Bon, comme peut très certainement le laisser penser l'affiche de Les figures de l'ombre, c'est un film de femmes. Un film qui met en avant trois scientifiques brillantes et déterminées, qui doivent affronter les inégalités liées à leur statut de femme, noire qui plus est, dans une Amérique encore pleinement ségrégationniste. Alors forcément, des femmes aux destins incroyables qui gagnent leurs droits, c'est fait pour me plaire !
À côté de ça, l'univers que nous propose le film est prenant. Nous voilà à la NASA, auprès de ceux qui ont fait les premiers voyages habités dans l'espace, dans cette ruche perpétuellement en ébullition face aux prouesses à réaliser jour après jour. C'est tout un monde ! Présenté avec une très belle esthétique, les décors et costumes sont superbes. J'aime lorsqu'un film est aussi soigné, même si ça perd un peu en réalisme, ça me permets de totalement m'immerger dans l'histoire.
Parlons personnages à présent. Chacune des trois héroïnes a son caractère bien trempé, même Katherine qui paraît plus réservée au départ. Mary et Dorothy annoncent d'entrée de jeu la couleur, dans cette amusante scène sur la route, lorsqu'elles suivent à fond de train le policier qui les escortes jusqu'à leur lieu de travail. Je les adore toutes les trois, de tout mon petit cœur, à chaque fois que je revois ce film. Je vis chacun des obstacles, chaque moment de bravoure et de détermination avec la même intensité à chaque fois, devant le juge, à la bibliothèque ou face à l'impressionnant directeur de la NASA, Kevin Costner (non, en vrai, c'est Al Harrison le personnage).
D'ailleurs, ce qu'il y a d'appréciable, c'est que les personnages secondaires sont tout aussi bien réussi que les trois principaux. Je les ai tous aimés, même les "méchants", je n'ai pas réussis à les détester malgré leur racisme évident, ils sont le reflet de leur époque. Kévin Costner est admirable, Kristen Dunst détestable à souhait, Jim Parsons (que j'ai mis du temps à ne pas voir comme Sheldon) agaçant au point qu'on voudrait lui taper sur le bout des doigts, Mahershala Ali plus prince charmant que celui de Cendrillon... Le casting est formidable, jusque dans les moindre détails, et c'est comme ça qu'un film devient un grand film à mes yeux.
Pour conclure, je dirais que j'aime ce film pour ses passages forts qui m'emmènent inlassablement du rire aux larmes, pour sa musique entraînante (il ne faut pas oublier de le dire), pour les destins hors normes qu'il nous présente, qui ont su ouvrir la voie et me donnent envie de croire que les choses peuvent changer.
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