué les spectateurs. L’audace et la radicalité de sa mise en scène, au service d’un tel propos, avait assurément tout pour séduire. Mais qu’en est-il aujourd’hui? La réputation du film est telle qu’on en connaît désormais tous les tenants et aboutissants avant même de l’avoir vu. On aura donc parfois du mal à ne pas trouver le temps long. Nous nous retrouvons conscients de ce qu’il faut qu’on ressente, puisque nous en connaissons la finalité. Le film n’échappe donc pas, en partie du moins, au «concept» : «l’idée» directrice prend le pas sur ce qu’il nous est donné à voir. Heureusement, le travail cinématographique est tel que Jeanne Dielman gardera toujours tout son intérêt visuel.
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2008
    En 2008, constitue une épreuve pour le spectateur, on ferait plus court aujourd'hui, surtout la première bobine. Comme l'entracte permet de souffler, la seconde partie passe vite, l'envoûtement gagne, quelque chose dans la mécanique pourrait donc craquer ? Toute femme "élevée dans les traditions" va rire d'elle-même ou d'une de ses proches : car c'est un cours de maniaquerie autorisant à s'identifier en sortant à Jeanne l'austère, qui ne peut élever son esprit trop longtemps hors de ses tics d'intendante, mais enfourne ses cuillerées de soupe avec l'incorrigible sensualité de Delphine Seyrig ! Bruits de la maison bourgeoise (ascenseur, chaudière, large place au gaz, café qui passe, portes et interrupteurs, toutes choses actionnées autant de fois qu'il le faut), va et vient du porte-bébé aux chaussons roses, cérémonial des habitués (cette soupière à billets !), tête à tête avec le fiston occupé à s'inventer un accent qu'il pense le fin du fin. Un humour décapant hante l'ensemble, les petits riens de l'existence sont mis à mal, mais rassurent d'une autre façon... A voir bien reposé surtout. A l'avantage de donner la fringale !
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2008
    Un chef d'oeuvre, un objet filmique de pure mise en scène qui prend littéralement aux tripes. Le génie de Chantal Akerman est d'avoir réussi à créer une atmosphère effrayante à travers la description d'une banalité quotidienne et aliénante propre à son personnage. Le dispositif est, comme souvent avec la réalisatrice belge, d'une incroyable simplicité ( ce qui ne veut pas dire simpliste pour autant ) : les plans fixes se succèdent, répétitifs, interminables, obsédants. Une cuisine. Une salle à manger. Une chambre. On suit Jeanne Dielman durant trois journées consécutives, journées variant insensiblement ( du moins à première vue ). Akerman expose sa réflexion sur le temps en dirigeant Delphine Seyrig à la perfection et en alimentant son récit d'ellipses narratives ( les jeux d'ombres et de lumières sont plus que pertinents ). Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles...Un film sur le besoin pathétique d'agir, sur l'angoisse du changement et sur l'aliénation d'une femme à la réalité déprimante. L'un des plus grands films du cinéma francophone des années 1970.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2008
    «Jeanne Dielman» (1975) est très certainement le chef-d'oeuvre d'Akerman. La réalisatrice y dénonce une certaine manière d'aliénation de la femme avec une incroyable efficacité. Elle filme, trois heures durant, avec une précision chirurgicale, les faits et gestes quotidiens d'une veuve qui vit seule avec son fils dans un appartement bruxellois et qui, pour arrondir ses fins de mois, se prostitue. Akerman a le génie de nous faire ressentir en profondeur le vide existentiel d'une femme littéralement abrutie par la répétition quotidienne des mêmes tâches ménagères, au point de nous faire comprendre de l'intérieur son geste final désespéré. La mise en scène méticuleuse, qui assume l'héritage de films expérimentaux comme «Hôtel Monterey», est tout à fait remarquable. Basée sur de très longs plans fixes, elle épouse, en temps réel, une vie réglée comme du papier à musique où le moindre désordre, qui semblerait insignifiant dans une mise en scène concise et rapide, acquiert les dimensions d'une véritable tragédie (les pommes de terre trop cuites!). On ajoutera, pour celles et ceux qui ont connu la ville de Bruxelles dans les années 70, que la réalisatrice traduit à merveille l'ambiance très particulière qui était jadis celle de la capitale belge, avant qu'elle ne perde son âme! Un film extraordinaire!
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