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loulou451
120 abonnés
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2,5
Publiée le 2 décembre 2007
Sans doute l'un des films les plus réussis de Bunuel. Contrairement à d'autres, celui-ci a peu vieilli, sinon la société qu'il décrit, mais il ne pouvait prévoir l'évolution de la société d'alors. Cocasses, parfois rocambolesques, les situations sont autant de tour que le réalisateur s'évertue à jouer à une caste dont il n'apprécie visiblement pas l'hypocrisie. Le "deal" de cocaïnevaut son pesant de cacahuètes !Reste quand même un film assez inégal dominé par la prestation de Fernando Rey,de Stephane Audran et de Bulle Ogier.
C'est le premier film de Bunuel que je vois, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est... spécial! A fois absurde et glauque, une sorte d'ancêtre de David Lynch à la française. Vraiment très bizarre. Donc j'ai bien aimé!
Aucun intérêt. Les acteurs surjouent, les personnages sont insipides, il n'y a pas vraiment de scénario : juste des situations toutes plus ennuyantes les unes que les autres. Comme à son habitude, Luis Bunuel ne raconte rien d'intéressant. Un gros fainéant de la pellicule. Aucun intérêt. Un film c'est censé raconter quelque chose ou au moins censé nous procurer des émotions, dans ce film rien, on ne rit pas une seule fois (censé être une comédie dramatique). Si vous voulez une critique acerbe de la bourgeoisie tournez-vous plutôt vers La grande bouffe ; les personnages ont de la gueule et l'humour est plus prononcé. Après c'est mon avis.
De banalité en banalité pour quelques personnes qui cherchent, sans y parvenir, à dîner ensemble. Plusieurs personnages inintéressants passent, les situations banales et de tous les jours sont présentes dans le film mais ne présentent pas de réel intérêt. Comme le film, pour moi. Aucun intérêt. Des personnages qui débarquent pour raconter leurs vie sans intérêt.
Avec cette satire acerbe envers la bourgeoisie vue comme un milieu clos et replié sur lui-même, qui passe son temps à se donner rendez-vous pour dîner (pour un repas qui n’aura jamais l'occasion de se dérouler), Buñuel réalise une œuvre mystérieuse qui commence de manière assez classique mais tourne progressivement au surréalisme en oscillant entre rêve et réalité. Si bien qu'au final, on arrive pas à cerner complètement le sens du film.
Sorti sur les écrans en 1972, Le Charme discret de la bourgeoisie se situe en plein milieu de la période française de Bunuel, sa dernière et aussi l'une de ses plus intéressantes. L'âge n'a jamais été le signe d'un quelconque assagissement, ses derniers films étant tout aussi virulents et violents que ses premiers manifestes Un Chien andalou ou L'Age d'or. L'idée de départ du Charme discret de la bourgeoisie lui vient de son producteur de l'époque, Silberman, qui lui raconta une anecdote savoureuse. " Il invita des gens à dîner chez lui, un mardi par exemple, oublia d'en parler à sa femme et oublia qu'il avait un dîner hors de chez lui ce même mardi. Les invités arrivèrent vers neuf heures chargés de fleurs. Silberman n'était pas là. Ils trouvèrent sa femme en robe de chambre, ignorant tout, ayant déjà dîné et disposée à se mettre au lit. Cette scène devint la première du Charme discret de la bourgeoisie. Il ne restait qu'à poursuivre, qu'à imaginer diverses situations où, sans trop brutaliser la vraisemblance, un groupe d'amis cherche à dîner ensemble et n'y parvient pas ", écrit Bunuel dans Mon dernier soupir. Ayant toujours été " attiré par les actions et les paroles qui se répètent ", Bunuel construit son film comme une boucle sans fin où six bourgeois essayent, en vain, de dîner ensemble. Ce qu'il vaut voir derrière ce semblant de trame narrative, c'est bien entendu le malaise bourgeois, et son incapacité à communiquer comme à jouir du moindre plaisir, ici nutritif. Bavarder, parler pour ne rien dire ou au mieux évoquer la recette exacte du Dry Martini sont les seules occupations des protagonistes. Mais manger, non, c'est impossible. Ils se trompent de jour, débarquent dans une auberge où le personnel veille le cadavre du patron, sont interrompus par des manoeuvres militaires, se retrouvent acteurs malgré eux d'une pièce de théâtre ou tués par la police... sans jamais avoir pu mener un repas à terme.
Les bourgeois ne sont pas épargnés dans ce film acerbe et magistralement mis en scène par Bunuel, avec parfois des notes de surréalisme comme le cinéaste espagnol sait les faire!
Sur le thème du repas toujours manqué, Bunuel s'amuse entre realité et reves comme toujours et nous offre un joli jeu de massacre, bourgeoisie, religion, militaires toujours au premier rang des victimes du grand Bunuel.
A partir d'une réalisation se fondant sur la répétition et la rime, Bunuel fabrique un étonnant objet filmique, très satirique, empreint d'une certaine poésie. Décrire la classe bourgeoise à travers ses obsessions et ses frustrations les plus profondes est le pari réussi de cette oeuvre iconoclaste et lucide, à la mise en scène admirable (comme toujours chez Bunuel), aux mouvements de caméra fluide et au montage précis. Le cinéaste ne semble jamais régler ses comptes avec les sujets qu'il filme, même s'il peut se montrer très virulent à leur égard. L'excellente direction des acteurs accompagne une gestion très poussée des corps dans l'espace, et permet au cinéaste de développer un discours implacable sur ce monde constamment castré par l'intrusion du réel dans l'irréel. Frustrés dans leur désir (ici, manger), les personnages se créent leur monde dans le but d'échapper au réel, sans jamais pourtant parvenir à y accomplir leur objectif. Sans arrêt repoussé, le désir devient alors une quête sans fin, que Bunuel filme d'une manière puissamment évocatrice, image récurrente des protagonistes marchant le long d'une route, errant sans but. Magnifique.
Mélange ludique entre la réalité et le rêve, «Le charme discret de la bourgeoisie» (France, 1972) est le premier film de Luis Bunuel sur la trilogie des bourgeois et du désir. Le cinéaste samuse, comme la aussi fait Tom DiCillo dans «Living in Oblivion» (USA, 1995), à encastrer les rêves. Au final, un tel a rêvé quun tel à rêvé quun tel à rêvé, etc Bref, si cette narration où les poupées russes sont des rêves donne au film une dynamique plaisante, elle nous dévoile aussi les désirs refoulés des bourgeois coincés. Délicieux pour le spectateur moyen, grinçant pour le bourgeois cinéphile. Dautant plus que les ce sont les désirs inachevés les plus cocasses qui prennent vie au sein même de la bienséance huppée bourgeoise, ceci pour mieux la tourner au ridicule. Car cest là toute lessence du film : mettre en exergue le ridicule singulier du milieu bourgeois, dautant plus ridicule que son orgueil len aveugle. Le film est très souvent drôle. On y ri des bourgeois, parce que Bunuel le veut bien, mais on ri aussi de lincohérence des rêves. En conclusion, «Le charme discret de la bourgeoisie» est, à lhabitude de Luis Bunuel, une satire sur la religion ( incarné par Julien Bertheau ) et la bourgeoisie ( notamment incarné par le trio Rey-Cassel-Frankeur ). Encore une fois mais cette fois-ci avec un décalage hilarant, Bunuel trahit sa condition première et égratigne efficacement.
La famille Thévenot et la famille Sénéchal tentent à plusieurs reprises de se réunir pour dîner, mais à chaque fois un évènement imprévu les empêcheront de pouvoir y parvenir. Grâce à un excellent et truculant casting et à un scénario particulièrement astucieux, cette satire féroce de la bourgeoisie que nous aura concocté Luis Buñuel au début des années 70 se suit un plaisir assez coupable. Une oeuvre assez surréaliste (à l'image d'ailleurs de son incroyable "Ange Exterminateur" qu'il réalisera dix ans plus tôt) et qui mérite donc clairement le détour.
Le film fait penser à une succession de sketches. C'est normal, Carrière (au scénario) est connu pour laisser s'effilocher ses scénari. Du coup, autant se satisfaire avec les acteurs (Seyrig, Cassel, Pïéplu et, on ne le dit jamais assez, STEPHANE AUDRAN!). Tous apparaissent épanouis, pour une fois aucun doublage pompier ne nous casse notre plaisir de cinéphile. Un des meilleurs Bunuel d'après moi.
Comme le titre l'indique, Bunuel s'attaque à la bourgeoisie dans un film académique dans la forme et aux dialogues et jeux d'acteurs très théâtraux. Mais comme les rôles sont tenus par d'excellents acteurs, que la qualité de l'écriture est de haut vol (Jean-Claude Carrière est au scénario) et que Bunuel insuffle toute la fantaisie surréaliste si caractéristique de son œuvre, "Le charme discret de la bourgeoisie" devient vite un objet assez fascinant et savoureux. Sous couvert d'un film creux où les personnages superficiels ne pensent qu'à manger et à faire des mondanités, Bunuel tire à boulets rouges sur les puissants de tous types (grands bourgeois, religieux, militaires et autres politiciens) qui ne sont qu'hypocrisie et avidité.
Ha ! Enfin un magnifique film majestueusement mis en scène. Tout est parfait. L'aspect déjanté de la chose est un met exquis à déguster très lentement. Bunuel met en scène des bourgeois qui n'arrivent pas à communiquer, ni à organiser un simple diner. Le vrai cinéma est là, il ne faut surtout pas passer à côté de la perle rare.