Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Prad12
98 abonnés
1 086 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 décembre 2013
Un film coup de poing. L'acteur principal est tout simplement déjà un grand ! Irréalisable en France....nous avons 50 ans de retard....un documentaire sur les rapports sociaux en milieu défavorisé et cosmopolite....
Chronique de la vie de Casper, petite frappe vivant de menus larcins. Le hasard va lui faire rencontrer des caïds devant le mener plus haut, mais attention à la chute ! Voilà en gros le pitch de ce film qui peut ressembler à tant d’autres sauf qu’il est danois et tourné façon caméra à l’épaule, donc ça facilite l’immersion et accroit le réalisme. De plus, les acteurs sont tous bons, les motivations du protagoniste principal sont plus ou moins suggérées intelligemment dès lors que sont montrées à l’écran des scènes de la vie familiale et surtout, la fin qui même si elle est prévisible pour ce type de métrage, est filmée en hors-champ, ce qui représente un fait assez rare au cinéma. A voir.
Puissant, tant de par la sobriété du jeu des acteurs que par le réalisme retransmis par sa mise en scène dénuée d'artifices, Nothwest s'apparente à une espèce de docu/fiction quant à la rudesse de la vie de quartier ou comment s'en tirer quand on n'a rien mis à part l'amour d'une famille et les responsabilités qui en découlent. Ne connaissant pas cette vie-là, je ne saurais dire si cette représentation est réaliste, mais elle paraît si plausible à l'écran qu'on ne peut que s’apitoyer de voir le personnage de Gustav Dyekjaer Giese se débattre autant que faire se peut, tiraillé qu'il est entre ses désirs et aspirations personnels, d'un côté, et les exigences du monde dans lequel il vit, de l'autre. Si bien que l'écart entre la définition d'un héros toujours plus innocent au fur et à mesure qu'il s'enfonce encore davantage dans le banditisme crée un décalage troublant auquel on peut adhérer, ce qui transforme le film en une expérience sociale immersive, ou pas, auquel cas tout devient, au contraire, trop gros pour être vrai. Je me suis personnellement laissée embarquer dans l'aventure et mon seul regret est qu'aucun message clair ne soit réellement défendu par le réalisateur - dont c'est le premier film que je voie -, qui semble utiliser sa voix uniquement pour rendre compte d'une réalité donnée. C'est un parti pris aussi louable qu'un autre, seulement, il manque à mes yeux quelque peu de profondeur.
Un film fort, puissant. Les acteurs sont crédibles, le ton est juste. C'est réaliste. C'est triste :( J'ai beaucoup aimé ce film qui change des productions usuelles.
Itinéraire d’un jeune truand de Northwest, banlieue de Copenhague, qui pour soutenir sa famille est devenu un excellent voleur de maisons résidentielles et le larbin à la revente d’un groupe communautaire de receleurs. Il trouvera une activité bien plus lucrative en devenant garde-chauffeur de prostituées et dealer, en travaillant avec un autre gang. Cette situation finit par mettre en conflit les deux bandes, à l’intérieur duquel les qualités et l’évolution du jeune homme, ainsi que son intérêt et le sort de son frère qu’il a embringué dans l’histoire détermineront le sort de tout le monde. On a déjà vu des comédies urbaines, humaines et sombres d’un malfrat de faubourg défavorisé, mais la différence se fait par une mise en scène efficace et intelligente, avec un réalisme effroyable, pleine de surprises et à la fois navrant comme une vie en banlieue, et où l’identification au personnage est vite évidente. Tourné sous une forme de délits anodins, aux tons et aux ambiances durs et quotidiens, ce film danois nous enchaine d‘entrée à l’atmosphère et au personnage à la manière d’Animal Kingdom ou La haine, et nous bascule dans un enjeu plus personnalisé que narratif.
Si le sujet n’a rien d’original (la descente aux enfers d’un jeune homme et de son frère dans les bas-fonds danois) et peut même s’inscrire dans la lignée de Pusher de Refn, le traitement ultra-réaliste de Michael Noer permet au film de s’affranchir de nombreux codes du genre pour mieux s’apparenter à du néo-réalisme version nordique. La réalisation ne cherche pas nécessairement à créer un uppercut, mais elle contribue grandement à instaurer un climat tendu qui amène inexorablement les personnages à leur perte. Quelques accès de violence viennent zébrer l’horizon, mais celle-ci n’est pas tant graphique que psychologique. Avec un grand sens de l’économie et même une fin volontairement elliptique, le réalisateur s’impose donc comme un véritable espoir. Il s’est d’ailleurs appuyé sur d’excellents acteurs, dont certains sont carrément flippants. Une belle découverte, donc.
"Film choc, film coup de poing, NORTHWEST prend aux tripes. Le spectateur assiste un peu impuissant à la descente aux enfers d’un jeune banlieusard danois qui, de voleur à la petite semaine, va passer du côté obscur en devenant la seconde main d’un bandit de haut vol. Cependant, si le film ne s’en tenait qu’à cela, les choses se limiteraient facilement. Il n’en est rien. C’est alors cette part d’humanité qui surgit et s’exprime dans les rapports familiaux qu’entretient Casper, le héros « déchu » principal, avec les siens, à savoir son plus jeune frère Oscar, sa petite sœur et sa mère, tous vivant sous le même toit dans un des quartiers chauds de la banlieue de Copenhague." Diane
Chaque mercredi, c'est plus d'une dizaine de films qui sortent sur nos écrans et il est souvent difficile de tout voir et surtout de détecter les pépites qui se cachent dans le flots de films commerciaux qui envahissent les bornes d'affichages de votre ville. Le seul conseil c'est de bien regarder la liste de ce qui sort et de se laisser tenter par les bons synopsis et ce quel que soit le casting et l'origine des films. Ne passez donc pas à côté de ce Northwest (ou Nordvest) qui tient toutes ses promesses et démontre une fois de plus la qualité du cinéma scandinave. Un film noir, entre drame et thriller, dans la grande lignée d'un Pusher bien sûr mais plus récemment d'un Easy Money qui reprend un peu les mêmes enjeux d'argent et d'immersion. J'avais quand même préféré Easy Money car plusieurs points de vue étaient développés et surtout pour sa scène finale. Mais au niveau de la tension c'est vraiment du même niveau car nos héros dont Casper jouent avec le feu autant que JW et ne se rendent pas compte dans quoi ils s'embarquent...Dommage que le réalisateur n'arrive pas à conclure son film
Inévitablement cela vous fera penser à "La Haine". Mais c'est plus réaliste. Tous les acteurs jouent avec justesse ce qui est un exploit vu que 95% du casting est composé d'amateurs recrutés sur facebook.
Bonne surprise, le film est d'un réalisme glaçant et nous prends aux tripes, avec le très bon choix du réalisateur de filmer caméra à l'épaule, ce qui augmente encore plus la tension et nous permet de s'imaginer à la place des protagonistes. Toutefois le scénario est assez basique avec une fin prévisible, ce qui fait passer de très bon à bon le film. Cependant il n y a aucun temps mort et j'ai été touché par l'histoire ainsi que la longue descente aux enfers des deux frères, comme quoi l'appât du gain peux nous faire perdre la raison et déchirer une famille unie, malheureusement c'est la triste réalité. La force du film est justement que la réalité des cités est un peu près identique à l'histoire, même si il y a quelques clichés, ça aurait pu être un documentaire de la vie réelle.
« Nordvest » nom original en danois est un film très réel donc très cruel. La réalité est augmentée dès l’entame du film et se confirme au fil des minutes. On suit un jeune adulte aux expressions adolescentes Casper de près: on connait ainsi ses haussements d’épaules caractéristiques du crâneur qu’il aimerait être, sa démarche se faisant encore plus heurtée alors que les situations se compliquent et que sa carapace s’épaissit. On sait qu’il est dans le game, le système D., qu’il vient d’un quartier difficile, choisissez votre expression ou plutôt selon votre curiosité comprenez celle que vous pouvez.
Comme dans « Klip » de Maja Milos constat alarmant sur la jeunesse serbe, on assiste ici à la description de l’époque au Danemark. Les clichés et les codes s’entremêlent et sont reproduits à l’infini, le mauvais rap, celui qui plaît, et ses paroles débilisantes ont un impact quotidien, tandis que la musique de nuit nuit gravement à la santé...
Petit cambrioleur qui, au fil de ses rencontres et de l'augmentation de son appât du gain, devient un vrai malfrat. Plongée dans le monde des gangs qui façonnent puis brisent aussi rapidement certains de leurs jeunes membres. Film qui bouscule.
Ce film ne laisse clairement pas indifférent (il prend même aux tripes) et l'immersion est totale dans l'univers oppressant de ce quartier, de cette famille et particulièrement du quotidien des deux jeunes frères.