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Julien D
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3,0
Publiée le 27 février 2015
A Albuquerque, un chômeur est tenté par le crime pour subvenir aux besoins de sa famille. Non, il ne s’agit pas de Breaking Bad mais bien du premier film de l’ancien monteur de Terrence Mallick. Prenant exemple sur son mentor, Saar Klein prend soin de donner aux paysages une beauté picturale remarquable dans une mise en scène contemplative. Mais c’est davantage dans la tête de son personnage principal qu’il veut creuser, en nous faisant comprendre comment un ex-assureur peut décider de commettre des braquages et surtout comment cet homme prônant l’honnêteté et la responsabilité à ses enfants va vivre avec ses secrets immoraux. Grâce à une prestation assez convaincante de Wes Bentley, le personnage, symbolisant une classe moyenne victime de la crise, est bien cerné et ses relations, tant avec sa famille qu’avec son nouvel ami policier sont bien définis. Et pourtant le parcours psychologique, que ce soit celui qui le mène vers l’illégalité ou celui qui le plonge dans le doute et les remords, est survolé de manière quelque peu décevante. Si l’on doit saluer l’absence de volonté moralisatrice dans ce joli film noir, on regrette que son écriture n’ait pas été plus approfondie.
Difficile d'être définitivement emporté par ce "Things People do". En dépit d'un sujet intéressant (un homme perd son travail à cause de la crise et ne veut pas l'avouer à sa famille), même s'il a déjà été traité moult fois au cinéma, ce long-métrage n'arrive pas à être suffisamment bien écrit ni filmé pour être qualifié de "bon film". La faute à un scénario genre happy end (où tout est plus ou moins prévisible) qui n'a rien à faire ici et à une réalisation plate, longue, souffrant de manque de rythme. Le fait d'avoir un personnage Bill et un acteur principal (ici Wes Bentley) manquant de présence à l'écran n'aident pas non plus. Mais malgré tout on se prend quand même d'empathie quand on voit ce mec pas fute-fute faire ses premières armes (très) maladroites de braqueur, et essayer tant bien que mal de joindre les deux bouts en cachant tout à sa famille qui, bien évidemment, finira par tout découvrir en la personne de sa femme Susan. Pour un premier essai, Saar Klein livre donc une performance assez mitigée qui ne convainc à moitié. Espérons pour la suite qu'il s'améliore...
Une petite critique sur le rêve américain sur fond de crise financière dans un film qui est à l'image de son personnage principal, c'est-à-dire trop gentil et un peu trop amorphe tellement qu'on a envie de le secouer et de lui dire de se bouger un peu. Le thème bien que souvent exploité est intéressant, mais le film manque de rythme et de dynamisme en fait le réalisateur ne parvient pas à faire décoller l'histoire, il manque une rupture avant/après ainsi qu'une descente aux enfers pour donner un peu plus de crédit aux actes du personnage, car là, on ne ressent pas la pression des banques ou des huissiers d'ailleurs, il n'est jamais question d'argent du moins rien de précis donc on a du mal à se faire une idée de la galère dans laquelle il est. Dans le même thème, il y a le film "Assault on Wall Street" qui avait au moins le mérite d'être divertissant et de s'assumer comme un DTV ce qui n'est pas le cas ici.
Malgré de nombreuses qualités, le film peine néanmoins à réellement traiter son sujet, notamment l'amitié incongrue entre le flic paumé et le père de famille honteux, qui ne va pas loin au-delà de son postulat de départ, pourtant passionnant. Le dilemme moral de cet homme est filmé, souvent avec bonheur, de manière métaphorique : l'eau de la piscine se trouble de saletés au fur et à mesure de la descente aux enfers du héros. Un projet prometteur qui laisse entrevoir, par-delà ses maladresses, une sensibilité intéressante.
Film curieux, qui dénonce la couardise masculine et la pression de l'apparence, dans une société moderne, mais qui le fait de façon contemplative et lente. Toutefois, je ne me suis pas ennuyé une seconde à cause de Wes Bentley, qui embrasse le rôle magnifiquement et qui porte le film.La chronique sociale devient un thriller, avec enjeu, pour finalement finir sans résolution du problème et de façon peu crédible. J'ai détesté la fin, mais beaucoup aimé le traitement de l'homme face à sa conscience. Pour un premier long métrage, c'est très maîtrisé.
"Things people do", c'est "L'Adversaire" en plus soft, moins fou, d'une tension moins saisissante, où spoiler: tout est bien qui finit bien . Mais a le mérite d'avoir la blague de l'escargot sur une tortue ! Reste un film tout de même prenant et bien ficelé, même si certaines longueurs se font sentir. Jason Isaacs est impressionnant, je ne l'avais jamais autant "remarqué".
Le cœur de Things People Do n’est pas son sujet mais sa morale. Dans une société moderne avec des lois, qu’en est-il quand on la transgresse. Saar Klein soulève la question à travers le personnage de Bill Scanlon, joué par un Wes Bentley sidérant. Père et mari dans une situation confortable, ce dernier se retrouve chômage et devient malgré lui, un braqueur menteur malgré-lui. La mise en scène un peu lourde nous empêche cependant de nous dire, et si c’était moi. Car il y a vraiment matière à se poser des questions sur sa propre situation. Saar Klein qui a été plusieurs fois nommé aux Oscars comme monteur, offre avec sa première réalisation, un Things People Do ambitieux mais trop excessif pour permettre au spectateur une identification personnelle. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
On est assez loin du film de l'année, l'image est belle, mais c'est plutôt lent, les acteurs sont passable sans plus, mais surtout on attend que le film nous amène quelque part, a cette heure ci, j'attends toujours... 2.5/5
Premier long métrage en tant que réalisateur pour Saar Klein, monteur, entre autres, de Terrence Malick. Things people do (titre original : After the fall) est un premier film singulier. Il y règne une ambiance bien particulière. Sur une trame classique, un homme cache à sa femme qu'il a perdu son travail et se met à braquer des stations-service (on pense un peu à L'adversaire et à L'emploi du temps), on est là devant un drame du quotidien aussi saisissant qu'intriguant. Une réalisation maitrisée, élégante mais sans esbroufe, met en images un scénario minutieux et assez minimalisme qui nous fait parfaitement ressentir ce par quoi passe le personnage (excellent Wes Bentley). Une descente aux enfers inéluctable mais discrète aux côtés de sa femme (Vinessa Shaw), d'un flic énigmatique (Jason Isaacs) avec qui il se lie d'amitié, et d'une piscine, vrai personnage à part entière. C'est lent, parfois contemplatif (des relents de Malick ?), sans être long, sans temps mort mais sans scène d'action échevelée non plus. Avec un très beau travail technique sur la photo, le son et la musique. Voilà donc un petit exercice de style plutôt réussi. Un film captivant à l'atmosphère cotonneuse, presque irréelle, sur l'envers du rêve américain. Ça donne bien envie de voir la suite pour le metteur en scène...
Un film qui fait penser à "L'adversaire" de Nicole Garcia (l'histoire de Jean-Claude Romand), mais d'une façon plus aérienne, plus épurée. Le scénario reste quelque peu énigmatique, contemplatif. Wes Bentley apporte son regard et son mutisme à un personnage rongé par le mensonge et la culpabilité, cerné par ces immensités désertiques, il noie sa solitude et les non-dits dans sa névrose.
Pas toujours facile d'avouer à sa famille que l'on a perdu son travail. En France, on avait eu l'affaire Romand du nom de ce (faux) médecin qui avait assassiné toute sa famille et qui avait été portée à l'écran à deux reprises dans "L'emploi du temps" et "L'adversaire". C'est quand même toutefois moins tragique ici dans ce film qui est également sensible et presque poétique, portant avant tout un regard assez ironique sur ces américains qui se sont endettés pour acheter leur maison et la crise des subprimes. "Things people do" est par ailleurs porté par deux acteurs également touchants qui rendent moins dure cette vision désabusée de l'Amérique d'aujourd'hui. Une Amérique que l'on continue d'aimer malgré tout.
Au départ, certaines similitudes entre Things People do et L'adversaire sautent aux yeux : le mensonge d'un homme désormais sans travail qui fait comme si de rien n'était et ment pour protéger sa petite famille. La ressemblance s'arrête là : le film de Saar Klein trace le portrait d'un homme terrassé par la crise, économique, qui devient la sienne propre. Le sujet en vaut un autre, le scénario le traite sans originalité et la mise en scène l'enfonce dans une apathie contagieuse pour le spectateur. Le héros du film traverse une mauvaise passe mais il n'inspire guère notre sympathie et seule son amitié naissante avec un flic parvient à donner un peu de vie même si c'est toujours dans une tonalité dépressive. Paradoxalement, on admire le jeu de Wes Bentley, excellent dans un rôle assez difficile à défendre. Il est l'unique note positive d'un film trop en langueur et qui se contente de survoler son thème sans parvenir à nous le rendre proche et attachant.
Excellent film d actualité avec une interprétation de qualité, très belle perf de Wes Bentley l acteur principal que j ai trouvé vraiment convaincant. Du moins il m a vraiment touché dans sa façon de vouloir être l homme qu il aurait voulu mais d une façon un peu radicale dirons nous!!! Son amateurisme fait sourire tandis que son désarroi touche, on le comprend ce pauvre gars qui aura toute sa vie fait ce qu il pouvait pour obtenir sa maison, sa femme, sa piscine etc... En pensant que c était ça pour lui le bonheur. Le film nous montre la remise en question de cet homme qui s aperçoit qu il n est finalement pas heureux puisqu'il est sans cesse sous pression financièrement ( comme bcp de monde de nos jours, le film parlera a tout le monde) mais ne veut pas avouer cette faiblesse à sa femme qu il est persuadé de perdre s il ne lui apporte pas cette vie. Le scénario est vraiment efficace pour nous faire comprendre l'état d esprit de cet homme qui pourrait être considéré comme le modèle de l homme actuel a qui l on fait croire que le destin est déjà tout tracé, que son but est déjà défini. En cas d échec, l homme devient quoi? On lui fait comprendre qu il a loupé sa vie? Est ce si indispensable de suivre ce chemin pour avoir le sentiment d avoir réussi sa vie??? A côté de lui, un second rôle dont la vie est un beau foutoir qui sert de comparaison à la vie de notre personnage principal et qui fait tout pour lui rappeler que même sans la totale, il a la chance d avoir femme et enfant à ses côtés... Et qui participera à lui laisser cette chance. Un film au message important et à la mise en scène efficace qui m aura marqué par son ambiance froide et par l interprétation d un Bentley impressionnant de justesse. A voir.
Y a des bonnes idées, des séquences très intéressantes, notamment le premier "dérapage" de Bill, le réalisateur joue avec le montage dans ce film en sur découpant ses scènes à grands renforts de voix off, de plans à la steady cam dignes de Terrence Malick et de musique mélancolique (parfois limite pompeuse).
En bref, je suis resté mitigé face à ce film, les acteurs sont bons, aucun doute là dessus, et le propos était plutôt intéressant, mais le metteur en scène n'arrive pas à en faire quelque chose d'original et de nouveau. Il pioche des idées de mise en scène par ci par là, sa plus grande influence étant bien évidemment Malick, mais je trouve que ce style ne correspond pas à ce genre d'histoire. Du coup, on nous propose un film très inégal, qui va du très bon au franchement chiant. Le tout ne décolle jamais vraiment, on suit l'histoire à moitié en se demandant où cela va nous mener, pour finalement arriver à la fin, et se dire "tout ça pour ça ?".
Bien sûr, il y a un second niveau de lecture, une critique de la société capitaliste qui passe par la piscine et son "niveau d'eau" mais j'ai pas trouvé cela assez marquant pour garder le film en tête. Et c'est bien ça le problème, car, en soit, le film a tout pour plaire, je ne suis pas étonné qu'il ai plu dans les festivals de films indépendants, mais par rapport à ce qu'on nous propose à côté, celui ci fait plutôt pâle figure. Un film que je ne déconseille pourtant pas, car il mérite tout de même d'être vu, pour le talent et le travail de son équipe.
Monteur sur La ligne rouge et Le nouveau monde de Terrence Malick, Saar Klein s’inspire clairement de son ancien patron. Comme lui, il filme avec mélancolie ses personnages. Sauf que ce style contemplatif a beau offrir au spectateur de très belles images (les paysages quasi désertiques du Nouveau-Mexique aident), celui-ci ne se prête pas au fond du film qui lui, n’a absolument rien de poétique. Plus que l'histoire d’un homme qui tombe malgré lui dans la criminalité, Things People Do se veut surtout le portrait d’une classe moyenne dont le rêve américain s’est retrouvé brisé par la crise. Un film au propos social fort intéressant mais avec quelques longueurs dont on se serait passés. Wes Bentley (Seneca Crane dans Hunger Games) incarne avec humilité mais sans grand...
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