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PAT3156
2 critiques
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1,0
Publiée le 29 novembre 2024
Faut être franchement maso pour regarder ce film jusqu'au bout. Un chef d'œuvre d'ennui certainement. Personnellement, je n'y ai vu aucun intérêt. J'ai vu et aidé ma mère à éplucher les légumes, j'ai vu et aider ma mère à faire les courses, la vaisselle mais elle avait d'autres occupations en dehors du travail à la maison, un très grand jardin. Pas besoin de nous répéter les mêmes scènes pendant 3 h . J'ai craqué et zappé.
Finalement, qu'est-ce qui sépare ce film d'un (trop long) documentaire ? La fin, probablement, métaphore de l'échappement à la domination patriarcale ?? A voir quand même (une fois suffit, prévoir un entr'acte) comme reflet d'un certain féminisme des années 70. J'avoue avoir ressenti de la sympathie pour le personnage incarné par Delphine Seyrig, belle femme et grande actrice. NB : Je précise que c'est le dithyrambe de Jacques Morice (Télérama) qui m'a conduit là....
Grrrrr.... Pour quelle raison le spectateur doit subir ce supplice de Tantale : L'un des charmes de Madame Delphine Seyrig, si ce n'est le principal, était était son timbre de voix magnifié par une diction particulière. Là on a droit à pas plus d'une dizaine de phrases sortie de sa bouche. Mais s'il n'y avait que ça ! Qu'est-ce qui justifie le superlatif de "meilleur film de tous les temps" ? Ah oui, on a oublié de lui attribuer le César et l'Oscar du film le plus triste, désespéré, pessimiste, et si je peux me permettre, ennuyant. Pourquoi l'élongation sans fin de scènes de la vie courante, répétées au cas où on ne les aurait pas comprises (lavage de vaisselle interminable, nettoyage des chaussures du fils de l'héroïne). À noter une erreur de mise en scène : la brosse à vaisselle accrochée à côté de l'évier, quelle catastrophe pour cette femme si parfaitement propre et ordonnée, si la dite brosse s'égoutte par terre ! Cette démonstration de la ménagère parfaite telle qu'édictée dans un manuel des années 50 pouvait être intéressante avec 45 minutes de moins. Heureusement cela n'a pas détruit mon affection pour Delphine Seyrig, je pense à Peau d'âne ou à Les lêvres rouges pour me consoler.
J'ai suivi Jeanne-Delphine Seyrig- hier au soir, un court instant exaspérée par ce 2e jour qui reproduisait, tout au début, à l'identique du 1er jour les gestes du quotidien. Et une question ? Ou veut nous emmener Chantal Akermann ? Que veut nous montrer ce film ? Et puis, progressivement l'ordre immuable se détraque : des cheveux moins bien coiffés, le bouton, les pommes de terre, la soupiere..... Le bébé qu'elle prend dans ses bras alors qu'elle l'ignorait jusqu'alors. Le fils rappelé par la fenêtre. Qu'est-ce qui perturbe Jeanne ? Que se passe-t-il dans son corps jusqu'alors frigide ? Cette absence d'émotion etait confortable et lui permettait de mener sa double vie sans etat d'âme. Une tâche de plus dans sa journée. Sans culpabilité, machinalement. Mais le plaisir s'invite dans son corps. Elle est vivante. Sa sortie de l'automatisme lui fait peur. Elle n'est plus une exécutante parfaite. Et ça, elle ne sait pas comment le gérer. Il est là, à côté d'elle, celui qui chamboule sa vie. Sa vie avant était réglée. Elle savait faire. Cette répétition était rassurante. Alors, revenir en arrière, effacer, supprimer, sombrer. Un film qui interpelle.