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benoitG80
3 418 abonnés
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2,5
Publiée le 22 juillet 2014
"Du goudron et des plumes" avait à priori tout pour plaire, surtout après le souvenir laissé par "Ni à vendre, ni à louer" qui m'avait personnellement emballé avec cet humour si particulier dont Pascal Rabaté a le secret... Et cette fois-ci, après un début un peu curieux et assez lent, on rentre petit à petit dans l'histoire de ces personnages plutôt boiteux et cabossé dans leur genre et dans leur vie, jusqu'à les adopter vraiment. Pendant une bonne première moitié qui consiste à camper une histoire qui n'en est pas vraiment une en fait, on assiste à des échanges tendres entre un père et sa fille, entre deux parents esseulés qui font connaissance, entre un père jardinier et son fils. Ces relations sont toutes très bien mises en valeur, finement étudiées et donc assez riches dans leur apport au spectateur ! La faiblesse ressentie tient sans doute à un scénario léger et au rythme mollasson, mais on reste cependant accroché à ces regards et à ces sourires fragiles... Puis, Patatras !!! Cette faiblesse toute excusée, se ressent d'autant plus durement, car au lieu de tirer tout ce monde vers le haut comme on l'attendait, tout va de mal en pis pour ne plus avoir aucune espérance suite à un événement malheureux et inattendu ! Alors, pourquoi noircir à souhait ce film où justement l'implication dans le sport pouvait triompher de cette gangue qui s'abat sur notre triste héros ? Il semble curieux que ce scénario déjà précaire en soi, n'ait pas prévu le rebondissement indispensable et nécessaire à la construction et à la justification de cette histoire qui aurait eu ainsi tout son sens... On en est vraiment frustrés sans comprendre le choix du réalisateur qui ne nous apporte finalement aucun message fort, sauf à nous dire que l'essentiel est de participer ! Un peu juste tout de même pour adhérer pleinement à cette comédie... Et ceci est d'autant plus dommage que tous les comédiens semblent se donner à fond entre Isabelle Carré touchante, Daniel Prévost très juste et surtout Sami Bouajila sincère et profond dans son rôle de père ! Et de plus, bon nombre de petites idées bien trouvées au niveau des seconds rôles et de l'environnement général apportaient ce côté amusant bien révélateur de l'esprit de Rabaté... Ce misérabilisme cultivé et assumé jusqu'à la fin, n'est sans doute pas le meilleur choix et on se dit que d'autres options nous auraient sans aucun doute redonné un meilleur moral et le sourire jusqu'au bout !
Du cinéma qui fait du bien, un réalisme poétique en filigrane, des sentiments très partageables, et l'inévitable peinture sociale d'un célibataire en province, on est à Montauban..... c'est filmé, je me répète, avec délicatesse quant aux sentiments, et le jeu d'acteur est rempli de sensibilité, de même que l'univers décrit entre solitude et rencontres imprévues..... c'est la vie de province, de banlieue, la vie d'un père et de sa fille qui "militent" à leur façon dans un club de triathlon, on sent les activités limitées de la province...... Je cite les acteurs Sami Bouajila (rôle principal, le père), Isabelle Carré (l'amie enceinte), Daniel Prévost, le grand père, et Zinedine Soualem, tous attachants et sensibles dans une histoire de rencontres sur fond de solitude..... Le film est attachant et ceux qui ont aimé dans des registres différents les petits ruisseaux, ou Ni à vendre ni à louer du même réalisateur, retrouveront cette âme descriptive et amicale, bref un petit régal de cinéma.....
Petit film sympa, au budget certainement restreint, mais qui pétille de vie et de naturel. Aucune fausse note dans ce qui me semble être une chronique authentique de la vie telle qu'elle est aujourd'hui dans une petite ville de province. Un vrai bonheur de profiter du talent d'acteurs formidables, drôles, sincères et émouvants : tous sont épatants. A voir, ça change des rouleaux compresseurs à budgets pharaoniques qui écrabouillent trop souvent nos multiplex.
Probable film sur l'identité, mais maladroit et convenu. Hors la recherche sur les couleurs (le bleu, plan plan, contre le jaune/orange, tonique, symbolisant les "Fellous" - "poussin" en dialecte arabe algérien) et l'originalité d'une "romance" avec une femme enceinte (d'un autre), "Christine", la Française, alias Isabelle Carré, pour "Christian" (Fellous), le Maghrébin, alias Sami Bouajila, cette 4e réalisation de Pascal Rabaté ne brille ni par l'originalité des moyens, ni par l'à-propos de la fin. On ne retrouve pas la cocasserie de "Les petits ruisseaux", ou le "décalé" de "Ni à vendre, ni à louer", mais, au mieux, un vague air de "Strip-Tease", ou un poil de "Groland" (les épisodes "Triathlon de l'été" - avec d'ailleurs Gustave Kervern en guest). L'ensemble est mollasson, et ne justifie jamais le titre prometteur - "Du goudron et des plumes".
A la manière d'un tableau de peinture avec des petites touches successives de couleur, de zones d'ombres, de mise en lumière... Le spectacteur est conditionné pour se placer dans le rôle d'un témoin. Un témoin qui observe sans avoir à juger. Pas de grande démonstration sociale ou sociétale. Il y aurait pu pourtant y avoir matière. Présentation un peu ironique mais respectueuse de la vie ordinaire de province. Plaisant. Différent dans les films à dominante sociale du genre.
Rabaté filme la province avec tendresse et bienveillance. Il rend au mot "populaire" ses lettres de noblesse, lui retirant la parure "beauf" dont il est malheureusement si souvent affublé. Il en ressort un film plaisant, coloré, joyeux sans être démago. Dans la veine de son premier opus "Les petits ruisseaux".
Mine de rien, et en seulement deux films, Pascal Rabaté a su imposer son style, modeste mais attachant au cinéma français, notamment à travers trois caractéristiques : un sens du cadre et du décor clairement inspiré de Jacques Tati, un scénario touchant et délicat et surtout des personnages ô combien sympathiques. Il y ajoute ici une pincée de social en prenant bien compte de la société d'aujourd'hui, sans jamais se montrer moralisateur ou démago un seul instant. Ce qui l'intéresse, lui, c'est l'humain, et en particulier les « losers », à l'image du héros interprété par l'impeccable Sami Bouajila, voire de la charmante Christine (délicieuse Isabelle Carré). A travers leur relation, mais aussi toutes les sous-intrigues qui enrichissent le récit, on sent l'attachement du réalisateur à un cinéma proche des gens, accessible à tous sans perdre pour autant son identité ni la cohérence de son univers, le mélange des genres opéré fonctionnant finalement plutôt bien spoiler: (on pense même au western pour la dernière scène) . Alors ça ne paye peut-être pas de mine, mais « Du goudron et des plumes » ressemble finalement à peu de titres vus ces dernières années : c'est frais, parfois surprenant et en définitive vraiment attachant : un joli film.
Ce film est une belle illustration comme quoi avec une histoire simple mais sincère, une réalisation épurée mais juste et des acteurs sobres mais touchant, on peut faire un bon film. A noter : la participation homéopathique de Daniel Prévost tout à fait remarquable. Le film a également le mérite d'éviter les clichés, ce qui est rare dans ce genre.
Pascal Rabaté donne à son burlesque une tonalité plus mélancolique dans son nouveau film. Une comédie romantique et sociale qui manque un peu de rythme et de l'aspect farfelu des précédentes réalisations...
Dessinateur de formation, Pascal Rabaté n'est jamais aussi bon que dans les croquis du quotidien dont les héros, si l'on peut dire, sont de "petites" gens, aux rêves modestes, et s'ils ne dépriment pas pour cause de solitude, peuvent tomber dans des travers malhonnêtes, sans qu'il y ait de quoi crier au loup. Nettement moins réussi que Les petits ruisseaux, son premier et meilleur essai, le troisième film du cinéaste, Du goudron et des plumes, paresse un long moment avant d'affirmer une certaine tendresse pour ses malheureux personnages. Le burlesque et le comique de situation, qui sont la marque de fabrique du cinéaste, fonctionnent par à coups et tout le film semble comme en dedans. L'interprétation aussi, comme volontairement bridée : Bouajila, Carré et même Prévost ne livrent qu'une faible partie de leur potentiel. Mi-figue, mi-raisin, Du goudron et des plumes se complait dans une mollesse qui contamine progressivement le spectateur. Une paisible torpeur, mais torpeur quand même.
j'avais adoré le premier film de Pascal Rabaté détesté le second donc j'y allais surtout pour la délicieuse et superbe actrice qu'est Isabelle carré et le SUBLIME Sami Bouajila déjà l'histoire me plaisait, j'y suis donc aller sans a priori , et bien m'en a pris ce film est un petit bijou merveilleusement interprété avec une jolie histoire , de plus il change les idées on ressort de la heureux que demander de plus
Dans cette comédie douce amère, autour de décors et de cadres soigneusement travaillés, un père de famille tendance borderline, va trouver sa place dans la société. C'est un joli film un peu passé inapercu, bienveillant mais sans sentimentalisme dégoulinant, et assez revigorant. Quand le cinéma Français cultive l'optimisme...
Le spectateur-fan retrouvera ici le sens du cadre de Rabaté, son amour pour les petites gens, ses pastilles d'humour distribuées ici et là ( les ronds-points, le slogan syndical ), sa direction d'acteurs aisée. Peut-être reprochera-t-il à son chouchou un scénario un peu léger et une fin aussi expédiée qu'attendue mais il lui revotera la confiance jusqu'à son prochain film.
J'aurais bien aimé mettre cinq étoiles à ce joli petit film. Mais ce qui me gêne, c'est qu'il joue un peu trop sur les clichés. Le héros est un beur, son père est français, mais il souffre d'un certain racisme. Il est mal dans sa peau, et son frère encore plus. Il a raté son mariage, il a des aventures faciles. Il magouille aussi au boulot en faisant de la vente forcée de détermitage des maisons, il est viré du boulot. Mais il aime profondément sa fille. Et celle-ci le lui rend bien. Il a l'occasion de se racheter en participant à une épreuve du style Intervilles, mais victime du vertige, il ne peut aller jusqu'au bout du mat et son équipe est battue. Mais il a gagné l'amour d'une jeune femme qui n'a jamais eu de chance avec les hommes, car l'important c'est de participer... Très bien joué, mais ça manque un peu de peps !
Un jolie film empreint de drôlerie, de mélancolie et de fantaisie, marqué par la patte de Pascal Rabaté. Si le scénario souffre de quelques facilités ou de changements de situation un peu rapides, le film se laisse voir avec plaisir et on s'attache aux personnages joués par Sami Bouajila, Isabelle Carré et la jeune Talina Boyaci, tous très justes et touchants. Le charme du film tient aussi beaucoup sur les personnages secondaires, parfois caricaturaux mais souvent très drôles, en particulier le rôle du frère dépressif tenu par le génial Zinedine Soualem.