Batman v Superman: Dawn of Justice (2016) (Batman v Superman: L'Aube de la Justice
18 mois après le combat de Superman contre le général Zod, le public ainsi que le gouvernement ont un regard opposé sur cet être controversé et surpuissant. Parmi ceux-ci, Batman, qui ne supporte pas cette impunité, voir cette menace potentielle.
Pendant ce temps-là, Lex Luthor cherche à influencer
la sénateur June Finch afin d’entrer en possession d’un gros échantillon de Kryptonite.
D’un point de vue thématique, les références abordées sont nombreuses. Le film traite entre autre de politique et de la question de l’utilisation des armes de dissuasion, comment l’utilisation de la Kryptonite pourrait tenir à distance Superman à la manière des armes nucléaires durant la guerre froide ; l’importation d’arme et de produit interdit en référence aux armes chimiques ou à la contrebande dans les pays instables ; la question de l’immigration et l’identité de superman, est-il un patriote, responsable avec les mêmes valeurs que ses concitoyens ?; Sur les blessés des attentats, quant au respect et la reconnaissance des victimes et de leurs droits ; la responsabilité des partis dans les guerres, les attentats, et les charges ? Comment les juger ? L’idolâtrie des croyants, aveugles ou dévoués, choisissant de croire avec leurs sentiments sans réfléchir ?
Et l’éléphant dans la pièce, l’image religieuse, via un très grand nombre de représentations religieuses, que ce soit de déités antiques ou d’images catholique, de symbolismes, que ce soit la vie de Jésus, de créature mythologie, de la trinité, la représentation des êtres divins et angéliques descendant dans un nuage de flammes et de fumé, etc.
Toutes des thématiques pertinentes et dont j’ai fort apprécié la présence. C’était des sujets qui m’intéressaient et je suis content que l’équipe ait décidé d’aborder ces thématiques.
À mon goût, j’aurai apprécié d’avantage s’ils avaient encore plus creusé les matières, ou à l’image du ton généralement sombre, toucher à ces questions avec encore plus de critique.
Cependant, à trop en mettre, le film se perd dans la confusion. Les différentes intrigues se noient, perdent en force et ne marquent finalement pas tant que ça les esprits.
Un autre point est que j’avais l’impression que la réalisation cherchait absolument à construire une atmosphère et à créer une mise en scène complète pour chacun des éléments d’intrigue. Le problème est que ça tirait chacune de ces dites scènes en longueur juste pour quelque petites infos, ce qui à mon avis (et quand je lis les interviews concernant les nombreuses scènes coupées), est un mauvais choix. Restant dans le même contexte et en comparaison, The Dark Knight introduisait beaucoup d’information à l’aide d’un grand nombre de scènes très courtes (quelques secondes) mais qui apportaient des renseignements à l’histoire globale et contribuait à soutenir les différents arcs majeurs.
Ben Affleck était tout aussi bon dans le rôle de Bruce Wayne que celui de Batman. Il donnait un coté consterné et soucieux, mais transmettait également la fatigue d’un Batman qui a vécu des tragédies, des horreurs et des injustices qu’il ne veut plus voir se reproduire
, ne cherchant plus le dialogue ou la possibilité de négocier.
Henry Cavill était moins convaincant à mes yeux, exprimant moins de sensibilité. Son personnage n’avait que très peu de changement et de développement durant tout le film.
Gal Gadot était finalement approprié dans son rôle, donnant un coté glamour et sûr d’elle, mais également nous faisant comprendre qu’elle porte un lourd passé.
Jesse Eisenberg en Lex Luthor était à mon avis correcte durant la majorité du film, donnant des airs de jeune manager dynamique, exubérant mais calculateur, cherchant plus la manipulation et le jeu, mais à la fin, j’ai eu l’impression que
son personnage s’était brisé, perdant toute personnalité et la sureté de caractère typique de son personnage.
Les effets spéciaux étaient corrects, au service de l’histoire mais bien présent dans chacune des scènes du film. On pouvait aisément voir à quel moment tel ou tel personnage était fait à l’ordinateur, ou bien quel élément de la scène était incrusté, que ce soit les décors, les engins ou personnages, mais l’identité visuelle était conservée et était constante.
Par contre j’ai trouvé Doomsday mal fait. Un genre de troll des cavernes tout droit sorti des mines de la Moria croisé avec Abomination de The Incredible Hulk.
Le combat entre Batman et Superman était intéressant,
mais le rythme retombait trop souvent à mon goût.
Tandis que pour le combat final, j’ai trouvé que ça manquait de plan marquant, à la manière de 300 ou Suckerpunch , qu’il ne se dégageait pas un sentiment d’épique et qu’il était court, surtout en comparaison à la débauche d’action qui occupait le dernier tiers de Man of Steel !
La bande son était composée de musiques d’orchestre globalement sympathique et dynamique, avec des accords fort et symphonique (de Hans Zimmer), et aussi du rock à la personnalité plus agressive apportée vraisemblablement par Junkie XL (Mad Max Fury Road, Deadpool). J’ai par exemple aimé le riff de guitare électrique qui accompagnait
l’arrivée sensationnelle de Wonder Woman
, un solo à la mélodie mystérieuse mais forte.
Un nouveau film se concentrant d’avantage sur Batman que Superman, je l’ai néanmoins trouvé meilleur que Man of Steel, distrayant mais pas inouï.
7/10