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    Un baquet de sang
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    3,3
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    13 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 191 abonnés 4 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2022
    Quand en 1959, il tourne « Un baquet de sang », Roger Corman, réalisateur/producteur depuis cinq ans, a déjà 22 longs métrages à son actif, travaillant à la vitesse de l’éclair comme l’a bien compris American International Pictures qui lui demande de tourner son film en cinq jours et pour 50.000 dollars. « Un baquet de sang » sera certes un succès modeste mais rapportera près de quatre fois sa mise de fonds, selon un système économique auquel Roger Corman restera fidèle tout au long de sa longue carrière y compris comme producteur, mettant le pied à l’étrier à des jeunes réalisateurs comme Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, Peter Bogdanovitch, Joe Dante, Jonathan Demme ou encore Monte Hellman qui peuvent se faire la main sans trop de pression sur les épaules. La société de production fondée en 1954 par Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson, spécialisée dans les films de genre à petits budgets, a pu juger de l’efficacité de Corman an un an plus tôt avec « Mitraillette Kelly ». Roger Corman qui travaille pour la première fois avec Charles B. Griffith au scénario se lance dans le film d’épouvante sarcastique avant de lancer un an plus tard son fameux cycle consacré à Edgar Poe (huit films au total) pour lequel il entamera une fructueuse collaboration avec Vincent Price. L’intrigue vaguement inspirée de « L’homme au masque cire » d’André de Toth (1953), lui-même remake d’un film de Michael Curtiz sorti en 1933, sert de cadre à Corman pour brocarder gentiment le mouvement hippie alors en vogue sur la côté Ouest suite aux écrits de Jack Kerouac, Williams Burroughs et Allan Grinsberg. A « La Porte Jaune », café littéraire où des artistes bohèmes en quête de reconnaissance se rejoignent pour se livrer à des performances où chacun tente de surenchérir sur les élucubrations de l’autre, travaille comme serveur, Walter Paisley (Dick Morris), jeune homme plutôt timide mais aussi un peu naïf qui sert de défouloir aux plaisanteries des clients. Mais en secret, Walter aussi est un artiste qui travaille la sculpture dans son minuscule appartement. Un soir entendant miauler le chat de la voisine coincé dans un mur de sa cuisine (déjà Edgar Poe ?), il tue accidentellement l’animal. Lui vient alors l’idée de recouvrir le chat d’argile pour en faire une sculpture plus vraie que nature. De retour au café où il montre son œuvre, le succès est immédiat. Enfin admis dans cénacle des artistes et désireux de connaître à nouveau son quart d’heure de gloire, Walter met le doigt dans un engrenage fatal. L’intrigue est d’une banalité assez confondante et elle n’aurait guère d’intérêt si elle n’était pas teintée d’un humour corrosif qui on l’a dit moque un avant-gardisme mondain qui a fini par dénaturer la notion même d’art, attribuant des réputations hors de prix à des artistes qui pour beaucoup n’ont plus besoin d’en passer par les fastidieux et surtout très sélectifs fondamentaux de la matière artistique. Pour bien marquer la tonalité parodique de son propos, Roger Corman a affublé le patron du café (Anthony Carbone) du célèbre béret porté sur le côté par Groucho Marx qui a l’époque occupe les plateaux de télévision où il débite à flot continu son humour nonsensique. Ce n’est certes pas du grand art mais en cinq jours, l’effort est tout de même très méritoire.
    Santu2b
    Santu2b

    252 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    En 1959, l'American International Pictures impose à Roger Corman, habitué des budgets restreints, la réalisation express d'un film de commande. Tourné en cinq jours, "Un Baquet de Sang" marque la première collaboration du cinéaste avec Charles B. Griffith, qui signera plusieurs autres scénarios tels "La petite boutique des horreurs". Ici, les deux hommes s'inspirent fortement de "L'homme au masque de cire" sorti quelques années plus tôt. Loin d'une simple comédie légère, l'œuvre présente une importante réflexion sur l'art et la condition d'artiste, où un grouillot tente d'arriver au stade de ces gens, c'est-à-dire au-delà des mortels. Le tout dans une atmosphère bercée par la génération beatnik, scrutée avec attention. Malgré des moyens limités, le film est rondement mené et plaisant. Dans la peau de Walter Paisley, Dick Miller trouve un rôle marquant, à tel point qu'il reprendra à de nombreuses reprises le nom de ce personnage. À voir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 813 abonnés 12 444 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2014
    Une toile est une toile ou une peinture! Une pierre est une pierre ou une statue! Un son est un son ou de la musique...La vie est un vagabond obscur quèmandant une virèe dans l'art! Ce qui n'est pas crèation, est biscuits! Laissons les s'èmietter dans cette comèdie noire sans gros moyens de Roger Corman qui paraît un peu dèpassèe toutefois quand on la redècouvre aujourd'hui! Les corps dans les statues ? Eh bien laissez les devenir argile dans ses mains, le sculpteur Dick Miller (acteur fètiche de Corman) vous les façonnera au centuple en les faisant devenir immortels! 65 minutes de culture beatnik qui attira l'attention sur Corman à l'èpoque pour son côtè pastiche ("The Mystery of the Wax Museum") et fauchè (petite sèrie B tournèe seulement en cinq jours). Une curiositè cinèphilique plus qu'une rèussite dont l'homme pendu restera la plus belle oeuvre de Walter Paisley / Dick Miller dont l'allure inquiètante en ont fait l'un des symboles du film d'èpouvante cormanien...
    Grouchy
    Grouchy

    124 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2013
    De cette grossière histoire de série B, Corman en fait une critique amusante et implicite de la supposée créativité des artistes contemporains : en effet, il caricature avec délice toutes les mondanités de la critique artistique, ajoutant des citations abracadabrantes, qui s'allient parfaitement avec le poète absurde du restaurant que les clients écoutent religieusement sans le comprendre. Corman accuse alors tous ces pseudos-artistes qui usent de la vulgarité pour être célèbres : ainsi, l'un des personnages dit qu'un artiste qui ne fait pas de nu n'est pas un vrai artiste. Le cinéaste est toujours aussi décalé dans sa mise en scène, qui l'exclut dans la catégorie des réalisateurs ratés de série Z : du scénario à l'image rien n'est pris au sérieux, des situations dramatiques grotesques ( un chat emmuré ?! ) aux délires schizophrènes du personnage principal en témoignent, surtout la séquence finale, où Corman semble se moquer des éloges des oeuvres de grands artistes : "sa mort aura été sa plus grande oeuvre". Derrière la parodie de l'Homme au Masque de Cire au budjet misérable réside l'âme d'un artiste qu'est Corman, alliant critique enfantine et humour auto-dérisoire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 septembre 2012
    En quelque sorte ce film est un slasher avant l'heure. Cette histoire d'un artiste en herbe qui perd la tête et spoiler: assassine des gens pour en faire des statues
    est glaciale. Bon la qualité des images est minime mais les dernières minutes sont par contre réussies. Une curieuse oeuvre de série B.
    Estonius
    Estonius

    3 400 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2015
    Quel dommage que ce film soit complètement fauché et bien court (66 minutes) car il s'agit là d'un petit chef d'œuvre d'humour macabre au scénario particulièrement solide et doté d'une interprétation très honnête (Dick Miller est très bon). A passage le film ne manque pas d'égratigner un peu tout le monde : le milieu de l'art contemporain et les artistes autoproclamés, les indics, la police, et même la mode du bio (et oui en 1959 !)
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 418 abonnés 4 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2015
    Baquet de sang est une petite série B signée Roger Corman, dont le titre alléchant m’attirait depuis longtemps, mais je ne l’avais jamais visionné pour maint raisons. C’est fait et je ne le regrette absolument pas. Ce film est une belle réussite.
    Au casting il n’y a pas d’acteurs monumentalement connus, mais des interprètes de qualité qui délivrent des prestations tout à fait honorables dans l’ensemble, malgré quelques surjeux théâtraux, notamment à l’occasion d’une séquence dans l’apart du héros. Dick Miller est tout à fait convaincant. Il joue à merveille ce personnage bébête qui veut devenir artiste sans avoir véritablement de talent et la manière dont il campe son rôle et criant de réalisme et de crédibilité. Face à lui j’ai beaucoup apprécié le jeu fin et pertinent de Barboura Morris, actrice malheureusement décédée trop tôt et qui est très appréciable ici. A l’instar encore de quelques seconds rôles assez énormes, de Julian Burton à la charmante mais vénéneuse Judy Bamber.
    Le scénario est avant tout emmené par son humour noir décapant, et sa parodie délicieusement moderne des beatnicks, qu’on pourrait rapprocher des bobos actuels, des végétariens, Corman faisant une critique assez marquante et pleine de drôlerie de ces gens qui se piquent d’originalité et de modes de vie qui leur permettrait a priori de s’élever au-dessus du commun. C’est mordant, mais ca fonctionne et Un baquet de sang est terriblement moderne dans son propos. J’ai rarement vu un film des années 50 aussi moderne. Alors après cela le rythme est solide aussi, aidé c’est vrai par la durée très courte du métrage, et il y a des séquences anthologiques quand même, jusqu’au final un peu loupé en revanche. Abrupt, il arrive étrangement et n’est pas très bien conduit. Mais c’est assez récurent chez Corman en général en difficulté sur ses sorties.
    Visuellement c’est solide. Sans être miraculeux, Un baquet de sang dispose d’une mise en scène suggestive de très bonne facture, Corman offrant une réalisation simple mais toujours efficace. La photographie est plutôt jolie bien qu’il y ait un petit déficit d’ambiance, et les décors peu nombreux n’heurtent jamais. Le film les fait facilement oublier. Enfin à noter une petite bande son pas désagréable non plus.
    Pour être franc Un baquet de sang est une belle petite réussite, que je conseille très clairement. Drôle, dynamique, bien joué, voilà un film revigorant et moderne qui plaira je crois au plus grand nombre. J’accorde avec plaisir un 4, tenant compte quand même d’une fin approximative, et de quelques ratés que j’ai pu souligner précédemment.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    301 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2008
    Un beau biopic un peu acide de tous les " fashion-victims " du monde ( tout de même assez nombreuses... )& tellement annonciateur de leurs maux futurs : " Les Nuls " avant l'heure !
    AMCHI
    AMCHI

    5 849 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2010
    Film très court et au budget serré malgré tout Roger Corman parvient à réaliser un film plutôt réussi ; c'est très cynique et mordant. Avec un peu plus de temps (tournage de 5 jours seulement) Un Baquet de sang aurait pu être plus travaillé mais l'atmosphère sombre quant à lui est bien présent.
    Plume231
    Plume231

    3 908 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 août 2012
    Le grand manitou de la série B très série B s'attaque ici au monde des beatniks à travers un argument qui rappelle "L'Homme au masque de cire" mais utilisé sous l'angle de l'humour noir. Résultat, c'est un peu divertissant sans être vraiment transcendant. La réalisation est plutôt bien menée mais le scénario contient un très gros lot d'incohérences et on peut regretter qu'il vire inutilement dans le fantastique dans les dernières minutes au lieu de rester dans le domaine de l'horreur, et le jeu d'acteurs n'est pas extraordinaire. Mais il y a beaucoup de détails amusants et puis ça ne dure qu'une heure cinq.
    Philippe L.
    Philippe L.

    1 abonné 24 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 mai 2014
    Honnête comédie d'humour noir, avec Dick Miller, l'acteur fétiche de Joe Dante, en vedette (ce ne fut pas si souvent le cas pour lui). D'ailleurs, preuve que Miller était attaché à ce film, c'est qu'il réutilisa le nom de son personnage du "Baquet de sang" (Walter Paisley) pour plusieurs films postérieurs (comme Hurlements ou La quatrième dimension).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    étant un gros fan de roger corman je n'ai absolument pas été décu en voyant cette petite comédie d'horreur sans moyens (éhé corman oblige) et porté par l'interprétation sympathique de dick miller (qui par ailleurs est de quasi tous les corman)

    bref si vous aimez corman vous adorerez (c'est tres supérieur a la petite boutique des horreurs) sinon vous trouverez ca peut etre un peu cheap.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 août 2009
    Tres bon Corman ! Reflexion sur l' intolerance à la frustration et jusqu'ou cela peut mener..!
    "Un baquet de sang" pourrait etre un episode de "la 4eme dimension". Non denué d'humour ,certes acide ,mais lucide, à propos du milieu de l'Art.
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