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Edgar L.
194 abonnés
271 critiques
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2,5
Publiée le 1 décembre 2014
En termes de réalisateurs danois, il faut reconnaître qu'on est de mieux en mieux servis : Thomas Vittenberg nous avait offert "La Chasse" en 2012, Tobias Lindholm son "Hijacking" cet été, et aujourd'hui c'est au tour de Michael Noer d'arriver sur le devant de la scène avec un long-métrage sur la vie d'un gang de Copenhague. Nordvest est un quartier populaire et multi-éthnique de Copenhague dans lequel se déroule l'action principale du film. Le film nous permet de découvrir un nouveau Danemark à travers une plongée de ce quartier, qui loin de l'image idéaliste qu'on peut parfois s'en faire, nous apparait ici comme un pays avec des problèmes très proches de ceux de notre pays. On y découvre ainsi une guerre des gangs en mode nordique, impitoyable et sanglante. On y suit le parcours de Casper, un jeune homme de 18 ans, qui vit avec sa mère, son frère et sa soeur dans ce quartier malfamé. Pour sa survie, il va se lancer dans les petits délits et larcins, un petit jeu qui va le mener dans un engrenage plus que dangereux. Il collabore avec Jamal, le loubard du quartier auquel il refourgue régulièrement le matériel qu'il a volé. Persuadé que celui-ci le roule dans la farine et ne le paie pas assez, il va très vite chercher d'autres moyens de faire fortune. C'est ainsi qu'il va se mettre à traiter avec Bjorn, un ancien taulard qui va l'entraîner dans son milieu fait de prostitution, deal, et crimes en tout genre. [...] Une émotivité poignante pour un film froid et glacial. On regrette une mise en scène parfois douteuse, et une réalisation parfois trop brute. En 2010, Michael Noer avait réalisé "R." en collaboration avec Tobias Lindholm, un film sombre dont l'histoire se déroule dans une prison. Aujourd'hui, il nous offre un film réaliste tout aussi sombre mais auquel on peut reprocher une trop grande brutalité, et un manque de soin quant à l'image. Dommage, car l'intention était plus que bonne !
Un thriller dramatique, âpre et intense, qui nous emmène côtoyer les bas-fonds de la petite délinquance danoise. La mise en scène est appliquée, les acteurs sont crédibles et le ton est juste. Le scénario n'est pas sans rappeler bon nombre de réalisations issues du cinéma social britannique, leader dans le genre. Un drame familial pertinent et efficace qui s'apparente également au film scandinave, "Oslo, 31 août", sans en atteindre la beauté !
L'ombre encapuchonnée navigue d'une pièce à l'autre de la demeure, déployant furtivement son bras agile afin d'saisir les objets qui l'intéressent. Casper - famélique fantôme au regard d'acier- assure. Il dépose ses sacs remplis de camelotes aux pieds de deux caïds, chargés de tout revendre, mais le jeune homme veut plus - sa meuf paye les consos. Il fricote alors avec le crime organisé : un rail de poudre dans le museau plus tard, le voilà propulsé dans la cour des grands, tirant in extremis sa chair, son sang, à l'arrière de son scoot fumant. Brouillage ethnique, flingues percutants et joutes verbales, Northwest se drape d'un classicisme assumé, s'échinant tout de même à produire quelques instants de rage pure, collant les deux frangins de près; une alchimie fragile prend forme, barrant la route à toute figure féminine. Ce monde hostile distribue les coups dans la gueule comme Bjorn les billets sales, les petits bras de la gamine ont beau serrer son cou, la vie ne lui fera pas de cadeau . Les poumons éclatés, le froc souillé de merde, l'esprit en vrac, l'objectif s'recroqueville doucement au pied de sa propre tombe, vaguement conscient de la mélasse dans laquelle il s'est fourré.
Film danois aux propos sombres, il nous emmène voir les décors d'un quartier pauvre et pourri de Copenhague à travers une histoire de petits délinquants. Ce film à l'avantage d'être servi par l'interprétation remarquable de deux vrais frères. Ils renforcent ainsi le réalisme du lien familial, très important ici. Je regrette une réalisation un peu simpliste, caméra à l'épaule ainsi que des plans particulièrement rapprochés. On a envie de s'en écarter un peu par moment. Autrement il reste intéressant et suffisamment captivant de bout en bout et vaut le coup d'être vu une bonne fois.
Ils sont forts ces danois ! "Northwest" pourra vous rappeler un certain "Pusher" ; c'est indéniable, il y a une véritable patte made in Danemark. Le réalisme est présent d'un bout à l'autre dans cet univers où l'illégalité devient l'unique option (cambriolage, prostitution, deal, règlement de compte..). Mention spéciale au personnage de Casper sans oublier cette scène finale intense.
De Vinterberg à Von Trier, le cinéma danois fait partie de ce cinéma nordique qui s'est imposé en Europe comme un cinéma exigeant et rigoureux, ancré dans le réel. A part ces deux grands maitres (qui s'écartent peut être maintenant de ce qui faisait la base et la singularité de ce cinéma), régulièrement quelques pépites nous parviennent. Tel ce Northwest, deuxième film de Michael Noer. Tendu et glacial comme la lame d'un couteau. La crise, la pauvreté et la débrouille touchent aussi le Danemark. La peinture sociale des bas fonds de Copenhague est...
Impossible de ne pas penser à la trilogie "Pusher" de Nicolas Winding Refn tant celle-ci partage de points communs avec "Northwest": le sujet, le pays de l'action, l'esprit et l'ambiance. Loin d'une histoire de gangs sensationnelle, pleine de règlements de compte et de fusillades, l'accent est mis ici sur la psychologie des personnages et la manière qu'a le petit délinquant de quartier à s'intégrer dans une organisation criminelle. Ce thriller dramatique saura vous faire vibrer de diverses émotions. Je le conseille.
Northwest est une nouvelle offrande du cinéma indépendant européen, réalisée par le danois Michael Noer. Dès les premiers instants, l’ambiance est donnée : oui, ce film est très froid, résolument réaliste et à la mise en scène bien brute. L’action se focalise sur le destin d’un jeune, Casper, côtoyant le milieu du vol, du trafic de drogue et la prostitution afin de subvenir aux besoins de sa famille. Par un fâcheux hasard, il va mener son petit frère Andy dans ce tourbillon de dangers et de crasse. La performance de ces casse-cous malgré eux est vraiment bonne, et de manière générale l’ensemble des acteurs témoignent d’un naturel incroyable, à en faire pâlir la plupart des stars Hollywoodiennes. Ce film alterne entre moments chocs et très nerveux et passages plus sereins. Une véritable tension va s’installer et grandir au fur et à mesure que les deux jeunes dégringolent dans le vice, se retrouvant confronté aux faces les plus ténébreuses de la vie urbaine. L’atmosphère suffocante de ce film est fascinante, de même que son aspect très réaliste. La violence est surtout morale et l’on s’accroche avec étonnement à ce portrait de la décadence humaine. « Northwest » vous offrira quelques très beaux plans. Le final est, quant à lui, décapant. Pas besoin de tergiverser davantage, Michael Noer signe là une œuvre puissante, aussi glaciale que les landes neigeuses du Danemark.
Un film poignant et tellement réaliste que ça en est vite très effrayant et que c'est dur de prendre du recul devant . L'acteur principal est vraiment très crédible et bien que paraissant assez insensible devient rapidement attachant . La manière dont les images défilent sous nos yeux rappelle évidemment "pusher" , avec une tension permanente , des silences mal à l'aise , des scènes chocs plus ou moins prévisibles , une descente aux enfers . J'ai pris une claque
Bien sûr, on pourra dire qu'on a vu cent fois cette histoire de jeune d'un milieu défavorisé qui sombre dans la délinquance, passe sous la coupe d'un malfrat plus puissant que lui, puis finit broyé par le Milieu.
Mais ce qui fait l'originalité de ce film danois, c'est l'attention qui est portée au personnage principal, une sorte d'attention douce et nerveuse à la fois, qui n'est pas sans rappeler l'esprit qui parcourait le sublime Oslo, 31 août. La caméra du réalisateur Michael Noer est à... la suite ici :
Si le film n'apporte rien au genre (une petite frappe d'une cité décide de voir plus grand et fait les mauvais choix) il a cependant l'ambition de faire dans le réalisme et le social. Les portraits des personnages sont en ce sens très réussis, crédibles et vraiment touchants, et aucune concession n'est faite pour sauver le jeune héros de sa triste descente aux enfers, inévitable. Pourtant l'ensemble n'est jamais glauque. Prenant même si on regrettera que le réalisateur hésite à être cru et à montrer les choses. A voir.
Excellent drame, dur et touchant. Le jeu d'acteur est authentique, ce qui n'est pas étonnant pour un film danois! Les plans sont très beaux, le final décapant et très prenant...