Entre scènes absurdes, rêves surréalistes, fantastique, comédie, comédie dramatique et même, à certaines occasions, horreur, Luis Bunuel signe un OVNI traitant de la bourgeoisie. Le film dépeint des personnages avec des caractères et des personnalités bien délimités et en joue pour les mettre dans des situations assez cocasses sans pour autant, ce n'est que mon avis, se moquer de leurs manière si ce n'est à quelques occasions. Ce qui est certain, c'est que le réalisateur dépasse ce constant en jouant avec ses personnages de la plus maligne des manières en installant des scènes absurdes autant dans la réalité que dans les rêves des personnages ce qui permet une multiplicité de lecture qui me fera, un jour ou l'autre, revenir vers lui.
ce film de 1972 n'a pris aucunes rides, certaines scènes pourraient bien se passer de nos jours, comme la scène où l'on parle du cannabis, comme à chaque fois Bunuel se moque avec beaucoup d'humour de la religion ; cet évêque qui donne les derniers sacrements à un homme et puis le flingue car il vient d'apprendre que le mourant avait tué ses parents; entre scènes réelles et scènes oniriques ; Bunuel et Jean-Claude Carrère mélangent le tout pour faire un film anticonformiste comme presque tous les films de Bunuel qui reste un des plus grands metteurs en scène du cinéma international ; tous les thèmes chers au maître sont là: la bourgeoisie hypocrite, le clergé aux pouvoirs trop étendus et l'obscurantisme qu'il génère, on ne peut pas rester insensible aux films de Bunuel ou alors on a rien compris
Le charme discret de la bourgeoisie fait partie des films les plus maîtrisés de la période française de son auteur. D’ailleurs, c’est avec ce film que Luis Buñuel remporta l’unique Oscar de sa carrière, celui du Meilleur film étranger en 1973. Comme sur tous ses films français depuis Le journal d’une femme de chambre, Luis Buñuel coécrit avec Jean-Claude Carrière un scénario articulé autour de six personnages bourgeois et amis échouant à diner ensemble. Critique complète sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
Film délicieusement cynique, à l'humour cruel et mordant. Bunuel montre, en usant d'un peu de surréalisme, la crise qui traverse la bourgeoisie après mai 68. Celle-ci se révèle être la classe héritière de l'hédonisme de l'époque, même si elle ne veut pas se l'avouer. Comment ne pas voir dans le personnage de la petite soeur les futurs "lili-bobo" abreuvés de freudisme et d'horoscope. L'armée est le clergé n'échappent pas à la critique et sont dépeints de manière très étrange...
Il est bien difficile de saisir ce que Luis Buñuel a souhaité transmettre comme message. On ne peut pas dire que son film, sorti en 1972, soit désagréable à suivre, mais il n’existe pas véritablement de trame consistante et aucune issue. Le seul fil conducteur étant la répétition de scènes autour d’un repas inachevé entre six amis issus de la bourgeoisie. La critique de ce milieu est constante mais ne présente rien d’acerbe. Bref, quelques moments chargés d’humour loufoque et des acteurs convenables (notamment Fernando Rey) mais pour le reste, il faut vraiment être un inconditionnel du réalisateur espagnol pour apprécier !
Ce film est étrange, atypique, il se regarde facilement, pourtant on sent bien que le réalisateur veut faire passer quelque chose... que j'ai peut-être pas toujours saisi ou ressenti. Les acteurs sont magnifiques, ce sont les "poids-lourds" du cinéma français des années 70. S. Audran est toujours aussi magnifique. Et elle joue son rôle de bourgeoise à la perfection. L'absurde du film est léger car c'est subtil, pourtant on sent que les critiques que veut porter le réalisateur sont fortes.
Une des petites merveilles de la fin de carrière de Luis Buñuel ! Une moquerie dénonciatrice et provocante de la bourgeoisie, a la fois pleine d'exagération et de justesse, délicieusement assaisonné d'un humour cinglant et terriblement ravageur, "Le Charme Discret De La Bourgeoisie" est sans conteste l'un des films représentant le mieux le talent du réalisateur, notamment lorsqu'il nous montre que tout cela n'est qu'une vulgaire pièce de théatre et que nos personnages n'étaient inconsciemment que des acteurs. Une œuvre intensément drôle et surprenante, gorgée d'un génie subtil et d'un coté critique des plus percutants.
"Le charme discret de la bourgeoisie", sorti en 1972 soit vers la fin de carrière de Luis Bunuel, est une comédie loufoque et surréaliste mettant en scène des acteurs tous formidables (Fernando Rey, Delphine Seyring, Paul Frankeur, Claude Piéplu ou encore Bulle Ogier) dans des scènes et/ou des situations cocasses. Je trouve qu'une certaine classe se dégage de ce film. Ca paraît des fois invraisemblable, des fois impossible. On frôle par moment le non-sens mais on se laisse aller et séduire pour finalement passer un bon moment. Encore du très bon Bunuel.
Une charge épaisse contre la haute bourgeoisie, ses mœurs dépravées, ses collusions avec l’Etat, l’armée, le clergé… Malgré une distribution de haut niveau, un film répétitif (les repas) qui n’arrive pas à nous surprendre et sent la grosse tête à plein nez…
Denier film de Luis Buñuel, "Le charme discret de la bourgeoisie" a été pour moi l'occasion de découvrir pour la première fois et pour mon plus grand bonheur le travail du cinéaste espagnol. J'ai en effet beaucoup apprécié ce film d'une richesse et d'une finesse attendue. Je craignais que Buñuel tombe dans une satire bourgeoise un peu facile et démodée mais heureusement, le film ne se résume pas uniquement à cela. Ainsi, la critique de la bourgeoisie n'est en réalité que le vernis d'une oeuvre bien plus profonde qui s'attache à montrer comment des attendus sociaux brident notre liberté. Buñuel présente la bourgeoisie, et par extension la société dans son ensemble, comme prisonnière de ces codes qui entravent son développement. Tout le monde en prend pour son grade dans ce film sublimé par la justesse de ces dialogues et la qualité de ces interprètes. Le réalisateur espagnol s'amuse tant à jouer avec les codes cinématographiques et nos attentes de spectateur que le résultat peut décontenancer et même ne pas plaire mais j'ai pour ma part été charmé par cette première incursion au sein de la filmographie du grand Luis Buñuel.
Plusieurs couples de la bourgeoisie organisent un repas, malheureusement suite à des événements plus absurdes les uns que les autres, le dîner est sans cesse repoussé.
C’est un nouveau film surréaliste de Luis Buñuel surréaliste de part sa construction absurde. Le réalisateur franchit continuellement la barrière entre réel et rêves pour perdre le spectateur. Le dîner qui finit en pièce de théâtre est une représentation de tout le film sur la bourgeoisie. Les comédiens sont hués par le petit peuple.
Buñuel montre ce qu’est le cinéma en proposant une fable plus qu’énigmatique et cela commence dès le titre.
Un film surréaliste mais terriblement daté je l'ai revu après 45 ans et si hier ce film avait un sens et dénonçait quelques travers gentillets de la bourgeoisie aujourd'hui cela n à plus guerre de sens tant le voile s est levé sur ces pratiques et voir un ambassadeur faire du trafic de drogue ou un militaire fumer un joint n étonnera personne...... mais il reste la mise en scène et surtout les acteurs qui sont très bons